Bücher von Dan Ar Wern

La guerre fait rage sur Terre comme au Ciel quand le Fils de Dieu doit se battre contre Lucifer: " Je ne veux pas servir , je veux commander ! " Lui lance alors comme un défi le porteur du Flambeau , entraînant Lilith , la Reine Originelle , de l'autre côté de l'Abîme avec ses troupes angéliques dévorées bientôt par leur propre feu d'orgueil et réduites en cendres par leur iniquité ! Cependant , la joie du retour à la Source de Vie implique la souffrance de perdre , en allant au Ciel , une forme changeante et périssable pour apprendre à connaître peu à peu la Vérité . Comme s'il dirigeait quelque symphonie secrète , le grand alchimiste chef d'orchestre nous invite à franchir le seuil de son vaisseau permettant la transmutation des âmes tandis que Virginia , sa fille , s'éveille , surprise par l'arrivée d'Enoch et de son double , Noah , au milieu de cet ancien Eden qui ne sera pas mis en cendres , contrairement au jardin de la Genèse . 2 - Cette histoire du " Cycle de L'Etoile " raconte l'aventure des Atlantes qui , une fois leur royaume terrestre détruit ( La Demeure Enchantée , Le Livre de Virginia , La Dernière Chute ... ) , retournent à leur matrie d'origine : AUBERIVE !

1 - Chaque être a son double , comme la Lune , masquant d'un faux sourire la face cachée de son côté le plus sombre . C'était une belle rencontre , sans doute , pour notre héros , mais avait-elle un lien , même fragile , sur ce difficile chemin de l'exil et de la solitude emprunté le jour de son départ ? Pouvait-elle nourrir sa conscience , rassembler tout son être , et faire de son âme un seul dessein des multiples impressions vivant dans le désert de son coeur meurtri dans la grande désespérance de l'amour pour sa femme et de celui , plus fou , plus coupable , pour sa maîtresse ? Mais si tout n'était pas mort ? Si elles parvenaient , par un miracle de la science , à revenir toutes les deux sous le même nom pour tenter encore de le séduire et donner un nouveau sens à sa vie ?2 - Certains éléments de cette histoire , empruntant au " Cycle de L'Etoile " ( Auberive , La Nuit de Cézembre , Lena ... ) peuvent justifier cette inattendue 23è partie qui développe aussi ma nouvelle intitulée : " Le Professeur " .

Qu'est-ce que l'Amour ? , songe le Maestro quand il se met à suivre une ombre portant un masque dissimulant le secret de son âme . Dans ce crépuscule où il erre vers l'autre incognito , il finit par la rejoindre , celle qu'il avait souhaité connaître , mais dont il prenait peur de découvrir l'identité : son double ! Malgré son chagrin , la pianiste se souvient de lui dirigeant l' " Offrande Musicale " de Bach , tous deux réunis , mais ne pouvant devenir " un seul être " afin de communier à l'indicible patrie de leur idéal . Si l'on en croit la légende , Dana chercha par elle-même , aussi , en Irlande la fameuse " Pierre de Vie " , ne voulant offrir aux humains ce précieux don d'immortalité ! Qui connaît les vraies raisons d'une guerre ou d'une invasion ? Chaque être a son jumeau , que ce soit la belle Iseut ombrant d'un faux sourire la face cachée de son côté le plus sombre , Tristan : Jamais la foudre d'un éclair ne remplace la Lumière du Paradis ! Dans le lointain d'un miroir d'eau , vêtue d'une robe blanche , la belle provoque le rire de ses compagnes qui s'envolent comme des tourterelles : Vous ne trouvez pas qu'il est trop tard pour nos retrouvailles ?

Je me rappelle ces lointaines vacances d'août 1984 où , du côté de Brocéliande , ce pays légendaire de mon enfance , l'idée d'un conte fantastique m'était venue au Manoir du Tertre , au-dessus du Village des Forges . Passionné par la langue bretonne et par la culture celte , je reprenais quelques prénoms glanés dans " L'Herbe de la Vierge "( Geotenn Ar Werc'hez ) , le chef-d'oeuvre de Jakez Riou , qui m'avait tant marqué , inventant , comme Alain-Fournier , tout un univers nourri de symboles , de poésie , de nombres , véritable cheminement de la réalité au rêve , tel que l'exprimait avec justesse l'auteur du " Grand Meaulnes " , mais aussi d'autres maîtres comme Shakespeare , Walter Scott ou Tolkien ! C'était une nouvelle " Fête Etrange " au départ de la forêt séculaire , gardienne des temps immémoriaux . Voici donc le temps venu , cher lecteur , dans ces deux premières parties , de découvrir la version bretonne originale , car on ne peut savoir , n'est-ce pas , ce qu'est la Bretagne en ignorant sa langue ! Un = Trois , la boucle est bouclée ! Avec ce 30è livre , embarquons , nous aussi , avec nos deux jeunes héros , dans l'aventure de la " Marie-Morgane " ! Bonne lecture !

Si l'univers nous paraît sombre , n'est-ce pas pour prendre le temps d'en voir surgir une image plus jeune , éblouissante révélation renvoyée par la grande glace commençant à disparaître dans le décor d'une salle de concert ? L'artiste n'est-il pas à lui seul capable de soulever des tempêtes surgies des profondeurs les plus abyssales de la conscience d'un chef d'orchestre ? Ou d'explorer les gouffres de cette insondable partition musicale venue se perdre dans le labyrinthe inextricable de ses ténébreuses pensées ? Comme Clara Stern , en recherche d'un contre-jour idéal , pour écarter ce voile insidieux s'entremêlant à tous ses sentiments , ses pensées , ses rêves de beauté qui l'empêche d'émerger vers l'infini et de répondre aux mystérieux sons l'encerclant d'octaves d'une profondeur et d'une hauteur tellement mystiques , voudrait revivre à la place d'une simple étudiante , Cécile , autre définition possible à sa désormais trop lourde et célèbre identité , ne se contentant plus de comprendre le Créateur au-delà des noires et des croches qui , naguère , la courtisaient amoureusement ! " Moi aussi, pense-t-elle , j'aimerais trouver , par mon propre langage, le Sien ! "

La Croisée des Chemins - Le Chef d'Orchestre gravit sa Montagne jusqu'au sommet de la perfection terrestre . Mais lorsqu'il parvient à la croisée des chemins , l'électricité produite par la foudre guérit sa vieillesse , faisant naître en lui un " double " régénéré , réservoir d'énergie capable de servir à la Transmutation de son être hors de la Matière , lorsque l'Oiseau de Feu ou Cygne blanc , comme le Soleil , plonge dans les eaux sombres baignées de Lune du Cygne noir accomplissant son sacrifice . Mourant pareil à cette Lumière dans les Ténèbres , le nouvel Androgyne hermétique prend alors naissance , l'Enfant des Sages , la Reine des Cygnes ... L'âme ne pouvant être , lors de ce retour vers l'Invisible Jeunesse , qu'un simple " mirage produit par des réactions chimiques ou organiques ", doit suivre une voie la menant à une fusion spirituelle et non simplement mécanique avec sa matrice . Pourtant , nul n'est jamais allé au ciel dans le confort des certitudes : nous avons repris ici la route difficile vers la source de ce génial accouchement , Cécile , qui demande , faussement naïve , à son professeur : " C'est par le Néant que tu es monté vers Moi ? "

Chanson de la Lune et du Soleil - Je dois m'en aller , dit un jour l'enfant du Soleil à sa fiancée . Je ne sais ce qu'il y a en moi , quelque chose me pousse en avant ...- Mais pourquoi vouloir partir , le suppliait-elle , et quitter celle qui te ressemble et te couvre de son ombre ?- Chaque jour a une aube , un crépuscule ... Et ça me brûle comme un feu de l'enfer ! , lui répondit l'étranger , voyageant au bout de ses forces . Je n'en peux plus !- Peut-être faudrait-il apprendre à trouver d'abord le désert de ta solitude ? , lui murmurait , pour le consoler , la voix de l'Ange , écho d'une rivière des larmes de la nuit , chapelet de gouttelettes fines tombant du flanc de la Montagne Sainte sur la Vallée Heureuse au bout du monde .- Alors , le bonheur est là ?- Mon cher ami , n'entends-tu pas ce vent du crépuscule chassant au-dessus du lac les nuages ? Ne vois-tu pas l'errance de leur vie s'achever douloureusement sur le toit du Temple des Abîmes , tandis qu'un dernier rayon de Soleil se joue de la masse sombre du sanctuaire de ton amante par un éclat sur l'eau de leurs guenilles ridicules , de leurs visages moqueurs , tout biscornus ? " Les nuages , les merveilleux nuages ...

Cher lecteur , voici un nouvel instrument te permettant de franchir plus facilement , peut-être , ce passage ( narthex ) menant à la Cathédrale , au bout de cette route stellaire allant de l'alpha à l'oméga , du précipice à la résurrection ! Tu connais déjà , d'ailleurs , cette fameuse fibule nécessaire à l'entrée de l'homme exilé du " Jardin des Mystères " ..." Nous sommes des naufragés sur une île déserte " , s'apitoyait déjà Katherine Mansfield vivant au prieuré de Fontainebleau ses derniers jours de solitude . Alors , que se passe-t-il avant que " l'Oeil de Dieu " ne scrute l'abîme insondable à travers l'iris translucide et clair d'une jeune vierge ? " Chaque coeur viendra , mais comme un réfugié ... " , lui répond le chant de cette sirène , à moins que ce ne soit celui d'une licorne accourue depuis le firmament , tandis qu'en écho , cette autre phrase , venant mourir sur le rivage en vagues mélancoliques , ressemble aux flots de la mer " toujours recommencée " , montrant que l'univers n'est autre qu'un reflet du grand miroir , une main tendue d'un père à ce monde si étrange qu'Il a créé ...

La Lune , L'Etoile et la Croix Cette dernière trilogie se conclut comme la première , par le chiffre trois d'AUBERIVE où l'Alpha du Commencement , la Genèse , rejoint l'Oméga de la fin ,l'Apocalypse , pareillement aux Saints Livres des Trois Religions lorsque , enfin , la course de l'Etoile s'achève à NOEL , marquant , avec la naissance de l'ELU , celle d'un nouveau cycle salué par Trois Mages venus d'ORIENT . Car ce que vous recherchez comme eux , Pâtres ou Pèlerins , ce que vous ne pouvez même pas concevoir , vous ne le trouverez ni dans l'intellect ni , seulement , dans la lecture de ces livres vénérés , mais dans la " nudité de l'esprit ", c'est-à-dire le silence de la contemplation , la souffrance de l'exil et de la solitude au Désert , le clair-obscur des arbres , la musique des Anges lorsqu'elle émane , parfois , de la Lumière indicible d'une Etoile , d'un Croissant de Lune ou d'une Croix , la prière du Coeur ...Bonne lecture !

Sur la planète " Tara " , soeur de la Terre , l'enlèvement de l'Immortelle d'Angus est un prétexte au déclenchement d'une guerre entre l'Empire et la Montagne : " Qui a tué Holopherne ? " constitue d'ailleurs la toute première et fondamentale question posée à Judith au terme de ce 22è arcane ( 19 è Livre ) du " Cycle de L'Etoile " où sa traversée spatio-temporelle amène celle-ci dans une autre dimension parallèle , de l'autre côté du Voile , sur la planète mère des Hommes tandis que le Phare mystérieux , symbolisant la navigation d'une vie qui retourne à sa source une fois gagné le port , balaie d'une tache rouge , nombril ou naevus , la surface de l'océan primordial . C'est ainsi que s'amorce peu à peu une remontée vers la Source Matricielle après la Chute ancestrale ayant , à la suite de Lucifer , porteur de la Flamme Divine , précipité dans l'Abîme de Feu sa verte Emeraude avec les Anges Déchus ... Suite d' " Holopherne " et de " Nua-Tara " , cet épisode montre , dans un miroir de Souffrance , les traits d¿un visage d ¿ombre aux reflets changeants , clair-obscur de l'Homme défiguré en quête de Rédemption !

Dans " Les Contemplations " , Victor Hugo a évoqué sa terre d'exil envahie par les brumes du souvenir : " Aussi longtemps qu'on put se voir , nous regardâmes l'un vers l'autre , faisant comme un échange d'âmes ... " dit-il à Dumas , le grand Alexandre , resté sur la côte à voir s'éloigner vers l'inconnu le navire de son ami . Mais l'exil peut aussi être ressenti comme intérieur à cause de la privation d'Histoire ou de la Parole assassinée nous explique Morvan Lebesque en se demandant " Comment peut-on être Breton ? " L'exil , c'est encore la nostalgie du Royaume des Cieux , notre vraie patrie ! C'est ce que Thérèse confie dans sa prière datée du 7 juin 1896 ( Mon Ciel à Moi ) : " Pour supporter l'exil de la terre des larmes , Il me faut le regard de mon Divin Sauveur ... "

" April Come She Will " dit la célèbre chanson ... La vie n'a peut-être qu'une saison d'amour quand elle danse , insouciante , vague indestructible sur l'océan de lumière ! Et puis , les violons d'automne jouent leur air mélancolique : les feuilles mortes nous rappellent que nous ne sommes que poussière au long de la route infinie des étoiles ... " J'ai contemplé cet océan de conscience illimité , J'ai vu comment tout en sortait , dit Ramakrishna ( Mon esprit , mon âme ou ma peine ? ) Des milliards d'êtres qui en émergeaient puis y disparaissaient à nouveau ... " " Comme si les Cieux étaient un Glas , constate dans une lettre Emily Dickinson , Et l'Être , une Oreille , Et moi , et le Silence , deux oiseaux étranges Echoués , seuls , ici ... " Mais le poète poursuit sa quête : avec lui , élançons-nous depuis la Porte du Ciel en Brocéliande vers le Pays sans Nom des premiers rêves ! Saint-Ex ajoute une note plus optimiste : " C'est vers la Conscience que marche la Vie . La pâte d'étoile nourrit et compose sa plus haute fleur ... " Après " Le Chemin Perdu " , 7è opuscule de l'Oeuvre Poétique , voici donc " Saisons " , 7è partie du "Cycle de l'Etoile et 1er de l'Oeuvre Poétique !

L'heure hivernale du " Crépuscule des Dieux " préfigure-t-elle une chute cyclique de l'homme associant la mort voulue du Père aux convulsions sanglantes de sa créature , la fin de l'Âge de Fer déchaînant les pires conflits de l'Apocalypse ? Mais vient le temps de la Renaissance où l'Ange , par amour , lorsque l'aube s'embrase des premiers feux de l'étoile matinale , descend parmi nous ... DAN AR WERN , avec " La Dernière Chute " , achève ici en beauté " Le Cycle de l'Etoile " !

En un éclair , à une vitesse vertigineuse , une balle de plomb s'enfonce dans la peau fragile de son corps ! Questionnant , d'un air éperdu , l'eau grise de sa conscience , il observe le faisceau rougeâtre d'un phare gigantesque balayant d'ombre et de lumière sa blessure mortelle . Alors , toute sa vie se met à défiler comme les scènes d'un mauvais film , aussi aléatoire et ridicule qu'une petite goutte d'eau perdue au sommet d'une immense "nouvelle vague " s'éclaire soudain , dans son effroyable déferlement , sur l'écran noir d'une salle vide ! Mais n'est-ce pas là , se dit-il , face à la duplicité du monde , ce que l'on croit voir lorsqu'on regarde derrière soi sa vie passée ? Ce livre , 14è épisode du " Cycle de l'Etoile " , se situe entre " Mourir à Ermioni " et " La Nuit de Cézembre " ( Cycle de l'Etoile V ) . Imaginant les derniers instants de Yann Kervern II , mais aussi revenant sur les surprenantes découvertes du " pseudo " journaliste Michel Renn en Bretagne , il nous invite à une réflexion toujours très actuelle sur la nature du Mal et la vanité de l'Homme confronté à la guerre ...