Bücher von Emmanuel Desurvire

Edmond Maître (1840-1898), universellement connu comme l'ami intime des impressionnistes du groupe des Batignolles (Manet, Renoir, Fantin-Latour, Bazille...), se révèle ici sous un jour nouveau grâce à l'exhumation de sa correspondance inédite, l'ensemble à paraître en deux volumes. Ce tome second, qui concerne la période allant de ses trente-six ans à sa mort, nous fait partager, à travers la suite de cette correspondance, sa vie familiale, d'abord avec sa tante Cassilda, ses trois frères et son père Adrien, et plus spécialement ensuite avec sa belle-soeur Marie (Mme Léon Maître) - dont on connaît les deux portraits exécutés par son ami Fantin-Latour, revenue avec son mari après une longue expatriation au Pérou. Son premier cercle d'amis se réduit désormais aux époux Fantin-Latour, au docteur Blanche et son jeune fils Jacques-Émile (avec lesquels il se rendra à Londres) et quelques relations comme les musiciens Vervoitte et Scholderer. Malheureusement atteint d'une maladie dégénérative, il perdra progressivement ses facultés de lire, de jouer au piano et enfin d'écrire, luttant avec force d'âme jusqu'à la fin pour retarder l'issue du mal. Il s'éteindra à l'âge de 58 ans, laissant pour les siens et ses intimes le souvenir d'un homme qui aimait la vie, et par-dessus tout, l'élévation que procurent la Peinture, l'Opéra et les Lettres. Dans les Compléments de ce Tome II sont également rassemblés nombre de correspondances qu'il aura échangées avec Bazille et Fantin, ainsi qu'entre Fantin et Scholderer à son propos. Malgré sa discrétion extrême, Edmond Maître aura été immortalisé par les impressionnistes grâce aux portraits qu'en témoignage d'amitié, ils auront fait de lui : Manet, Renoir, Bazille, et Blanche (dont nous révélons ici une toile inconnue jusqu'alors). Enfin on découvrira deux articles magistraux lui ayant été consacré, il y a fort longtemps (1927 et 1978), et on entendra aussi, comme un écho lointain, le témoignage inédit et très touchant de sa propre nièce, Élisabeth de Cardenal.

Edmond Maître (1840-1898), universellement connu comme l'ami intime des impressionnistes du groupe des Batignolles (Manet, Renoir, Fantin-Latour, Bazille...), se révèle ici sous un jour nouveau grâce à l'exhumation de sa correspondance inédite, notamment avec son père Adrien, l'ensemble à paraître en deux volumes. Ce premier tome, qui concerne la période allant de sa prime jeunesse à ses trente-trois ans nous fait partager les difficultés et les succès de ses débuts à Paris dans les études de droit, après s'être détaché de sa famille bordelaise, à la recherche d'un destin spirituel en marge de la société du commun, dans un monde matériellement intraitable...

Marie Maître, nièce du maréchal de St-Arnaud, son époux Léon et leurs trois enfants mènent une existence paisible à Paris, lorsque la Cie du Pacifique envoie ce dernier en mission au Chili, pour une durée d'un an au moins. On découvre leur correspondance durant cette séparation qui ne semble jamais prendre fin. Au bout de 14 mois, Marie, qui connait l'Amérique du Sud pour avoir vécu au Pérou, rejoint son époux avec les enfants. Dans ce qui constitue la 2ème partie du récit, on découvre la correspondance échangée avec sa mère, Eugénie L. de S-A., née marquise de Trazegnies d'Ittre. Le tout constitue une chronique inédite de la vie au XIXe en deux points du monde : à Paris, avec les intimes comme Edmond Maître (ami des impressionnistes) et Fantin-Latour ; au Chili, dans la bonne société des expatriés, avec le pittoresque local, le rude climat et les coutumes populaires. Nous découvrons enfin la grande et courageuse Dame que Fantin-Latour avait immortalisée dans ses deux fameux portraits.

Marie Leroy de St-Arnaud, nièce du maréchal, rencontrera son futur époux, Léon Maître, dans un château de Gironde, pour le suivre au Pérou. Nous découvrons, pour la première fois, la vie de cette jeune aristocrate sans fortune ni dot, mais d'une éducation et d'un sens pratique sans failles. Exilée au bout du monde, souffrant des longues absences de son mari en quête de fortune, elle élèvera là-bas courageusement deux enfants, espérant pendant cinq ans le retour en France et la sécurité. Le récit est intégralement fondé sur ses "Souvenirs" et sa correspondance, tous deux inédits. Le tout constitue une chronique originale de la vie au XIXe au bout du monde, dans la bonne société des expatriés, avec le pittoresque local et son rude climat. Nous découvrons enfin la grande et courageuse Dame que Fantin-Latour aura immortalisée plus tard dans ses deux fameux portraits d'elle, comme une ode au féminisme précurseur de cette fin de XIXème siècle.

Récemment (2011-2013) Charles Edmond Chojecki avait fait l'objet d'une historiographie très détaillée en 5 volumes. Avec l'Oeuvre & la Vie, le lecteur dispose pour la première fois d'une biographie simplifiée, telle qu'extraite de notre précédent ouvrage, et qui se lit plutôt comme un roman d'aventures et un voyage palpitant dans le monde du XIXème siècle, à travers les joies et les épreuves de la vie de cet homme partagé entre le réel et son imaginaire -- et "qui aura été partout et connu tout le monde".