Bücher von Jean-Claude Shanda Tonme

« J¿aurais dû partir plus tôt, le quitter vraiment et pour de bon, mais qüallaient devenir mes pauvres enfants ? Je savais pourtant que tout pouvait basculer à tout moment, puisqüil me violentait sans retenue ni préavis, et que nous n¿étions plus ni un couple ni une famille véritable ». La femme peut-elle être heureuse sans être en couple ? L¿éducation de la jeune fille ne devrait-elle pas prendre en compte le fait qüelle peut être heureuse sans être mariée ? Existe-t-il un véritable amour en couple, et si oui comment accommoder passion, violence et sectarisme, sans sombrer dans une dialectique cruelle aux conséquences insondables ?Les efforts consentis, au plan nationaux et internationaux pour la protection des femmes, ne pourraient être réellement efficaces, qüavec leur propre implication et détermination.

Découvrir les Etats-Unis dans la situation d'un intellectuel africain qui n'a pas encore terminé l'analyse de ses rapports avec l'Europe et qui ne sait pas encore ce qu'il fera de ses sentiments ambivalents sur les rapports de la race noire et des autres races, peut précipiter la plus forte et la plus complète des intelligences dans un trouble profond. La société américaine feint d'accepter le métissage, mais la réalité est ailleurs, dans une forme d'apartheid que chaque communauté raciale et chaque groupe culturel vit.

"J'étais fait, préparé, arrangé, travaillé, et construit pour tout supporter, pour affronter les déserts et les mers, les tempêtes et les torrents, pour tout accepter, pour tout vivre et tout transcender. Ce n'était plus le jeune de vingt ans qui se tenait là, devant des oncles réticents et absents. C'était un monstre, un diable, un kamikaze prêt à aller jusqu'au bout de son aventure, de ses ambitions, jusqu'en France, en France ou rien".

C'est aux peuples dominés, spoliés, humiliés et oppressés d'hier et d'aujourd'hui que revient l'initiative de réinventer le monde pour forger l'avènement d'un nouveau rapport des forces. C'est toute la fonction de construction et de déconstruction des convergences, des divergences et des influences dans les rapports entre les nations qui est en cause. La France, plus que toute autre puissance étrangère, se retrouve en Afrique au centre de cette dialectique longtemps mise en exergue par Ahmed Sékou Touré, en avance sur son temps. Mais, au-delà de la France, il s'agit de la marche irrésistible vers un monde plus juste et multipolaire débarrassé de toute prétention de domination et de pensée unique. L'émergence des BRICS et la fin du règne du dollar conforment la pertinence de cette évolution.

En prenant appui sur les deux discours de Nicolas Sarkozy à Dakar et de Barack Obama à Accra, l'auteur pose la question sans détours : et si l'Occident n'était pas responsable des problèmes de l'Afrique ? Ce livre présente les deux personnalités des présidents américain et français, puis le contexte et les textes. L'auteur fera ensuite une analyse comparative avant de laisser libre cours à sa réflexion personnelle.

Concentrant son attention sur la situation des autocraties africaines, l'auteur montre l'urgence de réinventer la diplomatie, pour trouver les nouveaux termes de référence, les nouvelles valeurs et les nouveaux mécanismes qui atténueront la tendance aux régimes dominés par les familles, les villages, les ethnies et les clans solitaires.

La scène internationale de la fin des année 70 voit se développer une lutte acharnée entre les spécialistes du droit international général. Faut-il établir une échelle de considération entre les droits de l'individu d'une part, et les droits des peuples d'autre part ? Le chercheur entreprend de voir clair dans cette dialectique conflictuelle et décide de rassembler les éléments théoriques permettant d'asseoir des positions relativement acceptables sur le sujet.

L'Organisation des Nations Unies a offert et continue d'offrir un cadre exceptionnel pour la pratique de la diplomatie multilatérale par laquelle les questions majeures qui préoccupent l'humanité peuvent être démocratiquement débattues et résolues. Il reste que le diktat des grandes puissances a ruiné la confiance des petits pays. Les relations internationales sont globalement devenues le champ par excellence d'une coexistence en permanence contentieuse.

L'une des interventions les plus controversées de la France en Afrique demeure la campagne militaire menée en pays bamiléké dans l'Ouest Cameroun pour éradiquer les poches de résistance armée du parti nationaliste UPC, lequel avait très tôt revendiqué une authentique indépendance. S'il est admis par tout le monde que des moyens de guerre importants furent utilisés et que des villages entiers furent rasés, entraînant des milliers de morts, les analystes ne s'accordent pas sur l'existence d'un génocide.

L'enseignement des relations internationales devrait revêtir un savant mixage de trois dimensions correspondant aux trois pôles professionnels qui magnifient sa science existentielle. Il y a d'abord les théoriciens bruts, pétris de démonstrations académiques et d'évidences comparatives. Il y a ensuite les professionnels classiques qui pensent les attitudes, les comportements et les décisions des acteurs. Enfin il y a les diplomates de terrain, confrontés à la réalité des missions. Dorénavant, il est impossible de figer la démarche internationale dans un monde étroit, sectaire et théorique.

Lentement mais sûrement, les ONG sont passées du statut d'associations banales nées dans le cadre de législations nationales ordinaires, au statut d'acteurs explicites des relations internationales, revendiquant des privilèges et des immunités diplomatiques extraordinaires, entraînant l'émergence d'un droit international spécifique. Il importe de questionner ces humanitaires qui défient les pouvoirs d'Etat et s'orientent vers d'incontestables confrontations autour de la reformation d'un nouvel ordre moral du monde.

L'ordre moral, sécuritaire et matériel de la planète dandine. La politique internationale est d'abord un art de la guerre, des stratégies de domination et de survie, secrète ou officielle. Une paix réelle et exemplaire est impossible, parce que les tenants de l'orthodoxie impitoyable des systèmes de gouvernance convenus manipulent les principes et les concepts, les valeurs et les passions, en fonction des intérêts de circonstance adaptés à chaque séquence. C'est le vrai noeud du drame permanent de l'humanité.

Ceux qui se sont établis ailleurs après que leurs ancêtres furent emmenés comme esclaves sont restés dans la même condition d'infériorité et de misère. Ceux qui sont revenus pour créer leur propre Etat indépendant sur la terre-mère sont pareils. La situation de ceux qui n'ont pas bougé et qui ont conquis leur indépendance n'est pas meilleure. L'auteur s'interroge sans fin sur l'évolution de l'Afrique et un constat sans appel s'impose à lui: La malédiction de l'Afrique noire.

Chacun des enfants réalisait au quotidien qu'il était d'abord un enfant de sa mère et rien que de sa mère, et tous observaient avec des jugements personnels, souvent mal étouffés, les querelles entre les mamans. C'était cela la réalité de la famille polygamique, la famille de Konta Kampa. C'est de ce contexte qu'il allait s'élancer comme pour fuir la misère dans une longue aventure, transportant, aux confins du monde, les images d'une mère maladive et attachante qui a influencé la construction de son destin.

Quelle idéologie, quelle doctrine gouverne véritablement les relations entre les nations ? Les notions d'universalisme, de multilatéralisme voire de coopération ne cacheraient-elles pas plutôt un impérialisme des positions dominantes ? Ce dont témoignent les crises des relations internationales de notre temps, c'est l'inadéquation flagrante entre les antagonismes des civilisations, et le discours ambiant d'une quête imparfaite de la paix.

Que de préjudices contre la race, soutient-on au vu du drame permanent des Afro-Américains, plombés par un lourd passé d'esclaves qui les poursuit. Cependant, d'un bout à l'autre de la mère Afrique, les adeptes d'un machiavélisme tropical et d'une gestion solitaire du pouvoir règnent. Ces fous prônent une démocratie d'un autre genre, sèment impunément le génocide, la misère et la soufrance. Est-ce un statut métaphysique incontrôlable, une tare génétique scientifiquement explicable, une punition divine ? Voici pour une fois, élevée en profession de foi, une autocritique sévère.

Ici se mêlent anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ?

Rêve sublime d'un groupe d'universitaires et de personnalités d'une société civile camerounaise créative et ambitieuse, située à l'ouest du Cameroun, l'Université des Montagnes est un pôle d'excellence éthique et académique. Vouée à la formation, selon les meilleures pratiques didactiques et les technologies de pointe, grâce aux cadres compétitifs africains, elle est capable de travailler sur tous les terrains et dans tous les pays du monde.

Un livre et autant d'humeurs, produit d'un regard engagé et d'une réflexion profonde sur une actualité riche et vivante. Du choc de la disparition de l'ancien Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, aux différentes manifestations qui meublent le politique et le diplomatique, au Cameroun bien sûr, mais aussi loin du Cameroun, au Bénin, au Congo ou en Algérie notamment, cet ouvrage est pétri d'expérience et d'expertise professionnelles d'un homme libre. Pour comprendre.

Attention, le président va passer. Pas d'âme qui bouge, tous les commerces sont fermés. C'est ville morte. Une garde hideuse dirigée par des experts étrangers veille et menace. Le président c'est dieu, face à une élite corrompue, paresseuse et lâche qui chante ses louanges. Voici donc ce pays tétanisé par plus de trois décennies d'un pouvoir aussi hallucinant que mystérieux. L'histoire du temps, c'est d'abord notre mémoire au quotidien, le récit de nos faits et gestes, le répertoire de nos souffrances.

Drame d'une jeune fille brillante. Drame d'une famille. Drame d'une somme de relations humaines subitement plongées dans le doute et la peine. Drame d'une société où tout finit par fonctionner à l'envers et contre les normalités. C'est le récit d'un vécu, d'un chant d'espoir dans un torrent de rêves brisés, avec des larmes de tendresse et de pitié. Je la voyais partout, dans chaque jeune fille devant moi. Je voulais que chacun et tous autour de moi portent mon malheur, partagent ma peine et soutiennent ma cause.

Tous les enjeux évoqués dans ce livre rentrent dans le décor planté par deux déclarations de Kim Dae Jung Il, président de la Corée, et Kako Nubukpo, un esprit libre de la société civile. Tous deux expriment une même démarche et mettent en exergue une égale expression, à la fois défi et de volonté de correction de la gouvernance mondiale. C'est le socle révélateur d'une extraordinaire remise en cause, qui fait la substance de cet ouvrage.

À tort ou à raison, on a trop avancé dans l'institutionnalisation d'une globalisation des pratiques humanitaires, sans toutefois en préciser les contours. Le sujet s'articule autour des actions, interactions et rapports de toute nature, qui forment l'ossature de la solidarité entre les humains. Cet ouvrage expose les axes d'une réflexion dynamique et transversale, en intégrant l'ensemble des aspects historiques, juridiques, politiques et diplomatiques.

Si l'homme a conquis l'espace, exploré des planètes lointaines, inventé toutes sortes de machines et d'instruments, il n'a pas, hélas, réussi à développer une intelligence appropriée, pour empêcher divers préjudices humains. Toute l'histoire de l'humanité se résume ainsi, aux activismes des intelligences qui s'exercent en permanence à s'élever, à grandir, à triompher, à commander, à dominer et à essayer de pérenniser leur puissance. L'impression qu'on a, c'est que la proclamation des dogmes de liberté, d'égalité, de fraternité, d'amitié, de partage, d'amour, de solidarité, de compassion, de coopération et de justice n'est qu'un leurre. Malgré ce regret, l'unité fonctionnelle du monde émerge néanmoins. La conscience collective de la relativité de la puissance des intelligences, face à certains défis majeurs, en témoigne.

Erreurs et extrémisme, défaillance et défaite, immaturité et marginalisation, mort précoce, exil et fuite, alliances contre nature et revirements. Les nationalistes africains semblent à la peine dans leur longue, pénible et mortelle quête de la liberté, de la dignité et de la démocratie. Leur chemin de la liberté est une terrible nuit sans fin parsemée d'échecs et de sacrifices sanglants, dont ils auraient pu faire l'économie, s'ils avaient une parfaite compréhension des exigences stratégiques et tactiques.

À chacun sa trajectoire, ses problèmes, son mode de vie. Comment parler de fous ? Comment évoquer ces personnes de façon trop générale, sans s'interroger sur ce qui les différencie, ou les spécifie ? Qui décide de qui est fou ? Ou, de quoi est finalement faite la folie ? Au lieu de faire le procès du fou, ne devrions-nous pas plutôt faire le procès de cette société, notre société ?