Bücher von Youcef Mila

Bien étrange l¿entremêlement du fini et de l¿infini... Comment, en effet, concilier qüun petit enfant dessine sur sa petite paume un petit cercle et... ce nombre qui ne finit pas, pi ; angoissant. Or, tant que le cercle est fermé il est tel qu'il le voit... fini ; sa longueur ; 2piR ; mais s¿il le défaisait... jamais il ne pourra mesurer toute sa longueur... quelque chose se volatilisera... On ne sait d¿où sort que tout périmètre fini divisé par tout diamètre fini donne ce nombre qui ne finit pas ; pi. Autrement dit, l¿infini tenait dans la paume de l¿enfant. L¿infini n¿est pas de ce monde. Et quand on trouve que la lumière est seule capable de se mouvoir à cette vitesse-là et que si un objet la suivait sa masse deviendrait infinie c¿est seulement parce que la lumière ne parcourt aucun espace et que l¿objet massif vient de souffler toute son énergie cinétique et qu'il est revenu au repos. En effet, quand un objet ne peut plus être accéléré tant sa masse est devenue colossale... infinie... c¿est juste qu'il n¿est plus accéléré... il est alors au repos (m(v,c)=m(v,o)). Tout comme les séismes... ils ne sont pas de ce monde ; quelque chose de sidérant les fait arriver de l¿espace.

[...]Écoutons ô compagnons de voies célestesÉcoutons la forêt qui avance.Écoutons nos silences qui s¿y reflètent... Yeux fermés, butant tantôt et tantôt leste ; Tendant les mains au bout la nuit qui allaiteCes guerroyeurs sans merci et même leurs bêtes ; Toute l¿armada de nos souffrances... Ce de quoi vit la roche dans les montsEt que je taisCe par qui le scandale s¿est mis en transeet que je haisCe où le lichen se sentait heureux et le limonLe fait estQue ce que nous ignorons dans nos c¿urs ô FiancéeEt qu'on ne sait dompterLe vent le convoite en silence ; Et voici qu'il recommence... (extrait de PERDITION).

« Brève de matin » C'était la pleine lune, une nuit sans bruits et sans nues comme j¿en aime ; c'était sur le macadam une âme jetée blême sous mon regard de même comme un drame... Je m'en approchai; c'était une âme... mais je n'en distinguai la flamme... Vivait-elle encore sur ce macadam? ! ... Elle dort ! ¿ Me dit la Voie. La lune m¿en eût été témoin ! Ce que j¿entendis était incroyable, la lune qui veille nos deuils; elle au goût si fort, qui de beauté vous laisse sans voix le pied distrait au seuil et les deux mains sur le cercueil ; elle, suffisamment lointaine pour être affable, me dit : « Soit forte ! ¿ Un mot l'a heurtée à brûle-pourpoint; elle en est sinon morte désemparée. » « Pourquoi? ! ... » dis-je effarée... Mais le soleil y vint mettre point. Et donnant sa meute de rais en chassa la fable en odeur d¿archange. Elle partit, étrange... Comme j¿allai, où j¿allai, c¿était... mon âme sur le macadam... à mon grand dam¿ ... je m¿en... séparai...(?!...)