Bücher der Reihe Écritures

Mangaribi signifie ouest, crépuscule en swahili. On retrouve donc pour la cinquième et dernière fois Sylvain Guillaume, fonctionnaire territorial devenu colon. En 1938, ce "blanc né en brousse", se sentait plus africain que jamais. Après avoir vécu plus de vingt dans la région du Ruanda, du Burundi et du Congo belge, comment vit-il la période de troubles entre 1960 et 1974 ?

1 Franc retrace l'épopée d'une pièce de monnaie, circulant de main en main pendant 42 ans, de Paris à Hiersac (Charente) via la fontaine de Trevi ou les îles Kerguelen. N'hésitez pas : laissez-vous conduire par l'étonnante destinée d'un petit rien de nickel et, pour quelques euros, offrez-vous un brin de nostalgie.

Quel plus bel enjeu que l'espérance ? Ce sera celui de ce périple où le lecteur se retrouve embarqué dans la voiture du fuyard. Celui-ci, confronté à la violence d'un monde où règne la loi du plus fort, tentera de trouver sa route, malgré la révolte qui est ancrée en lui. C'est en considérant les embûches comme une initiation qu'une issue sera possible.

Qui était cette ancienne comédienne dont la voix magnifique envoûtait ses patients : une analyste, un apprenti sorcier ou une manipulatrice ? Vers quel univers fantasmatique entraîna-t-elle une jeune femme sans trouble psychologique sérieux à l'origine ? Retraçant le face-à-face entre une psychothérapeute et sa patiente à peine sortie de l'adolescence, La Déraison visite la face sombre d'une psychothérapie tournant au drame.

Françoise s'est installée à Paris, chez Charles, qui demeure non loin de la Tour Eiffel. Elle a agi ainsi pour s'assurer qu'il ne dévoilera pas certains faits. Mais, que sait-il vraiment de l'accident mortel de Luc, son époux ? Craignant qu'il ne révèle ce qu'il laisse supposer, elle subit près de cet homme de trente ans son aîné humiliation et mépris. Lorsqu'elle rencontrera Tonio, un ami d'enfance, elle essaiera de croire qu'il pourra l'aider à conjurer sa peur, ses doutes. Tout un quartier de Suffren sert d'arrière-fond au récit, et la Tour prend des allures de personnage.

Une étudiante française, qui fait un stage dans une université de Tokyo, s'éprend d'un cinéaste japonais et découvre, petit à petit, le passé familial de cet homme séduisant, entouré de mystère. Inspirée par des faits réels, cette histoire se situe dans la capitale japonaise naissante, dans l'immense cité contemporaine, mais aussi au bord du lac Shuzenji qui domine la forêt de cryptomères de Nikko.

Nicodème est un personnage célèbre de l'Evangile selon Saint Jean. Son nom même est passé dans la langue française. On traite un naïf de nicodème. Pourtant, I'homme qui rencontre Jésus, de nuit, à Jérusalem est tout le contraire d'un naïf. Que s'est-il passé entre Jésus et Nicodème ? Comment le docteur pénètre-t-il la logique de la spiritualité, bien différente de la logique formelle ? Le roman de Bernard Chevalley modernise un débat fondamental entre la raison et la foi.

Nouvelles.Écrire. Ne pas hésiter sur le seuil du pays de l'autre, étranger, inconnu. Donner une voix aux passagers que nous sommes. Franchir la frontière, toutes les frontières. A Haïfa, le temple bahaï illumine de sa blancheur la ville israélienne.Ce recueil littéraire, quête identitaire et culturelle, participe aussi d'une volonté d'éducation à l'autre.

Dans ce livre, l¿arbre apparaît comme un fil rouge. Il résonne dans le c¿ur des hommes, noue des histoires, esquisse une cartographie du vivant au quotidien. Que faire de cet arbre, si ce n¿est une contrebasse qui offre à celui qui la joue un bonheur simple à chaque note réinventée ?

La toujours flamboyante Lulu de Pigalle. Julius, le vieux prêtre amoureux de Rachid. Un autre Julius, écrivain cynique en fin de vie. Raphaël, son jeune homme de compagnie. Paul, l'adolescent exalté des années 20.Six personnages en quête d'amour !Michel Bellin écrit sans répit depuis une dizaine d'années. Que ce soit dans des monologues introspectifs ou dans des dialogues percutants, l'écriture est toujours précise et d'une grande poésie.

Peter Erikson, fonctionnaire fonctionnant, tient le journal de bord de ses pérégrinations philosophiques. Disciple de Nietzsche, il croit dans sa volonté de puissance...qui lui permettrait de naviguer impunèment entre le désir, la folie et le réel.Le roman que voici tente de comprendre les étranges circonvolutions du cerveau humain, lorsque la quête du pouvoir l'obsède.

Orgeville-Alger ou les cinq oncles raconte l'aventure d'Annie Golder, une jeune femme audacieuse qui dans les années quarante, abandonne sa province pour s'installer en Algérie où, en un quart de siècle, elle va s'enraciner. La voici donc au coeur d'une grande tourmente, avec en arrière-plan l'histoire d'une époque. A ses côtés, se succèdent des hommes auprès desquels elle n'a pas craint de se risquer. Ses allers et retours, ses pérégrinations, la fatalité, rien ne l'empêche de suivre son élan vital.

Il s'agit d'un homme célèbre, acteur, star, installé¿ Il s'agit d'un homme qui se laisse abandonner, perd ses repères, vieillit¿ Il s'agit d'un homme seul qui en a marre de tout¿ Il s'agit d'un homme qui cherche la voie de rédemption pour finir sa vie en beauté¿ Pris dans une tourmente spirituelle, il quitte Paris pour une petite île des Cyclades : Sifnos. À Sifnos, il croise Robert Redford, Monica Bellucci, Michel Piccoli, Tom Hanks, Marguerite Yourcenar, Gilles Lellouche, Gaspard Ulliel, Sophie Marceaü et surtout Sophocle. À Sifnos, il rencontre l'amitié, une communauté d'insulaires et l'éloge de la simplicité. À Sifnos, il voit le bleu qui danse avec la lumière, qui danse avec la délivrance, qui danse avec l'accomplissement, qui danse avec la beauté de cet instant insaisissable. À Sifnos, il met en scène Antigone, sa vie, son amour.

Voilà six mois, le narrateur a reçu par voie postale un manuscrit rédigé, en grande majorité en allemand. Son expéditeur conservait l'anonymat, le cachet de la poste était de ce pays d'Europe centrale: l'Autriche. Sa lecture nous apprend que nous sommes à l'automne 1912, éclate bientôt la crise dans les Balkans. Eugen et son cercle d'amis embarquent pour une destination alors peu connue, une île de Dalmatie. Le groupe de complices a en effet décidé de s'y livrer à une curieuse recherche. Le séjour tourne au drame, tandis que se profilent la Première guerre mondiale et la fin de l'Autriche-Hongrie.

Surpris par un vague malaise, un homme pense tomber dans la dépression. Il remet en cause son identité, et s'interroge sur son métier de formateur. Il jette sa suspicion sur la psychanalyse, son cours de philosophie .. . Décidé à vaincre l'empire de la norme, dont il découvre l'omnipotence, il lui faut réapprendre à parler et à penser, mais aussi absolument retrouver la figure d'une femme originale, anticonformiste, captivante : Laurianne.

Elles sont six à faire l'expérience de l'enfermement. Six femmes de tous âges et de tous milieux, portées par des valeurs et des modes de vie très différents. Or, quand vivre se réduit à attendre patiemment chez soi un avenir que l'on nous promet meilleur, les habitudes, les attentes, les frustrations, les souvenirs, même, finissent par altérer durement les relations humaines. Les jours s'étirent lentement, dans l'attente de l'insondable « monde d'après » dont l'avènement relève du mystère. Avec toujours, venue des replis les plus intimes de la conscience, la même question qui tourmente : quel sera le prix à payer pour pouvoir satisfaire nos propres désirs et trouver le bonheur quand, désormais, seule la stricte observation des nécessités collectives peut nous sauver d'une tragédie radicale ? Nul doute que, contrainte à ce petit jeu, chacune de ces femmes aura beaucoup à perdre.

Un romancier, désarçonné par une rupture amoureuse, tente de se remettre en selle en éliminant un singulier rival. Mais les prescriptions d'un psy libidineux et l'irruption d'un Chinois en cavale n'y peuvent rien : il est seul. Des aventures sentimentales, qui tournent invariablement en burlesques échecs, ne font qu'aggraver la situation. Il prend alors la décision, irrévocable, de rester désormais célibataire. C'est pourtant à ce moment qu'un destin facétieux lui impose, à l'improviste, LA rencontre. De Paris à la Corse ¿ en passant par le Berry et le Limousin ¿, l'immersion du nouveau couple dans des univers opposés entraîne chacun sur d'étonnants ¿ voire de détonants ¿ chemins. Sous la surface des choses se cache ainsi un roman d'humour teinté d'amour(s). Ou l'inverse. « Au fond, la solitude est comme la température, il y a la vraie et la ressentie. Et plus on voit les autres s'aimer, plus on a froid. »

Dans les années 70, les Oubliettes, c'était une bande de jeunes. L'un d'eux en a fait un roman, alors. Un demi-siècle plus tard, au seuil de sa vie, il sort de sa retraite solitaire pour rechercher ses ami(e)s d'autrefois. Au fil des pages, certains vont réapparaître et de leurs échanges et récits naîtra le désir de se retrouver dans leur territoire d'antan. Alors commence une errance dans la banlieue d'aujourd'hui où le paysage rural et industriel de leur jeunesse est en voie de disparition. Puis un voyage au c¿ur de la France entre campagnes désertées et stations thermales d'un autre âge. L'odyssée de quelques enfants des cités. Une histoire d'amitié, émouvante, teintée de nostalgie et parcourue de profonds questionnements sur la marche actuelle du monde et les hasards et enchantements qui décident de nos vies.

Comment un petit tailleur de Metzingen, dans la banlieue de Stuttgart, a-t-il réussi à créer une marque, aujourd'hui en tête des plus grandes maisons de mode occidentales ? Il s'appelait Hugo Boss. En 1924, il a fondé un modeste atelier de couture et, grâce à une importante commande d'uniformes nazis, est devenu fournisseur du régime hitlérien. Comment, malgré sa compromission pour laquelle il a été condamné, a-t-il réussi à être un nom mondialement connu ? C'était pourtant un homme ordinaire, sans destin prévisible, un petit tailleur anonyme¿ Son entreprise a continué à prospérer pendant les tourmentes de la guerre et, depuis les années soixante-dix, elle s'est transformée en une multinationale. Cette marque allemande ¿ véritable héroïne de cette fiction littéraire ¿, colosse agité par les flots de l'économie, entraîne une multitude de personnages à travers les continents. C'est une armée moderne sous l'enseigne de la mode, car cette histoire parle de la mode mais pas seulement¿

Un nouvel ordre mondial se mettait en place. L'Espagne sortait peu à peu d'une guerre civile meurtrière et continuait à occuper le nord du Maroc, où l'autorité franquiste était représentée à Tétouan par El Alto Comisario. Au Maroc, du nord au sud, la résistance s'organisait et exigeait la fin du protectorat et l'indépendance du pays. À Cabo Negro, aux environs de Tétouan, un événement insolite se produisit. Un homme fut trouvé mort noyé. Ce fait divers ordinaire déclenchera une série d'intrigues où s'entremêleront lâchetés, convoitises et renoncements. Entre mariage forcé, trafics, menaces et trahisons, chacun des protagonistes prendra son chemin, parfois boueux ou cabossé, souvent sinueux vers¿ l'humain.

Elle s'appelle Souad. Elle a dix-huit ans. Elle vit dans une banlieue quelconque. Elle ne veut être ni beurette ni Française d'origine étrangère ni franco-musulmane ni quoi que ce soit d'autre.. C'est l'histoire d'une fille qui rêve.. S'échapper de tout ça, des faits divers à la pelle où on nous enferme, de cette grisaille pour flics et sociologues.. Partir loin, très loin, pour se sentir enfin le droit d'exister comme on est sans se haïr soi-même.. Et tout oublier pendant très longtemps pour mieux se souvenir après..

Si tu croisais Vincent Garbo dans la rue, tu verrais d'abord un blond d'une vingtaine d'années et tu le trouverais beau. Mais s'il te regardait de ses yeux noirs, tu ressentirais sûrement un malaise d'ailleurs justifié : ce gars-là n'est pas loin de dégainer un flingue et de tirer dans le tas. On en voit pas mal de par le monde, ces temps-ci, qui font ça, qui dégainent et qui tirent, sans scrupules, et sans aucun mobile apparent. Si tu veux mon avis, on en verra d'autres. Toi, dans ce tas qui environne Vincent Garbo, estime-toi plutôt chanceux : il n'a d'armes que des mots.

Troisième volet d'une histoire où l'on retrouvera les jeunes personnages des deux premiers romans, Guido et Tête de noeud, Jeannette conclut cette trilogie et pourra néanmoins se lire indépendamment des deux précédents romans. Contrairement aux deux premiers tomes, ce n'est plus l'enfant ou l'adolescent Guido qui raconte, mais Jeannette devenue adulte. Elle nous livre avec quelques années de recul sa vision des événements qui ont fait basculer son ami dans un mutisme obstiné, nous invitant à la suivre dans ses tentatives pour lui faire retrouver la parole. Un long chemin sinueux, véritable parcours initiatique, qui va les mener de leur Fensch natale aux Éparges dans les années 60. La rencontre avec la jeune Lucie et son père Armistice va-t-elle l'aider dans sa tâche ? Pas certain¿ Dans un style résolument différent des précédents tomes, on retrouvera cependant la gravité et l'humour qui ont fait le succès de ses devancières.

Marvin, mineur en fugue, est arrêté dans un village du sud de la France par la police locale. Le responsable du centre d'adolescents confie à un éducateur spécialisé la mission d'aller le rechercher. Durant le voyage qu'il effectue en train, le travailleur social relit le dossier où est consignée toute l'histoire familiale du jeune garçon. D'étranges similitudes entre leurs parcours se dessinent et, dans l'atmosphère confinée du compartiment, le passé de l'éducateur refait surface. Au terme de ce voyage, rien ne sera plus jamais comme avant.

Marcher avec elle/i> est le troisième recueil de nouvelles de Brigitte Salomone. Au même titre que les précédents, celui-ci est susceptible d'appartenir un jour à un ensemble qui pourrait s'intituler Les Romans que je n'écrirai pas. Chaque nouvelle entretient cette idée que tout est lien, rencontre, que les liens, les rencontres, nous déterminent. En partie déjà présents dans La Vie sauve (2016), Puisque c'est écrit (2017), les personnages gravitent les uns autour des autres, se croisent involontairement, se coudoient parfois, s'aiment, se défient, conscients ou non de ce qu'ils doivent au hasard, à la nécessité, au calcul. La pandémie, la crise migratoire, l'obsolescence annoncée de l'humanité, déploient leurs ombres. En effet, Zélie, Olivia, Muriel, Clémentine, Jérôme, François, Adrien, Pierre et les autres sont nos contemporains, dont se file ici l'histoire telle une chronique arborescente désordonnée aux ramifications infinies.

Chacun d'entre nous aurait pu croiser un jour Golé, le sans-papiers, qui rencontrera le meilleur et le pire au pays des Toubabs, Embélé, la vieille prostituée noire qui blanchit de honte au pays des Blancs, ou Cyvia, la violoniste virtuose hantée par les fantômes de Varsovie, que rien ne destinait à sympathiser un jour avec un SDF qui lui sauvera la vie. Les héros de ces nouvelles sont tous confrontés à l'intolérance, mais peuvent témoigner que la solidarité n'est pas un vain mot.

Samuel erre sur les sites de rencontre avec Pornhub comme unique source de satisfaction face au désastre de sa vie amoureuse. Quand il décide de contacter le jeune acteur porno américain Brian Winter, il est bien loin d'imaginer que celui-ci va l'aider à panser ses plaies et réinventer un avenir possible.Après des semaines de confidences nocturnes, Samuel vaaccepter l'invitation de Brian à le rejoindre en Alaska, quandle soleil de minuit règne en maître aux abords du cercle polairearctique. Entre passion charnelle et romantisme sombre, lesdeux hommes vont alors se lancer dans une course contre letemps à travers les paysages du Grand Nord américain, dansune tentative désespérée de graver dans leurs mémoires dessouvenirs communs, alors même qu'ils tentent d'oublier lamenace de leur séparation imminente.

Pour composer ce récit polyphonique sur la Grande Guerre, cinq voix s'ajustent constamment. Celle d'un soldat dont les quatre années dans les tranchées sont autant le cauchemar que les signes d'un destin fait d'indigence, puis d'ascension sociale. Il y a aussi un narrateur qui, dans une ancienne maison familiale, relaie la mémoire de ce « Poilu » et, pour cela, part sur les traces, visuelles et littéraires, de son histoire. Il y a Thomas, critique d'art : il tient « en dilettante » un journal du centenaire de la Grande Guerre. Il y a encore la maison de famille de cette histoire insituable, mais figée dans une lumière fantomatique etpastorale (languedocienne ? cévenole ? ardéchoise ?). Enfin, tel un fil d'actualité, des chroniques éditoriales des commémorations du centenaire sont intercalées. Dès lors, cinq voix construisent, dans un monde sensible et sa tragédie, une élégie pour l'humanité, d'hier et d'aujourd'hui.