Bücher der Reihe Écritures

Voici les toutes dernières nouvelles des Gueux de ce monde, mes amis. Ce livre ne parle que d'ivrognes, aborigènes, de clochardes parisiennes, de chauffeurs de taxi sénégalais et de pirates malais. De réfugiés qui font la manche, de pêcheurs sans hameçons, de gavroches fauchés par la guerre et à tous seigneurs tout honneur, de guerriers papous tendres et moqueurs. Tous les gens de Rien et Geux Magnifiques, humiliés ou affamés, et qui sont néanmoins le sel de cette terre.

Après la dispersion en mer des cendres de son père, un fils, aujourd'hui , se souvient. Il découvrira à l'adolescence cette douloureuse vérité : son père a vécu, par son engagement dans la Résistance, l'enfer des camps de la mort. Il voudra alors tout savoir sur l'avant, le pendant et l'après de cette tragédie. Par-delà ces échanges qui montrent au grand jour la souffrance et la dignité d'un homme, ce fils découvrira aussi, à travers ce voyage vers l'horreur, un message de tolérance et d'humanité qu'il ne pourra pas rejeter.

Nous connaissons tous l'histoire de Jean le Baptiste. Saint dans la tradition chrétienne, il est présenté ici sous les traits d'un homme. Simplement un homme. Dans les paysages, les couleurs et les parfums de la Méditerranée, nous suivons son chemin jusqu'aux limites des savoirs de son temps, jusqu'à ses propres limites.

" Syrie, un voyage en soi " est le récit d'une transformation et d'un passage. Le passeur est la Syrie où toutes les traces se mêlent, de la haute antiquité aux arts de l'Islam, des villes abandonnées de plateaux calcaires à la colonne de Saint-Siméon. Ce livre est un roman, mais aussi un essai, un guide et un récit de voyage. Il donne envie de partir, de se promener dans les ruines, de guetter l'émotion et de souvenir que " le voyage n'est jamais innocent ".

Le lait de tigre est un recueil de neuf nouvelles sur les problèmes de notre temps et surtout sur les rapports hommes-femmes aux différents âges de la vie. Le lait de la tendresse et l'agressivité de la révolte se croisent et s'entrecroisent dans les pires contradictions des êtres humains. Tout un monde d'aujourd'hui dans un langage qui sonne clair.

Confrontée à une solitude à laquelle elle n'était pas préparée, Claire se cherche : doutes, lassitude, souffrances¿ elle puise dans son environnement, le Bassin d'Arcachon, les prémices d'un apaisement. Une deuxième vie se dessine pour elle : liberté, engagements, choix¿ A l'aube de sa retraite, l'Afrique lui offre la possibilité d'assouvir son désir de partage, d'amour, d'affections, d'amitiés¿

Des individus obscurs, parmi ceux qui travaillèrent à rendre la vie plus humaine, ont laissé dans des cercles restreints une trace illisible pour l'historien. Ils ne seront pas immortalisés, ni canonisés, ils sont pareils aux artistes du Moyen Age qui ne signèrent pas leurs ¿uvres et sombrèrent dans l'oubli. Tels sont les héros de cette histoire où affleure la vérité. Et si le vent se levait, si la flamme se ranimait au c¿ur de celui-là qui ne sait plus à quelle famille il appartient ?

Jeune, audacieux, brillant, le guide de montagne Anselme Mestraillet tourne avec ferveur ses regards vers les sommets. Ils lui promettent un bel avenir, en ce début du XXe siècle. Mais la " Grande Guerre " s'interpose dans ce destin d'exception. elle convie l'alpiniste à des batailles moins grisantes que celles qu'il espérait mener sur les cimes. Au fond de tranchées pleines de peur et de boue, des trésors de jeunesse se dilapident¿ Anselme saura-t-il, par la force des montagnes, se remettre des stigmates que la folie des hommes va graver dans son âme et dans sa chair ?

Satire délirante de la société et d'un monde politique où les siècles se mêlent " La liqueur de Vipère " inspire, à la lecture, la formule d'Antonin Artaud à propos des Marx Brothers : " Hymne à l'anarchie et à la révolte intégrale¿ désintégration du réel par la poésie ".

E si le regard pouvait tuer ? L'exécuteur ne perd pas une occasion pour passer à l'attaque : en un instant il se débarrasse des gens qui le gênent. Même de son père¿ Voyage entre le réel et l'imaginaire, aventures d'adolescence et de maturité, ces récits contemporains dessinent les portraits de héros du quotidien qui, sans s'éloigner de la vie, rêvent de l'absolu.

Il s'agit de quotidien, d'histoires de jeunes gens. Rien d'extraordinaire. et pourtant c'est l'extraordinaire de l'ordinaire qui est sauvé du néant ; Loïc Herry regarde le monde comme presque jamais il ne fut regardé. Chaque instant est tâté, vécu, épiphaniquement.

L'année 1863 sera peut-être une année décisive pour Jules Verne : l'éditeur Hetzel lui donnera-t-il sa chance en acceptant de publier le manuscrit de Cinq semaines en ballon ? Cette même année, son ami Nadar, le photographe chez qui défile le Tout-Paris, s'apprête à s'envoler du Champ-de-Mars dans un gigantesque ballon. Et voici Estelle, que le romancier ne laisse pas indifférente, et qui intercède pour lui auprès d'Hetzel¿Roman.

Dans le noir d'un sommeil, s'arrondit la larme transparente. Dans la boîte noire des c¿urs, aimer s'éprend de son ombre. Dans le corps noir d'un téléphone portable, aimer est solitude. Noir de l'âge venu, trou noir de l'enfance, aimer cherche son sujet. Etreintes silencieuses, désirs muets. Attente inaboutie. Corps à c¿urs solitaires. Béances d'amour. le savoir s'engouffre en silence, lumière éteinte¿

¿ les yeux que le temps abreuve, sont-ils le creuset unique des fatigues et des mystères ? Ils renferment, au-delà même des livres lus et des images englouties, le retournement des choses, leur anxiété, leur galop. Ils se ferment tout en s'ouvrant sur une vie épurée.

"Dans une vallée se dissimule la ferme qui me vient de mes parents et qui est le centre de ma vie. Protégée, discrète, derrière des collines elle se cache. Je l'aime bien aussi parce qu'elle fuie les regards des gens pressés. Leurs impatiences lui sont étrangères. Elle se dérobe à ceux qui n'ont, disent-ils, pas de temps à perdre¿"

Une enfant audacieuse et rebelle, Aïcha, de la tribu des Ouled Riah, est soudain frappée de dysarthrie : la fillette perd la parole à la suite des violences dont elle est témoin sur sa communauté. Au fil de rencontres inattendues, l'orpheline se métamorphosera en une résistante à la cause des siens, crâne et téméraire, respectée, contre l'occupant français. Devenue adulte, et jusqu'à un âge fort avancé, Aïcha se révélera une meneuse écoutée aussi par son clan le plus rapproché. Ainsi passera-t-elle le flambeau de son combat à ses descendantes, dont l'une nous mènera jusqu'en 2016, pour verser dans le terrorisme islamiste. Cette saga, haute en rebondissements de toutes sortes, se déroule en Algérie. Commencée en 1845, elle s'achèvera au xxie siècle, et pour cause : chair blessée ne se retire. Ce roman de circonstances, à la tonalité d'un conte, atteint rapidement l'universel.

Anaïs rêve. Elle ne veut pas d'amours banales. L'homme idéal pour elle ne peut être qu'un marin, si possible en costume bleu marine, avec des galons dorés, un marin qui l'emporterait, du moins en pensée, vers des horizons fabuleux¿

Toujours vers cette heure-ci, se dit-elle. A ce moment-là du soir. Quand il n'y a plus rien à regarder au-dehors. Que l'obscurité commence à me peser. Me tourmenter. Alors elle se tourne de l'autre côté. Lors d'un séjour entre les murs d'une maison de repos, une femme dialogue avec sa propre image à travers le tain d'un miroir. Les vies de trois personnages hantent sa mémoire défaillante et s'entrelacent comme les voix d'une fugue de J.S. Bach. Une fugue qui l'incitera à reconquérir sa liberté en tentant de s'enfuir de sa prison mentale.

Rose Fuchsia évoque la fuite d'une femme, Adèle, qui pense avoir été abusivement internée par sa famille. Elle peine à retrouver ses esprits mais, interrogeant ses souvenirs, elle saisit peu à peu cette vérité qu'elle s'est longtemps cachée et qui explique son sort. Qu'a-t-elle vécu ? Son errance la mène sur une île où elle découvre en même temps la persécution et la solidarité. Grâce à l'attention qu'elle consacre aux autres, dont elle bénéficie à son tour, elle se transforme. Avec le temps, Adèle devient peut-être elle-même : Rose Fuchsia.Les thèmes majeurs de ce roman sont le déni, qu'il soit individuel ou collectif, et la reprise de soi ou résilience. Est-il possible d'atteindre la réalité sans la farder ? Est-il possible de se reconstruire après une longue misère ? En arrière-plan se dessine une méditation sur l'utopie que, dans certaines îles, comme l'Enez Vrav, on essaie d'approcher.

Erika l'a plaqué, Téo n'est plusau rendez-vous, Mario se fait attendre : Victor a dixhuitans, la vie lui file entre les doigts. Venu faire ledeuil de Téo, c'est la mort qu'il croise partout auMexique, intimement mêlée au quotidien, au détourde chemins hasardeux qui le conduiront vers luimême.Lazaro lui fait découvrir d'autres mondes, ils'embarque pour un voyage insensé au coeur de laSierra Madre, connaît Lupita. Entre les trois se tisse une étrange relation. Rue Solitude, dans les bas-fonds de Mexico, Victor fera son apprentissage de la mort, pour en tirer une leçon de vie : il découvrira que les hommes ne sontpas si forts et offrent au monde le trompe-l'oeil de leurvirilité, la poudre aux yeux de leurs éclats de violence.Gérard Imbert, agrégé d'espagnol, a été maître deconférences à la Sorbonne, directeur de l'Institut français de Madrid et a enseigné la communication à l'Université Carlos III de Madrid.

Ewa vit à Paris depuis sa jeunesse. Le 7 février 2020, elle est alertée depuis Madrid des problèmes de santé de sa mère de 77 ans. Une pneumonie bilatérale lui est diagnostiquée. Elle est alors hospitalisée en quelques jours, victime d'un« orage cytokinique », un syndrome de libération des anticorps censés favoriser la réaction inflammatoire aux infections extérieures. Les défenses s'emballent et attaquent les organes propres. Les systèmes vasculaire et neurologique précipitent, dans 50 % des cas de Covid-19, la mort par défaillance cardiaque ou cérébrale. Ewa ne sait rien de tout ceci mais elle vit, décrit ces journées auprès de sa mère. Eva Matesanz est née à Madrid. La psychanalyse, initiée peu après la naissance de ses deux filles, associée à son expertise, lui permet d'évoluer dans l'accompagnement professionnel.

L'effet Larzac ! Dans les années70, les paysans du Larzac s'opposent au projet d'extension du camp militaire implanté sur le plateau. Leur lutte s'appuie sur la non-violence, le collectif et l'imagination. Un jeune couple milite pour la cause : Lucien, photographe idéaliste, et Eva, artiste tapissière pragmatique. Après l'abandon du projet en 1981 avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, le Larzac soutient d'autres causes. Lucien et Eva projettent d'y créer un centre pour la paix.