Bücher der Reihe Poésie(s)

«¿Je sens sourdre en mon c¿ur, parfois, la nostalgieDe continents trop beaux que j¿ai vus en rêvant,Et crois, dans ma folie, être le survivantDes âges d¿or contés par la mythologie.¿»Le présent recueil Rêves d¿artiste, publié pour la première fois depuis l¿original de 1901, se veut être un monument regroupant les premiers et derniers vers de son auteur, mêlant en un même lieu la beauté des paysages d¿Orient et de Bretagne, la splendeur et l¿angoisse de la mythologie gréco-romaine ou encore la finitude de l¿Homme face à l¿infinitude de l¿Amour. L¿artiste et son ¿uvre étant tous deux insoupçonnés, il est grand temps de leur rendre hommage et de plonger dans ce délicieux recueil où le beau vers s¿allie parfaitement à l¿inspiration pittoresque de son auteur.

Un personnage torturé par ses obsessions, par d¿incessants questionnements, par l¿amour, par le deuil, par une maladie dégénérative et incurable, par une réalité déformée et délirante (au sens psychiatrique du terme), par de douloureuses euphories illusoires, par sa personnalité destructrice et surtout par la dépression.Un personnage qui partage sa douleur et l¿évolution de son état mental au cours du temps par le biais de son amour - probablement pathologique exprimé par des poèmes pour trois êtres chers et perdus (ou presque) qui sont aussi ses muses.Dans quel but¿? Je dirais par besoin d¿être enfin entendu et dans l¿espoir d¿un jour être compris, ne serait-ce que par un seul de ses lecteurs. Ce personnage, c¿est moi.

Quatre-vingt-dix-huit poèmes pour un inventaire itinérant du sable en tous ses états, sous toutes ses présences à notre regard, à notre expérience sensible. Coup de c¿ur pour un grain de temps pas stérilement perdu.Fruit d¿une longue méditation sur un palimpseste naturel et millénaire, à la frontière mouvante de la mer et de la terre, de la vie et du désert, ce puzzle de poèmes recueille l¿écume de souvenirs plus ou moins lointains qui luttent contre leur inéluctable effacement, telles des traces fugaces de pas sur le sable mouillé, entre deux marées.

On ne joue pas impunément avec sa mémoire.«¿Au départ,  je voulais simplement raconter une enfance, me souvenir de ceux qui m¿entouraient, me rappeler des bons et moins bons moments que j¿avais connus, petit et puis plus grand. Oui, simplement. Mais, je me suis complètement égaré. Parfois même, j¿ai oublié ma pudeur et j¿ai raconté des moments que j¿avais enfouis. Ce fut alors difficile mais il y eut aussi des éclairs de bonheur¿».

Dévoilement¿Quand l¿homme-machine l¿emportera sur l¿être de chairQuand les oracles de la toute-Prévoyance auront ordonné en tout point le cours apparent des choses  Quand le choix sera de s¿abêtir pour oublier la servitudede s¿auto-détruire pour échapper à la soumissiond¿entrer en dissidence, de lutter sans espoir ou de mourir,Quand la vie semblera privée de sens,alors sera venu le temps de la libération¿Ce qüignore le scribe  «¿Donner corps au mot qui gît là, exténué par trop d¿usage, dessinant sur son onde des figures inconnues¿», telle est la quête du scribe, tout occupé à rechercher la part manquante dans le fût d¿alcool vieilli ou dans le kaléidoscope d¿impressions, de sensations, d¿images du quotidien.

Deux parties ¿ «¿Des Encres vives¿» et «¿Au c¿ur de la rimaye¿» ¿ composent «¿L¿intime au tamis¿». Un florilège choisi parmi les 5 recueils publiés aux éditions «¿Encres vives¿» suivi d¿un ensemble inédit faisant référence à «¿la crevasse qui sépare un glacier de son névé¿» ¿ la rimaye ¿ pour exprimer combien l¿écriture peut être ce qui dans une vie sépare le quotidien du temps de vivre avec les autres. Le tutoiement du «¿Coût des autres¿» qui termine le recueil pourrait être la conscience de cette faille. L¿intime passé au tamis en quelque sorte.Tu reviens de cette terreOù tu n¿es jamais alléPour rejoindre la jeunesseDe ceux qui t¿ont précédéÀ chacun son tour de chauffePour apprivoiser les calquesDont les images préfigurentUn avenir qui réconcilie

«¿L¿année prochaine à Jérusalem¿»¿ Les poèmes de ce recueil partent à l¿exploration d¿une culture comme un champ en friche, un champ de possibles entre tradition et réinvention, questionnements incessants, avant-garde et errances, à l¿image du pays qui les habite.Tranches de vie, cris de révoltes ou chants d¿amour¿ la poétesse reflète ici toute sa quête identitaire, à jamais contre toute différence et toute indifférence, à jamais contre toute intolérance. Sa poésie la suit à Jérusalem, puis à Tel-Aviv et atterrit comme on décolle vers un Idéal, le kibboutz (communauté égalitaire et collective).  À L¿Orient désorienté réunit en une langue apaisante et passionnée, toute en force et délicatesse, quelques-unes des multiples facettes d¿Israël. Pays aussi souvent pris dans les phares que sous les feux des projecteurs. Souvent incompris et finalement mal connu. L¿auteure lève un peu le voile et la voile au-dessus des sables émouvants de ce petit bout de terre si loin si proche, aimé à l¿extrême.

Dans Silence de l¿Atelier, François Riffard nous entraîne au rythme de son geste et de sa respiration sur les lieux de son quotidien où naissent les poèmes et les peintures... son trait et sa couleur.Un monde aimant ou pesant, c¿est selon.Il nous livre une ¿uvre où le regard, le doute, le souffle se croisent, se reflètent et se rejoignent dans un chant majestueux ténu, puissant... authentique¿!

Engagement amoureux, amour et engagement. Une écriture vive et sans détour. Être pour ainsi dire presque toujours au plus près de toute situation et sentiment. Dans un équilibre instable qui rassure à la marge de toute certitude et raison car rien n¿est acquis. Dans un perpétuel questionnement qui enrichit et déchire quêtant les rivages d¿un hypothétique pays innocent¿

Cette ¿uvre exprime toute une jeunesse de passion et de tourment. L¿écriture est l¿exutoire à la colère, à tous les coups durs et les misères de la vie. On y trouve des images à fleur de peau pleines de souvenirs et de mélancolie de l¿enfance des sensations olfactives toute une synesthésie mais aussi des «¿gifles¿», des coups plus sévères de la maturité. Le livre offre une grande variété de styles de colorations aussi changeantes que les thèmes d¿une symphonie.

À l¿orée de l¿an de disgrâce 2020, un germe roturier, échappé des bas-fonds de la nature, est sacré roi Covid XIX du jour au lendemain. Couronné monarque des agents infectieux, il fait régner un climat de terreur à une humanité soumise à son joug. Ce régime d¿occupation du corps humain par le microbe le plus infâme du premier quart du 21e siècle demeure toutefois sans commune mesure avec l¿emprise millénaire d¿un macrobe autrement virulent, le roi auto-proclamé de la création : Homo coronä À travers son ¿il ironique de martien, survolant l¿humanité à vingt mille lieues dans les airs, l¿auteur de cette fresque cathartique au vitriol épingle la myopie et le court-termisme jusqu¿au-boutiste du singe « doué de raison » face au chaos climatique en cours. Richement innervé de métaphores-chocs, ce pamphlet rimé d¿un genre inédit braque sur le devenir de notre espèce en perte de contrôle un regard désespérément lucide, à la façon dont un « macrobiologiste » extraterrestre se pencherait depuis l¿espace sur la souche virale nommée « Sapiens ». À l¿heure où « l¿immunité » du système Terre commence à rudement rétroagir avec la « maladie de l¿homme », quel espoir de survie subsiste-t-il à l¿incorrigible bipède esclave de son cerveau reptilien ?

Dans la nuit le mur a frémi est un journal intime de solitude écrit au fil du temps, entre rêve et réalité, fables, contes et autres « stories ». A travers les mots comme espaces choisis, au « moment voulu », Eliza Djaouti entre dans les histoires sans fard et sans reproche, au gré des pages. Une invitation poétique à rencontrer une plume libre et sans concession.

À l'image du quatrain, composition littéraire chère à l'auteur, Manuel Miler nous emmène dans quatre espaces forts. Il offre son univers poétique, nourri d'influences profondes portées par ses idéaux. « Viennoiseries » ouvre le recueil où une vingtaine de tableaux des peintres Gustav Klimt et Egon Schiele ont inspiré l'auteur. Ode à la femme, à toutes les femmes, elles sont sublimées dans leur singularité. S'ensuivent, avec « Éclats », des poèmes très courts, instants d'histoires de vie, d'intimité, ou lieux porteurs d'émotions. Dans « Ici et autres lieux », qui a donné le titre au recueil, les lieux de vie ou villégiature chéris et marquants sont évoqués avec sensibilité dans une invitation à la rêverie. Enfin, « Le souffle des anges » apporte une dimension de spiritualité et d'universalité. Chacun des poèmes offre un regard, une lecture empreinte d'une esthétique à connotation philosophique qui se savoure avec délectation comme l'ensemble d'Ici et autres lieux. CM-F

Dans ce recueil de poèmes, l'auteur s'attarde par le récit de ses origines. Mais il n'en retient que des images intenses, imprégnées d'une certaine mélancolie et porteuses d'une légende. Peu à peu, la poésie s'impose comme une véritable déclaration d'amour à la vie. L'auteur avance entre vérité et inconnu. Le vainqueur est celui qui gagne l'essentiel. Si la mort est à l'intérieur de la vie, que reste-t-il véritablement à aimer ?

Que fait Marie seule dans sa chambre ? Marie lit. Marie s'ennuie. Marie se maquille. Quand Marie ferme les yeux, Marie cueille du regard les beaux matelots blonds et les avions blancs qui s'enfoncent dans l'eau. Parfois, Marie, couchée sur son lit, déroule, lascive, ses doigts sur sa peau. Pour cause, Marie dérive en secret jusqu'à l'échafaud. En attendant : Marie a terriblement envie d'une grosse berline rouge.

Sylvia, Jim, Richard et moi (Telma) est né du geste d'écrire dans le prolongement de la lecture de poèmes de quatre grandes voix américaines de la même génération : Sylvia Plath, Jim Harrison, Richard Brautignan et Charles Bukowski.

Sur le fil est un recueil borderline.À la limite de tout ce qui ne peut être ditet qu'on voudrait pourtant hurlerà la face du monde. Les mots se font le vecteurde l'irracontable.Les mots explorent les arcanes de l'amour fou,celui qui dérègle toutes nos penduleset arme le désir d'une passion inaltérable.Les mots, toujours eux, interrogentsur la fragilité de notre enveloppe corporelle.L'indicible horreur de la guerre aussi,qui nourrit en filigrane, l'espérance d'un retour à la paix.Mais ces soixante-cinq poèmes ne dévoilent pasque la face sombre de la lune,ils portent aussi l'espoir d'un renouveau.Sur le fil donc comme posture de vie.Effleurer l'abîme pour mieux savoir aimer ici-bas.

Alors que le roi Arthur a ordonné la chasse au cerf-blanc, Gauvain, son neveu, s'oppose à cette costume (« coutume »). Au courant de cette chasse, le chevalier Érec fait la rencontre d'une jeune suivante, Énide. Érec aura bien des écueils à éviter avant de devenir le guerrier courtois tant convoité par Énide : des géants, un seigneur ténébreux et la « Joie de la Cour » mettront les âmes s¿urs à l'épreuve. Premier roman de Chrétien de Troyes qui nous soit parvenu, Érec et Énide laisse percevoir la structure duelle et archaïque de la légende d'origine celtique. La quête, en fond, du chevalier errant mène déjà à des interrogations modernes sur le couple, le sacrifice et la mort. Cette nouvelle traduction en vers épouse l'oralité des poèmes courtois du XIIe siècle et prend pour base l'édition de Wendelin Foerster (éd. 1934).

Dans ce recueil, à l'aube de ses Trois saisons sur terre, Francis Lamberg agence textes de jeunesse et écrits récents pour dire le temps qui passe, celui qu'il fait et celui qu'il conjugue de temps en temps.D'étreintes amicales en étreintes charnelles, c'est une vie de révolte, d'engagement et d'amour qui défile¿

« Les mots s'embusquent au gré des saisons, dans les éraflures de la vie des poètes et mûrissent souvent à l'âge de la raison. Ils viennent au monde presque nus et habillés uniquement des fragments de vie. Ainsi naissent les vers libres d'une poétesse réfractaire aux artifices, arpentant l'existence avec le désir intense de transfigurer le vécu par le pouvoir rédempteur de la méditation poétique. La poétesse interroge le divin dans la tourmente du deuil : ¿Un jour, j'irai voir Dieu, pas celui qui donne la vie¿. Se peut-il que la poésie et la philosophie se rejoignent dans ses interrogations existentielles ? C'est dans le constat d'un chaos où évolue le monde qu'elle puise ses réponses, ¿Quand les anges entament la grève¿. Quel autre regard porter sur ses Psaumes, où tout semble basculer, ¿Depuis que Dieu a lâché le sein de la terre¿, si ce n'est l'absurdité de la condition humaine subordonnée à une volonté céleste irrévocable. » (Extraits de la préface)

Plutôt que de l'anéantir, les violents et récents événements ont suscité la vigueur de la poésie en Centrafrique. C'est pourquoi, un jeune poète centrafricain a eu l'enthousiasme et le courage de collecter les poèmes éparpillés de ses compatriotes et de les proposer dans cette Anthologie. Pour montrer la continuité de la veine poétique centrafricaine, il mêle des voix anciennes et nouvelles ; pour témoigner de la diversité, il donne leur place aux femmes à côté des hommes ; pour souligner la question du mode d'expression et valoriser la langue nationale, il présente des poèmes en français et en sango. Cette large orientation permet ainsi de se faire une idée appréciable de la vitalité de la Poésie en Centrafrique et de son entière implication dans la triste réalité. On voit des poètes, en dépit de tout et presqu'au-delà de l'espoir, croire au bien-fondé de leur pays.

Ce recueil donne à voir les saisons liées à des lieux et à notre mémoire. Automne méditerranéen, nuit bleue de l'hiver du jardin du Luxembourg, anges printaniers de la place Lévinas, marché aux fleurs aixois, soleil romain. Nous retrouvons la poésie à laquelle le poète nous a habitués : colorée, précise et sensorielle, lyrique, abrupte parfois, énigmatique, souvent, dans le précipité d'images, elle ouvre toujours sur un au-delà familier et lointain. Le fil des saisons nous conduit d'un automne peint en « bleu vermillon » jusqu'à la malicieuse et paisible Assemblée des verts. Le poète a mis en exergue au recueil, non sans humour, les vers de Verlaine « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches / Et puis voici ce coeur qui ne bat que pour vous¿ », invitant le lecteur à entrer dans cette poésie pour y trouver son propre coeur.

Les lectures des poètes et des livres de littérature ont changé sa vie d'adolescente isolée, et, depuis, Colette Wittorski écrit. Maintenant, de son grand âge, elle se pose une question neuve et difficile : que se passe-t-il en ces instants si essentiels pour elle ? Un dialogue avec elle-même, avec sa plus grande profondeur, telle qu'elle la pressent et qu'elle lui échappe, mais sans la présence de laquelle elle n'existerait pas. Un dialogue avec son double et c'est de lui qu'elle reçoit une phrase, puis il en viendra d'autres, porteuses de sens, enrobées de sacré ; l'harmonie des mots reste à découvrir. Comme un matériel à la fois brut et précieux sur lequel il lui faut travailler. Un moment d'intensité inouïe où elle se doit de créer la beauté qu'elle a déjà entre les doigts avec une exigence formelle qui cherche à être à la hauteur de celle qu'elle a déjà potentiellement reçue.

Le soleil est chaque jour nouveau résonne comme un leitmotiv, un viatique pour nous accompagner sur les chemins de la vie qui est avant tout voyage, un permanent voyage vers l'ailleurs. Soleil au coeur comme l'espoir chevillé au corps, nous allons à la rencontre du hasard et des circonstances. Face au déclin du corps et à l'âge qui avance, la parole poétique se fait cadastre du réel et du temps qui passe, mais aussi témoin de la vie qui continue et du renouvellement des cycles de la création, comme l'écrit Hafid Gafaïti.« La vie qui passe déroule ses symbolesEt nous invite à aller au-delà de l'Indicible. »« La roue tourne inexorable emportant le cycle de nos destins. »

L'auteure questionne la condition d'humain. Qui sommes-nous ? Quels sont le chemin à parcourir et le chemin parcouru ? Le constat de notre côté sombre est déchirant. Laura Grimaldi transmet toutefois notre part de lumière avec espoir, résilience et transcendance. Sa plume, son écriture vibrante dépeignent l'être en chemin avec force et présence vers une beauté essentielle.« En écoutant la voix, les mots et la musique, c'est comme une caravane qui traverse l'esprit, un nuage qui passe, un beau cerfvolant mais perdu... Tout est intelligent, perspicace, beau et élégant. Selon mon point de vue, il y a une harmonie tout à la fois souple, douce et massive. Bravo ! » - Salah Al Hamdani, poète

Ecrire, oser le dire, évoquer la Bretagne et son chant au fur et à mesure que le récit avance. Telle est l'âme de ce recueil empreint de poésie. Alain Flaud réalise ici sa sixième publication d'auteur breton. La mer éternelle est marquée par son amour de la vie à travers ses racines familiales.