Bücher der Reihe Poésie(s)

Suivre les chemins, suivre les sources à travers collines et montagnes, tel est le cadre des promenades poétiques que l'auteur nous propose de partager dans ce recueil. Au c¿ur de cette belle et rude nature, l'homme est présent, avec ses joies, ses souffrances, ses questionnements. La vie, la mort, l'espérance et l'amour se côtoient dans un monde humble et fort. Cette poésie de l'instant - présent ou de mémoire - et de l'émotion offre au lecteur un autre regard sur les choses et les êtres à travers ce qui se noue en eux, dans une langue simple et sensible.

L¿ouvrage témoigne de la trace d¿enthousiasme laissée par un chemin d¿écriture : balisé selon trois périodes de mobilisation poétique, celles de la « jeunesse » (1967-1973), de « l¿éternelle jeunesse » (1974-1990) et de « la maturité heureuse » (1991-2016) ; serpentant, au sein de chacune de ces périodes, du poème le plus court au texte le plus long ; allant à la recherche des plus beaux mots du monde, de la meilleure combinaison possible ; et qui s¿essaye à mettre en liesse l¿inspiration poétique, en tant que réponse ailée et tranchante aux ficelles utilisées - depuis la nuit des temps - pour capturer la liberté.

Cet ouvrage peut réveiller l'esprit frondeur qui sommeille en vous. Les mots rythmés prendront toute leur résonance onirique dès lors que vous percevrez, au-delà de leursens commun, le message critique des réalités et l'introspection encourageant un retour sur soi. Vous êtes invités à parcourir les incantations du temps, les chemins des calamités et de la précarité des pouvoirs.

À mon pèreToi qui as vu le soleilToi qui a vu l'aube des ténèbres Quelques ombres à peine perceptiblesÀ cette heureHappées par la faucheuseTu n'entends que leur échoFracassantLes mots non-dits

Qu'avons-nous oublié en chemin depuis le premier feu, depuis l'éclat de la première pierre lancée dans l'eau ? Qu'avons-nous perdu dont l'écho perdure, résiste à l'intense dévastation du monde et qui au plus près du mystère qui nous entoure, se déploie, mot à mot, dans le poème ?

LE MOT qui peuple nos rêves se perd parfois dans les méandres de l'absurde. Il erre alors entre les chimères de la vie ; il va même jusqu'à plonger dans l'effroi, l'angoisse, voire le cauchemar des incertitudes. Tiraillé entre grisaille et lumière, le mot balance : il est blanc, il est noir ? Comment échapper à ces fantômes de la nuit ? Ce sont des mots de lumière qui folâtrent et battent la campagne, enfantent les fiançailles de la vie, la joie et le rire de l'amour. ¿ des mots, rien que des mots ¿

Chacun de nous traverse le jour et la nuit, les saisons, le naître et le mourir ¿ En dessous de toi, l'immensité te porte. Tu as ta place, ta langue, ta signature dans le jardin du monde. Le lien, l'amour, la vie délivrée de la peur de mourir. Délivrée de tout ce qui pèse. Le c¿ur alors léger comme une plume. Redevient velours tendre du petit enfant. Abandonné et présent. Comme un marin accepte et adhère au voyage. Et pourtant tient son gouvernail. Libre est ton sillage. Maintenant.

A chaque fois qu'il l'a pu, l'homme a masqué le mystère par des choses, des formules ou des concepts dont on donne à penser qu'ils expliquent quelque chose ou, pire, qui substituent autre chose à la chose. Mais allant au bout des choses, il n'est plus de réponses, que des questions, toutes commencent par pourquoi. Alors ce totem intérieur. Alors cette voie, qui semble pour l'auteur la seule voie possible : se construire un monde qui sera plus fort que le reste ¿