Bücher der Reihe Religions et Spiritualité

Joseph Ratzinger (1927-2022) est l'une des figures les plus marquantes de la vie intellectuelle européenne. Ce livre met en lumière le rapport du « premier Ratzinger » avec l'histoire de la théologie. Il se concentre sur les recherches scientifiques que Ratzinger consacra aux Pères de l'Église dans la décennie 1950. L'effort pour déterminer la spécificité de la lecture ratzingerienne s'articule ici en trois étapes. Après avoir évoqué les fondements théoriques qui ont inspiré les démarches de Ratzinger, avec un regard porté sur l'arrière-plan culturel, cette étude approfondit son analyse historique des Pères de l'Église, notamment d'Augustin d'Hippone, qu'il accomplit suivant une démarche théologique. Enfin, la réflexion porte sur son herméneutique patristique, laquelle consiste en l'élaboration de perspectives nouvelles capables de considérer, de façon critique, l'héritage du passé afin de fournir à la théologie des orientations pour le présent.

La mort n'est-elle qu'une fatalité aussi tragique qu'absurde, qui hante l'humanité depuis la nuit des temps ? Saint Augustin affirmait résolument : « La mort est la maladie mortelle qu'on contracte en naissant ! » Le Christianisme a révélé une intelligibilité de la vie et de la mort prodigieuse : « la Bonne Nouvelle », traduction littérale du mot grec Évangile. Face à la fatalité de la Mort, c'est l'assurance de l'immortalité promise par Jésus Christ, le Fils de Dieu Ressuscité. Les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean et l'apôtre Paul proclament : le règne ou le Royaume de Dieu, la résurrection des morts, la vie éternelle, l'immortalité ou encore l'incorruptibilité, la divinisation¿ Les Pères de l'Église, Irénée de Lyon et Pierre Chrysologue attestent leur foi dans l'immortalité de l'humanité : « Le Christ est mort, de telle sorte que par sa mort Il ressusciterait les morts de tous les temps. » Les mystiques, Séraphin de Sarov et Syméon le Nouveau Théologien témoignent de façon irrécusable de leurs rencontres avec la Lumière, Jésus Christ Fils de Dieu, prémisses de la Vie éternelle : « Au sortir de cette vie, j'en commence une autre. »

Les droits de l'homme, détachés de toute morale transcendante, ont évolué en Europe vers l'instauration d'un ordre moral renversé. Pourquoi renversé ? Parce que si pendant mille ans d'histoire européenne, la morale émanait d'une vérité transcendante, venant donc d'en haut, depuis la deuxième moitié du XXe siècle émerge un nouvel ordre moral venant d'en bas. En effet, la morale est aujourd'hui dictée par l'Individu revendiquant toujours plus de droits, au détriment des droits humains tels qu'ils étaient conçus à l'origine. Sur ce sujet souvent monopolisé par les débats idéologiques, l'analyse objective menée par l'auteur met en évidence les origines et les mécanismes des mutations sociétales en cours, tout en montrant les risques qui en découlent.

Lorsque l'auteur, passionné de navigation hauturière, quitte la presqu'île de Quiberon et met le cap sur Cadix et Carthage, il voit la mythique "Route de l'Etain" émerger de son étrave. Les recherches qu'il entreprend sur les navigations phéniciennes et puniques lui font découvrir alors ces deux mille ans d'Histoire de la Bretagne méridionale, trop méconnue et entachée d'idées fausses. Sans prétendre à une étude exhaustive de type universitaire, l'auteur nous dévoile l'odyssée de ces autochtones avant que les Romains et les Celtes ne viennent à leur rencontre.

Le dimanche est une création purement chrétienne. Son origine se trouve dans l'événement unique de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ le premier jour après le sabbat, selon le témoignage des saints évangélistes. Le dimanche est la Pâque hebdomadaire, le vécu anticipé, à travers le culte de l'Église, du mystère de la présence du Royaume de Dieu sur terre. En termes temporels, il représente l'imbrication unique du temps et de l'éternité réalisée dans le culte liturgique de l'Église, qui est la manière concentrée et suprême de communiquer le Royaume de Dieu aux hommes. Ce livre propose une redécouverte de la signification spirituelle du dimanche pour l'homme contemporain et répond à un besoin pastoral, missionnaire et apologétique de plus en plus aigu pour l'Église d'aujourd'hui.

Ce livre analyse dans une perspective historique les principales transformations du lien entre la pensée économique et la religion. Avec une étude de littérature de travaux transdisciplinaires qu'il mobilise, il contribue à la compréhension du passage de l'« économie dans la religion » vers une « économie de la religion ». Du statut de sujet, le religieux est devenu progressivement un objet d'étude pour l'économie. Dans ce long processus, La Richesse des Nations d'Adam Smith peut être perçue, non seulement comme un point d'aboutissement de l'autonomisation de l'économie, mais aussi comme l'ouvrage qui propose une analyse économique du champ religieux.Avec l'approche historico-herméneutique de la doctrine sociale de l'Église, mobilisée ; et la vision théologico-économique de l'économie de marché, que prône ce livre, il apparaît une autre interdépendance qui n'est pas celle d'une « économie dans la religion », mais celle d'une réciprocité entre les discours économique et religieux.

« Un Seigneur, une seule foi, seul baptême, un seul Dieu et Père de tous » (Éph 4, 5-6). Telle est la vérité du divin mystère que le Christ laisse au c¿ur du monde dans le mystère de la Sainte Église. Celle-ci se devait de le présentifier, en rendant visible et manifeste l'Amour trinitaire dans l'histoire humaine. Voulue comme la visibilité de l'invisibilité de Dieu en son Fils remontant vers lui, elle est devenue dans le monde des hommes un paradoxe en ses crises intestines. Pourtant, elle devrait être sans frontières, sans barrières, indiquant à l'humanité la vérité d'un Dieu sans frontière. Cet ouvrage est un plaidoyer dans ce sens pour exhorter à retrouver la catholicité de l'Église du Christ au-delà des égoïsmes des hommes qui créent des murs. L'Église est essentiellement Corps mystique du Christ et toutes les confessions doivent travailler à la préserver.

Les réflexions de certains Pères de l'Église du Vème siècle tels que Théodote d'Ancyre, Maxime de Turin et Augustin d'Hippone ont montré la mangeoire comme une préfiguration de l'Eucharistie et de la Croix, un lien entre le début et la fin de la vie du Christ. Dans l'anéantissement total de l'Enfant Jésus dans la mangeoire, ces Pères ont entrevu la fragilité du pain eucharistique, la vulnérabilité de l'humanité du Christ sur la croix.La mangeoire est bien l'annonce de la table eucharistique et de l'autel sur lequel le Christ se laisse immoler, la croix. La mangeoire, comme lieu de festin, est une table qui génère la table eucharistique.Joseph Ratzinger, Otto Hermann Pesch, Giorgio Mazzanti ont repris la prospective biblique et surtout patristique. Pour ces auteurs contemporains, Jésus, dans la mangeoire, est comme le pain qui nourrit les hommes. Cette mangeoire est la préfiguration de l'autel, table du Pain de vie.

Jésus de Nazareth a révélé Dieu en racontant des histoires de la vie quotidienne. Les paraboles de Jésus sont bien reçues dans les milieux traditionnels africains et occidentaux. Le contexte qui les a vu naître est proche de celui du monde rural en général : l'agriculture, l'élevage, la campagne, la famille, etc. La narration des paraboles est simple, claire et brève.Les paraboles comme récits ordinaires laissent un espace libre pour l'interprétation. L'explication que Marc donne de la parabole du semeur est une des interprétations possibles. Pourtant, les paraboles de Jésus diffèrent des contes et d'autres narrations quant à ce qui concerne leur fonction.En Marc 4, 1-31, l'analyse narrative met au clair la fonction théologique et didactique de la parabole du semeur : Jésus s'en sert pour enseigner, révéler son identité et parler de la réalité du Royaume de Dieu. La parole de Dieu est la graine semée en terre qui une fois accueillie dans les c¿urs disposés germe pour l'avènement de l'arbre du Royaume.

« À travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur. » (Sg 13, 5) C'est la question qui nous est encore posée aujourd'hui. En effet, peut-on douter en voyant une peinture qu'il n'y ait pas eu un artiste peintre pour la réaliser ? Et pour l'Homme et l'Univers, ne peut-il en être ainsi ? Y voir un artiste créateur dès notre origine est-il envisageable ? L'auteur nous conduit au c¿ur de signes révélateurs de la présence de Dieu, et au c¿ur même de nos blessures. Il nous invite à nous pencher sur notre singularité, sur nos différences, dont notre masculinité et notre féminité. Il nous plonge ainsi aux sources de notre nature humaine. Cet ouvrage permet de mieux comprendre en quoi nous sommes cocréateurs et créés à l'image de Dieu, ce qui nous conduit à mieux comprendre cette communion d'amour à laquelle nous sommes invités à vivre : en nous, avec nos proches et avec Lui.

Dans cette complexité d'éthiques environnementales, il convient de réhabiliter la dimension de la création. C'est une approche qui rend l'homme responsable en maintenant l'harmonie et l'équilibre cosmique.Devant ces problèmes environnementaux d'une ampleur inédite, l'homme ne doit jamais occulter son appartenance à la création. C'est pourquoi, la pensée philosophique et éthique s'impose comme passage obligé pour la prise de conscience que tout dépend de tout et que rien n'est isolé du tout.C'est la renaissance de la vocation existentielle de l'homme : sa responsabilité envers toute la création. C'est le nouvel humanisme capable d'opérer une révolution sur les bases d'une nouvelle éthique non pas environnementale mais celle de la création.

Dans un monde efficacement technologique, sainement laïque et visiblement peu religieux, la question de la rationalité pourrait sembler évidente ou désuète : il est clair que la méthode scientifique est rationnelle ; il est avéré que le contenu des croyances est superstitieux. Ce jugement est pourtant un peu rapide, qui évite de remarquer que tout savoir repose nécessairement sur une croyance aussi invérifiable qu'indubitable : pour parler, il faut croire que les mots ont un sens. Cette énigme de la signification, qu'explorent aujourd'hui les sciences du langage, permet de situer plus justement la question de la rationalité dans cette relation triangulaire entre un monde (à explorer), des mots (qui signifient) et des hommes (qui parlent). Dans cette logique, le mystère de la signification mérite d'être confronté à l'originalité de la tradition biblique, où Dieu se fait connaître précisément comme Parole.

Dès que l'homme meurt, les trois degrés de l'âme se séparent du corps, puis montent et regagnent le lieu d'où ils étaient venus, dit un texte du Zohar. Dans le judaïsme, le sort de l'âme tient une grande place ; il est cependant important de savoir comment se conçoit cet après-mort. C'est à partir des textes de la Kabbale que l'on apprend à découvrir les sept épreuves qui attendent l'homme à sa mort. De ce texte se découvre tout un imaginaire sur le monde de la mort et de ses mythes, sur le paradis, les rites funéraires, les devoirs et obligations. Comment expliquer l'importance de la place occupée par la tradition, même dans les milieux très sécularisés ? Comment un univers religieux, le judaïsme, a-t-il pu, au fil des siècles, entrer en relation avec ce monde peuplé de nombreux êtres invisibles que sont les démons, les anges et les morts ?

Dans le contexte de crise ecclésiale et d'appel à la synodalité, ce livre propose quelques convictions afin de penser autrement notre pastorale. En intégrant l'émergence depuis deux siècles de la subjectivité à travers l'existentialisme, il s'agit de faire des disciples qui, chemin faisant dans la plénitude de la Révélation, apprennent tout autant à vivre leur propre existence humaine qu'à être authentiquement dans l'Alliance avec Dieu. Cela suppose la mise en place de parcours de croissance afin d'aider chacun à revêtir intérieurement l'attitude du disciple face au Seigneur, attitude existentielle de celui qui a toujours à apprendre. Sans abroger ce que nous pratiquons, il nous faut élargir notre visée en plaçant la suite du Christ dans l'Esprit comme terme absolu. C'est précisément en donnant toute sa place à l'Esprit saint que nous donnerons davantage de pertinence existentielle à notre pastorale, afin d'accompagner chacun dans une existence pleinement humaine à la suite du Christ vrai homme et vrai Dieu.

La pratique de la religion fait l'objet d'un ensemble de critiques formulées de l'intérieur. Ces réflexions négatives portent, entre autres, sur la manière de prêcher. Elles expriment clairement un désir populaire quasiment général de voir les homélies gagner en qualité en devenant plus captivantes, plus profondes et plus brèves. La réalisation de ce rêve passe par une solide connaissance de la réalité à améliorer. C'est justement ce que propose ce livre. De l'Antiquité à nos jours, il analyse les textes fondateurs de l'homélie, explore la tradition de l'Église sur ce thème, recueille les enseignements des cultures africaines et occidentales d'hier et d'aujourd'hui sur la prise de parole en public. Dans un style qui marie recherche scientifique et expérience de terrain, ces pages permettent de saisir la complicité et la distance entre les théories produites officiellement sur la prédication et les comportements qui en caractérisent les pratiques.

Cet ouvrage est une réponse à la profonde aspiration chrétienne de satisfaire sa soif de Dieu dans une période de crise sanitaire mondiale due à la Covid-19. Il est, ensuite, une volonté de pérenniser la manière dont le peuple chrétien a thésaurisé une période historique difficile marquée par de nombreuses mutations, notamment la fermeture des lieux des cultes, des écoles et d'autres lieux de rencontre culturelle. lors que la pandémie tentait d'éloigner l'homme de Dieu, les hommes de Dieu ont appris à utiliser efficacement la technologie en faveur de l'évangélisation. Tout est grâce, et cet ouvrage est l'une des grâces de la pandémie. Enfin, cet ouvrage, donne un corps aux méditations publiées sur les réseaux sociaux, qui risquaient de passer pour des dictats de sagesse laissés orphelins. Sa lecture nécessite une Bible à côté, car il est un compagnon, en voyage, à la maison et partout où il est possible de méditer.

Ouvrir une porte condamnée, celle de la conscience à l'intériorité, autrement dit à elle-même. Tel est l'objet de ce livre. Il se confronte à la question du couteau inlassablement retourné dans la blessure de notre âme. Non pas la question du mal, mais celle de son insondable pourquoi, lequel s'exprime dans le jour de colère : la colère contre le dieu extériorité, celle du mimétisme où l'homme, athée ou même chrétien, s'est décidé déchu, image et ressemblance de son pareil. Vient alors le temps d'un voyage au centre de l'homme, d'une conversion, lumière nouvelle dont celui-ci peut témoigner. « Qui est l'homme pour que Tu Te fasses connaître de lui ? » demande le psalmiste. Celui que Dieu a configuré à Sa Transcendance, à Sa Différence, à Sa Liberté, en le créant différence : différence dont la dame est le mémorial pour son chevalier, le c¿ur battant de l'in-telligence, comme de l'Église, la chair faite tabernacle pour la Vérité.

Cet ouvrage est le fruit de nos efforts au matin de notre carrière en Théologie biblique. Il est en fait, un appel à la prise de conscience devant tout acte d'injustice dont nos frères les hommes sont victimes. Face à un frère tombé en situation de détresse, comment l'Évangile m'appelle à réagir ? Cette petite dissertation nous propose une attitude à adopter à lumière de la parabole du Samaritain (Lc 10,25-37). Bien plus, cet ouvrage se veut une source d'inspiration pour les étudiants et autres chercheurs qui analysent les récits bibliques. Ici, nous avons tenté d'appliquer le schéma quinaire, qui est la pierre de touche de l'approche narrative, à cet épisode ayant double manche ; en y donnant une nouvelle impulsion dans l'analyse de l'intrigue. Que nos lecteurs trouvent dans cette ¿uvre notre souci d'entrer dans le concert de recherche en langues sacrées.

Ce livre analyse la question du Christ, en tant qu'élément essentiel de la philosophie de Michel Henry. Il pose le problème de la connaissance de l'homme à partir du Christ, qu'il présente dès lors comme vérité de l'homme, fils de Dieu et condition de sa filialité divine. Il développe le rapport interne avec le Christ tel que présent ici, rapport qui détermine la condition de l'homme, de son salut et de sa filiation divine. Ainsi, le Christ henryen est porteur d'une double vérité , à savoir : la vérité de Dieu, dans la mesure où il fait connaître Dieu ; celle de l'homme, dans la mesure où il rend compte de sa condition v ritable qui est celle de sa filiation divine. Son originalité étant de montrer que l'homme est fils de Dieu, en le faisant découvrir ou redécouvrir sa filiation. Aussi, nous présente-t-il un Christ qui porte en soi trois dimensions : la dimension éthique, la dimension mystique et la dimension phénoménologique. Enfin, il y a l'hypothèse de sa centralit , dans toutes les relations de l'homme, c'est-à-dire le fait que tout passe par le Christ qui est l'intersection de toutes les relations de celui-ci.

La lettre encyclique Laudato si' du saint-père François sur la sauvegarde de la maison commune exprime la préoccupation « d'un développement durable et intégral » et invite « à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète. Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons et ses racines humaines nous concernent et nous touchent tous. » La Process theology (ou « théologie du processus ») est une approche théologique du devenir du monde découlant des acquis des sciences contemporaines de la nature, notamment la théorie de la relativité, celle de l'évolution biologique et la physique des quanta. Tout est lié et tout passe. Nous vivons dans un « Uni-vers » coulant et non dans un « pluri-vers ». Toutes les créatures sont frères et s¿urs et sont toutes importantes aux yeux de leur Créateur. L'être de chacune dépend en partie du ressort des autres et elles sont, en outre, douées d'une liberté d'autocréation et du pouvoir d'engendrer du nouveau. Dans l'interaction qui accroît mutuellement l'être des êtres, les autres co-êtres incarnent le rôle de déclencheur. La création se veut donc une co-création. L'activité, qui l'accroît, demeure un travail collectif. Ainsi, l'homme est-il appelé à respecter l'environnement qui lui garantit l'existence, lui révèle son Créateur et demeure le partenaire dont dépend la fécondité de son activité à la suite du Créateur.

Face à la question « Qui est à l'origine du mal dans le monde ? » plusieurs réponses sont possibles. La religion nous parle d'abord de l'ange déchu ; ensuite du serpent trompeur du livre de la Genèse ; et enfin de Dieu dans certains cas comme celui de Job. La philosophie se lance premièrement dans une distinction entre le mal et le bien ; deuxièmement elle fait mention de la question de la liberté humaine ; et troisièmement elle souligne l'idée de la permission : Dieu qui peut aussi permettre le mal en vue d'un plus grand bien. Au regard de toutes ces réponses, nous jugeons mieux pour notre part de prendre le mal cas par cas en mettant d'un côté tout ce qui est volontaire et de l'autre côté tout ce qui est involontaire. Et c'est ce qui nous a permis de comprendre que l'idéal n'est pas de chercher toujours à condamner Dieu ou le diable, parce que la majorité de tout ce que nous avons subi et continuons de subir vient de nous-mêmes ; vient soit de notre propre volonté soit de notre agir involontaire. C'est à nous d'en prendre conscience et de faire un dépassement.

Longtemps relégué aux oubliettes, le don prend aujourd'hui sa revanche en se positionnant dans le débat public. Benoît XVI en a eu la certitude en publiant la Caritas in veritate. En tant qu'encyclique sociale et théologique, ce document magistériel fait du don la clé de son apport à la doctrine sociale de l'Église. L'éthique du don qui en découle s'avère le chemin qui affranchit l'être humain de l'autoréférentialité, pour le reconduire à sa vocation d'être de don. L'homme se retrouve en se donnant et, ce faisant, il se réconcilie avec Dieu, avec soi-même et avec le monde. C'est sur cette base que le paradigme de la « Bouchée du Pauvre » peut être proposé comme modèle de l'éthique du don, c'est-à-dire comme ce pain reçu et donné qui libère l'homme contemporain de l'individualisme et de la mondialisation de l'indifférence.

Dans ce volume, l'auteur poursuit sa recherche des rôles masculin et féminin voulus par Dieu respectivement pour l'homme et la femme au sein d'une même humanité appelée à voir Dieu face à face, ceci dans l'ordre de la vie. Quittant Adam et Ève présentés dans le Premier (ou « Ancien ») Testament, il se tourne vers le Nouveau Testament pour regarder Jésus, le « dernier Adam », et Marie, la « Nouvelle Femme d'avant le péché », la femme du jardin d'Éden d'avant la désobéissance. Il s'attarde sur le récit de la Noce de Cana où Jésus, en face à face avec sa mère, s'adresse à elle avec le terme surprenant de « femme ». Il élargit ensuite le regard à tout l'Évangile, sans oublier saint Paul, pour développer une vision des rôles masculin et féminin en précisant ce qu'ils deviennent dans le cadre de la Nouvelle Alliance. S'agissant de Jésus et de Marie, un accent particulier est mis sur la dimension spirituelle de l'être humain. La deuxième partie de l'ouvrage présente, pour les lecteurs plus avertis, un argumentaire détaillé de l'interprétation proposée du dialogue entre Jésus et sa mère devenue la « femme » à la Noce de Cana. Le dernier chapitre s'essaie à montrer l'enjeu vital qu'est l'altérité homme-femme, pour la vie temporelle comme pour la Vie éternelle, vocation de l'être humain, homme et femme ensemble.

Comment comprendre le récit biblique du jardin d'Éden et la notion de péché originel face à ce que les sciences nous disent de notre univers ? L'étude prend ici en compte le fait que les points de vue d'observation d'un même univers, le nôtre, sont différents pour la Bible et pour les sciences. Quel rapport peut avoir ou pas le péché des êtres humains avec les catastrophes naturelles et la mort biologique avec la corruption, la décomposition du corps matériel ? L'auteur aborde alors la question de la blessure de l'être humain dans notre monde avec l'optique du péché originel, mais sans oublier l'action d'un adversaire du genre humain, qui peut être dénommé serpent, Satan, démon, diable oü Ainsi, peut-on arriver à une compréhension du texte biblique des premiers chapitres de la Genèse et de la notion de « péché originel » parfaitement compatible avec ce que peuvent dire les sciences.

L'auteur recherche, dans les premiers chapitres du premier Livre biblique de la Genèse, quels sont, dans l'ordre de la vie, les rôles masculin et féminin voulus par Dieu respectivement pour l'homme et la femme au sein d'une même humanité appelée à être elle-même en relation de face à face avec Dieu. Le texte du 1er (« Ancien ») Testament est éclairé par le Nouveau Testament : telle parabole de Jésus ou tel propos de saint Paul. L'analyse du texte biblique amène à se poser plusieurs questions : quelle signification et quelle localisation donner à l'arbre dont l'être humain ne doit pas manger ? Pourquoi le serpent s'en prend-il à la femme, et pourquoi celle-ci, puis l'homme, se montrent-ils aussi faibles ? Qui de l'homme ou de la femme, ou des deux, est responsable de la désobéissance ? Pourquoi, en conséquence de la désobéissance, est-ce l'homme qui domine la femme et non l'inverse ? Cette domination masculine est-elle un fait de nature ou un fait de culture ?