Bücher der Reihe Rue des écoles

Les regards croisés et l'amitié entre un Français et un Congolais (RDC) constituent la matière principale de ce roman. Ces deux personnages incarnent l'histoire planétaire en marche en ce début de millénaire chaotique. Manuel, cadre moyen dans une grande banque, désillusionné, décide de quitter le navire du monde occidental en fin de course, en tentant de vivre « comme un Africain » dans un petit village au c¿ur de la forêt équatoriale en RDC. Jean-Paul, après avoir dépassé le complexe de l'ancien colonisé prend conscience de la possibilité d'un nouvel ordre mondial dans lequel l'Afrique ferait partie des gagnants. L'un fuit le confort douillet et vide de sens de sa vie en France, l'autre fuit la violence qui détruit son pays. Ils vont au cours des pages chercher à se connaître et se comprendre même si leurs deux cavales suivent des routes opposées.

Saupoudrée de fantastique et d'extraordinaire, l'histoire de l'Odilon Mirabelle est bien réelle. Elle relate les aventures initiatiques d'une petite fi lle, gloutonne et espiègle, qui, prise dans les tourments de l'histoire des grands, va devoir écrire la sienne. Bienvenue donc dans les cuisines créatives et foldingues de cette auberge¿ bien perchée !

Salvino est né à la fin de la guerre dans le quartier de Bâb el-Khadra à Tunis. Ses parents, sujets britanniques, descendants d'une famille maltaise établie en Tunisie depuis trois générations avant l'instauration du Protectorat français, ont adopté le mode de vie tunisien tout en appréciant les bienfaits que la France leur a apportés. Quel sera l'avenir de ce petit Maltais qui grandit dans une société tunisienne bouleversée par la modernité et la culture occidentales ? Comment vivra-t-il la transition de la Tunisie coloniale à la Tunisie indépendante ? Son origine européenne fera-t-elle de lui un étranger dans son pays natal ? Salvino devra quitter pour toujours Le Bardo, une banlieue résidentielle de Tunis. Il va rejoindre la France, qu'il ne connaît pas, mais dont il porte la nationalité. Son bonheur d'enfant coïncidant avec la présence française s'est transformé en blessure profonde avec l'avènement de l'indépendance tunisienne, mais Salvino sera marqué à jamais par cette Tunisie cosmopolite qui a été à la source de sa construction identitaire.

Edith est une femme battante qui travaille du matin au soir pour nourrir ses cinq enfants, dont une qui est handicapée et l'autre assoiffée de liberté. Leur comportement la tourmente particulièrement. Victime d'une malheureuse intervention médicale qui lui a coûté le plein usage de l'une de ses jambes, Naomie vit dans une solitude et une réclusion destructrice ; ce qui est tout le contraire de Nathalie, sa s¿ur ainée. A seize ans, jeune et belle, elle vit au rythme d'un tempérament rebelle. C'est une enfant en quête de liberté sur qui sa mère semble perdre toute autorité. Le dialogue rompu entre elles attise sans cesse les désaccords tandis que Nathalie multiplie les frasques et les dérapages. Un soir tranquille, l'une de ses sorties conduit à l'irréparable. Roman de la lutte, de l'abnégation, de l'apprentissage et du courage, Le destin d'Edith est l'histoire d'une femme brisée par la vie qui doit surmonter les malheurs qui ne lui laissent aucun répit.

À travers L'ombre de tes lumières, Kamal Benkirane nous interpelle sur le sentiment de l'amour chez un couple d'aînés, et sur leur résilience à lutter contre les impulsions de la vie. Les malaises de nos sociétés contemporaines y sont interpellés, avec une introspection sur la démesure de l'amour idéalisé, et sur cette impossibilité d'entrevoir le monde à travers la sensibilité de chacun.

Couché sur les berges du Rhin, Adrien songe à un nouveau défi, s'expatrier vers des contrées lointaines. À cinquante ans, il n'a plus un moment à perdre. Janus, son beau-frère, revient du Paraguay dont il fait de fantastiques récits. Adrien tombe sous le charme, empoigne la vie et vend tous ces biens, hormis son équipement de travail qu'il dépose dans un container. Au Paraguay, Adrien se construit une entreprise florissante, à la seule force de ses convictions. Jamais, il ne souffrira de nostalgie. Les choses vont finir par se gâter. Rester ou partir, le destin choisira la solution sans qu'Adrien puisse intervenir.

Benjamin se réjouit des vacances de février, mois de carnaval. Comme lui, ses amis et ses cousins préparent la fête et leurs déguisements¿ La météo perturbe leurs plans. La pluie tombe depuis si longtemps. Elle tombe si fort qu'une inondation extraordinaire noie presque le village. Des animaux viennent se réfugier de partout, envahissent les rues, pillent les jardins, les caves, les boutiques¿ Un monstre mystérieux sème la panique. Certains croient à une malédiction, le jeune Raphaël, ami de Benjamin, serait le sorcier coupable de cette catastrophe ! Sauver Raphaël. Une tâche très difficile pour Benjamin et ses camarades, dans ce drôle de climat¿

Personnage fascinant de l'antiquité, Alcibiade occupe depuis Platon jusqu'à nos jours une place privilégiée dans la longue histoire de la littérature. Aussi beau que brillant, éduqué par Périclès et disciple de Socrate, il oscilla dans sa jeunesse entre sagesse et ambition avant que cette dernière ne l'emporte. Timandra, sa dernière courtisane présente au moment de l'assassinat d'Alcibiade, fait ici le récit de la vie et la mort de cet être peu commun, héros pour les uns, corrompu et dépravé pour les autres, avec pour toile de fond les faits historiques et méditations philosophiques de son temps.

L'amitié hommes-femmes, c'est possible ? Bien sûr, selon Ève, trente-huit ans, qui déclare à son compagnon qu'il a le droit d'avoir des amies femmes. Elle est féministe et veut croire que les hommes ne sont pas des bêtes et que les femmes ne sont pas des rivales entre elles. Pourtant, quand Raoul devient très proche d'une belle jeune femme brillante, notre (anti-)héroïne ne peut s'empêcher de s'inquiéter... Son désir de « sororité » se transforme en une jalousie mordante, puis en une étrange fascination... Ce roman ironique s'interroge sur notre monde qui change, sur les rapports qui évoluent entre les hommes et les femmes... et il rit d'un personnage perdu dans la transition.

Ce sont trois femmes en quête de désir pour avancer. Barbara, Angèle et Esther ne se connaissent pas, elles sont natives de Marseille et vont se rencontrer furtivement à Amsterdam. Laurence écrit leur histoire. Elle est bouchère, elle écrit pour la première fois, elle aussi a des doutes. Toutes ces femmes ont plus de cinquante ans, toutes tentent de nous faire passer leurs réflexions sur le monde, leur questionnement. Est-ce qu'il s'agit de posséder quelque chose ? Est- ce qu'il s'agit du verbe avoir ? Non c'est le mouvement vers... qui compte. « Elle avait bougé, s'était écartée du chemin, elle avait désiré. »

Dans un style alerte et vif,, l'auteure aborde la question de la création littéraire par le biais de la poésie en prose. Voyage à travers la Villa Médicis, à travers l'écriture d'un récit de voyage, les mots écrits perlés sur la feuille portent à l'incandescence une intériorité qui se cherche, qui se trouve au gré des rencontres et de l'exploration. Havre de paix trouvé lorsque les lignes s'égrènent en un matériau visuel et lisible transmettant la psychologie introspective de l'auteure. Sa sensibilité aux mots reflétant la profondeur de la psyché humaine permet à la lectrice ou au lecteur de voyager dans les arcanes du métier de poétesse et d'écrivaine. Un manifeste pour l'écriture.

Après un noviciat quelque peu sulfureux, l'abbé Sylvain Baurel est nommé vicaire dans une charmante bourgade de la Beauce. Aimé et apprécié de ses paroissiens, il se consacre avec enthousiasme à son sacerdoce tout en entretenant une relation amoureuse avec une jeune veuve bien intégrée dans la communauté. Cette liaison reste secrète jusqu'au jour où une infirmière meurt assassinée et où le prêtre et son amie font partie des suspects. Qui a tué l'infirmière ? L'enquête, riche en rebondissements, emmène le lecteur dans une suite d'intrigues des plus étonnantes et s'achève en un dénouement inattendu qui vient bousculer les tabous de l'Église catholique d'aujourd'hui.

L'institution se situe dans un château posé au milieu d'un grand parc, clos d'un haut mur, en pleine campagne agricole et proche de la ville dominée par sa monumentale abbatiale. Serge y séjourne depuis ses vingt ans. Jours et années se suivent, monotones. Serge s'en évade souvent. Mentalement, en observant la transformation du paysage agricole et de ses acteurs durant ces quarante années. Une brèche dans le mur remplacé par un grillage lui permet d'en suivre l'évolution. Physiquement, en s'échappant par divers stratagèmes. Il rejoint souvent le cloître de la cathédrale où l'attendent les gargouilles. Il a décidé aujourd'hui de vous raconter son histoire, d'abord celle de son enfance. C'est difficile, un peu chaotique, mais il parvient à revivre la maltraitance de sa mère, son placement en famille d'accueil, le collège puis le lycée où il connaîtra une amourette qui va lui être fatale. Son internement dans cette institution médico-psychiatrique commence ainsi.

Quelle est la place des mots blessants dans la construction de notre identité ? Luc a tout pour être heureux : une entreprise montréalaise qui vole de succès en succès ; une petite amie inspirante qui le nourrit d'amour ; un avenir professionnel qui s'annonce radieux¿ Pourtant, sa vie se conjugue régulièrement avec douleurs et incompréhensions. Chassé du domicile familial au Cameroun à l'âge de onze ans par un père qui l'accablait régulièrement d'injures cruelles, il ne s'est jamais remis de ce choc émotionnel une vingtaine d'années plus tard. Animé par un sentiment de vengeance, il attire son bourreau dans son domicile montréalais pour en savoir plus sur les raisons de cette haine viscérale. Le poids des mots est un roman poignant qui raconte avec humour l'envers de l'histoire humaine. C'est un fabuleux hymne au pardon, exécuté dans une langue élégante et savoureuse.

De 1967 à 1974, la Grèce est gouvernée par une junte militaire aux méthodes brutales. Des colonels imposent alors une censure sévère à tout type d'écrit. C'est pourtant en 1972 que paraît un brûlot intitulé Dans ma communauté (1972). Dans cet ultime recueil de nouvelles, Mários Hákkas tire à peu près sur tout ce qui entrave sa liberté : pouvoir en place, idéologies, parti, religion. Affranchi désormais du carcan qui l'étouffait, il offre au lecteur des textes où il pratique une écriture singulière. Au cours d'un voyage intérieur à la veille de sa mort prématurée, ce sont des cris d'indignation, des méditations sur l'existence, des souvenirs, des récits édifiants qui se succèdent tour à tour. Avec un v¿u : rassembler les amis, vivants ou disparus, dans une communauté, véritable promesse de vie par-delà la mort.

Des instantanés dans le quotidien des Maghrébins, juifs ou musulmans, en France ou au Maroc, en solos ou en s'interagissant, à l'ombre de forces aussi influentes qu'indéfinies. Florilèges de quelques situations familières auxquelles on aimerait donner quelques éclaircissements. Évocations d'antagonismes communautaires, historiques ou actuels, réels ou potentiels. Ainsi se présente l'ambition modeste de ce recueil de nouvelles.

Le Biafra, ce nom évoque aujourd'hui peu de choses. À la fin des années soixante, cette région d'Afrique, à l'est du Nigeria, fut le théâtre d'une guerre terrible. L'image du petit enfant noir au ventre gonflé a fait le tour du monde. Des millions de personnes mouraient et nul ne pouvait l'ignorer. Chizoba, un jeune Igbo avec sa soeur Amara, Louis, l'aviateur qui veut continuer à voler, Adanna, engagée dans l'armée biafraise, Béatrice, l'infirmière ivoirienne, qu'ils soient nés sur place ou venus pour tenter de sauver ce qui peut l'être encore, tous se trouvent plongés dans ce conflit atroce. Ils ont des espoirs, des désirs, des joies et des peurs. Avec leurs mots et leurs actes, ils luttent pour conserver ce bien précieux : leur humanité.

Pendant la Grande Guerre, Louis, mécanicien à bord du cuirassé Démocratie en Méditerranée, et sa cousine Marguerite, ouvrière dans une usine de tabac à Issy- les-Moulineaux, s' écrivaient très régulièrement. Les cartes postales de Louis ont été conservées et confiées à Pascale McGarry, c' est le point de départ de ce récit. Il relate la vie quotidienne de Louis à bord du cuirassé pendant son odyssée de 1913 à 1919, une odyssée qui est aussi une iliade. Symétriquement, on y lit aussi les privations, les inquiétudes, les espoirs et les deuils de l arrière à travers l expérience de Marguerite et de ses proches qui habitent à Paris. D autres membres de la famille sont également exposés sur le front ou endurent le sort des prisonniers de guerre¿ Malgré leur loyauté et leur bonne volonté, Louis et Marguerite peinent de plus en plus à communiquer : une si longue absence, une si grande distance, le désir d épargner son destinataire feront-ils s installer définitivement l incompréhension entre eux ?

Doit-on, parce qu'on n'est qu'une simple bactérie de l'épiderme d'un homme, se soumettre à une insupportable clandestinité et renoncer de la sorte à toute notoriété chez les humains ? Doit-on, parce qu'on est qu'un écrivaillon anonyme de troisième zone, se résigner à ne jamais défrayer la chronique littéraire qui le gratifierait de quelques miettes de considération ? Or, un jour, l'homme s'aperçoit que l'être ridicule, doté seulement d'une cellule sans noyau, est hébergé par une icône planétaire, objet de tous les regards et de toutes les ferveurs. Alors, sans scrupule, il s'empare du microbe, en crée un personnage romanesque digne d'intérêt car intimement lié à la star, afin de s'envelopper indécemment des effluves de sa réputation. Cette histoire est celle de « Petite Vie ». Elle raconte sa vie avec Neymar Junior, décryptant un à un les mystérieux tatouages qui couvrent son épiderme. Elle évoque aussi l'escroc cynique qui la sortit de l'ombre pour profiter sans retenue de la lumière de la star et ériger ainsi sa publicité.

Barcelone fugue¿ Une fugue musicale ? Ou une fuite dans l'imaginaire de la ville ? Un texte polyphonique écrit à deux voix. Un homme attend dans l'aéroport de Barcelone, deux personnes venant de Rome. Durant ce temps d'attente, il décrit de façon hyperréaliste l'aéroport. Par la suite, il se remémore les lieux qu'il a particulièrement aimés dans la ville, notamment le Musée Picasso et les années d'apprentissage du jeune Pablo Ruiz Picasso ainsi que ses acolytes : Mir, Rusinol, Nonell, Ramon Casas, et les artistes du café El quatre gats. Et la belle inconnue qui l'accompagne dans ce périple, serait-ce Nadja, Gala, Dora Maar, ou la symbolique de l'éternel féminin ? La fugue se poursuit avec l'épopée du surréalisme à Barcelone : Picabia, André Breton, Miro, Man Ray, Georges Bataille et André Masson à Tossa de Mar. Ode à Dali est un hommage aux ¿uvres picturales de Salvador Dali, et plus spécifiquement à la Casa Museu Dali de Port Lligat, lieu emblématique de la création artistique. Le texte se prolonge sur une visite du site de Paulilles en pays catalan, et se termine à la chapelle des Auzils dans l'Aude.

Thérèse a les yeux vairons. Cette singulière dualité oculaire ouvre alternativement les portes de deux époques. Celle des années soixante durant lesquelles au c¿ur de l¿Occitanie, dans le Languedoc vigneron, Marguerite Delmas et sa famille s¿abîment dans des événements tragiques que le secret va recouvrir. Celle de l¿année 2018 où ce même secret va être progressivement dévoilé à la faveur d¿un improbable héritage et grâce à la levée des préjugés et de l¿injonction sociale.

Il venait de quitter ses vieux bocages vendéens pour atterrir dans ce petit collège martiniquais du bout du monde. Il avait posé ses valises au Morne-Rouge, au pied de la montagne Pelée. Il était venu avec l'ambition d'offrir à ses élèves une aventure poétique inédite. Il n'imaginait pas que cette aventure les mènerait aussi loin¿ Le passeur de rimes est une promenade dans les chemins martiniquais, rythmée par de mystérieux sonnets dont l'auteur anonyme semble tirer d'étranges ficelles. Qui se cache derrière ces poèmes ? pourquoi surgissent-ils ainsi, à l'improviste ? L'enquête est ouverte. Elle mobilise toute une classe¿

Dans cette maison de Seine-et-Marne, on croise des assassins et des amoureux, des conspirateurs et des écrivains, une escrimeuse et un encadreur, une présidente de la République déprimée, des enfants enthousiastes et quelques endeuillés... mais surtout beaucoup de fantômes et aussi des récits venus de loin.Seize récits tissent le roman d une maison qui quelques millénaires plus tard grâce aux aléas de l archéologie deviendra peut-être l ultime témoignage d une civilisation disparue.

À l'heure où chacun a de bonnes raisons de penser que nous sommes enfin sortis de l'¿il du cyclone, il était important de garder une trace de cette sombre période, qui aura marqué nos esprits de manière indélébile. Cet ouvrage n'est pas un reportage, mais un véritable roman. Une double tranche de vie : celle d'un père de famille, Hector, entre l'apparition du virus et sa disparition, en novembre 2021, et celle de Lucie, jeune blanchisseuse chez un peintre vivant en région parisienne, à la fin du XIXe siècle, au c¿ur de cet étourdissant bouillonnement artistique et littéraire. Ce récit se veut aussi une réflexion sur nos contacts humains, notre solitude, notre capacité de résilience, notre solidarité, nos rêves et nos désirs, au travers de deux destins croisés aux multiples points communs, en dépit des deux siècles qui les séparent. Deux journaux intimes. Fictifs ? Peut-être pas tant que ça, finalement.

À distance, une posture et un enjeu : la distance entre les êtres, la distance à soi, la distance du jugement, et la distance aux choses. Au hasard d'une rencontre sur Internet, naît une amitié. Charles fait une thèse de philosophie à Angers. Stéphane est psychologue en région parisienne. Par-delà les différences qui les séparent, l'écart des âges, la distance géographique, une authentique amitié va se construire au fil des échanges et des rencontres. Leur correspondance est à la croisée de la Philosophie et de la Psychologie. Un espace où se posent aussi bien des questions existentielles que politiques, et où sont interrogées la nature des rapports humains, la vie psychique et ses souffrances. Leurs approches différentes s'appellent, se répondent et s'enrichissent. Chacun amène un regard empreint de sa singularité. À distance : une incursion dans la vie intime de deux amis, une immersion dans la pensée d'un philosophe et une plongée dans l'expérience clinique d'un psychologue.

Trois femmes très différentes se croisent, peut-être se rencontrent, à Bordeaux, dans les Pyrénées, ou ailleurs : une Parisienne plus âgée, juge aux affaires familiales qui a longtemps passé ses vacances dans un petit village, une adolescente dont les parents divorcent, et une étudiante des Pays de l'Est amoureuse de la France. Elles ont un point commun qu'elles ignorent : un Pierrot Lunaire qui se croit condamné au rôle d'observateur passif.

Alex, psychologue en début de carrière, est témoin d'unsinistre accident qui vient bouleverser ses certitudes. Marguerite, jeune trentenaire remariée, mère de famille, neparvient pas à s'épanouir dans son rôle de femme au foyer.Ce n'est que lorsqu'elle soupçonne son époux de la tromperqu'elle décide de reprendre sa vie en main. Alors qu'Alex participe à un colloque à Nancy, une rencontrefait basculer son existence. La passion incandescente qui ennaîtra la mènera sur les traces de Marguerite.Un roman sur l'emprise, le conditionnement ainsi que lepoids du silence et des secrets de famille.

Un homme vieillissant décide de mettre fin à une vie qui lui semble ne plus avoir de sens. Pour cela, il va se rendre à Zurich. Avant de partir, il s'autorise une longue déambulation dans les rues de sa ville : les lieux, les êtres croisés lui font se rappeler certains épisodes de son existence : joies, attentes, amours, frustrations, désirs¿ Dans un parc où il est entré par hasard, il est amené à secourir une jeune femme quasiment en état d'overdose. Cette rencontre va changer ses projets. Pour le mieux ou pour le pire, si cela était encore possible¿

Antonius Arena (1500-1544) fait partie de ces hommes que l'Histoire n'a pas retenus. Étudiant en droit, danseur, soldat, puis poète latinisant et enfin magistrat, il s'est illustré par la rédaction d'un manuel sur l'art de bien danser suivi d'une relation burlesque de la guerre de Provence de 1536. Tout en présentant la vie et les ¿uvres de cet auteur, Lettrines pour Arena fait déambuler le lecteur dans la France du XVIe siècle à la rencontre des heurs et malheurs de ses habitants. Si ce livre constitue une défense et illustration de la recherche littéraire actuelle, il se veut aussi un plaidoyer pour le latin.