Bücher der Reihe Rue des écoles

Son violon admirable ayant traversé saisons et époques sans que jamais rien n'en gâte la chaude sonorité, la musicienne aurait pu jouer la même partition indéfiniment. Mais le jour où l'instrument ne se soumet plus aux caprices de la violoniste et qu'un minuscule écueil altère leur mélodie bien rôdée, le ton change. À travers le prisme des petits et grands bouleversements de l'existence, ce poème symphonique questionne les vibrations de l'intime entre une musicienne et son instrument.

1969, année de transition, après les soubresauts politiques et sociaux qui signeront l'émergence d'un monde nouveau. A Gérardmer, petite station touristique des Vosges, le hasard des nominations au lycée climatique met en présence Françoise et Gérard. Les jeunes gens, à peine sortis de l'adolescence, expérimentent la vie d'adulte, en découvrent les multiples possibilités et les choix variés. Bien que protégée dans sa vallée glacière, Gérardmer n'est pas à l'abri du nouvel ordre du monde. Les choix de vie de l'un et de l'autre sont-ils le résultat de processus rationnels ou relèvent-ils des circonstances ? Réussiront-ils à réaliser leurs fantasmes et leur vie d'adultes ?

Au travers d une dizaine de saynètes drôles ou tendres, Chronique ordinaire des territoires du nord raconte le quotidien de jeunes dans une cité, de nos jours. Huit personnages dont Tonio et son amie Nadia, le naïf Bismuth et Aziz le « philosophe » expriment à leur façon les micro-événements qui structurent leur quotidien. Aux difficultés économiques s ajoutent celles de l adolescence et les interrogations propres à ce moment indécis, et pourtant décisif, de la vie : l amour et la frime, l avenir et les renoncements, les refus et les enthousiasmes.

À dix-huit ans, Adrien ne manque de rien, pas même de l'affection d'une mère, qui vit encore à ses côtés, mais des douleurs chroniques le retiennent chez lui depuis des années, qui l'ont coupé peu à peu de toute vie sociale. Sous le masque impassible dont ne se départit jamais son étudiant, le professeur retraité a cru, au fil de ses visites, deviner un mal qui lui ronge l'âme et la menace qu'il fait peser sur ses jours. Conscient qu'il s'est introduit malgré lui au c¿ur d'un drame singulier dont il se sent désormais responsable, il peine à quitter ce garçon auquel il s'est attaché, persuadé qu'il a creusé autour de lui un vide autrement plus grave que les migraines et les maux de dos dont il consent seulement à se plaindre. Chaque fois que le professeur pénètre dans la maison, il sent que la nuit y pèse davantage que le jour ne l'éclaire, et il rêve de ramener son jeune ami à la lumière avant qu'il ne soit trop tard.

Dans la moiteur de Floride, les êtres surnagent. Après deux ans, Vincent revient à Miami. Le Français retrouve son appartement squatté par Matharu, un ancien taulard condamné pour tentative de meurtre. Cette rencontre pourra-t-elle ouvrir les esprits et modifier les trajectoires ? Lorsque les êtres arrêtent de subir, ils trouvent parfois la force de prendre un nouvel élan.Miami Convergences est la rencontre de mondes que tout oppose.

Lui ne l'appelait pas Valérie-Anne. Il l'appelait Vic. C'était venu comme une évidence dès le jour où il l'avait attendue en amont du lycée Stanislas. Elle n'était alors qu'une gamine. Lui, le nouveau surveillant. Leur histoire se profilait déjà dans cet acharnement obstiné. 24 ans plus tard. De retour à Nice, mille détails ont ramené Valérie-Anne à Samuel, son amour du passé. Il y a presque quinze ans que François et Valérie-Anne s'étaient installés à Nice, après avoir vécu à Paris. Deux enfants sont venus compléter leur apparent bonheur. C'est alors que le passé va ressurgir de façon imprévue. Par quel détour subtil Samuel lui lance-t-il ce jour-là avec une fougue juvénile : « Eh Vic ! Salut, Vic ! » comme s'ils s'étaient quittés la veille ? C'est virevoltant, inattendu, intense, poignant : le tourbillon de la vie sans filet protecteur.

« Elle » est historienne et photographe à ses moments perdus. Elle a scruté cent fois ses photos d'enfance. Et puis un jour, fascinée par les nouvelles technologies, elle les a numérisées, peintes, décarcassées. Les clichés sont devenus loquaces. Et son histoire s'en est trouvée recomposée. Secrets de familles. Violences d'État, les guerres, violences physiques, parfois à peine dicibles. Mère schizophrène haineuse. Père officier psychorigide. Famille maternelle catholique traditionnaliste. Famille paternelle enfermée dans ses souffrances et ses non-dits. Drôle de ch¿ur familial. Ou comment émerge et s'organise la construction d'une jeune femme née peu après la Seconde Guerre mondiale et aujourd'hui en vie puisqu'il fut un temps où l'avortement était interdit.

C'était la première fois qu'il voyageait sans se fatiguer. Pour lui, la route était synonyme de lenteur, d'inconfort et d'angoisse. La tempe appuyée contre la vitre du train, il regardait vers l'extérieur et contemplait le paysage qui défilait à vive allure devant ses yeux. Un monde qu'il ne connaissait pas, s'ouvrait à lui. Ou plutôt le fuyait. Les maisons, les gares, les arbres, les barrières, les prairies, les vaches¿ Tout était là, puis en une fraction de seconde n'y était plus. Tout disparaissait avant qu'il n'eût pu les fixer, tout passait. Les yeux mi-clos, il s'assoupit et bientôt le dehors se condensa en deux larges bandes teintées de bleu et de marron : le haut et le bas, le ciel et la terre. Inspiré de faits réels, Le vol des hirondelles raconte l'amitié entre Alassane, un jeune migrant ivoirien et Romain, un gilet jaune, qui tous deux se battent contre les violences institutionnelles auxquelles ils sont confrontés.

Ce sont les voix des Furies - ces déesses de la vengeance - qui rappellent à Owen qu'il a tué sa mère la veille à Londres alors qu'il se réveille dans son appartement de l'autre côté de l'Atlantique. Près de son lit se trouve un vase vieux de trois millénaires dont les morceaux ont été recollés et sur lequel est peinte la prophétesse troyenne, Cassandre. Selon sa s¿ur, qui le lui a envoyé quelques semaines auparavant, leur mère l'aurait brisé avant d'assassiner leur père.Convaincu de son crime, Owen se précipite hors de son appartement pour se rendre à l'avant-première d'une rétrospective sur le peintre britannique, Francis Bacon. Alors qu'il se déplace dans la galerie d'art dans un état confinant à l'hallucination, il s'arrête devant des peintures inspirées des Furies de l'Orestie. Ces Furies de Bacon lui renvoient des visions. Toute la vérité lui est dévoilée, y compris sa propre responsabilité dans le meurtre de sa mère.

C'est avec des touches de lumière et des couleurs impressionnistes que Mary Cassatt va réaliser des Portraits de crimes en résolvant des énigmes policières autour de sa résidence de l'Oise. L'acuité de son oeil de peintre va l'y aider. Elle est secondée dans cette tâche par les talents de déduction de son médecin. D'un fort tempérament l'un et l'autre, leur relation sera orageuse, mais toujours féconde. Contrairement au Docteur Jacobi, Miss Cassatt a réellement existé, mais il s'agit là d'une extrapolation de son caractère, basée sur une importante source épistolaire. Il fallait à Mary un partenaire à la hauteur pour résoudre cette série de crimes et l'aider à en faire les Portraits.

Trente-quatre textes s'apparentant à des essais, dont le point commun est la forme brève, idéale pour traduire les sensations, impressions, réflexions parfois teintées d'humour et qui accompagnent un parcours de vie et un imaginaire dans lesquels peut aisément se reconnaître le lecteur. Les thèmes évoqués ? Divers et originaux, mais toujours liés à la notion de plaisir¿ Un plaisir que le récent confinement et l'atmosphère anxiogène actuelle rendent d'autant plus précieux ! Ils sont ici des prétextes de circonstance pour ranimer les souvenirs, sonder la psychologie humaine, cerner la notion de liberté. Et, au-delà même des titres parfois énigmatiques ou paradoxaux, voire provocateurs, on voit se dessiner en filigrane une certaine philosophie de la vie¿

Le congrès ¿il et Lumière se tient à Monopoli. Trois volcans se dressent sur l'un de ses rivages, dont la Belle Romaine. Au pied de ce géant, la Fugitive se dessine, empreinte qui se dissipe et se brouille dès qu'on s'en approche. En marge du congrès, Ariane, épouse effacée d'un grand ophtalmologiste, étouffe depuis longtemps une rage sourde de vivre comme elle l'entend, tandis que le jeune Max court en rêvant d'amours impossibles. La Nature gronde. Monopoli est le lieu où tout commence et où tout s'arrête. Cet ouvrage raconte une histoire douloureuse et vraie : le rapt d'une vie tracée, l'accident qui bouleverse le destin d'un jeune homme prometteur, où le tragique prend le masque de la fantaisie et de l'absurde. Un déni de la réalité qui bascule dans le conte de fées, car il est des souffrances auxquelles on ne peut survivre sans évasion.

2017... Avant que le confinement ait temporairement réduit les relations humaines à des kilomètres d'échanges virtuels, avant le surgissement de l'intelligence artificielle ChatGPT. Pourtant, la vie de Zohra Lyme a déjà basculé derrière un écran de fumée. Employée d'une entreprise de collecte de données spécialisée dans le contre- terrorisme, sa vie personnelle tient dans trente mètres carrés de solitude et de souvenirs. En particulier celui de son ami Charles, parti quelques années auparavant, avec qui elle ne s'entretient plus que par l'intermédiaire du réseau social « Troton ». Au bip d'un texto matinal, son quotidien vole en éclat. Un inconnu la contacte. L'histoire peut commencer. Troton est un thriller intime et un roman d'anticipation. Interrogeant la numérisation de nos vies, l'auteur se penche sur la question de la mémoire et du deuil lorsque le lien subsiste à travers l'expérience technologique.

À seulement vingt-huit ans, Théo est à la tête d'un grand casino, dans l'hypercentre de Deauville. Cette place, il la doit à son père, un riche homme d'affaires qui a investi dans son projet. Ainsi, depuis deux ans, Théo vit dans l'extravagance la plus totale, baigne dans des histoires douteuses et boit parfois jusqu'à chavirer dans le monde de l'oubli. C'est le cas cette nuit-là, après une dispute avec Monica, son amour d'enfance qui va se marier à un autre : il s'endort dans son bureau et se réveille le lendemain matin sur la plage. Que fait-il là ? Aucun souvenir. Rien. Une épave sur le sable. Il serait peut-être temps de changer. De se prendre en main. D'autant que cette nuit, Monica est morte¿

Les conséquences du réchauffement climatique menacent les Samis, une population autochtone de Laponie. Un poème symphonique dédié à cette cause va être composé et créé lors d'une grande rencontre internationale de chant choral en Suède en vue d'alerter les opinions et d'adresser un message d'espoir. La démarche, sujette à polémiques, va ébranler les convictions des compositeurs et des autres protagonistes, jusqu'à bousculer l'existence de certains d'entre eux. Cette fiction aborde la problématique de l'avenir de notre Terre sous un angle singulier et original qui conduit le lecteur dans les coulisses du monde des orchestres et des ch¿urs. Il est associé aux différentes étapes de l'élaboration de ce projet musical tout en partant à la découverte de ces contrées du Grand Nord particulièrement exposées aux conséquences de l'action de l'Homme.

A l'heure où les êtres humains s'enorgueillissent de leurs hautes technologies et de l'avancée de leur médecine, un virus les frappe, non pas dans une région, mais sur toute la Terre. Invisible à l'¿il nu, ce nouveau virus révèle les incompétences réelles des pays les plus développés, qui prétendent être leaders du monde, ainsi que leur égoïsme et leurs autres natures, cachées en temps de paix. Face à la première crise sanitaire du XXIe siècle, provoquée par le coronavirus à l'échelle planétaire, les êtres humains se trouvent démunis et paralysés. Ce virus n'est-il qu'un simple virus, apparu par hasard ? Est-il un instrument utilisé par une quelconque force humaine ? Est-il un outil qui sert à avertir les êtres humains ?

Léa Lelièvre et sa s¿ur Christine, femme de chambre et cuisinière, ont assassiné leurs maîtres, la très honorable famille Bertaux-Chambon, en 1933. Christine, l'aînée, meurt peu après le procès, emmurée dans sa folie. Un demi-siècle plus tard, alors qu'elle s'apprête à aller retrouver sa s¿ur adorée, Léa tient à revenir sur les événements qui ont précédé le massacre. Elle va enfin pouvoir livrer sa version à elle, dire les malices que Madame Maman leur faisait subir jour et nuit, les tours que leur jouait Mademoiselle. Et ces tasses de lait que Monsieur s'obstinait à leur faire préparer. De sa voix aigre-douce, Léa dessine un univers étrange et menaçant où chacun a quelque chose à cacher. Mais peut-on se fier aux confidences de Léa ? Que s'est-il réellement passé dans la maison du 6 rue Pascal, à Clermont-Ferrand, en 1933 ? Les malices est un roman très librement inspiré de l'affaire des s¿urs Papin.

Beaucoup de nos semblables pensent leur rapport à l'eau avec attraction et méfiance : effroi devant un typhon, bonheur dans une crique de sable blanc bordée de figuiers de barbarie. Dans un tel éventail de l'alliance au règlement de comptes, l'humain n'est-il pas une sorte d'otage ? Et l'eau un défi à sa liberté ? La mutation continue de l'Univers pose un problème de statut. Est-on tous appelés à devenir autres, par exemple Aquanthrope, un batracien entre le mammifère et le crustacé ? La question ressort ici par référence à deux personnages ayant existé, fascinés par l'eau, et étrangers l'un à l'autre : Lothar von Richthofen, as de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale, et Éli Lotar, photographe-cinéaste d'avant-garde à la même période. L'évocation de leurs « suicides » suggère la tentation de l'eau de se débarrasser de la « charge » qu'est l'homme, quitte à le brader au néant.

Dans ce roman, l'auteur cherche à démontrer que l'esprit de possession est le contraire de l'amour. Les trois protagonistes, pris à partir de la classe de seconde en 2003, sont excellents dans leur domaine. Isabelle, artiste peintre, va se prendre pour la Berthe Morisot du xxie siècle. Ses deux prétendants sont tout aussi brillants. François, le littéraire, devrait réussir sans problème le concours d'entrée de l'École normale supérieure. Martial finira par être architecte des Bâtiments de France. Mais tous trois possédés par un orgueil possessif et bien que connaissant entre eux un amour sexuellement assouvi, ne connaîtront pas l'amour. Isabelle avouera : « Je n'ai jamais su aimer, mis à part moi. » Plus tard, cet état d'esprit va se transmettre à la fille de François, Claire, qui finira par tomber dans le même travers. Une « clarté » se fait jour pour Claire dans le dernier chapitre.

Après avoir passé 4 années en prison dans le centre pénitentiaire de Thunder Bay, ville ontarienne sur les rives du lac Supérieur, Frank découvre que la ville où il a grandi n a guère changé depuis son incarcération. Alors qu il rencontre ses anciennes accointances, il prend la décision de rompre avec son passé et le hasard l emporte jusqu à Whitehorse, petite capitale du territoire du Yukon, au passé qui a marqué l imaginaire populaire avec les parfums de romans de chercheurs d or et de chiens de traîneaux. Ce n est ni l or ni les chiens de traîneaux (quoique !) qui l attendent cette première année dans le Yukon, mais une longue succession de choix : travailler, trouver un logement, payer ses taxes... Lui, payer ses taxes ! Pour l accompagner à travers cette nouvelle vie, il s attache l amitié de personnes assez loin de ses standards antérieurs.

Zonzon¿ Des mémoires d'oiseau rédigés volontairement sur le mode anthropomorphique mais qui n'en sont pas moins pour autant foncièrement véridiques. L'héroïne, un perroquet amazone femelle, hypersensible, fragile, intelligent. Une histoire d'amour entre deux coeurs, l'un humain, l'autre animal, dont les parcours de vie sont traversés par un drame mais qu'une résilience conjointe entraîne sur une voie nouvelle et une communication de plus en plus subtile. Un récit qui met en lumière le rôle bénéfique joué par l'animal auprès de l'homme et sa capacité à l'arracher au repliement sur soi et par voie de conséquence à le maintenir dans la relation à autrui. Un récit qui porte témoignage de l'âme animale et de ses richesses.

Jacqueline Peker a cinq ans lorsque Rose, sa mère, la cache dans une ferme juste avant la rafle du Vel d'Hiv. De sa jeunesse communiste à ses fonctions de PDG, des nuits folles de Pigalle à la vétérinaire homéopathe médiatique, découvrez le destin inspirant de cette femme, juive, libre et engagée, pionnière pour son époque.

Tous ensemble, moi et eux, je peux vous assurer que plus rien ne compte. Nous faisons corps et âme. À ce moment la musique peut se libérer... ou pas, ce n'est jamais garanti. Nous ne sommes plus alors confrontés à la simple beauté d'un adagio. Quelque chose d'autre entre en jeu... comment dire ? Il cherche le mot. Je me hasarde timidement : ¿ Du lien, peut-être ? L'art peut-il changer le cours de la vie ? Peut-il être un outil de paix ? Elaine, journaliste et mère d'une grande ado, fera face à ces vieilles questions alors que de lancinantes mémoires enfouies sont venues se rappeler à elle. Pour échapper au vertige qui la prend, elle se voit obligée d'entreprendre un exigeant voyage intérieur, au tréfonds de sa conscience ¿ non sans être témoin des enjeux enfiévrés ayant de tout temps opposé les hommes. Une mélodie lointaine, l'¿uvre d'un peintre fameux et un étudiant des Beaux-Arts, fils fantasmé et mentor équivoque, la suivront sur sa nouvelle voie, en Orient, aux sources de la Création.

Léon est le neveu d'Arthur Rimbaud et lui ressemble physiquement. Durant sa courte vie, il va subir le poids de la comparaison permanente avec l'homme aux semelles de vent, au sein d'une famille rongée par les drames et les non-dits. Côtoyant Victor Segalen, Paul Signac ou Paul Claudel, il tentera de s'affranchir progressivement de ses origines. Comme Arthur, il partira vers l'Afrique, espérant secrètement l'oubli et l'offre des possibles.

Le réchauffement climatique et les limites des ressources de la planète interrogent notre mode de vie et l'espérance d'accéder au bien-être, voire au bonheur. Le bonheur individuel se rencontre dans les bras du bien-être qui se construit collectivement, en dépassant la dualité entre matérialité et spiritualité. La dimension anthropologique de cette intuition a besoin d'un voyage dans le temps pour explorer les traces encore perceptibles des chemins de la félicité à différentes époques. «Au-delà du regard» est la clé d'un tel voyage, depuis les origines de l'humanité, les cultures, religions et spiritualités, ainsi que le domaine de l'art, jusqu'à l'art contemporain, comme activité de l'esprit « En quête de sens ». Enfin, le lecteur pourra apprécier les richesses de ce panorama des reliefs de « l'esprit aux prises avec la vie » à l'aune d'un regard furtif porté sur les réalités du monde pour en dégager sa propre vision émancipatrice au fil des résonances de son humanité.

Amis d'enfance, nés au Maroc à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale, Martin et Jacques ont vécu des vies parallèles à la recherche d'un ancrage, d'une idée de la réussite, jusqu'au jour où le destin a frappé le dernier au plus profond de lui-même. Face aux passions qui risquent de le submerger, il se confronte à son passé d'exilé permanent. Homme de l'entre-deux, à la recherche de ses identités, trouvera-t-il une solution à son besoin de justice, quitte à se détruire lui-même pour renaître ?

La ville de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, accueille les vieux dont la France ne peut plus s'occuper décemment. C'est une économie pour le ministère de la Santé et une manne pour ce pays pauvre d'Afrique. Le projet se réalise enfin. Les anciens s'en vont vivre sous les tropiques. Si la décision parait nécessaire et séduisante aux politiques et aux économistes, c'est un déchirement pour les familles et leurs vieux parents. Mais les technocrates n'avaient pas prévu qu'un vent de liberté soufflerait sur ceux que l'on croyait au soir de leur vie. Une belle humanité, chaleureuse et vivante, leur insuffle un regain de jeunesse. De folles envies teintées d'anarchisme s'emparent d'eux et remettent en question l'équilibre institutionnel. L'auteur nous propose la suite émouvante et drôle de son roman Le Grand Projet, qui permet de croire qu'une deuxième vie pleine de bonheur est toujours possible.

Ce roman raconte la vie de trois Pline. Pline l'ancien connaît tout ce qu'un homme de son siècle peut savoir. Il trouva la mort lors de l'éruption du Vésuve. Son neveu, Pline le Jeune décrit dans ses lettres la catastrophe qui ensevelit Pompéi pendant des siècles et les péripéties qui agitent Rome. Pline l'inconnu est lui un personnage imaginaire, frère du premier, oncle du second, condamné à l'exil pour ne pas s'être soumis aux usages de Rome. Revenu à Pompéi, après un long séjour en Asie, il perdra la vie en même temps que son frère jumeau. Ce récit est aussi une plongée dans la Rome du Ier siècle ap. J.C. La République cède la place à un empire autoritaire, partagé entre la folie de Néron et l'intelligence de Trajan, confronté aussi à l'arrivée de « peuples barbares ».

Passionné par le message de Jésus trahi par les Églises, l'auteur donne ici un thriller métaphysique qui se déroule à Jérusalem où s'affrontent les religions du Livre, quand Daech mettait le feu au Moyen-Orient. « Moi, Lazare, depuis que Jésus m'a ressuscité, je ne meurs plus. Je suis le juif errant qui parcourt de vies en vies ces deux millénaires qui vous séparent de la vie de Jésus, ce rabbi nazaréen qui a fondé sur l'amour l'existence des hommes. Jésus, mon cousin, dont j'ai partagé les vingt années de sa vie cachée que les évangiles, choisis par l'Église, nous ont délibérément masquées. Puis j'ai vécu dans la douleur sa mission si brève et sa crucifixion, son retour parmi nous et sa disparition. Alors, pourquoi paraître, après tant de siècles ? Parce qu'à Jérusalem, j'ai rencontré Yeshouah ! La chanteuse la plus célèbre en ce monde, dont le nom signifie Jésus en hébreu. J'ai compris que c'était sur elle que s'est posé le doigt de Dieu : elle qui porte dans sa chair et dans son âme les races des humains et les trois religions du Livre. Tandis que je lui racontais la vraie vie de Jésus, Yeshouah et moi avons été emportés par la violence d'aujourd'hui, hostile à notre message de paix et d'unicité de Dieu. Ces forces qui, au nom chacune de son Dieu, prêchaient la guerre et voulaient notre mort. »

Matéo, la trentaine, n'a pas la sexualité qu'il voudrait au sein de son couple et son épouse le rend responsable de cette situation. Il se met alors à rêver d'une aventure extraconjugale. Puis, Lilou, une jolie jeune fille, le séduit. Il n'hésite pas une seconde et lui donne rendez-vous pour une relation intime. La rencontre amoureuse tourne quasi au fiasco bien que sa partenaire lui avoue un amour sous-jacent. Pour se déculpabiliser et lui montrer la stupidité de cette passion soudaine, Matéo lui propose un pari. Ils jurent de se donner rendez-vous dans vingt ans et, quelle que soit leur situation conjugale, ils feront l'amour. Matéo se croit débarrassé de cette échéance lorsqu'au terme du temps convenu, il reçoit un appel qui va bouleverser sa vie. Entre temps, il aura appris à s'initier aux jeux de l'amour et aux aléas de la vie en couple. Entre aventure, mystère, drame et passion, une histoire que chacun d'entre nous rêverait peut-être de vivre...