Bücher der Reihe Rue des écoles

Un organiste autodidacte entreprend un parcours d'apprentissage mais, trahi par un ami, se voit finalement chassé de la tribune qu'il occupe. Habité d'échos littéraires multiples, palimpseste d'écrits tutélaires convoqués sans relâche, le texte explore la difficulté de traduire la double chute tragique ¿ amoureuse et artistique ¿ du protagoniste. Les frontières entre la réalité et l'imagination apparaissent confuses. La vie n'est peut-être, en fin de compte, que ce que l'on se raconte, que le récit que l'on s'en fait. Et cela passe par des mots, des mots sans fin. L'hymne à l'amour et à la musique célèbre ultimement, par défaut, la nécessité de l'écriture.

Ce roman est l'histoire d'un berger, Roger, qui se bat contre le projet d'implantation d'un champ d'éoliennes en Provence, sur les hauteurs de la chaîne de l'Étoile au nord de Marseille. Dans un contexte politique qui lui est défavorable, Roger est presque seul dans son combat. Il n'a que deux amis, le hibou grand-duc, dont les chants prémonitoires le mettront en alerte contre les dangers qui le guettent et un vieil ermite, Adrien, retiré dans un cabanon au milieu des collines, après avoir passé des années dans les déserts allant de la Mauritanie à la Libye. Cette histoire mêle la sombre réalité des menaces qui pèsent sur le berger et l'aspect « merveilleux » et irréel des dialogues entre le grand-duc, la petite Marie, fillette du berger, et, en fin d'histoire, Mathilde, la belle et orgueilleuse directrice commerciale du promoteur d'éoliennes.

Ce roman choral et historique, enrichi de dessins de l¿auteur, chemine dans les aléas de la vie et met en exergue le rôle discret et si essentiel des blouses blanches. L¿auteur leur rend un humble hommage à travers les périples de personnages venant d¿horizons différents et confrontés à des évènements dramatiques. Il nous entraîne sur le littoral méditerranéen, dans la capitale des Gaules, aux Caraïbes et en Nouvelle-Calédonie. Les pays traversés sont aussi l¿occasion de pointer la beauté des espaces et des espèces. Il plonge dans le temps, peu après la conquête de l¿Algérie, lorsque des révoltés indigènes emprunteront le chemin du bagne. Un passage plus récent à Lyon suit les traces du chef de la Résistance pendant le dernier conflit mondial. Tout commence dans un bistrot à Montauban où Jean, infirmier retraité et ancien combattant en Algérie, rencontre Amad, garçon de café, immigré kabyle. Leur destin chaotique croise des blouses blanches passionnées. Des liens intenses s¿instaurent. Le roman polyphonique les dévoilera avec parcimonie, à la manière d¿un puzzle à construire.

1846-2017. Le récit de trois vies qui se succèdent dans une même famille sur fond d'évènements historiques. Le lecteur est tout d'abord emporté au sein de la vie artistique de l'entre-deux siècles, les rencontres avec de prestigieux musiciens de la fin du 19e siècle, notamment le célèbre violoniste Sarasate. S'ensuit l'histoire d'une mère, cantatrice, et de son fils ¿ l'auteur ¿ qui connaitra plusieurs vies en une seule sur une centaine d'années. Témoignages sans détour, sensibles, drôles, sur une époque qui couvre sa jeunesse, la Seconde Guerre mondiale, puis l'après-guerre et ses difficultés. Ce livre est un joli témoignage de vies d'amitiés, de ténacité et de courage toujours poussées par la curiosité.

Lors d'un séjour dans le village du Périgord dont est originaire sa famille, Louis apprend l'existence d'un ancêtre, Alban, parti au Chili à la fin du xixe siècle. Il décide de se lancer sur ses traces, dans ces terres du bout du monde, la Patagonie chilienne et la Terre de Feu. Commencent alors deux aventures parallèles, celle d'Alban et celle de Louis. Durant son voyage, ce dernier rédige l'histoire imaginée de son ancêtre. Mais Louis parviendra-t-il à retrouver dans le Chili d'aujourd'hui la descendance d'Alban ? Ce roman est une plongée dans la folle géographie de ces terres australes du Chili où l'environnement est menacé, et dans l'histoire pas si lointaine d'une colonisation, qui a conduit à l'extinction presque totale des peuples natifs.

Une suite de courtes nouvelles, ayant pour fil conducteur le vieillissement, mêlant fictions, anecdotes, réflexions personnelles, tribulations. Le « vieillissement » est ici vu joyeusement ¿ sans pour autant cacher les faiblesses de l'âge ¿ en adoptant une attitude volontairement « jubilatoire ». Lectrice et lecteur sont invités à ne pas accepter la dépréciation liée à l'âge, à résister à l'infantilisation, à ne pas renoncer aux plaisirs sous prétexte que « ce n'est plus de mon âge ». Entrer en résistance en quelque sorte. Un refus d'obtempérer !L'auteur annonce qu'il prend ainsi la tête du bataillon des enthousiastes en tant que « Sénéchal des Sénescents ». Car Vieux n'est pas un adjectif mais une tribu. Par ces 34 nouvelles, aussi diverses qu'inattendues, il veut démontrer que la vie ¿ même ralentie ¿ du quotidien des Vieux peut s'enrichir de souvenirs flamboyants, de découvertes lumineuses, d'évasions dans l'imaginaire, de voyages à venir ou tout simplement rêvés.

Le Bac en poche, j'enterre mes années de lycée et pars à Santa Barbara. Entre plage, surf, shopping et excursions, mes journées sont bien remplies. Intégrée, sollicitée et appréciée, je vis ma meilleure vie. J'ai tout ce dont j'ai besoin ; il ne me manque plus qu'un homme pour que le tableau soit parfait. Mais déjà une ombre le recouvre petit à petit sournoisement. Je ne dors plus, je ne suis pas fatiguée et m'auto félicite pour mon énergie débordante. J'entends cet homme, le devine, le vois. Puis vient cette question affolante « est-il réel » ?

Et si la véritable inégalité n'était pas économique mais affective ? Quel avenir se dessine pour celle ou celui qui n'a pas reçu d'amour dans son éducation ? Dans cette étude sur la maltraitance et la rupture familiale, l'auteure nous livre avec sensibilité son expérience et ses questionnements, pour comprendre les mécanismes de la violence familiale, et pour se reconstruire après une telle épreuve. Elle nous livre un récit de vie sur l'injustice de la naissance, sur les conséquences des parcours douloureux des anciennes victimes, sur la guérison. Un avenir heureux est possible, en prenant en main son destin, pour apaiser ses plaies, décider ses actions et orienter le sens de son existence. Survivre à la famille toxique est un traité sur la résilience.

Trois amis d'enfance se retrouvent aux États-Unis pour un voyage dont ils ont toujours rêvé. Entre visions fulgurantes et paroles libératrices, le trio nous entraîne dans un voyage à travers l'Amérique du Nord où les visages s'éclairent et les barrières tombent : genre, sexualité, violence, intimité. Cette épopée fascinante se transforme alors en une folle et inexorable découverte de soi-même. Un premier roman où la profondeur se mêle à l'humour et où le poétique sublime le politique.

De l'Europe des pogromes à la France de l'Occupation ; un siècle de plénitude et de désastres. Vie de château où sont cachés deux enfants juifs dont l'un sera déporté. Rivalité entre une mère meurtrie et une éducatrice envahissante. L'enfant juif caché au château, après avoir échappé à la déportation et après des intrigues multiples et sa liaison avec un ado maghrébin de banlieue connaîtra une fin tragique. Cette chronique romanesque s'étend pratiquement du début du 20e siècle aux années 80 dans une succession d'événements dramatiques.

Ce récit coup de poing, écrit en 1990-91 et prémonitoire il y a 30 ans, est plus actuel que jamais dans le contexte de l'explosion des tensions politiques et des radicalisations en France et en Europe. Il nous emmène dans l'intimité de la relation entre un otage et ses ravisseurs et nous fait partager le cheminement personnel de ce prisonnier dans le développement jour après jour d une réaction proche du syndrome de Stockholm. Dans un style dépouillé rythmé de chapitres courts, ce roman noir nous fait vivre les gestes de survie au quotidien de cet homme dans la tension et les rebondissements de ce huis clos et sa confrontation à un monde extérieur devenu hostile.

Le 3 mars 2020 à l'Assemblée nationale, juste avant le premier confinement, Jean-Pierre Door interpellait Olivier Véran, alors ministre de la Santé, afin de lui demander où en était l'état des stocks stratégiques. Ainsi a été mise au jour l'absence de matériel de protection pour les professionnels de santé. Des conséquences en ont découlé. Avec plusieurs dizaines de décès dans leurs rangs au cours de cette crise sanitaire, les soignants ont payé un lourd tribut. Pourtant, un Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (ÉPRUS) avait été mis en place dès 2010 : tout a été démantelé en 2016, tous les stocks se sont volatilisés. L'épidémie de Covid-19 a servi de révélateur aux failles de notre système de santé. Il menace de s'effondrer. Une refonte complète est désormais nécessaire. Dans ce livre, Jean-Pierre Door présente sa vision politique dans le domaine de la santé ainsi que des clefs pour enfin sortir de cette crise et reconstruire.

Celle que tu ne choisis pas est un roman à l'écriture sensible, fidèle retranscription de la puissance des sentiments, du jeu des émotions qui sont autant de pièges de la raison qui capitule. Au plus près du souffle du désir, de la passion, du manque, du remords, il s'écrit. Enivrant.

Lorsqüun test ADN révèle à Guillaume un lourd secret de famille, l¿existence bien huilée de ce quadragénaire déraille. L¿identité sur laquelle il s¿était construit vole en éclats et avec elle, le sens de sa vie. Il s¿embarque alors dans une quête de ses origines et commence par se découvrir un demi-frère, Nicolas. Leur rencontre, suivie d¿une disparition inquiétante, entraîne les deux hommes dans un voyage initiatique qui les transformera à jamais.

Edmond ne sait pas pourquoi, mais depuis qüil est né il se retrouve tout le temps en l¿air, à quelques centimètres au-dessus du sol. Pour que la société ne se moque pas de lui, il tente de cacher ses ailes, sans succès. Il parvient pourtant à se créer un faux-self robuste et peut enfin rester par terre comme les autres. Quand un frère qüil ne connaît pas lui demande de s¿envoler pour venir le sauver... Saura-t-il accepter ses différences? Saura-t-il se rappeler comment faire pour voler ? Éloge de l¿altérité, de la poésie et de la connaissance, T¿envoles raconte l¿histoire d¿un enfant souffrant de neuroatypie, qui renaît progressivement à la vie. C¿est le récit du long combat que celui-ci mène depuis toujours contre lui-même; un combat entre réalité et imaginaire; entre passion et raison ; entre nature et humanité ; la quête d¿une société idéale où les gens différents n¿auraient besoin ni de déguisements, ni de drogues ou de médecine pour s¿envoler, mais juste d¿accepter de devenir eux-mêmes.

« Qu'est-ce qui m'a pris d'annoncer à mes stagiaires que May allait exécuter un strip-tease ? », se demande Lambert Lambret sur le point de conclure avec succès la formation à la gestion des dossiers sensibles qu'il anime pour le compte du Groupe. Imprévisible et manipulateur, d'un machisme obstiné, il s'empêtre dans un discours de mauvaise foi, prétendant qu'il s'agit d'un exercice pédagogique. Loin d'imaginer que son dérapage verbal va permettre à May de découvrir une liberté d'être et d'afficher sa plénitude de femme. Roman de m?urs, d'un érotisme incisif jusqu'à l'ironie, Strip met en scène une série de personnages à la merci de leurs fantasmes et de leurs désirs, entre tentation d'y céder et déception d'y parvenir.

Charline est une enfant placée à l'Aide Sociale à l'Enfance depuis sa naissance. À treize ans, elle rend un service à la France et des politiciens lui promettent une récompense. Pourtant, à dix-sept ans, elle est victime d'une sortie sèche de son foyer sans avoir reçu de gratification. Charline doit désormais se débrouiller seule pour se loger et trouver un emploi. Bonne élève tout au long de son parcours scolaire, elle essaie d'éviter les nombreux pièges tendus aux jeunes filles de sa condition. On dénombre, dans notre pays, près de 300 000 enfants placés, dont plus de la moitié est victime de sorties dites « sèches ». Ils finissent à la rue sans argent, sans logis, sans emploi. Privés de l'essentiel, on les retrouve dans les chiffres de la délinquance, de la psychiatrie, du proxénétisme, des sans-abris.

La Seconde Guerre mondiale s'achève. Paul épouse Johanna au c¿ur de la Forêt-Noire. Lui est français, elle est allemande. Après une parenthèse professionnelle au Maroc avec leur fils Teddy devenu l¿aîné d¿une fratrie, la famille retrouve la France. Dès lors, l¿enfance de Teddy est partagée entre une famille maternelle allemande intransigeante et une grand-mère française résolument « anti-boche ». Quelle est l¿origine singulière du prénom de Teddy ? Très tôt, le fils se livre à une enquête obstinée en bravant le mutisme familial. Paul décède à 40 ans sans avoir révélé la nature du secret. Johanna est contrainte au silence. Qui donnera la clé du passé obscur de Teddy ?

Lorsque Julien Fournel referma le second volume, il ressentit avec une évidence presque violente qüil lui restait à être le personnage de Stendhal, en supprimant de préférence le chapitre de la guillotine. Qüavait-il fait jusqüalors de sa vie ? Un bac philo à dix-huit ans, mention passable. Un stage au Sursaut Républicain, petit quotidien dont l¿honneur restait de s¿être sabordé pendant l¿Occupation, mais dont le titre commençait à dater. Une année dans les bureaux de la S.N.C.F., attaché au service d¿exploitation de la gare d¿Orsay, où il avait été tout de suite sermonné pour travail excessif par ses collègues syndiqués. Trois mois de service militaire avant d¿être réformé en décembre dernier. Une plongée en apnée dans le médiocre, le minable ou l¿absurde. Dés¿uvré depuis, gagné par un ennui qui de plus en plus lui tenait lieu de certitude. Il fallait dire non lui aussi, baisser le rideau, partir. Mais où ?

Tant de poésie ne pouvait tenir Slimani éloigné bien longtemps. Il n¿aurait, pour rien au monde, manqué les effluves matinaux des roses de Damas ni les alambics des casbahs où il observait amoureusement la distillation de l¿attar flottant sur eau de rose. Il se plaisait, alors, à projeter son être entier dans ces vaisseaux cuivrés pour les voir filtrer les achoppements que la vie avait placés sur sa route et faire émerger sur l¿eau de ses yeux l¿élixir refoulé de ses rêves. Une main sur son épaule, celle du propriétaire des lieux, exténué par ces jours allongés, l¿extirpait de son évasion et l¿invitait aimablement à regagner ses pénates.

Marcel Ferrand est un jeune Parisien des années trente au tempérament de feu et aux rêves ardents. Mais sa vie, d¿abord tranquille, ne se déroulera pas comme il l¿imaginait. Enfant d¿une famille modeste et pieuse, il s¿imagine prêtre et, à partir de là, il engage un grand combat intérieur. Quand la guerre éclate, Marcel a 18 ans et l¿Occupation bouleverse son existence. Emporté dans un maelström d¿émotions, de tentations et de souffrances, il va renier sa foi et choisir de rechercher, en ces temps troublés, tous les plaisirs de la vie. Pourtant, à la Libération il se reprend et décide d¿entrer au séminaire. C¿est à partir de là que tout se délite et il va être entraîné, en partie par sa faute, sur des chemins obscurs, tragiques, mortels, au risque de se perdre à jamais.

« Tout dépend de la façon dont on raconte l¿histoire. Moi, ce sera en bleu. Le ciel, les traces de coups, les moments de quiétude tôt le matin dans la fumée de ma clope, l¿humeur vague quand rien ne va, les baisers, la frousse, et les lacs du nord. Les gens surgissent comme des accidents. Ceux qüon connaît, les nouveaux venus. C¿est le récit d¿un amour impossible, celui d¿une longue semaine idiote, belle, cruelle, et de ce qui arrive ensuite. » Deuxième volet d¿une tétralogie intitulée « les Ogres », Toutes sortes de bleus adopte trois points de vue pour éclairer une existence singulière. Le livre interroge la capacité à faire confiance, à abattre les murs dressés autour de soi.

Roux et fils unique, Michel grandit auprès d¿une mère sans mesure. Elle le couvre d¿amour, guide et construit sa vie de « petit blanc des hauts ». Peau blanche et constellée de taches de rousseur, il n¿en est pas moins insulaire, créole et réunionnais. Au moindre éloignement du giron maternel, il subit les attaques les plus inattendues de la férocité humaine, dont un racisme qui ne montre pas son visage et ne dit pas son nom. En parcourant La Réunion des années 70, l¿histoire est aussi la fresque d¿une vie brutale et vouée à l¿oubli, une réflexion sur l¿isolement, l¿amour aveugle d¿une mère et un plaidoyer contre la bêtise, la brutalité, le rejet des roux et le racisme.

Qui est l¿éblouissante Lila, inaccessible actrice, dont Juliette, sa fille, s¿emploie vainement à capter l¿attention ? A cette femme lointaine, Juliette conte sa vie d¿enfant puis d¿adolescente, elle qui réside auprès de tante Emy et de Mamilise, la grand-mère aux cocasses expressions provençales. Mais à la merveilleuse Lila s¿attache un inquiétant secret qui angoisse cette famille de femmes dans laquelle l¿élément masculin surgit comme une plaisante singularité. La résolution de cette angoissante énigme transformera-t-elle la relation entre Juliette et sa mère si peu maternante, ou surviendra-t-elle trop tard ?

L¿assassinat d¿une personnalité politique influente et de son chien provoque la stupeur en Bretagne. La police ne parvient pas à trouver l¿auteur de cet acte incompréhensible. Un drôle d¿enquêteur, à qui personne n¿a rien demandé, livrera le coupable sans révéler une vérité dérangeante. Il accompagnera son enquête d¿une juste vengeance qui apaisera (peut-être) une terrible souffrance.

Le douze avril n¿est pas un jour quelconque pour Matilde et David, c¿est l¿anniversaire de leur rencontre, vingt-huit ans déjà. Traversant les ponts de Paris et parcourant du regard ses derniers tableaux, Matilde revoit les instants fulgurants de sa vie. Une vie de peinture et de textes, d¿amour et de folie, d¿un élargissement poétique constant. Tandis que David l¿attend pour leur dîner, les souvenirs enfouis refont surface. Mais la robe ancienne, que Matilde met pour la soirée, lui fait revivre les moments terribles d¿une trahison de la part de l¿homme aimé. Tout pourrait alors chavirer, la soirée de fête devenir drame. Réussira-t-elle à dépasser la résurgence du trauma ? Saura-t-il l¿arracher aux enfers du passé ? Un roman âpre et versatile qui n¿hésite pas à arracher les masques, à magnifier la beauté et à questionner le Mal.

C¿est l¿histoire d¿un enfant frappé par la maladie. Celle d¿une mère qui devra se confronter à l¿angoisse, à l¿attente, à l¿insupportable. C¿est une écriture qui au fil du texte donne corps au réel de l¿hôpital et de la maladie. Une écriture comme suture. C¿est le récit d¿une traversée au plus près des sensations et des émotions.

Le destin veille et l¿Histoire de l¿Algérie se déroule dans sa grandeur, sa violence mais aussi sa déroute dont Najib Redouane retrace les aléas, alliant faits réels et fiction, dans un roman dense où la générosité d¿une famille oranaise unie qui lutte pour sa survie, lorsque le pouvoir et l¿argent autorisent toutes les vengeances et les règlements de compte. Une saga dont les personnages se font emblématiques de la dérive d¿un pays après la Libération et éclaire la lente et imperceptible montée de l¿islamisme qui croît sur le terreau de la misère et tue l¿espérance de jours meilleurs.   Dans Sous le ciel d¿Oran, Najib Redouane livre un roman qui donne la parole aux humbles et aux sans-grades, emportés dans le tourbillon de la folie des années de doute et d¿incertitude. Que reste-t-il à la jeune génération privée de tout espoir, sinon le vif désir du changement qui la pousse vers l¿exil¿?

An 2000 : Il faisait chaud cet été-là... Très chaud ! « Un été à ne pas craquer une allumette », avait dit sa maîtresse. Mais l¿¿il s¿en moquait. Il l¿attendait, patiemment, sournoisement... Alors, en quelques secondes, il lui avait volé son visage et son innocence. Il n¿était qüun enfant et le sang de la colère coulerait désormais dans ses veines. Jour après jour, il devrait lutter pour que le puits ne l¿avale pas complètement.An 2021 : Benjamin était maintenant un adulte. Enfermé dans sa solitude, il coucha son histoire sur le papier avec l¿espoir de l¿offrir aux yeux du monde. Convaincu que c¿était là, pour lui, le seul moyen de retrouver la Paix. Comme si l¿encre versée avait le pouvoir d¿éteindre les flammes qui étaient venues le mordre. Et puis, elle arriva.