Bücher der Reihe Rue des écoles

Qu'y a-t-il de commun entre se libérer des affaires consécutives à une rupture à Belleville, voir le ciel depuis la Galère de Pigalle, se relever quand on a touché le fond sur les berges de la Seine, retrouver son chemin quand on se perd dans une forêt de Touraine, et échapper à la folie d'un scientifique mondain ? Ici, une question en entraîne une autre : quand l'irrationnel s'invite dans le réel pour intervenir dans nos destinées, que croyez-vous qu'il advienne ? Les cinq nouvelles de ce recueil proposent cinq réponses différentes à cette question qui remonte à la nuit des temps.

Tom quitte son pays pour Los Angeles après la disparition de son mentor américain Jim, célèbre photographe. Il entreprend alors un road trip à travers l'Ouest américain que les deux hommes ont arpenté ensemble. Dans le défilement de la route, des rencontres, des paysages à la beauté stupéfiante, c'est la genèse des liens entre les deux hommes qui se défait, se noue, s'explique. Construit en diptyque, alternant les voix de Tom et de Jim, Rien que du grand ciel explore l'amitié profonde, étouffante et superbe qui lie deux hommes dont chacun se révèle, au fil du récit, être l'ogre de l'autre.

1975 au Laos, pays en pleine mutation après plusieurs années de guerre civile. Pa Chay et Tcheng, un père hmong et son jeune fils, fuient leur pays après l'arrivée au pouvoir des communistes du Pathet Lao, tandis que Florence, correspondante pour l'AFP à Luang Prabang, se voit contrainte de quitter le Laos et l'homme qu'elle aime. Sept ans plus tard, Florence rejoint le village de Cacao, en Guyane, où Pa Chay, son fils et près d'un millier de Hmong ont désormais trouvé refuge. La relation entre l'ancienne journaliste et le père de famille s'articule au départ autour d'une méfiance réciproque, mais elle prend subitement une autre tournure lorsque Tcheng disparaît mystérieusement du village. Peu à peu vont alors ressurgir les affres de leurs passés respectifs. En filigrane de ce roman s'inscrivent les destins singuliers d'un peuple hmong, stigmatisé et persécuté depuis plusieurs siècles, et du village de Cacao, créé ex nihilo, en pleine forêt amazonienne, par une poignée de femmes et d'hommes chassés de leurs montagnes laotiennes.

Éléonore Berthier se rend dans un pénitencier afin d'interviewer un jeune Québécois, Abou Bark, ancien djihadiste. Au cours de ses rencontres avec lui elle prend connaissance d'informations au sujet des interventions de l'Agence des services de renseignements canadiens au Moyen-Orient. L'écrivaine échafaude une théorie mettant en cause à la fois les attentats terroristes et les complots de l'État canadien dans cette partie du monde. Elle devient la cible de tueurs. Pauline Simard, une journaliste d'enquête, entreprend d'élucider l'Affaire Berthier. Cette fiction est la suite du livre Dans les bras des ambivalences.

Une fiction qui a pour cadre le monde des musiciens, chefs d'orchestre et solistes instrumentaux, et dont l'action se déroule en Amérique du Nord. La carrière sans histoires d'une jeune violoniste va se trouver bousculée suite à une défaillance du pianiste virtuose lors de l'interprétation de la Rhapsodie in Blue. Une femme qui se pensait libérée découvre à son contact la passion créatrice. Saura-t-elle la concilier avec l'envie d'assumer pleinement sa féminité ? Une intrigue qui conduit le lecteur dans les coulisses de l'orchestre, où se mêlent moments magiques, ambitions et tensions de toute nature exacerbées par l'exigence de qualité et l'espoir de la réussite.

Créatures troublantes, défunts récalcitrants, maisons hantées, apparitions monstrueuses, faits étranges, esprits et revenants, folie perverse... Au gré des quinze histoires qui composent ce recueil, le lecteur naviguera sur les eaux troubles d'un univers macabre où règnent en maîtres l'angoisse et l'épouvante. C'est là un voyage qu'il entreprendra à ses risques et périls : nul ne peut garantir qu'il en reviendra indemne...Tout en nous invitant à explorer avec lui ce monde d'horreur et de ténèbres, Pierre Colla rend ici hommage, notamment par son choix d'une langue et d'un style résolument classiques, aux grands maîtres de la littérature fantastique, d'Edgar Allan Poe à Jean Ray, en passant par Théophile Gautier, Joseph Sheridan Le Fanu, Bram Stoker et bien d'autres encore.

Les plages de la côte d'Opale, le vent, les marées et un restaurateur à succès qui se bat pour faire de l'excellence la norme.Tout destinait Marc à suivre le modeste chemin tracé par son père. Vingt ans plus tard, alors que le perfectionniste a trouvé la notoriété à Paris et à l'étranger, un curieux héritage va totalement changer sa trajectoire et l'éveiller aux autres. Quand on vit intensément, on peut oublier le temps qui passe, la famille et sa propre quête. On peut s'égarer et se prendre pour un autre. Une histoire de tendresse et d'émotion qui replace l'humanisme au coeur de la vie. L'estran est la zone découverte à marée basse et immergée à la pleine mer, c'est une bande de terre sur laquelle il est difficile de prendre racine. Elle oblige à regarder le monde sans aucune certitude.

Voici des petits paysans qui entendaient rester à la terre et des militants que l'époque appelait révolutionnaires : ils étaient faits pour se rencontrer. Voici donc un roman d'aventures politiques à la campagne dans les années 1970. Il s'y passe des choses inouïes : une vente directe et prolongée pensée comme l'affaire d'un peuple qui fait fi des obstacles dressés entre la ville et la campagne ; une entraide estivale conçue comme une entreprise de sauvetage de tous les petits. Et voici surtout deux groupes de personnages qui, disposant de leurs propres interrogations, cherchent leurs atomes crochus. Voici donc des discussions serrées, une pensée commune qui se cherche, et pas mal d'éclats de rire car la dureté des choses n'allait pas sans la franche rigolade. À des lieues du populisme rural, la langue du roman porte cette découverte réciproque, qui est le coeur de cette histoire.

La particularité de ces nouvelles est de restituer ce moment fugace de la rencontre d'un regard et d'un lieu, comme s'il fallait apprendre lentement à enfermer dans des mains de silence toutes ces détresses, ces vies érodées, dans les replis de la conscience et une muette lucidité.La blessure provoque ce qu'elle énonce. Elle est un acte pur. Plus haut que le désespoir. Beauté du presque rien.

Un professeur de philosophie revient sur sa vie consacrée à l'enseignement. Il s'adresse à un élève symbolique, Benoît, qui représente tous les élèves et étudiants avec lesquels il a cherché à dialoguer. Que dire de la diversité et de la profondeur des entretiens multiples entre le professeur et ses étudiants ? Cela suppose évidemment des deux côtés une grande ouverture d'esprit pour accueillir sans préjugés préalables des convictions parfois très éloignées des siennes. Ce professeur a au moins acquis la conviction que la vraie richesse est dans l'échange, l'échange constant dans une vie où tout est partagé.

Des femmes courageuses racontent leur quotidien. Du Paléolithique aux années 50, elles donnent la réplique à des chasseurs-cueilleurs et agriculteurs d'un autre temps, à des petits gaulois en face de soldats romains, à des pèlerins et des templiers en leur temps, à des paysans bien françois ou des aventuriers du Nouveau Monde, tous sont liés par une même fibre biologique, que la Nature nous révèle au fil des pages.

Quelques stations de RER B suffisent pour passer d'un Paris ouvert, lumineux, scintillant de tous les privilèges que la capitale procure, à une commune de la banlieue nord, en Seine-Saint-Denis, où les habitants sont dépourvus d'un tel héritage. Ce voyage, l'écrivain public, salariée d'un centre social, l'effectue trois jours par semaine pour tenir ses permanences administratives. Son journal rend compte, sur un an, de la vie ordinaire, la sienne, régie par ce mouvement pendulaire pour aller exercer son métier accompli bien souvent dans les marges invisibles de l'activité économique et celle des « habitants » qu'elle reçoit dans son bureau et qui ont rarement « voix au chapitre ». Ce Journal est un rapport de l'heure qu'il est, établi au présent.

"Au milieu de la nuit, une lampe torche se braqua sur mon visage. Un passeur m'invectiva en me pressant de me lever. Autour de moi c'était le branle-bas de combat, des grappes de personnes étaient réveillées aussi abruptement que moi. Les passeurs nous montrèrent la voie à suivre en direction de l'eau. J'eus à peine le temps de prendre mes affaires et d'enfiler mon gilet de sauvetage. Le bateau était encore ancré à quelques mètres du rivage. J'observai celles et ceux timorés qui allaient faire la route avec moi."Demain pour horizon suit les aventures d'Adam, un réfugié soudanais qui a dû fuir son pays pour survivre. De son enfance au Darfour jusqu'aux beaux quartiers de Paris, l'histoire retrace les péripéties d'un jeune homme qui cherche à trouver sa place.

Dans les années 50, la campagne française a connu une véritable révolution : la mécanisation de l¿agriculture l¿emporte sur le travail manuel des hommes. Inspiré d¿une époque vécue par l¿auteur, ce roman relate la vie d¿un paysan, « le cul-terreux », au sens noble du terme, natif d¿un village charentais. Il en retrace les hauts et les bas, mais surtout le bonheur que la terre lui a légué au fil des générations. C¿est là qüun imprévu dans le parcours du cul-terreux offrira un champ de réflexion nationale, pour qui saura lire entre les lignes cet ouvrage original à plus d¿un titre.

Une chaude soirée estivale, une exubérante fête populaire, une aventure inattendue qui malheureusement sera brève, au grand dam du narrateur.Quelques jours plus tard, une deuxième rencontre achève de briser Serge qui, pour tenter de surmonter l'épreuve, se plonge dans son passé. Parcourus à rebours, ses souvenirs survolent quatre décennies et mêlent sexe, politique ainsi qu'ambitions, rêves et croyances, jusqu'à ce que ses obsessions l'incitent à renouer le contact avec Eva.Prisonnier des mythes qui le hantent, l'inhibent ou le galvanisent, Serge lutte sans trêve, toujours désespéré et espérant toujours...

Le décor ? Une salle d'autopsie éclairée aux néons dans un sous-sol désert. Tout le monde est parti, il est tard.Les personnages ? Un flic et un médecin légiste. Deux hommes qu'en apparence, tout oppose. Mais les apparences sont parfois trompeuses...L'histoire ? Un huis clos qui verra s'affronter le flic et le médecin autour de quelques os retrouvés au détour d'un chemin. Des os qui vont livrer leurs secrets en même temps que se dessineront les personnalités parfois ambigües des deux hommes.

Au travers de la biographie de sa mère, le lecteur assiste à une véritable traversée du 20e siècle. Dans le cadre de la galerie familiale, l'auteur revisite trois étapesde sa propre vie au cours de laquelle elle a beaucoup appris de sa mère, puis collaboré avec elle avant de la protéger le moment venu.