Bücher der Reihe Sefar

Cet essai étudie la sensibilité de plusieurs auteurs de la fin du XVIe siècle en France ainsi que leur réflexion sur la violence au nom de la religion. Des oeuvres comme celles de Ronsard, Montaigne, Garnier, d'Aubigné, Sponde et Chassignet font ressortir un sentiment de déclin en lien direct avec les guerres civiles. L'humanité de l'homme et sa dignité, ces valeurs maîtresses de l'humanisme renaissant, sont alors ébranlées par le déchaînement de la violence.

Le lien qui unit un être au passé revêt plusieurs formes. Si le romantisme a souvent converti ce rapport en déploration, il en va autrement de la modernité. Rimbaud, Verlaine et Krysinska vont, à travers leur expérience du vers, mettre en ¿uvre des stratégies de sortie de crise. Plus tard, Queneau, Malle et Sainsily réactivent les thèmes du passé pour les reverser en principe de nouveauté artistique. Ainsi pourra-t-on sans doute « sauver quelque chose du temps où l'on ne sera plus jamais ».

Verlaine fut un poète d'une formidable énergie. Dès le début de son ¿uvre, l'auteur est en possession de toutes ses forces, personnelles, poétiques, politiques. Mais une faille intime le guette en permanence. En lui se trouve une terreur liée à une toujours possible absence, dont il ira jusqu'à dire qu'elle représente pour lui « l'enfer ». Cet essai étudie ainsi la manière dont la parole verlainienne, à la fois forte et mélancolique, lutte contre l'oubli qui guette continuellement l'homme.

Partir, oui, mais venons-nous vraiment d'un endroit, fixe et institué ? Et où pouvons-nous donc aller, pour trouver dans l'exil la totalité et la pureté du monde ?Comment nous dépouiller sans nous trahir ?Reprenant et ordonnant les différentes générations critiques de Saint-John Perse, le présent ouvrage pose le poème Exil comme le point névralgique du projet persien d'atteinte d'un lieu pur et universel par l'intermédiaire de l'acte poétique.