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Bücher veröffentlicht von Editions Associees Miscellanees

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  • von James Hollis
    15,00 €

    Saturne était ce dieu tyrannique qui, de peur que ne s'accomplisse la prédiction selon laquelle il serait détrôné par l'un de ses fils, exigeait de sa femme qu'elle lui livre chacun de ses nouveau-nés mâles, qu'il dévorait aussitôt. Tout au long de l'histoire, les hommes ont été accablés psychologiquement et spirituellement par l'héritage saturnien, pâtissant de la corruption de leur pouvoir, dominés par leur peur des femmes et des autres hommes, se blessant eux-mêmes et blessant les autres.Ces problèmes, et bien d'autres, sont abordés dans ce livre qui propose des moyens permettant aux hommes de restaurer leur intégrité personnelle.Les femmes, tout comme les hommes, l'apprécieront non seulement pour son élucidation des « secrets » que les hommes portent dans leur coeur, mais également pour sa perspective féconde sur ce que nous devons tous entreprendre pour nous libérer de l'emprise du patriarcat.

  • von Paul Valery
    10,00 €

    Dans ce pays qui est libre, il est rigoureusement interdit de puiser dans la mer un verre d'eau, de cultiver dix pieds de tabac, et pour un peu il y serait dangereux d'allumer un cigare au soleil avec une loupe. Tout ceci est fort sage sans doute, et se doit justifier quelque part. Mais la pression n'en existe pas moins, et voici la remarque où je voulais en venir : le nombre et la force des contraintes d'origine légale est peut-être plus grand qu'il ne l'a jamais été. La loi saisit l'homme dès le berceau, lui impose un nom qu'il ne pourra changer, le met à l'école, ensuite le fait soldat jusqu'à la vieillesse, soumis au moindre appel. Elle l'oblige à quantité d'actes rituels, d'aveux, de prestations, et qu'il s'agisse de ses biens ou de son travail elle l'assujettit à ses décrets dont la complication et le nombre sont tels que personne ne les peut connaître et presque personne les interpréter.Je suis près d'en conclure que la liberté politique est le plus sûr moyen de rendre les hommes esclaves, car ces contraintes sont supposées émaner de la volonté de tous, qu'on ne peut guère y contredire, et que ce genre de gênes et d'exactions imposées par une autorité sans visage, tout abstraite et impersonnelle, agit avec l'insensibilité, la puissance froide et inévitable d'un mécanisme, qui, depuis la naissance jusqu'à la mort, transforme chaque vie individuelle en élément indiscernable de je ne sais quelle existence monstrueuse.

  • von Robert Musil
    10,00 €

    Auteur de romans, de pièces de théâtre et d'essais, reconnu en particulier pour L'homme sans qualités, l'oeuvre de sa vie, Robert Musil prononça cette conférence à Vienne les 11 et 17 mars 1937, à l'invitation de l'Österreichische Werkbund, une association d'artistes, d'architectes et d'entrepreneurs. Soit un an exactement avant l'entrée des troupes allemandes en Autriche. Le sculpteur Fritz Wotruba, qui assista à l'une d'entre elles, écrivit : « [...] il a ensuite donné sa fameuse conférence sur la bêtise, à l'instigation de ses amis. Ce fut la dernière de quelque envergure que j'ai entendue depuis lors sur le sol viennois. Mais ce fut aussi son dernier succès public, jusqu'à la fin de sa vie [...]. S'il fut compris, je ne le sais [...]. Je pense que ce fut également le dernier rassemblement d'intellectuels à une heure qui n'avait plus besoin d'un appel particulier, c'était une fête d'adieu - et des morts ; car, parmi les présents, soixante-quinze pour cent étaient des Juifs. »Quelle compréhension, en effet, l'auteur d'un roman expérimental interminable pouvait-il espérer d'un monde alors pénétré jusqu'en son coeur par le fanatisme des religions politiques rouge, noire et brune ? On sait aussi qu'à cette époque, certaines préoccupations personnelles de Musil lui étaient un inquiétant et douloureux fardeau : une santé chancelante et, sans ressource, il ne pouvait compter sur ses écrits pour s'assurer une existence décente, leur diffusion, d'abord quasi confidentielle, étant rendue impossible par la situation désastreuse de son pays. Bientôt, il lui faudrait se résigner à quitter Vienne afin de trouver refuge à Genève avec sa compagne, Martha Marcovaldi, d'origine juive. Il y mourra en 1942.Musil s'était déjà montré intéressé par la nature et les modalités de la bêtise. Réagissant ainsi, en 1930, à l'éviction de l'éminent juriste Hans Kelsen du tribunal constitutionnel, - exemple emblématique d'une série d'attaques qui conduiront à la dissolution du droit démocratique au sein de la Première République autrichienne, - il note sarcastiquement dans ses Journaux « qu'il faudrait fonder une société contre l'expansion de la bêtise ». On ne peut que regretter aujourd'hui encore l'absence d'une telle « société », tant l'éclatant à-propos de sa tentative, dans cette conférence tout en ironie, de diagnostiquer un certain « malaise dans la culture » de son époque ferait presque oublier sa pertinence actuelle !

  • von Paul Valery
    10,00 €

    S'il est un écrivain dont la célébrité a grandement desservi la connaissance de l'oeuvre, c'est bien Paul Valéry. Passage obligé des écoliers, de ce poète malgré lui, qu'une lucidité féroce portait à renoncer aux fétiches de la littérature, nous avons tous lu au moins quelques vers.Mais qui connaît le produit de son « vice » matutinal, cet entretien infini avec lui-même qu'il poursuivit cinquante années durant, griffonnant chaque jour ses réflexions, à l'heure où d'autres célèbrent l'office de matines ?Cette « contre-oeuvre » - 26 600 pages réparties dans 261 cahiers -, rétive à toute unité falsifiée, s'offre aujourd'hui à nous comme ressource infinie de pistes et interrogations sur une infinité de thèmes. Compte rendu obstiné de l'enlisement que constituent nos idoles innombrables, raison, histoire, identité, langage, etc., l'anthropologie qui s'y livre - par nature insolite et incodifiable - appelle le contrepoison d'une présence à soi non tronquée, invite à l'échappée hors nos aliénations consenties, convoque des résonances aptes à secouer « l'appareil énergétique de la vie ».Paru dans sa totalité pour la première fois chez Gallimard en 1942, Mauvaises pensées et autres est un recueil composé pour beaucoup de fragments (plus ou moins remaniés) tirés du chantier « éternellement provisoire » que sont ces Cahiers, et constitue une excellente ouverture à l'esprit qui les anime.Éclats de parole qui ne demandent qu'à rafraîchir notre regard sur les choses et nous-mêmes, on ne trouvera dans cette écume recueillie « in media nocte » aucune réponse, aucun système, aucun prêt-à-penser, aucun « faux équilibre ». Car si équilibre il y a, ce ne peut être que celui du surfeur sur sa vague : Valéry ne soumet pas son esprit, il le chevauche perpétuellement. Et si ruptures, contradictions ou discontinuités sont fréquentes, elles ne sauraient briser le dynamisme qui le porte.Dans cette édition, il nous a semblé avantageux de numéroter chaque fragment, afin de faciliter le report au texte à partir de l'index.Concernant les annotations, notre intention a été avant tout d'indiquer des liens, hypothétiques ou reconnus, au sein du corpus valéryen, mais également avec les oeuvres, la pensée, et parfois les critiques d'autres auteurs.

  • von François de La Rochefoucauld
    9,00 €

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