Bücher veröffentlicht von Editions L'Harmattan

La création des villes nouvelles modernes a été une des innovations urbaines marquantes du XXe siècle, largement diffusée en Europe après la Seconde guerre, à l'Est comme à l'Ouest. Cet ouvrage repose sur une double comparaison. D'une part entre des pays différenciés de 1950 à 1990 par leur tradition urbaine, par leur organisation économique ; d'autre part entre des villes nouvelles et des villes traditionnelles au sens où leur développement a été et reste classique.

Du Temps des autres de ses 20 ans aux Alphabets du Feu (1991-1993) en passant par Nuit majeure et Infini au ­delà, Marc Alyn, ce fou de poésie, ce chantre du verbe, nous a menés du big-bang au début de l'épopée humaine, de l'émergence du langage qui se prolonge en quête de Baal au Graal dans la joie de participer à la création.

Populaire ou savante, l'identité entretient des relations étroites de légitimation avec la mémoire et l'histoire nationale ou régionale. C'est ce qu'examine cet ouvrage, dans une périphérie de l'espace occidental: l'histoire des nations de l'Amérique latine indépendante bruisse des souvenirs du passé, des conflits internes ou externes, des vagues d'immigrants et de leurs bagages culturels.Une contribution importante sur un sujet essentiel de l'histoire latino-américaine : comprendre les racines très diverses et les modalités d'évolution des sentiments nationaux et de leurs représentations.

"C'est la première histoire de l'ANC écrite par l'un des siens et l'on y découvre combien la tragédie sud-africaine a nourri et renforcé ce mouvement de résistance à l'oppression raciale, malgré les efforts brutaux invétérés des régimes blancs successifs pour le détourner de son but, l'affaiblir, le dissoudre...".

Toward the end of the twentieth century, in art as well as ritual studies, cultural turns contributed to elaborating a broad definition of ritual and rituality. Rituality is now generally regarded as one of the master keys to understanding not only cultures in general but also arts in particular. Poetic rituality sheds light on the liminal characteristics of the art form and references to ritual practices, ritual forms and structures that are set in motion in a way that allows special aesthetic characteristics and semantic aspects to arise. The contributors to the volume - theatre and literary studies scholars as well as students from Yale, Bielefeld, Károli University, and the Grotowski Institute - had the opportunity to share their related works in the course of several recent international academic events.

Paul Lafargue, premier député du Nord et gendre de Marx, pense comme lui que ce sont les hommes qui font l'histoire. Puis, en observant la réalité les hommes fabriquent les idées. Il met en évidence les rapports entre la croyance en un Dieu et l'économie de marché. Ce texte écrit en 1909 garde toute son actualité en cette fin de siècle où les croyances absurdes et la déification du marché masquent le déterminisme économique de nos actes.

Les troubles psychopathologiques induits par le sida et par d'autres maladies touchant au pronostic vital procèdent le plus souvent d'une affection des représentations du temps. Ils relèvent davantage d'une clinique de l'existant que de la clinique psychanalytique. A partir d'observations de patients atteints du sida et d'une recherche sur la séropositivité, l'auteur ouvre les modèles psychanalytiques du temps sur une perspective phénoménologique.

Les hommes et les choses de Jean Hélion appartiennent aux "prodiges ordinaires" de la vie quotidenne: une citrouille, un homme au travail, un piéton ... Le regard que Daniel Klébaner porte sur eux en dégage ce qui, fondamentalement, concerne notre présence au monde, ce qu'il nomme "stature humaine". Position menacée dans sa verticalité, et que Jean Hélion, à travers la représentation de ses figures, s'attache à retenir, à relever d'une chute originaire, obtenant en retour une solidité proclamée. Le monde est ici un songe grave, que seule une langue poétique est capable de déclarer. Aussi le texte de Daniel Klébaner se construit-il en glissements comparables à ceux du demi-sommeil. Un regard poétique qui manifeste la bévue nécessaire pour que les heurts, les cassures, les colmatages produisent la juste tension qui fait tenir la peinture.

Mangaribi signifie ouest, crépuscule en swahili. On retrouve donc pour la cinquième et dernière fois Sylvain Guillaume, fonctionnaire territorial devenu colon. En 1938, ce "blanc né en brousse", se sentait plus africain que jamais. Après avoir vécu plus de vingt dans la région du Ruanda, du Burundi et du Congo belge, comment vit-il la période de troubles entre 1960 et 1974 ?

Lattaquié (Syrie), à la fin des années 1980. Khitam supporte mal l¿ordre, les codes et le carcan de sa société et aspire de toute son âme à s¿en échapper par l¿étude et le travail, et à pouvoir s¿accomplir comme femme moderne.« ...Je désirais ardemment fuir, fuir plus qüà aucun moment de ma vie, fuir les coutumes tyranniques de ma société, qui n¿ont obtenu leur sacralisation qüà force de mensonges, qui te dévoient et auxquelles nous nous sommes habitués au fil du temps. »Un voyage en URSS lui ouvrira d¿autres horizons, mais qui seront noircis par un drame. Malgré cela, elle aura assez de force et d¿énergie, et continuera vaillamment la traversée de sa vie en Syrie puis en Libye.

Au Cameroun, la colonisation occidentale a eu pour conséquence logique un dessaisissement global des collectivités coutumières. Avec l¿accession à l¿indépendance, la situation ne va guère changer, puisque l¿emprise de l¿idéologie sur les catégories juridiques a ruiné toute perspective crédible des études coutumières dans les sociétés traditionnelles. Ce qui a favorisé l¿embrigadement des études juridiques dans la perspective euro centrique, avec en prime la tentative péremptoire dont le droit ne s¿est jamais dépêtré. Plus de six décennies après les indépendances, c¿est faire ¿uvre utile que de rappeler à la conscience collective l¿urgence qüil y a de sortir des modèles juridiques imposés. Ceci, dans le but de redéfinir un nouveau contrat social pour les sociétés dites de tradition et consacrer ainsi la diversité des lieux de vie. C¿est un plaidoyer pour la décolonisation du droit, la réarticulation du modèle délibératif d¿essence communautaire. C¿est aussi la consécration du processus d¿endogénéisation de l¿État en Afrique noire, ce qui passe par la réforme du paradigme dominant.

Jamais encore traduit en français, le livre emblématique du ¿Hazon Ich, Croyance et Confiance - Émounah Oubitähon est enfin présenté au public francophone. La traduction de ce livre donnera l¿occasion au lecteur de découvrir un « Grand de la Torah  », un des derniers talmudistes de génie du XXe siècle, dont la ligne de pensée qui traverse cet ouvrage, ne se limite pas exclusivement à l¿aspect halakhique ou théologique des problèmes de la pensée juive, mais se révèle également, de façon inédite, sous l¿angle de leurs implications existentielles.

Tous les présidents français, de Mitterrand à Macron, ont chanté aux Africains la fin de la françafrique. Mais dans les faits, aucun n¿a osé la rupture vu les avantages que le système procure aux élites africaines corrompues et leurs homologues français.Jean-Marie Bockel, qui avait déclaré « Je vais signer l¿acte de décès de la françafrique », a été éjecté de son poste avec cet aveu : « La françafrique m¿a tué. » Cela démontre la toute-puissance de ce conglomérat dont les intérêts obscurs reposent sur le pillage, le sous-développement et la mauvaise gouvernance dans les ex-colonies, à la manière d¿une association de malfaiteurs digne de la Cosa Nostra mais à plus grande échelle, puisque ses victimes se comptent en millions (crimes de guerre, génocides, coups d¿État, assassinats, déstabilisation de tout régime résistant, etc.).Aujourd¿hui, la technologie de l¿information a mis à nu le bilan désastreux des soixante années de la françafrique et motivé les jeunes générations africaines, d¿Alger à Ouagadougou, à s¿emparer de l¿initiative de la rupture au cri de « Dégage la France ! » Le premier acte de leur mouvement de libération a eu lieu au Mali en 2020¿

Avril 1967. Maud, une fille unique, aimée et respectée par la communauté, mène une existence dorée dans une grande villa familiale au c¿ur de la Guadeloupe. Maud disparaît et, quatre jours plus tard, elle est retrouvée sur une plage, violée, entre la vie et la mort. Qüest-il arrivé à cette jeune femme ? Ce drame constitue le point de départ d¿un roman qui nous entraîne avec de nombreux rebondissements dans un huis clos familial étouffant, enflammé par une atmosphère religieuse oppressante.Maud parviendra-t-elle à se reconstruire ? Quel est l¿auteur de ce crime incompréhensible ?Le roman nous fait voyager dans le temps et dans l¿espace par des allers-retours entre l¿univers insulaire d¿une Guadeloupe sous la pression de manifestations historiques réprimées dans le sang et la région parisienne. L¿auteur nous entraîne dans une dérive de l¿ordre patriarcal et de certaines pratiques religieuses, qui étouffent en silence l¿individu à force d¿obéissance et d¿abnégation.

La loi est la servante de la liberté. L¿une protège l¿autre du fait qüelle oriente la volonté de l¿homme vers ce qui est bien pour lui-même et pour la communauté. La liberté trouve son accomplissement dans l¿obéissance à la loi. Celle-ci n¿est pas imposée de l¿extérieur au sujet. Elle est la voix de la conscience qui parle à toute personne humaine en vertu de sa nature d¿animal rationnel. Elle est la voix divine indiquant à l¿homme la voie qui conduit au Bien par la médiation de la Révélation et de la foi, qui éclaire la raison de sa lumière surnaturelle.    La phénoménologie personnaliste de Karol Wojtyla révèle une double dimension de la volonté de l¿homme  : sa transcendance horizontale et sa transcendance verticale, à savoir sa capacité à sortir de lui-même pour aller vers les objets et les autres et sa capacité à s¿auto-dominer. Être un homme authentiquement libre, c¿est vouloir le bien et agir, envers soi-même, les autres et les objets, conformément à sa nature d¿être rationnel et social qui ¿agit en commun avec d¿autres¿. L¿expérience de la liberté telle qüelle se manifeste dans l¿acte de la personne passe par celle de la connaissance de ce qui convient d¿être choisi, voulu et aimé comme tel  : la connaissance de soi-même, celle d¿autrui, celle de la valeur de l¿objet. L¿amour dans la vérité est l¿autre nom de la liberté.            Qui veut le bonheur emprunte la voie personnaliste de l¿amour où s¿accomplissent la liberté de l¿homme, son épanouissement et l¿accroissement de son être.

La Patrie soviétique de 9 écrivains Juifs russes, constitue, après l'Ode à la France de 9 écrivains Français-juifs, puis 9 écrivains Juifs allemands ou Allemands juifs, le troisième volet du triptyque d'un univers peu exploré  : l'étude de neuf auteurs d'origine juive confrontés aux nationalistes, aux germanistes et aux communistes de leur pays.    Le pouvoir soviétique ne voulant pas admettre la fonction critique de la littérature, sanctionne les auteurs indociles par une répression implacable. La question juive demeurée centrale, il faut aux neuf écrivains juifs russes ici présents, en tant que communistes, trouver un juste équilibre de compromis avec le pouvoir, sans aller trop loin dans la complaisance, la lâcheté ou la trahison, mais assez loin pour sauver leur honneur, leur survie et leurs ¿uvres.  Ilya Ehrenbourg confie volontiers que «  si, en Union Soviétique, les écrivains sont encore vivants, c'est qu'ils sont les plus grands acrobates du monde  ». Tandis qu'Isaac Babel, éminent virtuose du verbe, ses reportages de haute voltige exécutés sans filet, est arraché brusquement de la vie par un ultime dérapage. Evguenia Guinzbourg, paie de dix-huit ans de Goulag le communisme idéalisé de sa jeunesse. Vassili Grossman et Pasternak exécutent leurs performances avec filet de sauvegarde  : la conscience d'agir avec prudence. Tandis que Mandelstam est emporté par l'immense sincérité de sa poésie.    Ainsi leur apparaît l'évidence que, sur cette terre russe aimée, leur patrie soviétique, c'est ça être Juif.

Raymond, c¿est l¿histoire d¿un gamin de Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine), entré en résistance en 1943, arrêté, déporté, puis qui a disparu en Allemagne, comme de nombreuses autres victimes de ce conflit tragique. Un absent que, longtemps après les faits, Marc Drouet a décidé de retrouveren retournant sur les différents lieux du drame.Les périodes ne se ressemblent pas, les faits ne se comparent pas : pourtant, ce voyage en compagnie du fantôme de Raymond a posé à l¿auteur la question universelle de l¿engagement, celle du non qüAntigone posait déjà à Thèbes. C¿est un voyage à travers les époques et à travers l¿Europe ¿ de Martigné-Ferchaud à Schwerin ¿ pour tenter de retrouver un corps et donner un sens à une mort prématurée.Tout au long de ce parcours, Raymond ne lui a jamais demandé ce qüil aurait fait à sa place, mais, de manière plus dérangeante, ce qüil fait au moment où les dérèglements climatiques le placent face à ses propres responsabilités...

Nous pouvons dire, sans risque de nous tromper que Gilbert Mendoça est le plus indépendant de nos poètes - un poète qui a eu le courage de rompre avec le "style poétique" du moment et de créer son propre langage sans le support des doctrines ni des modèles.

Quelles sont les influences de la pensée philosophique grecque sur la science des fondements jurisprudentiels islamiques ? Ce qui semble se dégager, c¿est une transformation, voire une refonte complète dans la perspective de l¿ijtihâd (l¿effort jurisprudentiel). Phénomène équivoque car ces remaniements utilisent des concepts rétrogrades, contraires à l¿éthique ou immoraux, notamment vis-à-vis du statut des femmes et de la démocratie.Les savants islamiques ont souvent cherché à harmoniser la philosophie grecque avec leur propre interprétation des enseignements de l¿Islam, créant ainsi des écoles de pensée telles que l¿avicennisme et l¿averroïsme.Ce livre retrace l¿impact de la pensée grecque sur le discours philosophique/théologique islamique, en particulier chiite, et analyse de manière critique les couches entrelacées de discours utilisés à des fins politiques, à l¿instar de l¿Iran contemporain avec le principe du juriste-théologien qui détourne les philosophies d¿Aristote, voire même de Platon pour justifier un gouvernement autocratique dirigé par un religieux. Cette relation complexe a donc contribué au développement de la philosophie islamique au début, mais elle a également suscité controverses et abus qui sont mis ici en lumière.

A l¿Université de Kinshasa se pose la problématique de la gouvernance hypothéquée et de l¿éclipse de la recherche scientifique. Cette problématique se fonde sur l¿inobservance des libertés académiques annihilées par la lutte pour la survie, et la construction des logiques sociales basées sur l¿accoutumance à la logique du moindre effort. Au sujet de la jouissance de ces libertés, les investigations menées confirment des ratés de la part de nombreux universitaires, vis-à-vis du respect des principes de tolérance et d¿objectivité, dans leurs propos comme dans leur agir. Cet ouvrage nourrit l¿espoir de la dénonciation des erreurs administratives et scientifiques qui ont élu domicile dans cette université, pour une prise de conscience par tous, et une délivrance réelle de cette noble institution à vocation savante.

« Cet ouvrage est un essai consacré à deux figures emblématiques de la pensée soufie, Elhadj Malick Sy et Abou Hamid Al-Ghazali dont l¿auteur, Pr Alphousseyni CISSÉ, se réclame disciple.  L¿auteur aborde avec finesse le Coran, l¿Être et les attributs d¿Allah selon les enseignements d¿Elhadj Malick Sy et d¿Al-Ghazali. Il traite longuement du Coran, de son historique, de sa composition, de ses bienfaits, de sa manière de lecture et des ¿uvres intérieures afférentes à cette lecture. L¿auteur présente les différentes manières possibles de compréhension du Coran. Pr. CISSÉ profite de cette analyse pour nous induire à la logique d¿Al-Ghazali et à l¿influence de sa pensée philosophico-théologique sur Saint Thomas d¿Aquin.À la suite d¿Al-Ghazali, ce livre étudie quelques textes d¿Elhadj Malick SY, notamment son sermon de vendredi pour en ressortir la dimension mystique. Considérant Elhadj Malick SY comme un saint-homme, un connaisseur de Dieu, l¿auteur nous montre comment sa conception de l¿unicité de Dieu est originale et rejoint celle d¿Al-Ghazali. On découvre aussi dans ce livre la manière dont Cheikh Ahmed Tidiane SY al-Maktoum a pu perpétuer l¿¿uvre et la pensée d¿Elhadji Malick Sy et d¿Abou Hamid Al-Ghazali. »Dr Mouhamadou Mansour DIA Extrait de l¿avant-propos

Villa les Roseaux, le roman de deux vies. Un récit en double voie, à double voix. L¿enfance retrouvée dans la douleur et les débordements.Au bord d¿un lac enchâssé dans les montagnes, dans une ville emblématique de l¿après-guerre, une fresque se tisse au fil des souvenirs. Elle dessine rétrospectivement, dans le trouble et la confusion de l¿époque, le monde en devenir de la consommation et de la société des loisirs annoncées.Et en silhouette, vue par les deux personnages, l¿image de ce que l¿on appellera bientôt les trente glorieuses.

Cet opus est une brochette de textes, légers et huileux à la fois, qui fait goûter la chose par le mot. Si le mot est ä la fois juteux, impérissable, et ne fait jamais rien gonfler que l¿envie, pourquoi ne pas donc s¿en ventrer les rétines ? Alors, avec ce menu gourmand, pas d¿autres consignes que de viser le plaisir, avec dévotion. Qu¿en ces païennes et pourtant pieuses prières vous trouviez une substance qui vous égaye, en quelque endroit, l¿auteur ne peut désirer plus. Que la liberté vous guide, à votre toute bonne aise.

Trébor est l¿employé modèle d¿une entreprise qui vient de subir la plus grave crise de son histoire et dont les survivants portent encore les douloureux stigmates.Trébor classe docilement, depuis plus de 20 ans, des dossiers.Seulement voilà, Trébor aspire maintenant à autre chose. Alors, quand il découvre que les dossiers qüil classe depuis si longtemps sont vides, Trébor décide de provoquer bien maladroitement le destin.

Pour rendre compte du droit qui est avant tout le modèle de la normalité sociale reconnue, les juristes ont élaboré le " modèle du modèle ". Celui-ci a pris les formes les plus diverses gravitant autour des deux pôles du droit positif (le modèle explicatif) et du droit naturel (le modèle compréhensif). Explorant les rapports dialectiques qui existent entre ces deux modèles, l'herméneutique ou science de l'interprétation permet de résorber la diversité des modèles juridiques pour en dévoiler la profonde unité. Une contribution à la théorie générale du droit et une introduction à une véritable science de la morale.

«¿Je sens sourdre en mon c¿ur, parfois, la nostalgieDe continents trop beaux que j¿ai vus en rêvant,Et crois, dans ma folie, être le survivantDes âges d¿or contés par la mythologie.¿»Le présent recueil Rêves d¿artiste, publié pour la première fois depuis l¿original de 1901, se veut être un monument regroupant les premiers et derniers vers de son auteur, mêlant en un même lieu la beauté des paysages d¿Orient et de Bretagne, la splendeur et l¿angoisse de la mythologie gréco-romaine ou encore la finitude de l¿Homme face à l¿infinitude de l¿Amour. L¿artiste et son ¿uvre étant tous deux insoupçonnés, il est grand temps de leur rendre hommage et de plonger dans ce délicieux recueil où le beau vers s¿allie parfaitement à l¿inspiration pittoresque de son auteur.

Comment ont été vécus, loin de Paris et des grandes villes, les bouleversements de la première moitié du XXe siècle ? Médéric Estanié, né en 1881 mène une vie paysanne au rythme des saisons dans son village de Faycelles, Lot, qüil ne quittera que pour aller à la guerre. À son retour, gravement blessé, il retrouve les 3 hectares de cette terre à laquelle il est tant attaché. De 1935 à 1945, il exercera la fonction de maire, témoin privilégié de ces années tourmentées.

Barthélémy Bertoux, né en 1882, est mon grand-père maternel. Il vivra chichement comme d¿innombrables petits cultivateurs morvandiaux. Extrêmement doué, il a toujours été conscient de l¿importance de l¿école. Marié en 1904, il perdra sa première fille de poliomyélite. Ma mère naîtra en 1910 et fera le bonheur de ses parents. Elle deviendra institutrice dans le Morvan puis à Paris, où elle finira directrice d¿école et de collège.1914 ; c¿est la mobilisation, l¿infanterie, la tranchée. Il est réformé en 1917. De retour, il reprend sa ferme, s¿endette pour en assurer le fonctionnement. Ma grand-mère meurt en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. Patriote, ardent radicaliste, il va aider au maximum la résistance et les maquis, avec intelligence, discrétion, générosité. Resté seul après la guerre, il meurt en 1951. Je lui dois reconnaissance et affection.

Toute vie mérite d¿être vécue, mais toute vie mérite- t-elle d¿être racontée ? C¿est la question que se pose Amada à l¿entame de ce roman. La vie dans son village natal n¿était pas si mal, les traditions et coutumes y étaient encore respectées, et l¿amour, la concorde et la fraternité étaient les valeurs cardinales des habitants.Il raconte un condensé de son parcours scolaire tumultueux et ses études universitaires dont le début n¿a pourtant pas été facile. De la vie d¿étudiant non boursier à Ouagadougou, il refusa les solutions de facilité et grâce à la volonté, à l¿audace, au travail acharné et à la chance, il réussit à décrocher une bourse d¿études en médecine vétérinaire de Dakar. C¿est aussi dans la période la plus dure de sa vie d¿étudiant qüil rencontra l¿amour. Sa devise n¿est-elle pas : « La volonté est la première arme de l¿homme » ? La vie très ordinaire d¿Amada mérite d¿être racontée et lue.

Louis est métis et orphelin de l¿Assistance Publique. Il vit à Bruxelles. Créatif doué, porté par une réussite un peu factice, il partage avec Alice un bonheur instable et tourmenté.L¿Afrique où il est né l¿appelle alors et l¿aspire dans un tourbillon d¿impressions troubles et d¿images déroutantes. Louis sombre. Alice pleure, résiste. Des fantômes insaisissables se lèvent autour de l¿ancienne scierie de Sambasso, dans la lointaine forêt. Où le fleuve n¿en finit pas de charrier ses boues putrides, la mort, le redoutable passé ; où se dessine le spectre d¿une guerre fossile toute prête à renaître.