Bücher veröffentlicht von Editions L'Harmattan

Ce recueil de poèmes Crépuscule des herbes met en évidence, en une journée, la vie quotidienne des habitants d'un village d'Afrique dans leur quête permanente de liberté et de bonheur. À travers une incursion dans la vie quotidienne des braves populations rythmée par les travaux champêtres, le ménage, les parties de chasse, le culte des anciens et les chants et danses, l'on découvre, au fil des poèmes, une Afrique débout, courageuse et digne à la recherche constante de son émancipation dans l'antre de l'aube naissante du bonheur tant recherché. Une quête noble qui passe nécessairement par la destruction des mauvaises herbes qui retardent le développement du continent.

La vision africaine du mariage est, de très loin, différente de celle occidentale qui résume souvent le mariage à un simple contrat à durée déterminée ou indéterminée, conclu entre deux personnes de même sexe ou de sexes opposés. Cette linéature occidentale du mariage relève d'ailleurs du marché complètement en déphasage avec les valeurs sociétales africaines. Si ailleurs la femme se marie uniquement avec le choix de son coeur, en Afrique, elle se marie avec toute une famille. Le mariage en Afrique est avant tout et surtout un contrat entre deux familles. En milieu malinké tout comme dans d'autres communautés africaines, il se déroule suivant un chronogramme bien défini : envoi d'attaches de noix de cola, mise en chambre de la future mariée, envoi de morceaux de savon, danse de la marraine, enterrement de la vie de jeune fille, le petit sac de sel, les sept aiguilles, le rituel de la dernière toilette, le tressage de la nouvelle mariée, le premier repas, Que signifient ces rituels concrètement ? Comment et dans quel ordre se déroulent-ils exactement ? Il est temps que l'Africain comprenne que nul ne peut se développer dans les valeurs sociétales des autres.

Ce livre présente, documents à l'appui, toutes les conséquences du naufrage du bateau Le Joola qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor et qui coula le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes. Il explique en quoi l'accident du Joola est un drame humain qui résulte d'une mauvaise gouvernance des infrastructures publiques et pourquoi les leçons tirées pourraient aider à construire un avenir meilleur. Les raisons du naufrage relèvent de trois éléments majeurs, que sont le pilotage par l'armée nationale, non habilitée à conduire un navire de passagers, le mauvais état de fonctionnement du bateau, résultat d'une défaillance durable d'entretien technique, et la surcharge de passagers, que tout le monde avait constatée et acceptée. Après lecture des causes et des conséquences de ce naufrage dramatique, une question légitime, autre que celle de la responsabilité des autorités publiques, taraude inévitablement l'esprit du lecteur : un autre « Joola » est-il possible ? Sur cette question, le livre explore la notion de sécurité pour jeter les bases de la construction d'un avenir plus sûr et respectueux de la dignité humaine au Sénégal.

Le nombre d'enfants scolarisés en langue basque ne cesse d'augmenter. Qu'ils soient fraichement installés au Pays basque de France ou qu'ils ne l'aient jamais quitté, qu'ils en soient originaires ou pas, de plus en plus de parents font le choix de l'école en basque pour leurs enfants. Pourquoi vouloir scolariser son enfant en basque, une langue dont la pratique locale recule et qui n'a pas de dimension internationale ? Quelle que soit la filière scolaire choisie, quel sens ces parents donnent-ils au choix d'apprendre et de faire apprendre en basque ? Leurs motivations nous dévoilent un rapport à la langue basque, à l'identité et au territoire particulièrement moderne. Loin d'une nostalgie folklorique, de velléités communautaires ou d'une énième tendance alternative, ce choix personnel se révèle porteur d'un projet social collectivement partagé. Les logiques d'action de ces parents se combinent et dessinent une expérience sociale commune, une volonté de faire société qui prend un sens bien particulier au Pays basque de France compte tenu de son histoire contemporaine.

Dès janvier 2020, une virulente épidémie venue de Chine frappe la planète entière, entrainant dans son sillage nombre de pays dont la France. Jamais, dans l'histoire, un virus n'avait atteint le monde en si peu de temps, défiant toutes statistiques quant à la multiplication de ses effets dévastateurs !Ce livre expose les angoisses vécues en Ehpad par les soignants, dont le courage professionnel et l'abnégation ont été d'une incroyable admiration. Il analyse les effets conjugués de la pandémie sur ces derniers, résultant de la contrainte et la frayeur générées à cette occasion. Il met en exergue le lien existant entre l'Ehpad, ses résidents et les soignants qui y officient chaque jour, se relayant au gré du travail à accomplir avec zèle et savoir-faire.Cette ¿uvre est une contribution importante, tendant à informer l'opinion sur la dangerosité du Covid-19 dans les structures collectives sensibles, publiques ou privées.

Mon passage aux affaires en République de Guinée de 1999 à 2006 cet ouvrage de témoignage est une biographie de l'auteure qui retrace son parcours à la fois académique et professionnel. Un ouvrage qui permet de voir le parcours d'une femme dans un monde d'hommes. Il y a aussi une belle part des relations de l'auteure avec le président Général Lansana Conté et sa famille. Des instants de vie sont évoqués notamment ses réactions et émotions face à certaines crises qui ont émaillé son parcours au sein du gouvernement guinéen, qui a duré sept bonnes années¿

Conçu à la suite d¿une modeste expérience et de l¿engagement de juristes et d'acteurs judiciaires réunis au sein de l ACEDH (Alerte Congolaise pour l'Environnement et les Droits de l'Homme), en étroite collaboration avec les gestionnaires du Parc National des Virunga, cet ouvrage est destiné à ceux qui s'intéressent aux questions judiciaires en lien avec la protection de l¿environnement. Il explore les diverses prestations effectuées devant les instances judiciaires, tant pré-juridictionnelles (OPJ et Parquet) que juridictionnelles (Cours et Tribunaux), ainsi que les constats relevés dans les dossiers qui ont été portés en justice et suivis. De plus, il partage les expériences acquises par les avocats spécialisés dans le domaine environnemental, concernant l'organisation et les compétences des cours et tribunaux dans le cadre de la lutte contre le trafic et l'exploitation illégale de la faune et de la flore sauvages. Cet aide-mémoire contribuera à diffuser les informations juridiques essentielles concernant la protection de la faune et de la flore. L'accès à l'information facilitera une protection globale et inclusive en permettant l'application du droit au service de la faune et de la flore en RDC.

Cet essai politique est une contribution d un Sénégalais soucieux et désireux du développement de son pays. Il offre une analyse sans complaisance de l état du pays sous les gouvernances de quatre chefs d État successifs. L essai aborde également une approche théorique et didactique pour mieux comprendre la politique. Un aspect crucial abordé est celui des freins au développement qui entravent le progrès du pays et empêchent l atténuation des souffrances du peuple sénégalais, malgré les investissements importants réalisés par les dirigeants précédents. L état du Sénégal est diagnostiqué, et des solutions sont proposées dans le but de réorganiser la société, rétablir la discipline et restaurer les valeurs, avec pour objectif ultime l épanouissement de tous les Sénégalais. Le but de cet essai est de contribuer à la réflexion sur l avenir du Sénégal et d ouvrir la voie vers un développement plus prometteur et une société épanouie pour tous ses citoyens.

Il n'y a plus de lien entre le fonctionnement institutionnel de notre pays et la volonté de sa population. Car nous sommes désormais gouvernés par des traités supranationaux. Ceux qui dirigent l'État ne sont plus que les gestionnaires d'un ordre institutionnel dont le contenu nous échappe. On nous dit que ce dépassement de l'État-nation est le moyen de chasser définitivement le spectre du totalitarisme et de la guerre. Mais nous constatons que c'est d'abord l'État social qui se déconstruit, ainsi que le lien entre l'orientation de l'action étatique et les citoyens. De cette déconstruction ne résulte aucune pacification, ni rien de bon. Lutter efficacement contre ce dessaisissement aurait supposé que nous ayons compris les liens entre la construction de l'État souverain et la réapparition de la politique et des processus démocratiques. C'est l'objet de ce livre. Une analyse singulière des conditions de possibilité de la démocratie.

Le piano est un entremetteur malicieux. Gagne-pain et fil conducteur des étapes d'une vie, il a ouvert des portes inespérées au petit enfant du Dauphiné qui rêvait du monde. À la fois musicien pour l'image et chercheur en sciences sociales, Henry Torgue livre son parcours riche de rencontres : un soldat russe égaré en Tchétchénie, des stars américaines de la danse, quelques essayistes fameux, une archéologue brésilienne, les débuts d'un célèbre chorégraphe français, de grands cinéastes, des bras polynésiens ouverts et beaucoup de personnages attachants, connus et inconnus. Truffé d'anecdotes émouvantes ou désopilantes, Le Piano confident déroule une vie illustrant les doutes, les tensions et les rêves d'une époque en bascule. Convoquant dans le même destin individuel approche scientifique et création artistique, ce témoignage met en scène les coulisses de la vie culturelle à la jonction de deux siècles, transition vertigineuse entre l'insouciance d'une époque qui se croyait éternelle et les angoissants défis d'aujourd'hui.

Dans les années 1960, l'État français décide de la construction de neuf villes nouvelles en France, censées réduire l'influence de Paris sur le territoire. Cinq d'entre elles seront franciliennes : Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée, Saint-Quentin en Yvelines, Sénart et Évry. À l'époque, on est alors dans une économie et un urbanisme planifiés, réglés par l'État. C'est en cela que l'étude d'Évry est intéressante, nous plongeant dans une époque qui semble bien lointaine. Celle des « plans » économiques et de l'aménagement autoritaire du territoire par l'État. Et pourtant. La planification, loin d'être morte, semble aujourd'hui ressurgir. On parle à présent de planification écologique et énergétique, attestant de la permanence de cette idée dans le débat public. D'où l'intérêt de relire, avec nos réflexions actuelles, l'aventure intellectuelle que fut Évry. Afin d'en saisir les singularités, certes, mais également les leçons pour notre époque.

En 1976, en Afrique du Sud, les élèves se révoltent contre l'imposition de l'enseignement de l'afrikaans dans les écoles par les racistes de Pretoria. Dans un acte innocent, armés uniquement de chants aux lèvres, ces adolescents descendent dans la rue pour exprimer leur protestation. La répression de la police est sanglante et se solde par un lourd bilan de plus de quatre cents morts. Cette violence aveugle et raciste marque un tournant décisif dans la lutte contre l'apartheid, alors même que son leader charismatique est toujours maintenu dans les geôles des sbires de Pretoria. « Soweto » est un rappel d'un des moments douloureux de notre histoire, une reviviscence de la lutte des Noirs d'Afrique, une tragédie que l'humanité doit garder en mémoire pour que jamais pareille situation ne se reproduise pour aucun peuple sur terre.

Depuis les temps anciens, les substances hallucinogènes ont une place à part dans l'histoire de l'humanité. De chamanique, leur intérêt est devenu artistique et scientifique avant qu'elles ne s'imposent comme un marqueur de liberté et de rébellion sociétale face à l'ordre établi, entrainant leur répression. La littérature témoigne de la quête de leur mystérieux pouvoir, par-delà les fantasmes et les croyances. Avec l'étrange histoire du LSD, d'abord et bien sûr, depuis le hasard de sa découverte, la révolution culturelle qui en a découlé, son bannissement et peut-être sa renaissance. Mais cette quête peut mener à la folie et Antonin Artaud l'exprime avec une douloureuse intensité. Aller aux sources de ces végétaux, auprès de ceux qui en ont la connaissance depuis des générations, ouvre la porte aux controverses dont Carlos Castaneda est l'exemple, à l'inverse d'intellectuels expérimentant avec rigueur leurs révélations. Aldous Huxley et Henri Michaux en sont les précurseurs et les grands témoins. Les visions du fumeur d'opium ou de cannabis, sans être réellement hallucinogènes, doivent être mentionnées pour compléter une fresque qui montre l'homme toujours en quête de moyens pour soulager sa souffrance existentielle et élever son regard au-delà de sa destinée.

Lorsque l'on aborde la question des crises démocratiques d'une redoutable actualité, la République de Weimar est une référence incontournable. Contemporaine de sa naissance tourmentée, la Russie soviétique attira d'emblée l'attention de ses voisins allemands, notamment des intellectuels. Leurs échanges passionnés se déployaient au sein de revues politico-culturelles devenues, au lendemain de la guerre, le « réseau social » par excellence. Très vite, l'« événement bolchevique » put ainsi apparaître comme un véritable « réactif » au sens quasi chimique du terme qui fit voler en éclat les découpages idéologiques traditionnels. Objet d'une fascination croissante, il généra des discours de plus en plus empreints d'irrationnel aux effets dévastateurs, y compris parmi les plus fervents gardiens de la rationalité et de l'idéal démocratique dont on sait ce qu'il advint.

Cet ouvrage représente le fruit d'un dur travail sur de longues années dans le domaine de la littérature policière. Il aborde les grandes questions de technique, d'esthétique, de structure et d'art du roman policier. Il constitue une somme sur l'histoire, la théorie et la pratique de ce genre romanesque et ses différents sous-genres, à savoir le roman à énigme, le roman à suspense, ainsi que le roman noir. Il consiste à définir et à expliciter les idées clés de la composition structurale à travers des exemples tirés du polar québécois. Il propose également au lecteur une compréhension approfondie de l'analyse des personnages prototypes tels que l'enquêteur, le coupable, la victime, etc. Le traitement des stratégies narratologiques et l'analyse du cadre spatio-temporel occupent indubitablement une place importante dans cet ouvrage de référence pour l'étudiant, le chercheur, l'amateur, le praticien, voire le critique du genre policier en général.

En 1975, lorsque Vincent vient au monde à Clermont-Ferrand, Alain Mercier vient d'entamer une carrière de professeur agrégé d'anglais. À la nouvelle du handicap psychique de son fils, il décide de ne rien négliger pour lui assurer une vie épanouissante en parallèle à sa prise en charge institutionnelle.À l'âge de vingt ans, Vincent est dirigé vers une structure qui ne paraît pas adaptée à son cas spécifique. C'est pourquoi le père prend le parti de travailler à mi-temps et de donner à son fils un statut social en s'embarquant avec lui dans l'aventure d'une entreprise d'entretien de jardins.Fruit d'une longue réflexion adossée à une documentation puisée aux meilleures sources, émouvant sans pleurnicherie et ne reculant pas devant l'humour, ce témoignage de l'accompagnement d'un fils singulier est l'illustration en acte que, selon la formule de Winnicott, « l'acceptation progressive de la réalité est une tâche sans fin ».

Dans ce recueil pour la jeunesse, le poète et le pédagogue ne font plus qu'un, pour offrir, à travers les quatre éléments déchaînés (Terre, air, eau et feu), une vision dissuasive de l'aventure migratoire. Ce recueil poétique se présente, en même temps, comme un projet de sensibilisation à la question climatique.

À travers ce recueil, l'auteur invite ses lecteurs à en effeuiller les pages et dévoile son engagement en rapport avec la négritude. Il dénonce dans le premier chapitre le comportement vil des colons. Dans le deuxième chapitre, Mouhammadoul Bachir Tall décrit l'amour qu'il ressent pour la religion islamique. Il joue le rôle d'un chantre qui exprime sa foi en Dieu et en son Prophète (Paix et Salut sur Lui). L'auteur dévoile aussi son appartenance à la Tidjaniya par suite des louanges faites au nom d'Abu al-Abbâs Ahmad ibn Muhammad at-Tijânî (RTA). Le troisième et dernier chapitre décrit l'esthétique sur toutes ses formes. L'auteur déclare sa flamme à la femme, à son pays, à sa religion¿

Cet ouvrage est une réflexion approfondie sur une question transversale des littératures d'Afrique : le châtiment surnaturel. S'appuyant sur des voies invisibles, le surnaturel se déploie pour venger des crimes commis contre plusieurs pans de l'édifice traditionnel. Sont mobilisés dans cette action : les sorciers, la nature, les dieux, les ancêtres et d'autres forces invisibles. Après analyse des thématiques sous-jacentes à la problématique du châtiment surnaturel, telles que le statut de la femme dans une société soumise aux lois magiques, le débat sur les traditions et la sorcellerie dans l'Afrique actuelle, la recherche débouche sur une perspective originale inspirée de la littérature : le recours au surnaturel comme une option désormais fondamentale pour le développement de l'Afrique. L'auteur envisage cette démarche dans un nouveau concept qu'il appelle sorciologie et qu'il définit comme l'étude scientifique de la sorcellerie dans la perspective du développement de l'Afrique.

On connaît les vertus de l'absinthe dont l'amertume vise paradoxalement la guérison de l'âme et du corps. Peindre la face cachée des êtres et des choses, parfois même la réalité tragique n'est pas une complaisante noirceur. Plutôt une purgation salutaire. Se vider du mauvais, être disponible pour le meilleur en bon épicurien. C'est donc ici la poursuite de l'abécédaire précédent (Purgatoire de l'amertume, L'Harmattan, 2020) dont les regards sur le monde veulent servir la lucidité qui délivre contre les illusions qui enivrent, mais toujours avec jubilation et l'Espérance à la boutonnière. Ce sont des essais qui cherchent à donner du plaisir à vivre et à penser ce qu'on n'ose peut-être pas vivre ni penser seul, en associant le miel de l'écriture à l'absinthe du réel, comme nous l'enseignait le grand poète latin Lucrèce.

Étant une réalité vivante, cette internationalisation de l insécurité endigue une organisation et une gouvernance politique adéquate des eaux du bassin du Congo, ainsi que la prise de conscience géographique de l État. Tenez que l anarchie engendre les désordres et favorise, par conséquent, la mise en place de plusieurs structures non désirées qui sont en train de dénaturer la souveraineté de l État congolais. À cette internationalité du bassin du Congo, l opinion de refaire le Traité de Berlin de 1885 et d autres textes réglementaires s avèrent impérieux pour une nouvelle configuration de la gouvernance efficiente et efficace au XXIe siècle. La gouvernance suivant le paradigme de gestion de l Alliance Pérennisée, mais aussi de l équité territoriale qui est irréfutable pour la RD Congo et les États riverains dudit bassin à envisager de refaire ses alliances avec les grandes puissances ayant la maîtrise et le contrôle des eaux transfrontalières des grands bassins semblables du Congo. Une conscience géographie de l État et une volonté politique engagée de la rupture se révèlent nécessaire.

La marche actuelle du monde impose un changement des paradigmes de notre modèle d¿enseignement- apprentissage des lettres modernes au supérieur et au secondaire. Les crises multiformes (écologiques, COVID-19 etc.) démontrent que, plus qüenseigner l¿alphabet, l¿installation des valeurs humaines depuis la base doit être un leitmotiv de nos systèmes éducatifs. En cela, la littérature comparée est indispensable pour l¿installation des habiletés du savoir être chez les apprenants. Face à l¿utilitarisme et aux nouveaux modes de communication qui dévaluent l¿apprentissage du français, les approches comparatistes permettraient l¿intégration d¿une didactique des humanités à la didactique du français actuelle (écrit, oral, grammaire). C¿est un pari adressé aux universités et à l¿École normale supérieure pour la formation intégrale à la base, surtout dans nos pays où le brevet d¿études du premier cycle et le baccalauréat donnent accès à la fonction enseignante et aux métiers de l¿administration.

Edmond ne sait pas pourquoi, mais depuis qüil est né il se retrouve tout le temps en l¿air, à quelques centimètres au-dessus du sol. Pour que la société ne se moque pas de lui, il tente de cacher ses ailes, sans succès. Il parvient pourtant à se créer un faux-self robuste et peut enfin rester par terre comme les autres. Quand un frère qüil ne connaît pas lui demande de s¿envoler pour venir le sauver... Saura-t-il accepter ses différences? Saura-t-il se rappeler comment faire pour voler ? Éloge de l¿altérité, de la poésie et de la connaissance, T¿envoles raconte l¿histoire d¿un enfant souffrant de neuroatypie, qui renaît progressivement à la vie. C¿est le récit du long combat que celui-ci mène depuis toujours contre lui-même; un combat entre réalité et imaginaire; entre passion et raison ; entre nature et humanité ; la quête d¿une société idéale où les gens différents n¿auraient besoin ni de déguisements, ni de drogues ou de médecine pour s¿envoler, mais juste d¿accepter de devenir eux-mêmes.

Ces gens de Bauduen, village provençal du Haut-Var, passèrent l'essentiel de leurs vies avant la naissance du lac de Sainte-Croix, mis en eau il y a tout juste un demi-siècle après la construction d'un barrage EDF. La plupart de ces femmes et de ces hommes grandirent dans des familles de paysans, à quelques kilomètres du Verdon, qui marquait la frontière avec les Basses-Alpes et qui alimente le lac. Pour ces gens attachés à leur terre, la mise en eau du lac ¿ même si elle épargna Bauduen de l'engloutissement ¿ sonna comme la fin d'une époque heureuse. Le provençal fut la langue maternelle de presque tous ces personnages. C'est dans ce parler magnifique qu'ils nommaient le monde et échangeaient avec leurs parents et leurs camarades. Mais une fois à l'école, seul le français était autorisé. La traduction en provençal de ces portraits représente une infime réparation de l'injustice vécue alors par ces enfants de Provence, comme d'ailleurs de tant d'autres régions de France.

Si d'aucuns considèrent le traité de Francfort (1871) comme un marqueur pour l'aboutissement du mouvement des nationalités (comme l'unité italienne au même moment), il faut malgré tout souligner qu'il inscrit cette question dans une approche nouvelle. Les guerres d'unification nationale cimentent désormais les mémoires collectives. Elles alimentent des rêves nationalistes dont l'Europe se couvre dans la dernière partie du siècle. Elles favorisent les approches civilisationnelles, voire « racialistes », certains ne pouvant s'empêcher de voir dans la défaite française la supériorité des peuples nordiques sur les peuples latins. Le traité de Francfort pose en tout cas la question de l'ordre européen, notamment de la potentielle domination du continent par l'Empire allemand. C'est cette approche que les textes réunis dans ce volume, fruit d'une journée d'études entre les historiens de l'université de Mayence et de Strasbourg privilégient.

Dans les études d'esthétique comme dans les autres disciplines académiques, la production universitaire doit respecter certaines normes, explicites ou non, dans son contenu aussi bien que dans la forme. Cet ouvrage montre, à partir d'une sélection de trente-trois textes de l'auteur rédigés entre 1995 et 2019, comment il est possible de traiter des relations entre les arts, les sciences et les techniques dans le contexte de la cybernétique qui en constituent le fil conducteur, tout en détournant cette thématique par diverses échappées inspirées par les théories critiques de la culture, parfois même jusqu'aux limites de la décence. Il montre également comment le hasard, notamment celui des rencontres, y joue le premier rôle pour poser autrement la question de notre relation aux artefacts.

L'identité culturelle est ce par quoi se reconnaît une communauté humaine en termes de valeurs, de pensées et d'engagement, de langue et de lieu de vie, de pratiques, de traditions et de croyances, de vécu en commun et de mémoire historique. Selon Koundya Joseph Guindo, celle de la communauté tômôn, se manifeste essentiellement à travers les rites traditionnels en général et les pratiques mortuaires en particulier. Mais ces pratiques sont en voie de disparition. Il y a lieu de les protéger et faire perpétuer la culture dogon. Après une description minutieuse des rites traditionnels qui existent dans sa communauté, le milieu tômôn., l¿auteur identifie cinq domaines à travers lesquels sont véhiculées les Valeurs dans la tradition dogon : La Foi, la Personne Humaine, la Communauté, la Solidarité et la Justice sociale.

« Seul le célèbre auteur de « La Reine des sorciers » (Grand Prix du Président de la République pour les Lettres) pouvait imaginer une intrigue aussi renversante que celle où se meuvent Amsata, Oulimata et Lamine. Par une mathématique digne d'une sorcière, Alima, la mère des deux frères, a su réduire ces trois protagonistes en deux : ceux d'un « couple » hybride et dramatique, qui agit, inconscient du caractère monstrueux de sa mécanique interne. Ce livre est un drame social où parfois le goût de paraître prime sur la morale et les exigences religieuses. Dans ce jeu de fantômes, même l'amour filial se trouve violenté, abâtardi. » Extrait de la préface de Sada Weindé Ndiaye, Professeur - Écrivain

Ce roman expose une déroutante histoire d'amour liant un étudiant, Rody, une lycéenne, Dallia, et Filos, un haut fonctionnaire affable. L'idylle entre les trois protagonistes se termine par la naissance d'Adèle. Témoin irrévocable de ces rendez-vous manqués que la vie réserve aux humains au détour de leurs parcours, Adèle est à la recherche de son vrai père. Car dans ce mélodrame, la question de sa filiation reste posée. Mais pour mieux saisir la trame de ce roman sensible, les délires passionnés de cette aventure à quatre doivent être juxtaposés à l'ensemble des oeuvres des habitants de l'emblématique cité d'Essana. Le roman d'Émile Gankama est une promenade fureteuse le long d'une existence loin de n'être faite que d aveuglants plaisirs : « Il y avait de l'ironie et de la lassitude, de la tension, de la brutalité et de la curiosité en même temps », l'auteur livre un assemblage des postures multiples et inséparables les unes des autres en mouvement dans une cité pavée d'insomnies.

Dans le sentier, le culte divin que pratique le Chef Ilunga n'a pas l'air d'être un souvenir vague d'une tradition oubliée. C'est un culte réel qui dispose d'une liturgie qui règlemente son rituel, ses gestes et ses prières, et qui se célèbre devant un autel bien aménagé conformément à la loi de la quaternité divine. Oui, ce livre conduit son lecteur au Sentier sacré qui à son tour le conduit au culte divin. Un culte élaboré par les ancêtres initiés, qui l'ont probablement obtenu de la tradition primordiale et pour la gloire de Maweeja Nnangila, Dieu Créateur existant sans principe ni fin.