Bücher veröffentlicht von Editions L'Harmattan

Nous serions arrivés, au début du XXIe siècle, à un tournant de l'histoire de l'humanité. Le dérèglement climatique pourrait, dit-on, bouleverser complètement la civilisation telle que nous la connaissons, si nous n'agissons pas au plus vite. Il est aussi question d'extinction massive des espèces, d'énergies fossiles trop polluantes, d'agriculture dopée aux pesticides, d'épuisement des ressources naturelles¿ La question se pose de savoir si nous vivons réellement une crise, ou plutôt un chaos structurel. La dégradation de l'environnement semble assurément indissociable du développement de l'humanité. La mondialisation et le dogme de la croissance permanente n'ont fait que l'accélérer, en particulier depuis le début de l'anthropocène. Nous avons perdu un temps précieux en refusant les vérités scientifiques et en oubliant les leçons du passé. Nous devons à présent prendre collectivement nos responsabilités vis-à-vis des générations futures. Ce bilan critique et sans concession de l'impact anthropique sur les équilibres de notre petite planète montre l'urgence d'une approche systémique. Il semble vain, en effet, d'envisager la question climatique indépendamment des autres problématiques environnementales. Des solutions ont déjà été proposées, certaines ont fait leurs preuves. Ce qu'il manque, c'est le courage de remettre en cause le modèle existant.

La réforme du droit de la commande publique opérée par l'UEMOA est-elle parvenue à son objectif de modernisation ? Pour répondre à cette question autour de laquelle la thèse a été construite, le dispositif normatif et institutionnel est scruté à l'aune de la pratique des acteurs pour conclure que la réforme instaure un régime juridique de la commande publique qui s'harmonise avec plus de cohérence et moins d'opacité, mais qui reste marqué par des insuffisances importantes.

"J'étais fait, préparé, arrangé, travaillé, et construit pour tout supporter, pour affronter les déserts et les mers, les tempêtes et les torrents, pour tout accepter, pour tout vivre et tout transcender. Ce n'était plus le jeune de vingt ans qui se tenait là, devant des oncles réticents et absents. C'était un monstre, un diable, un kamikaze prêt à aller jusqu'au bout de son aventure, de ses ambitions, jusqu'en France, en France ou rien".

Les échecs et les tragédies ont fait de la Corse un objet de désenchantement. De ce désenchantement, naît peu à peu une conception plus rigoureuse de l'île. Il s'agit de penser l'avenir, de le construire et non de s'abandonner comme auparavant à un ordre naturel de la Corse, hérité du passé. Les événements ont révélé à la Corse les limites de sa société traditionnelle. Il s'avère nécessaire d'intégrer l'idée de progrès, d'adaptation au mouvement du monde. Etre de son pays, c'est être de son temps.

Lorsqu'à 17 ans, Sophie Kette fait la connaissance de Cybille Abba, s¿ur aînée surgit du néant, elle exulte de joie, c'est enfin l'occasion d'échapper à une vie misérable dans une famille polygamique où le père, ivrogne, règne en dictateur. Mais le rêve "d'Europe" de cette jeune camerounaise se transforme en cauchemar lorsque Cybille dévoile ses intentions. Dès lors, pour Sophie commence une descente aux enfers qui la conduira dans la rue, et au crime.

La cetra postale est massivement utilisée, mais on ignore la réalité de son impact communicationnel et l'influence qu'elle a sur notre connaissance du monde et sur notre imaginaire. L'auteur montre comment elle privilégie une esthétique de l'ordinaire, il interroge le rôle culturel de l'image et analyse particulièrement la construction sociohistorique du paysage balnéaire.

Aux premières heures du 9 février 1939, quatre-cent-cinquante républicains minorquins montent à bord du croiseur britannique HMS Devonshire ancré dans la rade de Mahón pour échapper aux nationalistes sur le point d'investir l'île. La guerre d'Espagne vit ses derniers instants, la Seconde Guerre mondiale va bientôt débuter. Ce jour est le premier pour Kropotkin d'un long et périlleux périple pendant lequel il entretient une abondante correspondance avec sa famille restée à Minorque et ses camarades dispersés sur le sol français. Après un long sommeil, les multiples voix de ce récit se racontent autant qu'elles racontent les deux versants de l'exil, la guerre, la peur, les camps, la servitude, les engagements politiques, la prison, l'émigration, les désillusions, la mort qui frappe, l'espoir, une petite fille qui grandit sur une petite île de Méditerranée.

Que les Églises locales en Afrique possèdent ou non des moyens modernes de communication sociale, fonctionnant plus ou moins bien, n'est pas tant le problème traité dans cet ouvrage. Mais c'est lorsque la communication qui les fonde n'apparaît pas clairement et que leur identité même de « médias catholiques » est en jeu que cela suscite un vrai questionnement. À la lumière de Inter mirifica, Communio et progressio, Aetatis novae et l'Église et Internet, ce livre vise à montrer que si les médias catholiques et les pratiques médiatiques d'évangélisation dans les Églises locales ne reposent pas sur un fondement théorique et théologique clair, sur un projet pastoral définissant leur intérêt pour les temps actuels et les moyens humains et financiers de l'assumer, l'ensemble du projet qui les porte sera voué à des pratiques incertaines. Après analyses et critiques, l'auteur préconise des pratiques médiatiques d'évangélisation cohérentes et appropriées à l'esprit du concile Vatican II.

Matéo, la trentaine, n'a pas la sexualité qu'il voudrait au sein de son couple et son épouse le rend responsable de cette situation. Il se met alors à rêver d'une aventure extraconjugale. Puis, Lilou, une jolie jeune fille, le séduit. Il n'hésite pas une seconde et lui donne rendez-vous pour une relation intime. La rencontre amoureuse tourne quasi au fiasco bien que sa partenaire lui avoue un amour sous-jacent. Pour se déculpabiliser et lui montrer la stupidité de cette passion soudaine, Matéo lui propose un pari. Ils jurent de se donner rendez-vous dans vingt ans et, quelle que soit leur situation conjugale, ils feront l'amour. Matéo se croit débarrassé de cette échéance lorsqu'au terme du temps convenu, il reçoit un appel qui va bouleverser sa vie. Entre temps, il aura appris à s'initier aux jeux de l'amour et aux aléas de la vie en couple. Entre aventure, mystère, drame et passion, une histoire que chacun d'entre nous rêverait peut-être de vivre...

Les situations limites de la psychanalyse sont au coeur même de notre clinique contemporaine. Pétris de destructivité, souffrant de failles narcissiques, les sujets limites ont la particularité d'interroger le cadre analytique. Celui-ci devrait-il être repensé afin de rétablir une transitionnalité en souffrance chez ces analysant·e·s ? Les aménagements du cadre dans la cure de Vincent, patient dont la cure sera abordée, lui auraient permis de passer de la dépendance à la transitionnalité. Qu'en est-il de Van Gogh, Artaud et Bacon, artistes ayant eux aussi connu des vacillements identitaires ? Que penser du cadre ? Lorsqu'il est mis à l'épreuve, l'analyste disposerait de la possibilité de le repenser afin d'offrir aux patient·e·s un étayage permettant l'enclenchement de la fonction de représentation. L'enjeu étant pour l'analyste de ne pas perdre de vue le dispositif, tout en étant à l'écoute de son intuitivité et de sa créativité. La psychanalyse est avant tout un art, à en croire Winnicott.

Sur les traces de Pierre Daninos, de Boris Vian, de Pierre Desproges et plus près de nous de Philippe Bouvard, de Raymond Devos et de Laurent Baffie, mais à distance respectueuse bien entendu, partons ensemble pour une balade immobile mais inédite au long du dictionnaire. Certaines haltes étaient incontournables (amour, automobiliste, sept, toujours par exemple), d'autres se révéleront peut-être plus surprenantes telles que culotte, mulâtre, paronymes ou suffisance ; toutes ou presque ont leur charme. De la réflexion pertinente à la divagation improbable, de la remarque polissonne au commentaire (pseudo) érudit, de la fausse naïveté au sourire désabusé, de l'humour malicieux à l'ironie cruelle, du persiflage inattendu au simple bon sens, du constat amusé au développement sarcastique (ouf !), il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux (et même les caniveaux).

Il existe des ¿uvres volontairement fragmentaires, écrites de manière morcelée, qui ne visent ni la totalité ni la complétude. Cette réflexion d'Alain Montandon trouve son illustration dans Lettrines de Julien Gracq. Texte non fictionnel, Lettrines se compose de fragments contenant diverses réflexions. Leila Kahouli, enseignante à Bahrein, s'est intéressée à ce discours littéraire « déterritorialisé » qui, paradoxalement, se mue en discours poétique, pictural et musical. Cette analyse rigoureuse et méthodique qu'elle offre de l'¿uvre de Julien Gracq se fait non seulement dans une perspective universitaire et scientifique, elle a un impact aussi sur l'enseignement et peut être exploitée dans les classes FLE. Mustapha Trabelsi, Professeur de langue et littérature françaises, Sfax (Tunisie).

1795 et 1796, nous sommes en Ligurie, où l'armée d'Italie, commandée de fait par le général André Masséna, est à la peine, manquant de tout, démoralisée, frigorifiée par un hiver rigoureux. La victoire de Loano, remportée par Masséna, marque la fin de la première phase de cette conquête. Le Directoire a supplanté la Convention et cherche sa voie. Dans ce contexte, l'humanisme d'un chirurgien de l'armée est contesté. De graves accusations pèsent sur lui. Un officier français et une Italienne feront tout pour lui épargner la prison ou la mort. C'est aussi l'histoire d'une amitié et d'une passion amoureuse. La nomination de Bonaparte tournera la page de ces deux années de tensions dans l'armée d'Italie. Le général Masséna contribuera, de façon déterminante, à la plupart des succès de l'armée d'Italie, sous le commandement en chef de Bonaparte.

Rien ne poussait Bruno, ce Parisien avide de soleil, à découvrir le Cotentin, célèbre pour sa pluie. Devenu pionnier malgré lui dans un pays inconnu, quelques péripéties auraient pu le conduire à s'enfuir d'ici. Il découvre pourtant des paysages époustouflants et des gens discrets, posés, réservés, à son opposé. En définitive, en dépit de ses réticences, il se prend de tendresse pour ce pays riche de son histoire, doux à vivre, malgré sa rudesse. Des amitiés d'autant plus profondes qu'elles sont lucides, se nouent entre lui et ceux d'ici, en dépit de leurs différences et des vicissitudes liées parfois à un modernisme qui méprise les coutumes et dégrade rivages et campagnes. Le Cotentin devient son refuge, un lieu de respiration, une source d'inspiration. Il en cerne les mutations en cours, les crispations, les attentes, les rapports entre ceux d'ici et ceux qui viennent d'ailleurs.

Passionné par le message de Jésus trahi par les Églises, l'auteur donne ici un thriller métaphysique qui se déroule à Jérusalem où s'affrontent les religions du Livre, quand Daech mettait le feu au Moyen-Orient. « Moi, Lazare, depuis que Jésus m'a ressuscité, je ne meurs plus. Je suis le juif errant qui parcourt de vies en vies ces deux millénaires qui vous séparent de la vie de Jésus, ce rabbi nazaréen qui a fondé sur l'amour l'existence des hommes. Jésus, mon cousin, dont j'ai partagé les vingt années de sa vie cachée que les évangiles, choisis par l'Église, nous ont délibérément masquées. Puis j'ai vécu dans la douleur sa mission si brève et sa crucifixion, son retour parmi nous et sa disparition. Alors, pourquoi paraître, après tant de siècles ? Parce qu'à Jérusalem, j'ai rencontré Yeshouah ! La chanteuse la plus célèbre en ce monde, dont le nom signifie Jésus en hébreu. J'ai compris que c'était sur elle que s'est posé le doigt de Dieu : elle qui porte dans sa chair et dans son âme les races des humains et les trois religions du Livre. Tandis que je lui racontais la vraie vie de Jésus, Yeshouah et moi avons été emportés par la violence d'aujourd'hui, hostile à notre message de paix et d'unicité de Dieu. Ces forces qui, au nom chacune de son Dieu, prêchaient la guerre et voulaient notre mort. »

Cet ouvrage aborde un certain nombre de thèmes qui n'ont jamais été autant d'actualité que dans la période traversée par la France et l'Europe avec la guerre en Ukraine. Au moment où l'envolée des prix de l'énergie conduit la Commission européenne, sous la pression de différents pays dont en particulier la France, à envisager une réforme de la structure du marché intérieur, cet ouvrage permet de comprendre l'évolution de la libéralisation du secteur de l'électricité et du gaz au cours des vingt dernières années. À partir d'une démarche scientifique enrichie d'une expérience pratique de la régulation, l'analyse procède d'une étude systématique des divers aspects de la régulation. De fait, l'indépendance de l'autorité de régulation se conquiert et s'affirme à partir d'une expertise de nature économique construite sur une solide base juridique.

Aymeric vient à Paris pour vendre l'appartement de ses parents. Mais que faire de son frère Stanislas et de la jeune Ukrainienne qui l'occupent ? La belle réfugiée devient l'enjeu d'une bataille fratricide ¿ tandis qu'en Ukraine la guerre menace les membres de sa famille. « Comment ne pas être concerné par la guerre en Ukraine ? Ce pays ne lutte pas seulement pour sa liberté, il défend aussi les valeurs de l'Europe. Nous le regardons se battre, nous lui apportons notre soutien mais nous ne sommes plus très sûrs au fond que nos valeurs méritent encore que l'on meure pour elles. L'Opération Matriochka illustre cette ambiguïté. Bousculés dans leur petit confort par cette guerre à la fois si lointaine et si présente, mes personnages tentent de se construire un avenir alors qu'autour d'eux s'écroulent les immeubles et les certitudes. » B. M.

Ce recueil de poèmes est un florilège, un voyage au bout du monde, une invitation à une réflexion introspective. C'est une satire sociale où l'auteur sonne le tocsin et dénonce la turpitude de l'homme, sa fatuité et l'incartade qui semblent le conduire à son anéantissement. Avec ses poèmes élégiaques, d'anthologie proche du spleen, un peu de prose et de rimes riches, l'auteur insiste sur la sauvegarde de la valeur universelle qui se perd. Un cri de détresse pour amener une société aveugle à son mal à sortir de son cycle neurasthénique, quitte à éveiller une conscience.

Qu'est-ce que la perversion narcissique ? Comment prend-elle naissance ? Comment la prendre en charge ? La perversion narcissique est une notion développée par Paul-Claude Racamier, psychanalyste et psychiatre français, en 1986. Depuis lors, le terme s'est largement démocratisé au point d'être utilisé avec une facilité déconcertante, dès qu'un sujet se montre un peu tyrannique avec ses pairs. Pourtant, la pathologie existe réellement et représente une véritable problématique sociétale étant donné les conséquences désastreuses qu'elle occasionne sur autrui. Par conséquent, elle requiert toute notre attention. Cet ouvrage a pour ambition certaine de défi nir précisément la notion de perversion narcissique et de proposer une prise en charge adaptée aux pervers narcissiques et aux victimes afi n de permettre à tout le système de sortir du cercle de la violence. Et qui sait, peut-être qu'un jour, nous vivrons dans un monde sans violence ?

Comme l'a établi Marcel Mauss, tout art se fonde sur le rythme, celui de la musique et de la danse, celui des tons du tableau, la cadence du poème, etc. En couplant les deux termes de rite et de rythme, nous voulons adresser aux oeuvres des questions qui concernent à la fois les principes de leur structuration interne et les pratiques organisées de leurs amateurs. Le rite, qui crée des régularités, est un constructeur de rythme; et le rythme, qui régule le corps et les comportements, suscite des rites.

Le goût de la drogue est présent dans toutes les cultures. Le XIXe siècle, puis les années 60 sont les toiles de fond où s'illustre la place de la drogue dans l'imaginaire littéraire (Balzac - Baudelaire), dans le récit autobiographique (Dostoïevski), dans l'expérience scientifique (Freud et la cocaïne) ou personnelle (les hippies). Soigner les toxicomanes, c'est à la fois proposer d'autres étayages, réveiller la subjectivité, et aider ceux qui les soutiennent. Quant à l'indispensable prévention, s'il lui faut nécessairement s'inscrire dans un cadre institutionnel, elle pourrait n'être qu'une attention obstinée à toutes les potentialités des jeunes.

La transcription des noms varie d'une langue à l'autre, mais aussi d'un auteur à l'autre, et des phénomènes d'altération dans la prononciation peuvent entrainer des confusions lorsqu'il s'agit d'identifier les peuples et de suivre les mouvements de populations. Cette étude se propose d'examiner, à travers un certain nombre d'exemples, l'importance de la toponymie dans une meilleure approche de l'histoire des peuples de l'aire Oti-Volta (Nord-Togo). Il s'agit de rechercher la signification et l'origine des noms de lieux et de peuples, afin d'étudier leurs transformations. L'objectif de cet ouvrage est de déterminer avec précision à quelle couche de population appartiennent les toponymes mentionnés, et par conséquent quel est l'apport respectif de chacun des peuples qui ont occupé et occupent un espace donné.

Un Sioux, le roi de Norvège, des cannibales, un Mozambicain, un spécialiste de l'anthropisation, une roulette russe, la guerre, une jambe gauche avec un genou, des grands feux et des casseroles géantes, ça peut paraître étrange, mais ce sont pourtant les ingrédients de Norvège ! Si vous rajoutez un auteur qui ne sait pas où va sa pièce, des mains qui collent, un orphelin à la coque, des fiords ruisselants, des journalistes qui meurent sous des faux-nez, des poignards aiguisés et surtout un bruit sourd comme de la ferraille qui s'enfonce dans de l'os, vous pouvez être sûr d'être dans une farce. Norvège, c'est un plat qui se dévore !

Tout ce qui naît ne vit qüà être accueilli et soigné. Mais comment soigner ce qui est si étranger et si loin de nous, adultes humains ? Nulle recette ne peut se substituer aux essais de ceux que leurs propres improvisations transforment progressivement en parents. Que peut alors la pensée de la naissance ? Nous apporter un éclairage sur les besoins psycho-physiques fondamentaux de ces indéfinissables étrangers que sont les nouveau-nés ; et nous rappeler ce qüa d¿abyssal et d¿aventureux le fait de naître, pour les humains comme pour les non-humains, lorsque l¿on prend au sérieux les idées de relationnalité et de dépendance. C¿est alors notre monde qüelle nous engage à transformer, afin de le rendre plus vivable et plus favorable aux transformations des nouveau-venus ; et ce sont aussi la politique et l¿écologie qui se rappellent de manière pressante au bon souvenir de tous ceux qui, sensibles à l¿appel de ce qui naît, se transforment en une force politique progressiste suffisamment puissante pour infléchir dans le sens de la vie la direction du cours du monde.

Ce roman raconte la vie de trois Pline. Pline l'ancien connaît tout ce qu'un homme de son siècle peut savoir. Il trouva la mort lors de l'éruption du Vésuve. Son neveu, Pline le Jeune décrit dans ses lettres la catastrophe qui ensevelit Pompéi pendant des siècles et les péripéties qui agitent Rome. Pline l'inconnu est lui un personnage imaginaire, frère du premier, oncle du second, condamné à l'exil pour ne pas s'être soumis aux usages de Rome. Revenu à Pompéi, après un long séjour en Asie, il perdra la vie en même temps que son frère jumeau. Ce récit est aussi une plongée dans la Rome du Ier siècle ap. J.C. La République cède la place à un empire autoritaire, partagé entre la folie de Néron et l'intelligence de Trajan, confronté aussi à l'arrivée de « peuples barbares ».

« Combien de temps ai-je dormi ? Je n'en ai aucune idée, mais je suis à moitié réveillé par des bruits incongrus. Sans ouvrir les yeux, je pense que l'aurore est proche et que les villageois ont commencé à vaquer à leurs éternelles occupations. Il me semble que la nuit a été bien courte. Je suis interrompu par un bruit, tout proche. Celui des pas d'une personne lourdement armée. Mon c¿ur bat fort. Je dégage brusquement la couverture sans lever la tête. Une lune montante procure une demi-obscurité. Mes yeux s'ouvrent sur un trou, noir et béant. C'est le canon d'une arme à feu. Un homme se tient, droit comme un poteau, au-dessus de moi. Son arme en bandoulière me nargue. Il m'ordonne de me lever ». Depuis sa jeunesse et ses années d'études, l'auteur, qui avait toujours voulu enseigner, a gravi tous les échelons et mené un parcours professionnel d'exception dans un contexte extraordinaire. Ce récit relate ses péripéties de directeur régional de l'éducation au nord de Djibouti.

Cet ouvrage oppose deux univers dirigeants ¿ l'un libéral et l'autre autoritaire. Cette opposition est testée sur les conséquences de deux événements majeurs : la globalisation capitaliste et la chute de l'Empire soviétique. Événements sur lesquels se sont greffés un ensemble de traits sociologiques et géopolitiques. Les uns sont des facteurs récurrents de conflit. D'autres peuvent au contraire inspirer des coopérations.