Bücher veröffentlicht von LES IMPLIQUES

Au sein d'une école située dans un quartier privilégié du Bucarest des années soixante-dix, les élèves normaux côtoient la progéniture de la nomenklatura communiste. Adolescents, ils commencent par fraterniser, puis ils prennent conscience de tout ce qui les sépare ¿ dans une société censée abolir définitivement les classes sociales. Vingt ans plus tard, le narrateur se rend dans une ville de province en Roumanie. Il observe la présence des soldats américains et repense à ces longues années pendant lesquelles son pays natal subissait le totalitarisme soviétique. Au même moment, une poignée de ses anciens camarades, émigrés comme lui, se trouvent à Bucarest. Il décide de les réunir un soir dans le jardin de sa maison de famille. Là, ils se souviennent, expliquent et confrontent leurs parcours de vie, entre la Roumanie et les différents pays où chacun a choisi de vivre. Le suspense jeté par cette soirée de retrouvailles se mue en conte à mesure que leurs destins s'accomplissent au fil des ans.

L'auteur a composé ces poésies pour le centenaire de la révolution d'Octobre après une étude approfondie des ¿uvres des révolutionnaires russes et des historiens de cette période. Inspiré par Isaac Babel, il a cherché à restituer l'atmosphère des luttes opposant les différents groupes emportés dans les épisodes de la guerre civile russe de 1917 à 1922. Prises dans le tourbillon révolutionnaire dressant face à face les Rouges et les Blancs, des dizaines d'armées de paysans, dites vertes, composées essentiellement d'éléments déclassés et dés¿uvrés, guidées par des aventuriers, des pillards et des bandits, se sont insurgées dans la confusion, s'opposant les unes aux autres, dont celle de Makhno qui se réclamait de l'anarchisme et revendiquait une certaine autonomie.

La place de l'eau sur la planète : 97 % de l'eau est salée, 3 % de l'eau est douce dont 2 % sur les calottes glaciaires. Il ne reste que 1 % sur les continents pour alimenter les humains, les animaux et les cultures, ruisseaux, rivières, fleuves et nappes phréatiques. Pierre Mollo, depuis des décennies, s'évertue avec son enthousiasme contagieux à informer les humains, peu conscients des ressources épuisables. Il a durant plus de quarante années observé le plancton, premier maillon de notre chaîne alimentaire. Ouvrier, apprenti comédien, aquaculteur, formateur, enseignant, chercheur, cinéaste, Pierre Mollo a multiplié diverses casquettes tout au cours de sa vie. Il nous entraîne dans un parcours ponctué de rencontres insolites, toutes plus belles et plus riches les unes que les autres, pour arriver à entrevoir le bien le plus précieux de l'Humanité : l'eau et son petit monde invisible et vivant¿ le plancton.

Grézels, charmant petit village du Lot. L'hiver règne, mais la vieille maison bicentenaire est une matrice protectrice pour Marianne, Sylvain et Lola, la petite fille adorée, durant ce grand froid. Tombe dru la pluie, hurle le vent, durcit le gel, rien n'ébranle la grande demeure. Le tas de bûches diminue. Sylvain, par fétichisme peut-être, ne veut pas mettre sa bûche dans l'âtre comme pour bloquer le Temps qui passe. Cette bûche, ce tabou même, que Sylvain aime, n'est-elle pas le symbole de la vie qui perdure malgré la rigueur de la saison, malgré le feu dévoreur du cantou ? Le Temps, en cette saison, drape le village tant aimé, protège les bois endormis alentour, refuges d'une présence animale insensible au froid, bois qui recouvreront une nouvelle sève au printemps. Sylvain, par ses courses, rite lustral, connaît chaque layon, draille, combe, moindre ressui, croit faire du Temps un allié privilégié. Le Temps ignore les privilèges, emporte dans le dernier feu du cantou la bûche préservée, prête néanmoins longue vie au chêne de Colbert et augure d'une enfance heureuse à Lola.Voyageur, Étranger, Pèlerin de Compostelle Arrête-toi quelques instants et savoure Grézels

L'ingrat ? C'est l'enfant insatisfait qui renie son père, sa mère ou les deux à la fois pour lui avoir donné naissance. C'est la personne qui ne sait pas dire « merci » après un service rendu. Le plus ingrat ? C'est celui qui est capable de vous planter un couteau dans le dos alors que vous venez de lui offrir votre maison. Mais il y a pire ingrat encore, comme vous allez le découvrir en lisant ce roman. Le portrait dressé ici est celui du plus édifiant d'entre eux par son comportement mensonger, narcissique, paranoïaque, mythomane, anxieux, pervers et dangereux. Le danger est d'autant plus réel que l'ingrat ignore qu'il en est un. Cette histoire se lit comme un roman, sauf que tout est vrai. Le récit est fait par une victime qui voulait juste aider un homme et une femme en perte d'espoir, mais qui l'ont remerciée à leur manière. Une victime qui a choisi pour remèdes l'acceptation, le silence, la maîtrise de soi et l'éloignement. Une victime consciente que la reconnaissance de son bienfait ne viendra jamais de ces personnages d'exception, car l'ingrat est un narcissique qui n'a qu'un amour et un seul : lui-même. Mais deux ingrats mariés entre eux peuvent-ils former un couple durable ? L'histoire seule nous le dira.

IIsaac apprend la mort mystérieuse de son ami libanais Amin Kassar, à Ostende. Que s'est-il passé ? Qu'est-il allé faire dans cette ville de la mer du Nord et pourquoi l'enterrement est-il annoncé là-bas, où il n'avait aucune attache ? Isaac se souvient d'un vieux projet évoqué par Amin : organiser un colloque sur Samuel Beckett et James Ensor dans la ville du peintre. Est-ce de cela dont il s'agit ? Isaac et ses amis font le voyage à Ostende. Mais qui était Amin ? Le récit interroge le statut de la fiction et de la vérité, le pouvoir de la littérature. Les situations se juxtaposent au sein d'une enquête morcelée, troublante, où le secret est omniprésent, le tout sous l'¿il d'un original, d'un fou, ou d'un démiurge, nul ne sait vraiment.

Il s'agit bien de terre et d'eaux, d'une terre qui donne à la poétesse son identité de femme, qui lui dit qui elle est. Christine Hervé conte son enfance et son adolescence bretonne, nous enchante dans un stupéfiant sentiment de beauté et de douleur. Elle devient granit, crachin, goémon, brumes, embruns. Elle connaît ce pays en profondeur, dans sa complexité, sa richesse, elle décrit avec bonheur une nature sensuelle, charnelle, parfois consolatrice, parfois traîtresse. Son écriture est riche d'images, de sensations, de sentiments. Les souvenirs affluent et mettent en perspective tout un monde en train de disparaître, des grandes pêcheries aux femmes à coiffes qui se savent être les dernières. Son écriture est semblable à une respiration, elle s'amplifie par moment, s'apaise, ralentit, puis se fait plus oppressée, haletante, essoufflée. Entre souvenirs heureux et souffrance de la trahison, elle est à la recherche de la lumière, de l'espérance. Nicole Coulomb

Un mirage, c¿est la principale caractéristique de cette vie à l¿université, loin du paradis que le protagoniste espérait connaître. Il s¿agit d¿une vie dans laquelle responsabilité, courage et ambition doivent se conjuguer au quotidien pour permettre à l¿étudiant de réussir. Dans ce roman, une vie difficile qüils n¿avaient pas imaginée attend nos quatre personnages. Certains vont s¿obstiner tandis que d¿autres abdiqueront à cause des multiples tentations qui les détourneront de leur objectif initial. Parviendront-ils à combiner des études difficiles et une vie financièrement compliquée ? Au fil de ce récit, le lecteur est amené à se questionner sur le sort de quatre personnages dont la vie universitaire peut vite se transformer en une lutte du quotidien

Ce roman nous conte l'histoire d'un jeune étudiant passionné par la science. Son nom : Laurent Dafrique. Par chance ou par hasard, (le pense-t-il), une bourse d'études lui est octroyée. Il quitte sa terre natale pour rejoindre l'élite mondiale. Arrivé en terre étrangère, il fait la connaissance d'une jeune sorcière prénommée Elisabeth. Sans tarder, celle-ci va le séduire dans un jeu ambigu, soufflant le chaud et le froid. Si, aux yeux du jeune garçon, l'amour justifie cette attirance, Elisabeth s'engage dans un tout autre dessein : elle veut absolument amener le nouveau venu à se convertir. Très vite, Laurent Dafrique va découvrir la face cachée de sa nouvelle école : le pilier de cette institution est la magie noire. Une bataille va alors s'engager. Cette société secrète attend beaucoup du jeune prodige. Il résiste et refuse de céder. Dans la tourmente, l'appel à la spiritualité va transgresser le rapport à la réalité. Ce voyage n'est peut-être qu'un songe. Pourtant, les séquelles de la lutte sont bien réelles. Quel sera le sort de ce garçon ?

L'odieux système d'apartheid qui place l'Homme blanc au-dessus de l'Homme noir fut l'une des motivations qui a conduit Nelson Mandela à la magistrature suprême en Afrique du Sud. Dans cet ouvrage, l'auteur évalue le combat, la lutte menée par l'Homme pour s'affranchir du joug colonial afin de réaliser le grand rêve de l'humanité tout entière qui est celui de la liberté concrète et intégrale. Ce livre remet en question le système d'apartheid en Afrique du Sud et nous permet de relever les limites et les insuffisances de l'histoire dans la construction de la pensée de l'humain.

« Les mots sont si difficiles à dire, ton corps a pris le relais, la douleur est si difficile à contenir, tu as dessiné des plaies et tu y as mis tout ton c¿ur, toute ta force, toute ta volonté. Il fallait brouiller les pistes, anesthésier ton cerveau si dynamique afin que personne n'accède à ta tristesse. Il t'en a fallu de l'audace pour entreprendre l'ascension vers les tourments noirs, l'euphorie illusoire, l'inépuisable recommencement. Il t'en a fallu du courage pour faire face au jour sans fin, à ton reflet dans la flaque de boue, à ta solitude mortifère. Léo qu'est-ce qu'il se passe ? Je suis triste, maman. » Amy Gibert Vaucelles a grandi auprès de sa mère qui l'a élevée seule et qui était habitée par une profonde dépression. Auprès d'elle, elle développera cette force de vie que connaissent tous les enfants résilients. Ce premier livre est pensé comme un hommage à son fils aîné, qui à travers l'expression explosive de sa souffrance, lui a montré le chemin vers la reconnexion aux émotions enfouies et lui a permis de revenir sur les questions de la parentalité et de la transmission intergénérationnelle.

Ce récit en deux parties décrit une rencontre fortuite entre deux hommes dans un bar gay. L'un a vingt-cinq ans, l'autre cinquante. Malgré leur différence d'âge, chacun s'adapte à la mentalité de l'autre. Contre toute attente, ce qui n'avait été qu'une entrevue sans lendemain se transforme en amitié au fil du temps ; l'un et l'autre racontent comment il la vit. Le plus jeune rencontrera un garçon de son âge qui deviendra son petit ami et le quinquagénaire, pendant un séjour en Chine, croisera la route d'un étudiant qui est plongé dans le même genre de conflit intérieur que lui au même âge. Ce qui le renverra à ses démons et au problème du refus. Cette nouvelle rencontre le met en face d'un autre blocage, celui que lui oppose sa conscience morale qui lui interdit d'aller au bout de ses désirs, avec comme conséquence une incidence négative sur son travail d'écrivain. Le sujet principal du livre est donc de voir comment les « héros » de cette histoire arrivent à supporter tout ça, d'où son titre : Endurance. L'action se déroule à Aix-en-Provence, dans le Luberon, à Briançon, à Marseille puis en Chine.

Ce recueil intègre des pensées intimes, des souvenirs, des réflexions, des émotions et des questionnements sur la vie. Il aborde, avec un regard introspectif et poétique, des thèmes qui sont chers à l'auteure dans cette période du vieillissement. Il s'adresse à l'humanité et à la fragilité de tout lecteur qui veut accueillir et interroger la complexité et la richesse de l'existence humaine dans son quotidien. Ces plongées en eaux profondes peuvent aider à apprivoiser son intériorité, à s'attarder à l'essentiel et à se rapprocher de sa source vitale. Elles peuvent aussi contribuer à éclairer, à faciliter un passage dans une nouvelle étape de vie. Dans un monde de chaos, d'incertitudes et de matérialité où l'humain et les relations sont si peu considérés, ce livre peut faire du bien au c¿ur et à l'âme. Un recueil qui part à la recherche de la joie à travers les méandres de la souffrance humaine. Un regard de reconnaissance et de gratitude à la vie, peu importe son histoire affective.

Jusqu'à la cinquantaine, l'auteur a griffonné des poèmes sur des petits bouts de papier. Beaucoup furent perdus et quelques-uns retrouvés. Retranscrits dans leur forme originale, ils ont donné lieu à cet ouvrage.

Amoré est un petit pays nouvellement créé et unifié sur la base des critères de la démocratie moderne. Toutefois, le vécu quotidien de la population ne rime pas avec les principes de ce type de gouvernement : les habitants sont répartis en fonction de leur situation matrimoniale, la population est privée de sa liberté et le fait d'être en couple avec quelqu'un est tributaire du paiement d'une somme selon la loi du pays. Ainsi, dans un pays où les normes sociales sont beaucoup plus importantes que les besoins du peuple, il y a de fortes raisons qu'une partie de la population soit frustrée par rapport à ces traditions et ces lois en vigueur à Amoré, comme c'est le cas pour John. Ce dernier, qui s'est autoproclamé comme étant le sauveur du peuple face aux dérives d'un Etat absent et égoïste, a créé un mouvement du peuple dans le but de libérer tous les habitants en déclenchant une révolution populaire. Alors, parviendra-t-il à sauver le peuple de son cher pays ?

Eloi Clayesens vient d'être abandonné par Irène dont il reste sans nouvelles. Suite à un accident de vélo, il est emmené aux urgences par la belle Bintou, jeune femme pompier d'origine peul. Déprimé, marchant avec des béquilles, Eloi découvre L'Improbable, cabaret atypique et décalé, dont il devient spectateur assidu. Il y fait la connaissance de Bettina, jeune caissière haute en couleur, puis du patron, Berger, inquiétant homme d'affaires, passionné de music-hall¿ Et la machine s'emballe¿ Irène aurait été enlevée par une secte : la Huitième couleur. Vandalisé par un groupuscule d'ultragauche, le Cercle vertueux, le cabaret ferme pour travaux. Les artistes doivent répéter à la Bazoge, manoir de Berger gardé comme une forteresse. Et voilà que Bettina, disparaît à son tour¿ Ces événements seraient-ils liés aux activités louches de Berger ? Eloi se lance alors dans une enquête rocambolesque au fil de laquelle il croise à intervalles réguliers la fascinante Bintou...

Un frère et une s¿ur se retrouvent après plusieurs années d¿éloignement autour de l¿enterrement de leur mère, mère maltraitante, aimée et détestée, dont, ni l¿un ni l¿autre n¿a pu se détacher vraiment. Sa mort leur donne l¿occasion d¿en finir avec les traumatismes de l¿enfance ou, du moins, de les dépasser, de se rapprocher surtout. Ainsi en est-il presque toujours des deuils familiaux, ils vous transforment, et, parfois, vous libèrent.

Apparu dans sa zone d'écriture, l'artiste contemporain DDigt livre ici un essai poétique sous la forme d'une chronique d'atelier, à la recherche de ce qui du dehors saurait filtrer. Poursuivant le v¿u pieux de ne pas être performative, son écriture traque là les mutations opérées au gré des humeurs et collectes. On y croise la silhouette du PLEUtre pour qui VOIR n'a pas dépassé le stade du (miroir) jeu à travers les gouttes, un rideau d'aveuglement que le travail artistique ramène et repousse d'un même élan, une césure invisible qui appelle l'humour. ¿Vivre, j'm'en s'rais bien passé !¿ Réflexions, invectives, poésie, une bousculade de casses et de rythmes qui décrit sans ambages de nombreux niveaux.

Aussi mal traitée que possible dans l'établissement d'enseignement où elle vient d'être affectée, la narratrice anonyme découvre qu'une clique et son maître s'arrogent des privilèges en fréquentant les puissants. Ereintée par le travail autant que par la soumission du plus grand nombre à cette terreur, elle conserve néanmoins sa colère intacte et, quand Camille arrive, elle a déjà pris le chemin de la guerre. Figure locale de la lutte syndicale, Camille est attendue par les maîtres. Sa bannière est de même obédience que la leur et ils se réjouissent de ce qu'elle les débarrassera de leur ennemie. Ils réservent déjà leur place sur les gradins de l'arène en prévision de jeux cruels. Mais ils n'auront pas le loisir de s'en délecter : dans l'intervalle, les deux femmes auront renversé la maison.

« Pour Dieu, qu'on me laisse en paix » sont les dernières paroles du duc Jean III de Bretagne qui s'éteint à Caen, le 30 avril 1341. Il meurt sans héritier et sans avoir décidé qui, de sa nièce Jeanne de Penthièvre ou de son demi-frère Jean de Montfort, doit lui succéder. Pour Mewen Le Guiziec, jeune docteur en droit de l'Université de Paris originaire de Guingamp, Jean de Montfort apparaît comme celui qui pourra lui permettre de recouvrer le fief de sa famille confisqué par les Penthièvre. Cependant, malgré ses succès à la cour de Nantes, Mewen découvrira combien il est difficile pour celui qui a reçu l'éducation d'un clerc de rejoindre la caste des nobles. Amour, amitié, haine, honneur, trahison, tous les ingrédients du roman historique sont réunis dans cette aventure pour plonger le lecteur au c¿ur de l'Histoire de la Bretagne, et comprendre ses relations avec la France et l'Angleterre au début de la guerre de cent ans.

L'origine du Mal chez l'être humain demeure toujours une question sans véritable réponse officielle ! Ainsi, à partir de l'expérience vécue de Gaston, un grand-père résistant, déporté et victime, l'auteur s'est efforcé de circonscrire une réflexion personnelle à cet inconnaissable-là, qui n'en finit pas de hanter la conscience des hommes. Pour y parvenir, il a fallu relier des pensées d'ordre utile dans les domaines aussi variés que la psychologie, la philosophie, l'anthropologie, l'ontologie et la spiritualité. Puis, les confronter à celles en lien avec son expérience clinique d'arthérapeute analyste. Ce texte, aujourd'hui, en atteste : comprendre le Mal humain ne peut, ni faire l'économie d'une refonte globale de l'idée du Mal ni de la nécessité impérieuse de recourir à une introspection solitaire et solidaire pour conjurer cette malignité de l'âme. Le risque est permanent ! Le Mal peut à chaque fois renaître, dès lors que nous sommes tous tentés de refouler cette question au plus profond de nos certitudes.

Comme je respire est un récit de vie et une aventure humaine. D'une épreuve de départ, les mots et les lettres se déroulent, passé et présent se croisent pour raconter un morceau d'histoire. Les souvenirs évoqués au fil d'un abécédaire permettent de convoquer personnages et idées. Mot après mot, découvrir ce qui participe à la construction d'une vie, ce qui accompagne et permet de faire sens. S'enrichir des expériences et des épreuves de la vie, qui permettent de cheminer et d'avancer au gré des rencontres, réelles ou imaginaires. Au fil des pages, tracer un chemin vers soi qui est aussi un chemin vers l'autre.

Le moindre souvenir laisse des traces, celles d'abord des lettres de l'alphabet déchiffrées et copiées dès son plus jeune âge, du cheminement de l'écriture et de son alter ego : la lecture, tout au long de sa vie. D'autres signes nous émeuvent et constituent le point d'ancrage de ces histoires : la perte d'une chaussure, un autographe griffonné au hasard d'une rencontre, quelques coups de poing assénés à un motard, un petit bout de fer saboteur de machines pendant l'occupation allemande en 42¿

Imaginez une plante, une plante sacrée, une plante méconnue mais consommée quotidiennement à travers tout le Pacifique depuis des siècles, et imaginez un pays immense, vaste comme deux fois la France, imaginez un pays où il y aurait au nord d'immenses forêts vierges et au sud un grand désert, un pays superbe et riche en histoire. Cette plante, c'est le kava, et ce pays c'est l'Angola. Je vais vous raconter comment le kava m'a amené en Angola, aux confins de l'Afrique, je vais vous parler de ce voyage improbable. Ce n'est pas un récit d'aventures, c'est tout juste un journal de bord, un récit de mes pérégrinations quotidiennes, un récit de mes observations et de mes discussions, sans aucune autre prétention autre que celle de distraire le lecteur¿ et peut-être lui donner envie de voyager ! Bem Vindo a Angola.

Montréal, 1789. Joseph Quesnel accueille ses hôtes pour une annonce importante. Une discussion a cours entre l'imprimeur Fleury Mesplet et les amis de son rédacteur Henry Mézière. Le débat s'est rapidement orienté vers l'actualité politique française. L'un des convives confiait son inquiétude à ses camarades, liée à l'absence de nouvelles de son frère, parti étudier à Paris. Ce mutisme le conduira à effectuer la traversée atlantique. Le retracera-t-il ? Réussira-t-il à s'orienter dans ces conflits et ce Paris douze fois plus populeux que Montréal ? De retour en Amérique, que restera-t-il de cette Révolution qui agitait l'Hexagone ? Quelle sera ici l'influence de la Révolution et des Lumières, entre la fondation d'une culture canadienne et celle du rapport Durham ?

L'esprit humain reçoit des myriades d'informations et d'expériences, gravées ou effacées par l'enchaînement ininterrompu des événements qui surviennent tout au long d'une vie, sans permettre assez de recul sur soi-même, de réflexion et de philosophie de l'existence. Ce sont ces images, odeurs, couleurs, et impressions vécues sur fond d'amour authentique qui nourrissent les poèmes de Hymnus Amoris. Au-delà de l'intimité des récits, ils invitent chacun à regarder sa vie en face.

JPS, ce sont les initiales du personnage dont parle ce livre. Est-ce un roman, est-ce une biographie ? Les deux sûrement, des bribes qui racontent l'histoire d'un personnage extravagant, venu voir et parler à un psychanalyste presque chaque jour pendant près de quarante ans. L'auteur est psychiatre, JPS est fou. Ces lignes ont été écrites grâce à lui, et parfois avec lui, pour montrer l'intérêt qu'il y a à écouter les gens, leur singularité, plutôt que les enfermer dans des cases, et redire combien ce que l'on appelle la folie est d'abord une bataille sur le langage et pour la liberté. Pour s'y retrouver un peu dans ce dédale, il convient de se faire docile au langage de l'autre. Comment peut-on être persan ? Seule réponse qui vaille : apprendre le farsi.