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  • - Mind-Blowing Challenges with Answers
    von Brian Williams
    18,00 €

    A matchbox is simply a box of surprises as its content allows a broad selection of entertaining and sometimes quite intricate tricks and puzzles. Here is a collection of the most mind-twisting brain-bending matchstick puzzles of all time. These ones appeared for the first time in the early 20th century and were all the rage during that period. This book recovers most of them and offers hours of entertainment for young and old alike.

  • von Louise Michel
    22,00 €

    " Souvent on m'a demandé d'écrire mes Mémoires; mais toujours j'éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu'on éprouverait à se déshabiller en public. Aujourd'hui, malgré ce sentiment puéril et bizarre, je me résigne à réunir quelques souvenirs. Je tâcherai qu'ils ne soient pas trop imprégnés de tristesse." L. Michel

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    "... Rien par exemple ne trahit plus vivement le fond du caractère américain et l'état social de l'Union que l'aspect singulier sous lequel nos contrées européennes se présentent à ses voyageurs, et la manière dont ils nous jugent. Ils ont d'incroyables admirations et des colères peu raisonnables. Ils tombent à genoux devant un vaudeville, mais ne donnent pas la moindre attention à nos grands évènements ou à nos hommes de premier ordre. Les membres, même les plus distingués par l'intelligence, de cette société qui n'a pas encore rejeté ses langes, ne comprennent absolument rien à ce vieux phénix société de notre monde, qui, depuis 1789, s'agite sur son bûcher, espérant renaître un jour. Willis, en Angleterre, se préoccupe de la façon dont on mange ; Fenimore Cooper, en France, de celle dont on donne le bras à une dame. Cet enfantillage excessif provoque le sourire ; on croit voir une petite fille qui joue, sans les comprendre, avec les bijoux, la botte à mouches et les mystères de l'aïeule..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " On dirait que les voyageuses anglaises se sont partagé le monde. Devant moi, cinquante-deux volumes éclos de la plume de vingt-sept dames, -demoiselles, spinsters, ladies, governesses, marquises, comtesses, duchesses, femmes de marchands, de capitaines ou de pairs du Royaume-Uni, femmes à la mode, femmes de juges habitant les jungles de l'Hindoustan, ou de colons de la Nouvelle-Galles du Sud, filles de ces héroïques aventuriers qui vont abattre les chênes séculaires sur les bords du Mississipi et fonder quelque ville inconnue du côté du Texas, - prouvent bien que le globe appartient aux femmes anglaises. Depuis un siècle et demi, des cargaisons de demoiselles à marier sont annuellement expédiées de Londres à Calcutta, et vont embellir la lugubre opulence des nababs. Quelques-unes partent en riant pour l'Australasie ou la tierra caliente de l'Amérique méridionale. Il y en a qui vont se perdre, armées d'un crayon et d'un album, à l'ombre des pyramides et dans les chambres souterraines construites par Chéops et Psammetichus ; d'autres qui vont causer avec Méhémet-Ali, et lui demander un brin de sa barbe pour le placer dans leur repository ; d'autres qui, moins aventureuses, endossent l'amazone de drap bleu, sautent lestement sur Fanny, la jument noire, et chevauchent, accompagnées de l'éternel album, de Paris à Florence et de Florence à Marseille, à travers Chambéry, le Simplon, le Languedoc et la Provence..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Le 12 juin 1624, un cavalier fort maigre entrait dans la ville de Naples. Autour de lui bondissaient des lazzaroni noirs et haletants qui semaient les roses de Paestum sous les pas de son coursier. Accompagné par des gentilshommes à pied qui, le chapeau à la main, le front nu sous l'ardent soleil, encourageaient l'ivresse populaire, il s'arrêtait fréquemment sous les balcons, d'où tombaient sur sa face ridée une pluie de fleurs, mille bénédictions confuses et mille éclairs enthousiastes lancés par des regards espagnols et napolitains. Quel triomphateur fut jamais ridicule ? Celui-ci avait près de six pieds de haut, la mine longue et hâve, le cheveu rare et ébouriffé, l'¿il distrait et égaré, le menton pointu, le nez petit, le teint plombé, la taille excessivement déliée, et les jambes d'une forme et d'une dimension très menues. Ce long cavalier, vêtu d'habits magnifiques assez mal ajustés, et qui portait une grande chaîne d'or pendue à son cou, saluait à droite et à gauche d'un air content et distrait, pendant que les baise-mains lui arrivaient de toutes parts, du fond des carrosses, du porche des églises et du sommet des terrasses..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Sir Samuel Romilly, William Wilberforce, lord Dudley, - l'Angleterre de ces derniers temps a produit des caractères plus forts et plus grands, - nuls qui soient plus aimables.C'étaient, comme le dit excellemment le poète ancien, des âmes blanches (non animi candidiores) dont l'essor traversa l'orage et la foudre. Elles sortirent du nuage les ailes brûlées. Ce furent trois victimes. L'homme de loi donna sa vie, l'homme de lettres sa raison, l'homme de piété ne donna que sa fortune. Romilly mourut de sa propre main, Wilberforce mourut pauvre, et Dudley mourut fou.L'étude de ces trois personnages contemporains offre non-seulement un intérêt doux et vif, mais une leçon puissante. Ce ne sont pas des meneurs d'hommes ; ils n'ont ni les qualités ni les vices de ce métier nécessaire. Ils ne mettent pas la main sur les grandes roues de la politique ; mais le feu et la fumée les environnent et quelquefois les souillent, l'engrenage les emporte et les anéantit. Au milieu d'une civilisation aussi brûlante et aussi active que le fut celle de l'Angleterre entre les années 1780 et 1815, il faut voir ces délicates vertus et ces intelligences exquises jouer leur rôle, prendre leur place et marquer leur passage..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Le 16 novembre 1726, trois voitures de deuil quittaient la forteresse d'Ahlden, château féodal des ducs de Brunswick. Un écusson voilé d'un crêpe s'abaissait au-dessus de la porte ; le pont-levis retentissait sous le poids du catafalque, et le même blason, composé des armoiries écartelées de la maison d'Olbreuse en Poitou et de la maison princière de Brunswick-Lünebourg, se répétait sur le cercueil et sur les carrosses. Il était difficile de comprendre la solennité de ces funérailles en ce lieu pauvre et isolé. Dans la première voiture, il y avait une femme qui pleurait ; dans la seconde et la troisième, on apercevait quelques figures de cérémonie, physionomies plates de baillis, de surintendants et de dames d'honneur germaniques. Les eaux demi-glacées de l'Aller, éclairées d'un soleil gris et terne, la rue tortueuse du petit village d'Ahlden avec ses cailloux inégaux, la pauvre population étiolée de tisserands chétifs qui apparaissaient sur les portes, le bonnet à la main, pour saluer le cadavre, composaient une scène triste et complète, à laquelle il ne manquait rien, pas même les larmes de ces bonnes gens du village et les pas mesurés des quarante trabans au costume hongrois, montés sur de lourds chevaux. Six cents personnes environ, hommes, femmes et enfants, suivirent humblement le cercueil de leur bienfaitrice, qui allait dormir, après une vie de douleur, dans un caveau de princes..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " De nouveaux mémoires d'Horace Walpole, publiés à Londres, doivent fixer l'attention, surtout si on les rapproche de quelques publications récentes qui ont trait à la même époque et qui renferment de curieux documents.La vie d'Horace Walpole, vie oisive, que tout le monde connaît, ne mérite guère d'être rappelée. Il naquit en 1712, du mariage contracté entre un gentilhomme campagnard, membre du parlement, et la petite-fille d'un lord-maire nommé Shorter ; élevé à Éton pendant que son père montait péniblement les degrés de la vie politique, il fit son tour d'Europe comme tout bon gentilhomme anglais, et revint assister comme spectateur ironique et attentif, sans vouloir jamais s'y mêler activement, au drame de la chambre des communes. Cette attitude d'observation dura jusqu'à sa mort, survenue en 1787, et lui obit une existence calme et détestée. Personne n'a été plus décrié de son vivant, plus vivement attaqué par ses ennemis, plus mal défendu par ses amis : on ne pouvait souffrir son impertinence froide et son ricanement perpétuel..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " On a beaucoup écrit sur les origines de l'imprimerie. Sans discuter les opinions de mes devanciers, sans me mêler à la controverse soutenue par plus de cent érudits respectables, souvent spirituels, trop ingénieux quelquefois, et tous d'un avis différent, je m'en tiendrai, avec une modeste simplicité, aux vieux documents que Sch¿pflin l'Alsacien publia en 1760, et qui contiennent les procès-verbaux relatifs à la vie de Gutenberg. C'est le dossier des litiges judiciaires soutenus, entre 1441 et 1470, par le gentilhomme mayençais Jean Chaird'oie de Bonnemontagne ; tel est le nom bizarre qu'il portait : Hans Gensfleisch von Gutenberg. Ce dossier authentique, ce vieux dialecte allemand mêlé de patois d'Alsace, ces dépositions de témoins obscurs, ces bavardages de servantes, ces causeries de bourgeois surannés, rumeurs de faubourg et de place publique, sentences de bourgmestres, réclamations de fournisseurs, promettent peu de chose ; grâce à eux cependant la clé de l'atelier primitif est retrouvée. On voit les presses, les vis, les formes, les caractères, la petite maison de pierre rosâtre sur les bords du Rhin, la voûte souterraine de l'inventeur ; un excessif amour du paradoxe, pourrait seul se refuser à la conviction que ces antiques parchemins nous apportent..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Ce fut un poète, hélas ! et un poète perdu pour l'avenir. Il avait de l'esprit, un esprit ardent et fin; il rimait d'une manière merveilleuse. La langue poétique se pliait et se roulait sous sa plume comme la matière fusible se tord et s'arrondit au souffle du verrier ; il savait beaucoup sur les hommes et les choses. Faire la guerre et l'amour, mener la plus fringante vie d'aventure, amuser la romanesque princesse de Gonzague, plaire à la grande Christine, deviner l'italien et l'espagnol, être un peu Falstaff et un peu don Quichotte ; paraître à la cour, hanter le cabaret, vivre dans un grenier, visiter les quatre parties du monde, et finir par expirer sans feu et sans lumière, sur le grabat de son taudis, rue de Seine, ne laissant après lui que son feutre, son épée, sa bouteille vide et deux volumes mal imprimés, voilà tout Saint-Amant. Qu'en dites-vous ? N'est-ce pas une des bonnes figures de ce temps semi-héroïque dont Gallot est le représentant ?Les Christine, les Marie de Gonzague, les Mlle de Montpensier, conviennent à Saint-Amant. Il les flatte, il les loue, il vit pour elles. Il dédie à Christine son principal ouvrage, une idylle héroïque. Toute la société du coadjuteur et de la fronde roule autour de lui..."

  • von Philarete Chasles
    17,00 €

    " Les hommes politiques ne voient dans la formation et la consolidation de l'empire anglo-hindou qu'un fait, l'étrange et périlleux accroissement de la puissance britannique. Oui, c'est une conquête digne d'étude. En moins de soixante ans, cette vaste péninsule, dévorée ou escamotée par quelques négociants occidentaux, leur livre ses richesses, mais non ses coutumes. Elle cède à l'énergie saxonne, et paraît garder sa nationalité brahmanique. La passivité de son repos et l'éternité de son indifférence bravent les efforts des missionnaires chrétiens. L'Angleterre exploite le territoire ; mais la vie nationale lui résiste. L'Angleterre domine la matière ; l'âme lui échappe.Telles sont du moins les surfaces et les apparences. Comme à l'ordinaire, elles sont trompeuses. Si l'observateur va plus loin que l'enveloppe, s'il se donne la peine de consulter les voyageurs sans croire à eux, les statisticiens sans les diviniser, et les philosophes sans fermer les yeux, il reconnaîtra que la prétendue immobilité de l'Hindoustan actuel sous la domination anglaise est un voile et un mensonge. Rien n'est immobile. Non-seulement les m¿urs des indigènes changent, mais celles des conquérants changent aussi. À cette double altération parallèle se rapportent les résultats nécessaires qui amèneront un jour et qui annoncent déjà la création future et inévitable d'un nouvel empire, curieux à deviner, empire enveloppé des obscurités de l'avenir, quelque chose d'inconnu et de mystérieux qui ne sera ni l'Angleterre ni l'Inde..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " J'apporte à cette grande histoire qu'un homme de talent a commencée, l'histoire du tiers-état en France, quelques documents précieux. Voici les délibérations, memoranda, souvenirs de dépenses et notes administratives d'une de nos villes centrales à la fin du moyen-âge ; - débris entassés sans ordre dans de vieux registres et compilés par un ignorant.Les curiosités y abondent avec les puérilités ; il en résulte un tableau complet du mouvement de la cité chartraine entre 1450 et 1580, c'est-à-dire entre Charles VIII et Henri IV. On y verra la virilité des âmes et le bon sens des actes compenser l'insuffisance des théories et la barbarie des m¿urs, des populations ignorantes et asservies jeter d'admirables semences d'avenir ; on y reconnaîtra que les manants de la Gaule centrale ne méritent nullement le mépris de l'histoire..."

  • von Philarete Chasles
    15,00 €

    " Ce qui me toucherait le plus, si je mettais le pied dans ces grands pays du Gange, de l'Indus et de l'Oxus, ce ne seraient pas les m¿urs curieuses des vieilles monarchies asiatiques, ni le combat qu'elles soutiennent contre l'envahissement occidental, mais une douzaine de tombes européennes éparses sur ces domaines ; il y a là le Français Victor Jacquemont, le bon évêque Héber, le voyageur Moorcroft, son compagnon Trebeck, le lieutenant Vyburg, et vingt autres qui dorment sous les dattiers et les cyprès, derrière quelque pagode en ruines, méprisés des habitants et oubliés des voyageurs qui passent. De temps en temps, on rencontre sur les steppes et dans le creux des vallées un pauvre cippe funéraire ou une élévation de terrain qui annoncent la présence d'un cadavre ; quelque voyageur anglais, français ou russe, Moorcroft, Burnes, Stoddart, sont enterrés là, pionniers de la civilisation, et qui lui ont frayé la route ces contrées. Ces hommes courageux ont préparé, leurs successeurs préparent encore la grande solidarité qui ne manquera pas de lier un jour tous les habitants du globe..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    "... J'ai marqué sur ce berceau des États-Unis les dates importantes : 1633, 1638, 1673 ; l'émigration, la persécution, la législation. Peu d'années après cette dernière date, en 1682, un puritain fervent du Northamptonshire, nommé Josiah Franklin, fatigué de ne pouvoir prier à son aise, suivit le torrent de ses frères, et émigra pour la Nouvelle-Angleterre, emmenant avec lui une jeune femme et trois enfants. C'était une famille pauvre, laborieuse, croyante et habituée à braver le pouvoir. Elle en avait la tradition comme l'orgueil. Sous le règne de Marie Tudor, elle avait professé, dans sa cabane du Northamptonshire, les dogmes de Calvin. La bible calviniste était renfermée dans un vieux tabouret de chêne couvert de velours. Le soir, un des enfants se plaçait en vedette à la porte de la chaumière, pour avertir en cas de péril. Le grand-père posait le tabouret sur ses genoux, soulevait le couvercle, tournait les feuillets et faisait la lecture. La sentinelle annonçait la venue de l'appariteur ecclésiastique, chargé de dénoncer ces grands délits ; on refermait le couvercle, le tabouret retombait à sa place naturelle, chacun reprenait son travail, et l'appariteur ne voyait rien. Josiah Franklin, l'un des dignes et humbles fils de cette vieille race opposante, alla donc à Boston, s'établir comme fabricant de savon et de chandelles. Il eut dix-sept enfants ; le quinzième de ces enfants naquit en 1706, fit beaucoup de bruit dans le monde, et fut Benjamin Franklin..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Il se fait aujourd'hui, en Angleterre, un mouvement vers l'art dramatique. Le théâtre essaie de secouer son linceul et de retrouver sa vie perdue. L'excellent acteur Macready, homme d'esprit et de goût, s'est placé, avec Lytton Bulwer, à la tête de cette réforme. Les impuretés des foyers et des coulisses se sont corrigées sous leur influence combinée, et plusieurs drames diversement remarquables, qui ont paru sur la scène ou chez les libraires, ont conquis ou mérité leur succès.Déjà, depuis le commencement du siècle, quelques efforts tentés vers le même but avaient éveillé l'attention : retour au drame naïf du XVIe siècle ; essai d'observation et d'analyse métaphysique ; imitation du drame grec dans sa simplicité passionnée. Byron et Talfourd ont produit de fort beaux ouvrages dans ce dernier genre. Le calque de la vieille école anglaise n'a inspiré qu'une ou deux ébauches assez puissantes à Milman et à Lamb. Coleridge et l'Écossaise Joanna Baillie ont tout-à-fait échoué dans leur prétention de substituer l'analyse des idées au mouvement des caractères..."

  • von Roger Dombre
    17,00 €

    "...Nounou qui était robuste et qui avait sans doute porté souvent l'enfant de cette manière, se mit en marche aussitôt pour traverser la forêt, allant doucement, car la petite blessée ne se soutenait qu'avec peine ; la brave bête s'arrêta un instant près du ruisseau et la pauvrette put y étancher sa soif ardente.Après trois quarts d'heure de marche, environ, on put apercevoir le toit rustique d'une cabane semblable à celle de Favier ; lorsqu'elle y fut arrivée, la louve gratta à la porte qui s'ouvrit aussitôt.Il était temps car la petite fille ne pouvait plus se tenir, même couchée sur le dos de la bête, et sa tête vacillait de gauche à droite et de droite à gauche comme si elle eût été près de défaillir de nouveau..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    "... Élevé à cette école, il adora le succès, et apprit à l'enlever violemment plutôt qu'à le mériter. Souvent il joignit le charlatanisme à la gloire. Ce qui était saillie légère et caprice facétieux chez nos braves enfants du Midi, devint un grave calcul chez le fils des Saxons. Ces vives et pétulantes boutades qui étincèlent dans la causerie, qui donnent tant de relief à la guerre et à l'amour, et qui, dans la mêlée sanglante, apparaissent comme les lueurs des glaives qui se heurtent, ont besoin, pour être aimées ou pardonnées, d'une légèreté presque enfantine et d'une grâce insouciante. Raleigh prit au sérieux l'humeur gasconne ; il en fit le poème épique de sa vie. Dans les grandes entreprises, dans les sombres conjurations, dans les longues traversées et les colonisations périlleuses, il fut Mascarille ou Scapin. Bariolant de traits sublimes ce charlatanisme gigantesque, nul homme (quoi qu'en ait dit la Revue d'Édimbourg) n'a mieux menti, n'a plus souvent, n'a plus témérairement menti..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    "... En 1788, sur le rivage d'Hastings, il y avait un bateau amarré et une petite fille de huit ans aux cheveux blonds, à l'¿il gris et vif, à la peau si transparente, que les veines y dessinaient tous leurs rameaux bleus. Elle regardait de tous côtés si on ne l'observait pas ; puis, après un examen inquiet et attentif, s'emparant de la rame et s'asseyant dans le bateau, elle détacha l'anneau, poussa au large de ses petites mains, et se trouva en mer. Cette petite fille qui avait vu chez son père le comte d'Adhémar et ses magnifiques laquais aux galons d'or, et qui voulait absolument aller en France pour observer ce qui s'y passait, c'était lady Esther Stanhope..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    "... Ce fut pour Whitehall une époque d'imitation française, ou plutôt de recherche burlesque et de prétentieuse copie de nos m¿urs. La grâce, qui est l'exquis de la convenance, et qui ne se passe jamais de sobriété, échappait à ces rudes imitateurs des Lauzun et des La Feuillade. Quant au peuple, qui se tenait à l'écart, il se renfermait dans sa haine et dans sa Bible. Une anecdote contemporaine m'a toujours profondément frappé ; elle met en regard l'élément factice qui doit disparaître et l'élément vital qui doit régner un jour dans la société anglaise. Charles II en bonne fortune, à son ordinaire, se promenait sur les dunes de Brighton, par une belle matinée d'été, en compagnie de cette jeune et jolie marchande d'oranges, Nelly Gwynn, la seule de ses sultanes qui l'ait sincèrement aimé. Au détour d'un sentier, dans le creux d'un vallon formé par les sables mobiles, était couché un jeune enfant du peuple, berger de quinze ans, bronzé par le soleil, à peine vêtu, et qui lisait attentivement une vieille Bible in-folio ; levant les yeux vers le roi et vers sa suite, il les reporta aussitôt sur le volume et continua de lire..."

  • von Philarete Chasles
    15,00 €

    "... Vous qui avez de belles couleurs sous votre pinceau, mes amis, donnez-nous la copie du tumulte de la Marina, reproduisez ce bruit d'un peuple indigent qui jouit de se sentir vivre, ces baise-mains jetés au vent et rendus de toutes parts : bonjour ! bonsoir ! lancés de carrosse en carrosse, avec plus de verve que de bon ton ; et la cloche de l'Angélus retentissant sous ce beau ciel dont l'azur noir se fond dans une teinte d'émeraudes : belle et ravissante scène en vérité ! On l'a très-peu admirée et rarement décrite. Il est à la mode d'aller à Rome et à Naples ; la Sicile n'est pas encore fashionable.J'admirais ce spectacle, et je m'étais appuyé, pour en mieux jouir, contre la muraille basse ornée de petits pilastres d'architecture sarrazine qui suit le rivage de la mer, et présente aux promeneurs fatigués une longue et commode banquette de marbre fruste et usée depuis des siècles. Je m'assis sur ce banc. L'air maritime soufflait dans mes cheveux ; la mobile scène passait devant moi..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " Le château de Bretby, dans le Derbyshire, renfermait, en octobre 1725, deux personnages fort dissemblables: un vieillard austère et morose étendu sur son lit de mort, et un jeune courtisan, son fils, qui venait recevoir les derniers soupirs paternels. Ils s'étaient toujours mutuellement détestés, et l'on ne peut guère imaginer de caractères moins sympathiques. Le vieux comte (earl), défiant et ombrageux, ne voulant jouer aucun rôle à la cour ou dans le monde, avait réfugié sa sauvage humeur dans ce domaine antique où l'orfraie, le hibou et le corbeau tenaient depuis longtemps leurs assises 2, et que le fils dépeint de couleurs si lugubres, tout en racontant gaiement l'agonie paternelle. Vous ne pouvez, écrit-il à la belle mistriss Howard, la femme à la mode de ce temps, vous ne pouvez rien imaginer de plus odieux que ce donjon qui par malheur, n'est pas encore à moi, et qui est horrible : il me fait l'effet de l'enfer. Mon père, là-bas, pousse des hurlements effroyables, et tombe dans des convulsions auxquelles personne ne survivrait que lui ; les oiseaux de mauvais augure mêlent leur voix à la sienne, et le peu de figures humaines qui m'approchent sont des figures de damnés. Ma foi ! j'ai beaucoup d'admiration pour ma piété filiale, je suis aussi estimable qu'Énée..."

  • von Philarete Chasles
    16,00 €

    " En juillet 1838, lord Melbourne disait à la chambre des lords d'Angleterre que de tous les excentriques modernes, M. Burke lui semblait un des plus étranges, que ses vues étaient impraticables et ses idées chimériques, qu'il n'y avait dans ses jugements et dans ses paroles qu'exagération et extravagance, qu'il n'admettait rien de modéré, point de modifications, point de transactions ; enfin que son caractère, comme ses théories, se composait de violences contradictoires et inadmissibles. Plusieurs années auparavant, le philosophe et poète Coleridge, dans sa Biographia litteraria, avait imprimé ce qui suit : Personne ne fut jamais plus droit, plus vrai, plus ferme, plus conséquent à lui-même, d'un bon sens plus pratique et d'un génie plus sévèrement logique qu'Edmond Burke. Il ne s'est jamais démenti, il n'a jamais varié. C'est le modèle des hommes politiques. ..."

  • von Roger Dombre
    16,00 €

    "...Elle s'appelait Sophie, notre paresseuse ; mais elle portait si mal son nom (car vous n'ignorez pas que Sophie veut dire sagesse), qu'on la surnommait Folla, ce qui lui seyait infiniment mieux.Folla avait, outre sa bouche rose qui riait toujours, une chevelure foncée et bouclée en constante rébellion, un menton à fossette et de grands yeux noirs, vifs et pétillants, qui devenaient doux comme une caresse lorsqu'elle était sérieuse un instant.Folla avait neuf ans ; la vie ne pesait guère à ses mignonnes petites épaules, par conséquent ; elle jouait sans cesse, et elle avait bien mal employé ces quelques années, ce qu'elle regrettera plus tard, vous le verrez..."

  • von Gabriel Ferry
    23,00 €

    "... Ce ne sont là toutefois que les plans lointains et les grandes lignes du tableau. Ramenez vos regards sur la ville elle-même, ou plutôt regardez à vos pieds. Au milieu de l'échiquier formé par les terrasses des maisons, et parmi les fleurs dont ces terrasses sont ornées, vous verrez surgir, comme d'un immense bouquet, les clochers, les églises, avec leurs dômes de faïence jaune et bleue, les maisons enfin avec les murs bariolés et les balcons pavoisés de coutil qui leur donnent sans cesse un air de fête. La cathédrale occupe un des côtés de la plaza Mayor ; elle domine de toute la hauteur de ses tours le palais présidentiel, parallélogramme écrasé qui renferme à lui seul les sept ministères, - une prison, un jardin botanique, une caserne, les deux chambres. L'Ayuntamiento (municipalité) forme avec le palais un angle droit que continuent le portail de Las Flores et le Parian, vastes capharnaüms commerciaux..."

  • von Gabriel Ferry
    16,00 €

    " La lutte inégale qui depuis plus d'une année se continue entre le Mexique et les États-Unis peut être envisagée sous deux faces distinctes, selon que l'attention se porte sur les conséquences et l'issue probable de la guerre, ou sur les épisodes, les tableaux étranges qu'elle déroule à nos yeux. Quand on a pu observer de près les deux nations belligérantes, quand on a vécu en quelque sorte dans leur intimité, il est difficile de ne pas tenir compte de ce double aspect des évènements : d'un côté, l'impression produite par le simple récit des faits se complète et se fortifie par les souvenirs ; de l'autre, le rôle de plus en plus considérable que les États-Unis sont appelés à jouer dans les destinées du Nouveau-Monde ouvre à l'esprit une vaste perspective. On se transporte en idée au milieu des deux armées, on les voit en présence, l'une rachetant par une énergie à toute épreuve le désavantage d'une organisation vicieuse, l'autre décimée par les discordes civiles et livrée au plus affreux dénuement, fléau du pays en temps de paix, appui insuffisant en temps de guerre. Ce contraste même, qui d'avance indique l'issue de la lutte, ramène la pensée sur les intérêts de l'Europe, plus engagés qu'on ne parait le croire dans les questions débattues entre les deux armées..."

  • von Gabriel Ferry
    19,00 €

    " La guerre de l'indépendance avait formé au Mexique une population aujourd'hui bien éclaircie, bien isolée, par ses m¿urs comme par ses souvenirs, de la société dont autrefois elle défendit si vaillamment la cause. Des guerrilleros, des aventuriers de toute sorte composaient cette population exceptionnelle. Heureux le voyageur qui rencontre encore sur sa route quelques-uns de ces enfants perdus de la révolution mexicaine ! Leurs confidences éclairent pour lui d'un nouveau jour une des époques sans contredit les plus curieuses de l'histoire contemporaine de la Nouvelle-Espagne. Toutes les fois du moins que j'ai pu questionner ces vétérans des grandes luttes de 1810, j'ai recueilli des révélations, j'ai entendu des récits dont la trace ne s'est point effacée de ma mémoire. Parmi ces vieux soldats de l'indépendance, il en est un surtout en qui tous les instincts aventureux, toutes les sauvages passions de l'armée insurrectionnelle du Mexique semblaient avoir trouvé leur personnification. Sa vie me fut racontée sur le théâtre même des campagnes de 1810 et 1811, et les aventures qui me mirent en relation avec le capitaine Ruperto Castaños étaient vraiment un digne prélude à ces récits. Aussi ne séparerai-je pas des romanesques souvenirs du routier les incidents, les scènes de voyage au milieu desquels se déroula devant moi cette étrange existence..."

  • von Gabriel Ferry
    16,00 €

    "... Par une singularité digne de remarque, ces deux points extrêmes du même continent, New-York et San-Francisco, semblent rapprochés par l'identité des conditions géographiques. La première de ces villes, à l'est et sur l'Atlantique, regarde l'Europe ; la seconde, à l'ouest, sur l'Océan Pacifique, est en face de l'Asie. Les fondateurs de New-York, comme ceux de San-Francisco, durent être frappés par l'aspect d'une immense baie, abritée contre les vents du large par une ceinture de collines verdoyantes, et au fond de laquelle venaient se déverser deux larges fleuves. Des deux côtés, d'ailleurs, on retrouve les mêmes avantages naturels. Le Rio-San-Joaquin et le Rio-Sacramento sont pour San-Francisco ce que l'Hudson et la Rivière de l'Est sont pour New-York il n'y a que les noms à changer. Aujourd'hui encore la race anglo-saxonne remplace à San-Francisco la race espagnole, comme elle remplaçait à New-York, il y a deux siècles à peu près, les colons hollandais. Ici toutefois il y a un premier contraste à noter. A New-York, la race anglo-saxonne n'a plus qu'à maintenir une prospérité acquise et développée par de longs efforts ; à San-Francisco, elle voit cette prospérité naître et grandir déjà avec une rapidité merveilleuse..."

  • von Roger Dombre
    17,00 €

    "...Moi, quelles excuses puis-je invoquer ? Élevée, choyée, gâtée par de bons parents que j'ai perdus trop tôt, j'ai été remise aux mains de mon oncle Samozane, la crème des tuteurs, homme absolument inoffensif, tout livré à l'innocente manie de la phrénologie, et qui me laisse à peu près faire ce que je veux et ne me gronde presque jamais.Et pourtant !... il y aurait tant lieu de me gronder ! J'aime moins sa femme, tante Germaine, qui se croit obligée de m'abreuver de nombreux sermons et dont l'esprit est quelque peu étroit ; j'aime encore moins sa s¿ur, tante Bertrande, qui possède, amplifiés, les mêmes travers.Je tyrannise tant que je peux leurs filles et nièces, mes cousines Blanche et Jeanne..."

  • von Émile Sicard
    16,00 €

    " Minuit...J'ai laissé la lampe veiller près de moi. Elle éclaire timidement, de sa lueur pâle, ma petite chambre de clinique claire et nue comme une âme vide.J'avais peur de l'ombre tantôt... Il me semblait que c'était celle de mes yeux qui accourait déjà et j'ai voulu la chasser à tout prix, la prier de s'attarder encore... Maintenant que tout se dresse, se détache dans le rayon de la flamme, que mes regards vont dans le jour, qu'ils comprennent les couleurs et les formes, je m'illusionne à nouveau, croyant à d'autres chimères, à des mieux d'hallucination...Pourtant, il n'y a rien à faire... Au fond, je sens que la mort de la lumière approche, que c'est une affaire de mois, de jours peut-être..."

  • von Marcel Schwob
    17,00 €

    " ... À quoi bon secouer davantage la poussière des vieux documents : vous trouverez (si le c¿ur vous en dit) toutes ces choses, et d'autres encore, dans le savant recueil du baron de la Flotte publié à Paris chez Dentu en 1860. Nil novo sub soli.En ce menu aide-mémoire, j'ai tâché de vous rappeler par les meilleurs exemples quelques notions que vous possédez tous, d'ailleurs, mais qui pourront peut-être servir aux débutants. Fallait-il puiser dans l'antiquité? Dieu merci, nous sommes au vingtième siècle, et l'enseignement moderne a fait justice de tous ces radotages de cuistres. J'ai cru devoir prendre, au contraire, et sans hésiter, dans le vaste arsenal de la presse contemporaine, pour faire une ¿uvre qui soit bien de notre temps. L'avenir est, comme on dit, aux leçons de choses. Apprendre à se servir du Larousse, du Musée de la Conversation ; s'exercer rapidement à une facture souple et agréable ; s'assimiler superficiellement les notions nouvelles, pour les exposer de même: à cela doit se borner votre ambition. Chacun de ces courts chapitres a été rédigé pour vous y aider. N'oubliez pas que vous êtes devenus les instructeurs du peuple..."

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