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  • von Francois Arago
    16,00 €

    ...Cette vie, toute patriarcale, vouée au travail à l'étude, à la méditation, ne nous offrira aucun de ces événements piquants dont le récit, jeté avec un peu d'art au milieu des détails de la science, en tempère la gravité. Je la raconterai cependant, ne fût-ce que pour montrer dans quelle humble condition s'élaboraient des projets destinés à porter la nation britannique à un degré de puissance inouï ; j'essaierai surtout de caractériser avec une minutieuse exactitude, les inventions fécondes qui lient à jamais le nom de Watt à celui de machine à vapeur. Je connais parfaitement les écueils de ce plan ; je prévois qu'on pourra dire, en sortant d'ici : Nous attendions un éloge historique, et nous venons d'assister à une leçon sèche et aride. Le reproche, au surplus, me paraîtrait peu grave, si la leçon avait été comprise. Je ferai donc tous mes efforts pour ne pas fatiguer votre attention ; je me rappellerai que la clarté est la politesse de ceux qui parlent en public...

  • von Rene Boylesve
    18,00 €

    Il s'agit ici d'une histoire amusante (satire des goûts peu exigeants des lecteurs de l'époque) : Un jeune ménage rêvait à une maison de campagne.C'était, bien entendu, un jeune ménage parisien, ou du moins digne d'être ainsi qualifié, puisqu'il habitait rue Henri-Martin, dans le XVIe arrondissement, un tout petit appartement, il est vrai, et bien que la jeune femme fût de Granville et le mari d'Issoudun. Mais en trois ans d'application acharnée, monsieur et madame Jérôme Jeton s'étaient fait ce que l'on appelle des relations, et Jérôme Jeton se déclarait homme de lettres. [...] Jérôme Jeton reçut une lettre de M. le Directeur du Bonheur à cinq sous, un de ces magazines illustrés qui ont conquis la faveur du public et répandent aux quatre coins du monde la pensée des plus grands savants et l'imagination des écrivains les plus notoires.

  • von Rene Boylesve
    18,00 €

    Ce roman d'amour (1895) est sûrement inspiré d'une aventure platonique vécue. Il raconte les sensations et les sentiments amoureux d'André, très cultivé, artiste délicat et de Marie, jeune fille de 18 ans, très fine et passionnée. Nombreux échanges épistolaires... Promenades dans les sites enchanteurs de Venise et de Florence dont Sainte Marie des Fleurs est la cathédrale, lieu de la première rencontre des amants. Hélas, in fine, l'amour ne donne pas le bonheur...

  • von Rene Boylesve
    17,00 €

    Ce livre est un conte original qui part d'un monde moyenâgeux, soumis à l'Inquisition, sans liberté de pensée pour aboutir au monde de demain que Boylesve voit se dessiner. Le carrosse aux lézards verts représente la possibilité de se déplacer rapidement et ainsi d'effacer les différences dans le monde, grâce à la magnificence des fées...

  • von Eugene Sue
    18,00 - 19,00 €

  • von Eugène Dabit
    15,00 €

    C'est à la fin de l'année 1928 qu'Eugène Dabit, alors jeune écrivain, écrivit L'Aventure de Pierre Sermondade qui relate, sous forme romancée, sa première rencontre avec André Gide où il lui présenta le roman qui devint, après plusieurs réécritures, Petit Louis, publié chez Gallimard en 1930.

  • von Francois Guizot
    15,00 €

    Les amis de la liberté politique sont tristes, et les raisons ne manquent pas à leur tristesse. Peut-être m'est-il permis de dire que j'aurais, plus que personne, quelque droit de m'y abandonner : je suis tombé avec les institutions et le régime que nous regardions comme le témoignage et le gage de la liberté politique; mais, en trouvant la tristesse légitime, je la trouve excessive et injuste envers notre temps et notre patrie. Je ne crois pas que la France ait renoncé à aucune de ses généreuses ambitions, ni qu'elle ait perdu tout moyen de les satisfaire, J'ai confiance dans l'avenir de mon pays et de la liberté politique de mon pays.Je ne me fais point d'illusion. Parmi les amis de la liberté politique, beaucoup sont découragés, et ne recommenceraient pas volontiers des efforts et des luttes ont ils n'espèrent plus la victoire. D'autres ont reporté sur le régime impérial leurs espérances, et s'en promettent, dans l'avenir, les satisfactions libérales qu'ils croient nécessaires ou possibles. Le public assiste, avec une indifférence sceptique, aux regrets languissants des uns et aux lointaines espérances des autres, uniquement préoccupé des intérêts de la vie civile et de son repos après tant d'orages...

  • von Paul Margueritte
    25,00 €

    "... Moment désespéré. À l'Empire effondré le 4 septembre dans le sang des désastres de Reischoffen, de Gravelotte, de Sedan, avait succédé le gouvernement de la Défense nationale. L'Empire s'était abattu d'un seul coup, tombant de lui-même, au milieu de la lassitude unanime. Il avait suffi que la foule poussât la grille du Corps législatif, envahît la salle. Et aussitôt la Chambre, qui n'avait pas su proclamer à temps la déchéance et se saisir du pouvoir légal, de disparaître, le ministère de se dissoudre, l'impératrice de fuir. Elle quittait les Tuileries brusquement désertes, gagnait à travers les corridors du Louvre la porte basse de l'exil. Quant au Sénat, il s'était évanoui comme une ombre. Nulle révolution qui se fût accomplie avec moins de violence ; on eût dit le cours naturel du Destin. La France se réveillait aux mains connues d'Arago, de Crémieux, de Garnier-Pagès, de Favre, doublés de politiques nouveaux, Pelletan, Ferry, Gambetta, Rochefort, qui avaient grandi pendant ce sommeil de dix-huit ans. Le déclin de 70 rejoignait l'aube de 48. La République renaissait..."

  • von Francois Guizot
    15,00 €

    " ...Mme Récamier entra dans le monde à une époque triste et impure, sous le régime du directoire, c'est-à-dire des conventionnels après le règne et la chute de la convention, républicains sans foi, révolutionnaires décriés, lassés et corrompus, mais point éclairés ni résignés, exclusivement préoccupés de leur propre sort, se sentant mourir et prêts à tout faire pour vivre encore quelques jours, des crimes ou des bassesses, la guerre ou la paix, ardens à s'enrichir et à se divertir, avides, prodigues et licencieux, et se figurant qu'avec l'échafaud de moins, un laisser-aller cynique et des fêtes interrompues au besoin par des violences, ils détourneraient la France renaissante de leur demander compte de leurs hontes et de ses destinées. Les désordres et les périls de la révolution avaient mis la famille de Mme Récamier en rapport avec quelques-uns des hommes importans de ce régime : Barrère venait chez ses parens, elle allait quelquefois aux fêtes de Barras. Sa nièce prend avec raison grand soin de dire qu'elle resta tout à fait étrangère au monde du directoire, surtout aux femmes qui en étaient les héroïnes. Pour une nature élevée, fine et honnête comme la sienne, c'était bien assez que les nécessités du temps lui en fissent entrevoir les hommes..."

  • von Paul Margueritte
    16,00 €

    " Tout le long du trajet, Albert fut maussade. Pourtant, l'idée qu'il allait connaître l'Océan, courir les grèves, oublier pendant deux mois le lycée, le ravissait. Mais, avec la vanité ridicule et l'égoïsme maladif de ses quinze ans, il se sentait mal à l'aise, dans le wagon, s'imaginant que chacun fixait les yeux sur lui. Un vieillard à lunettes lui jetait, de temps à autre, un regard bleu et froid. Albert se persuadait qu'un col trop étroit, qu'on lui avait imposé, attirait ainsi l'attention ; humilié, boudant de ce qu'il lui faudrait user cette douzaine de cols encore neufs, il en voulait à sa mère, et, pour bien lui marquer son mécontentement, il haussait le menton, se démanchait le cou, risquait une grimace douloureuse. Cette tactique n'obtenant aucun succès, et Mme Janville regardant obstinément défiler la campagne, derrière la vitre, avec ce visage ferme et résigné des veuves auxquelles la vie n'est pas toujours facile, et qui n'élèvent pas un fils unique sans tiraillements ni souffrances, Albert se composa une expression d'amertume et de dédain, la bouche à la Bonaparte, le front inspiré, de l'air de quelqu'un qui regarde de haut l'univers et scrute l'avenir. Ah ! comme il porterait des faux cols à son goût, quand il aurait atteint sa majorité..."

  • von Francois Guizot
    16,00 €

    " ...J'ai passé trente-quatre ans de ma vie à lutter, dans une bruyante arène, pour l'établissement de la liberté politique et le maintien de l'ordre selon la loi. J'ai appris, dans les travaux et les épreuves de cette lutte, ce que valent la foi et la liberté chrétiennes. Dieu permet que, dans le repos de ma retraite, je consacre à leur cause ce qu'il me conserve encore de jours et de force. C'est la plus salutaire faveur et le plus grand honneur que sa bonté me puisse accorder..."

  • von Paul Margueritte
    25,00 €

    "...Il se sentait attiré, plus particulièrement, vers la personne de l'Empereur. L'Impératrice l'avait fasciné; mais elle demeurait la souveraine, un être hors race, où la femme disparaissait dans la splendeur du rang. L'Empereur lui apparaissait plus humain. Il eût voulu prévenir un de ses ordres, le secourir dans le danger. Le beau nom de Napoléon avait exercé, sur son enfance, un pouvoir irrésistible, et derrière le César d'aujourd'hui, il apercevait le profil lauré de l'autre. Dominant un prodigieux fracas de batailles, l'Ombre épique surgissait. Et c'étaient une curée de royaumes, des champs pleins de cris et de fumée, Iéna, Austerlitz, Marengo, l'encens des Te Deum, la pourpre, les abeilles d'or, - puis la retraite blanche de Russie, l'île d'Elbe, le ressaut de l'Aigle volant de clochers en clochers jusque sur les tours de Notre-Dame, et pour finir, le plus tragique écroulement qui fût au monde... Waterloo, Sainte-Hélène, ces mots à prolongement infini, vibrèrent un moment dans son âme ; et malgré la chaude et lumineuse atmosphère, au milieu des femmes en toilette, des uniformes chamarrés, devant la nuit de fleurs et d'étoiles, la même singulière tristesse le pénétrait..."

  • von Francois Guizot
    16,00 €

    " Un sérieux et habile philosophe, l'un des premiers naguère parmi les disciples, aujourd'hui parmi les maîtres de la grande école spiritualiste que MM. Royer-Collard, Maine de Biran, Cousin, Jouffroy et Rémusat ont relevée dans la patrie de Descartes, M. Janet a publié dans cette Revue et sous ce titre : Un Apologiste chrétien au dix-neuvième siècle, un examen de mes Méditations sur la religion chrétienne, examen accompli avec autant de convenance que de franchise. Je lui dois et je me dois à moi-même d'accepter et la discussion qu'il engage et le nom qu'il m'y donne. C'est en effet une apologie du christianisme, dans l'état actuel de la pensée, de la science et de la société humaine, que j'ai tenté d'esquisser. Et après le travail de M. Janet, toujours pénétré de la même conviction et dévoué à la même cause, c'est encore du christianisme que je voudrais marquer avec précision la place et le caractère, non pas en opposition, mais en regard du spiritualisme, son compagnon au point de départ, mais qui ne lui reste pas uni jusqu'au terme, c'est-à-dire jusqu'au but de la carrière, car qu'est-ce que le terme pour l'esprit humain sinon le but auquel il aspire en partant et en marchant ?..."

  • von Francois Guizot
    16,00 €

    " ...Deux grands faits, l'un au XVIIIe siècle, l'autre de nos jours, ont profondément modifié, je devrais dire qu'ils ont détruit cette ancienne organisation des peuples allemands. Au XVIIIe siècle, par le génie politique et militaire d'un grand roi, Frédéric II, l'un des états confédérés, la Prusse, a grandi en étendue extérieure et en force intérieure au point de pouvoir disputer et de disputer en effet la prépondérance, dans la confédération allemande, à l'Autriche, qui la possédait depuis plusieurs siècles. La révolution française et Napoléon, par leurs idées et leurs guerres, ont suspendu cette rivalité des deux principales puissances allemandes, et abaissé tour à tour la Prusse et l'Autriche, la première encore plus que la seconde. Poussées à bout l'une et l'autre, elles se sont relevées ensemble dans le soulèvement général des populations allemandes pour s'affranchir du joug de Napoléon et dans la grande lutte qui a déterminé sa chute. La confédération germanique s'est relevée aussi alors, avec bien des mutilations et une organisation nouvelle, et au sein de la confédération la rivalité de la Prusse et de l'Autriche a reparu, mais atténuée et contenue par l'effet prolongé de leur récente alliance guerrière, par les sentiments personnels des princes, par leur crainte commune des révolutions et par l'aversion des populations allemandes contre toute influence de l'étranger, surtout de la France..."

  • von Paul Margueritte
    21,00 €

    "... Toinette se taisait, ne sachant que répondre ; elle avait jeté un regard de détresse à sa s¿ur, assise à l'autre bout de la salle ; maintenant, elle baissait les yeux, et délicieusement troublée, la bouche mi-close, elle gardait un sourire d'enfant, tandis que ses seins, lentement, soulevaient son corsage étroit.André se méprit, se crut dédaigné, et la voix tremblante, malgré son air enjoué :- Je ne sais pas, - dit-il, - la sympathie (il n'osa dire : l'amour) vient peut-être plus vite aux garçons qu'aux filles ?Elle lui jeta un vif regard, et il lui échappa :- Vous pourriez vous tromper !Elle vit la joie de ses yeux et, confuse, s'éloigna de lui..."

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " La publication des Grands Écrivains de la France marque une phase nouvelle dans l'histoire de la critique littéraire. Nos classiques sont devenus définitivement des anciens, et aux deux antiquités grecque et latine on doit aujourd'hui en ajouter une troisième, celle du XVIIe siècle. Il a fallu du temps pour arriver à cette conviction. Au commencement de ce siècle, on était séparé de Louis XIV à peine par une centaine d'années. Nous avons pu connaître des contemporains de l'abbé Morellet, qui lui-même avait pu connaître Fontenelle, contemporain de Racine et de Boileau. Par ces sortes de transitions, les âges se touchent pendant longtemps, on pense y être encore, et, de même que dans la vie on aime toujours à se croire le contemporain des jeunes gens longtemps après avoir passé l'âge de la jeunesse, de même les nations, qui n'aiment pas plus à vieillir que les individus, rajeunissent leurs écrivains pour se rajeunir elles-mêmes. Cependant une telle illusion finit par disparaître à son tour. La distance des âges augmente d'année en année, de jour en jour ; la différence des temps, des m¿urs, des idées, est bien plus grande encore. Voilà plus de deux cents ans que non-seulement le Cid et Cinna, mais les Provinciales, mais Andromaque et Iphigénie, mais les premières satires de Boileau, les fables de La Fontaine, en un mot la plupart des chefs-d'¿uvre du XVIIe siècle ont paru. Le grand siècle classique à cette période de son âge, en 1675, avait donné toute sa mesure..."

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " Où en sommes-nous du débat engagé depuis une trentaine d'années sur l'objet et les méthodes de la psychologie ? Qu'est-il advenu de la célèbre définition donnée par Jouffroy dans sa préface de 1826 : La psychologie est la science des faits de conscience ? Y a-t-il encore aujourd'hui une science de l'observation intérieure, une science de l'homme qui se regarde penser, comme ferait quelqu'un qui se mettrait à la fenêtre pour se voir passer dans la rue ? Ou nous nous trompons fort, ou nous pouvons affirmer que cette définition de Jouffroy, malgré toutes les plaisanteries et toutes les objections auxquelles elle a été en butte, malgré les psychologies diverses qui se sont présentées pour prendre la place de la psychologie défunte, que cette définition, dis-je, malgré tout cela, est demeurée triomphante, inébranlable et inébranlée. Il n'est pas, je crois, aujourd'hui, un philosophe, ni même un physiologiste éclairé et compétent qui nie l'existence d'une science des faits de conscience, d'une psychologie subjective, fondées sur l'observation interne, les autres psychologies que l'on a découvertes depuis (expérimentale, comparée, physiologique, morbide, etc.),..."

  • von Paul Janet
    14,00 €

    Une loi importante sur la liberté de l'enseignement supérieur a été votée par la dernière assemblée. Le nouveau ministère a proposé d'abroger un des articles essentiels de cette loi, à savoir celui qui confie la collation des grades à des jurys mixtes, composés mi-partie de professeurs de l'état et de professeurs libres. Cette proposition a été présentée à la chambre des députés et votée à une grande majorité ; elle est actuellement ou va être très prochainement soumise aux délibérations du sénat. Il est donc opportun d'examiner cette question tandis qu'elle est encore pendante et qu'il peut y avoir quelque chance de persuader les esprits incertains. Le point en litige est de savoir si le droit de conférer des grades qui ouvrent l'accès de certaines carrières fait ou non partie de la liberté d'enseignement. Si ce droit est une conséquence légitime de la liberté, on a tort de vouloir le reprendre aux facultés nouvelles. Si c'est au contraire un droit de l'état, qui a été indûment livré à l'enseignement libre, le gouvernement est fondé à le réclamer, car il n'y a pas de prescription contre l'état. Toute la question est là...

  • von Paul Janet
    16,00 €

    Dans un travail précédent, nous avons étudié un groupe de penseurs chez lesquels l'idée spiritualiste raffinée, subtilisée, vaporisée, au point d'être quelquefois à peine l'ombre d'elle-même, ne paraît subsister qu'à titre de tendance morale et religieuse. Nous voudrions étudier aujourd'hui un autre groupe d'écrivains, plus réglés, plus soucieux de la clarté et de la précision, plus fidèles à la tradition, et qui toutefois ont cherché aussi à rajeunir et à élargir la doctrine spiritualiste, à en tirer non-seulement une philosophie de l'esprit, mais encore une philosophie de la nature. Ceux-ci relèvent de Leibniz, et leur principe est l'idée de force, que ce grand philosophe a introduite dans la philosophie et dans la science. Tout être est actif par essence. Ce qui n'agit pas n'existe pas, quod non agît, non existit. Or tout ce qui agit est force : tout est donc force ou composé de forces, et cela est vrai des corps comme des esprits. L'essence de la matière n'est pas l'étendue inerte, comme le croyait Descartes, c'est l'action, l'effort, l'énergie. De plus le corps est composé, et le composé suppose le simple. Les forces qui composent le corps sont donc des éléments simples, inétendus, des atomes incorporels. Ainsi l'univers est un vaste dynamisme, un savant système de forces individuelles, harmoniquement liées sous le gouvernement d'une force primordiale, dont l'activité absolue laisse subsister en dehors d'elle l'activité propre des créatures et les dirige sans les absorber...

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " ...Les solutions chrétiennes des problèmes humains, ce sont les dogmes. M. Guizot ne prétend pas faire un traité de théologie : il n'exposera donc pas tous les dogmes chrétiens. Il reconnaît d'ailleurs qu'une part humaine s'est mêlée à l'élaboration de ceux-ci. Le christianisme a eu ses pharisiens et ses sadducéens. M. Guizot même nous donne à entendre que, si nous n'étions pas dans une période de crise, il pourrait bien, lui aussi, dire ce que dans la théologie chrétienne il ne défend pas, il n'accepte pas ; mais il ne convient à aucun chrétien de toucher aux parois extérieures du temple lorsque les fondements mêmes sont ébranlés. Il ne parlera donc que des dogmes essentiels, c'est-à-dire de ceux qui sont communs à tous les chrétiens. Ils sont au nombre de cinq, la création, la providence, le péché originel, l'incarnation, la rédemption..."

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " ...si l'abandon de la pensée dans l'église catholique est un mal pour l'église elle-même, ce qui la regarde, nous croyons pouvoir dire en même temps que c'est aussi un mal pour l'esprit humain en général. L'église catholique, malgré ses tendances rétrogrades, est encore une trop grande chose dans le monde pour ne pas jouer même aujourd'hui un rôle important dans le domaine de la pensée si elle le voulait. Cette église représente sous sa forme la plus précise et la plus concrète le principe religieux ; or la religion prise dans son idée et indépendamment de toute forme est l'expression la plus élevée de la philosophie. Aristote, quand il a voulu donner un nom à la plus haute des sciences, l'a appelée théologie. Sans doute, c'est un inconvénient pour un penseur de partir de dogmes préconçus ; la liberté de l'invention philosophique est singulièrement limitée par là ; mais il y a, ou du moins il y avait autrefois en théologie bien plus de liberté qu'on ne se l'imagine, et bien des hardiesses métaphysiques sont sorties de la théologie. Sont-ce les métaphysiciens ou les théologiens qui ont poussé le plus loin la question du libre arbitre ? ..."

  • von Paul Janet
    16,00 €

    La révolution de 1789 a été, à n'en pas douter, une révolution sociale : a-t-elle été aussi une révolution socialiste ? Pour résoudre cette question, il faudrait s'entendre sur le sens du mot socialisme, et il faut avouer que, s'il est facile de réfuter le socialisme, il n'est pas aussi facile de le définir. On désigne généralement par là une doctrine qui porte atteinte au principe de la propriété individuelle. Cependant toute modification au régime de la propriété doit-elle par là même être appelée une mesure socialiste ? Nul doute qu'à toutes les époques de l'histoire on n'ait plus ou moins modifié le régime de la propriété ; les diverses lois successorales dans les différents pays en sont une preuve suffisante : toutes ces modifications seront-elles à la charge ou à l'honneur du socialisme ? Bien loin de le compromettre par là, on lui donnerait au contraire une généalogie et une tradition dont il n'a pas besoin. Il faut donc restreindre le socialisme, si on ne veut pas tout confondre, à la conception d'un ordre nouveau et purement chimérique de distribution des richesses, qui les mettrait à portée de tous par l'autorité de la loi...

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " Il est une disposition qui tend à dominer dans les sciences, et dont le matérialisme contemporain ne manque pas de se prévaloir : c'est l'aversion non déguisée des savants pour les causes finales et pour tout ce qui y ressemble. Je ne m'explique pas bien, je l'avoue, cette aversion. En quoi donc l'hypothèse d'un plan et d'un dessein dans la nature (car c'est en cela que consiste la doctrine des causes finales) est-elle contraire à l'esprit scientifique ? Il faut distinguer soigneusement ici deux ordres d'idées : la méthode et le fond des choses. La méthode des causes finales peut être stérile et nuisible dans la science, sans qu'il en résulte pour cela qu'il n'y ait point de causes finales dans la réalité. Sans doute, si nous commençons par supposer que tel phénomène a un but et un certain but, nous pouvons être entraînés par là, pour mettre les choses d'accord avec ce but imaginaire, à supprimer des faits réels et à en introduire de chimériques : il ne faut donc point partir de cette idée préconçue, et que l'expérience pourrait démentir ; mais si c'est là une mauvaise méthode pour découvrir les faits (et cela même est-il vrai sans restriction ?)..."

  • von Camille Bellaigue
    15,00 €

    " Le p. Gralry a parlé dans les Sources de cet unique travail que l'oracle imposait à Socrate dans sa prison, pendant les quelques jours qui le séparaient de la mort, lorsqu'il lui dit ce mot que nous ne savons pas traduire : Ne faites plus que de la musique ; mot qui doit signifier qu'il faut finir sa vie dans l'harmonie sacrée. Ce travail unique a été tout le travail du P. Gratry, le travail de son esprit et de son c¿ur. Il a pratiqué, dans le sens le plus étendu et le plus noble, le précepte qu'il croyait ne pas savoir traduire, et sa vie ne s'est pas seulement achevée dans l'harmonie : elle s'y est écoulée tout entière.Harmonie de l'homme avec lui-même : accord entre les divers modes de connaître, entre les divers objets de la connaissance, entre les sciences, ou plutôt la science comparée, et la foi ; harmonie de tous les hommes et de tous les peuples entre eux par la commune obéissance aux lois évangéliques de justice et de charité : tels sont les cercles toujours élargis et comme dilatés, que le P. Gratry a remplis de lumière par sa pensée et de chaleur par son amour..."

  • von Paul Janet
    16,00 €

    " Je réunis dans ce volume deux articles qui ont paru dans la Revue des deux mondes au mois d'août et au mois de décembre derniers, en y ajoutant de nouveaux et importants développements. Avec ces développements, je crois pouvoir donner cet ouvrage comme une critique à peu près complète du livre de M. Büchner Matière et force, sorte de manuel matérialiste, qui a eu un grand succès en Allemagne, et qui, traduit récemment, paraît en avoir eu aussi un assez grand parmi nous. Le matérialisme, nous revenant de l'Allemagne, est certainement l'un des phénomènes les plus curieux du temps où nous vivons. Ce grand pays avait été jusqu'ici le domaine réservé du mysticisme et de l'idéalisme ; il n'avait connu l'athéisme que dans les soupers de Frédéric, dont les hôtes, pour la plupart, étaient Français. Cette philosophie grossière, que nous répandions alors en Europe, les Allemands nous la renvoient aujourd'hui. Ils sont las de passer pour des rêveurs sentimentaux, et ils veulent aussi, à leur tour, dire leur fait à l'âme, à Dieu, à tous les vieux préjugés..."

  • von Camille Bellaigue
    15,00 €

    "... Nietzsche d'abord est le plus proche de nous. Quelques-uns d'entre nous peuvent encore le revoir en personne à travers ses ouvrages et retrouver dans ses écrits l'accent avec le timbre, - musical, dit-on, - de sa voix. Et parce qu'il fut notre contemporain, il eut sur ses devanciers, même les plus éminents, sur un Hegel, par exemple, l'avantage de connaître toute musique, y compris celle d'un âge musical entre tous, le nôtre, et de pouvoir ainsi fonder, élever sur une base pratique plus large l'appareil ou l'édifice idéal de ses spéculations..."

  • von Paul Janet
    20,00 €

    " Comme ce travail a paru à quelques personnes une utile introduction à la philosophie de Platon, j'ai cru devoir le réimprimer en essayant d'y apporter quelques améliorations. Mais pour lui donner un intérêt un peu plus présent, j'y ai ajouté une étude sur la dialectique de Hegel, afin qu'on put voir les analogies et les différences de ces deux philosophies et de ces deux méthodes, Hegel ayant souvent lui-même donné sa dialectique comme une application et un perfectionnement de celle de Platon.En publiant des études d'un caractère si abstrait et spéculatif, je sais que je vais contre la tendance du moment, qui paraît de moins en moins favorable à la métaphysique et à la philosophie pure. Et cependant je persiste à croire que ces recherches sont le plus haut et le plus digne objet des investigations humaines, et que leur abandon serait un grand signe d'abaissement intellectuel. C'est dans cette pensée et dans cette crainte que j'ai écrit récemment le morceau qui sert d'introduction à ce volume. Il m'a semblé qu'une défense de la philosophie et de la métaphysique ne serait pas mal placée ici, et protégerait en quelque sorte les études qui suivent."

  • von Paul Janet
    17,00 €

    "La philosophie de Platon a été relevée dans ces derniers temps du discrédit où le dix-huitième siècle l'avait fait tomber. De nombreux écrits, en France et en Allemagne, en ont éclairci plusieurs parties obscures et expliqué les plus fécondes vérités. Les travaux d'un écrivain illustre ont rendu populaires les Dialogues de Platon, et jeté une lumière éclatante sur l'esprit vrai de cette philosophie antique et sur quelques-uns de ses points essentiels. Depuis, de grandes études ont été entreprises sur les philosophies qui ont suivi Platon. Aristote et les Alexandrins ont à leur tour occupé les efforts d'une critique pénétrante ; et l'intelligence de la doctrine de Platon a dû gagner à l'étude de ce disciple si éminent et de ces continuateurs pleins de génie..."

  • von Camille Bellaigue
    16,00 €

    "... Music is the food of love, la musique est l'aliment de l'amour, a dit Shakspeare. Langue que pour l'amour inventa le génie, a dit Musset. Avec moins de poésie et plus de finesse, Berlioz a remarqué que, si l'amour ne pouvait donner aucune idée dis la musique, la musique, au contraire, pouvait donner une certaine idée de l'amour. Oui, sans doute, une idée de l'amour, et même des idées d'amour ; elle exprime l'amour, et l'inspire.Il n'est pas étonnant que l'amour tienne dans la musique plus de place que dans les autres arts. d'abord la peinture, la sculpture, l'architecture, savent exprimer des idées et des faits. La musique, non pas ; les sentimens seuls sont de son domaine, et, de tous les sentimens, le premier, à l'ancienneté comme au choix, c'est l'amour. De plus, les sons produisent sur les nerfs un effet spécial que ne produisent ni les formes ni les couleurs, et la musique est de la sorte à la fois conseillère et interprète d'amour..." C.B.

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