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  • von Plutarque
    15,00 €

    "...Cimon était fils de Miltiade et d'Hégésipyle, Thracienne de nation et fille du roi Olorus : c'est ce qu'on lit dans les poèmes d'Archélaüs et de Mélanthius en l'honneur de Cimon. C'est là ce qui explique comment Thucydide l'historien, parent de Cimon, était fils d'un Olorus, ainsi nommé en mémoire du roi son aïeul, et possédait des mines d'or dans la Thrace. On prétend même qu'il mourut en ce pays, ayant été tué dans un canton appelé Scapté-Hylé. On rapporta ses cendres dans l'Attique, et l'on montre encore son monument parmi les sépultures de la famille de Cimon, près du tombeau d'Elpinice, s¿ur de ce dernier. Mais Thucydide était du dème d'Alimuse, et Miltiade du dème de Lacia.Miltiade, condamné à une amende de cinquante talents, fut mis en prison ; et, n'ayant pu la payer, il mourut, laissant son fils Cimon dans la première jeunesse, et sa fille toute jeune aussi, et qui n'était point encore mariée. Cimon commença par se faire une fort mauvaise réputation dans la ville : on ne le connaissait que comme un débauché et un grand buveur, dont le caractère rappelait celui de Cimon son aïeul, que sa stupidité avait fait surnommer Coalémos..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ...Il naquit de parents fort obscurs, pauvres, et vivant du travail de leurs mains. Son père se nommait, comme lui, Marius, et sa mère Fulcinia. Ce n'est que tard qu'il vit Rome, et qu'il goûta des m¿urs de la ville ; jusqu'alors il avait vécu à Cirrhéaton village du territoire d'Arpinum, d'une vie fort dure en comparaison de la douceur et de la politesse de celle qu'on menait à Rome, mais sage, et conforme à l'éducation des Romains d'autrefois. Il fit ses premières armes dans une expédition contre les Celtibériens, lorsque Scipion l'Africain assiégea Numance. Le général le remarqua entre les autres jeunes gens pour son courage mâle, et pour sa facilité à accepter la nouvelle discipline que Scipion introduisit dans une armée corrompue par la mollesse et le luxe. On dit aussi que le général l'avait vu attaquer en sa présence un ennemi corps à corps et le renverser à terre. Il tâchait donc de se l'attacher par des récompenses honorifiques. En outre, un jour après souper, comme on parlait de généraux, un des convives, soit qu'il doutât réellement, soit pour faire plaisir à Scipion, lui demanda quel général et quel chef le peuple romain aurait après lui pour le remplacer. Scipion frappant doucement sur l'épaule de Marius, qui était assis au-dessous de lui : Peut-être bien celui-ci, répondit-il; tant ils étaient heureusement nés tous deux, l'un pour annoncer sa grandeur future dès sa jeunesse, l'autre pour comprendre par le début quelle serait la fin !..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " Lucius Cornélius Sylla était de famille patricienne, comme qui dirait de race noble. On dit que Rufinus, un de ses ancêtres, parvint au consulat ; mais qu'il fut moins connu par cette élévation que par la flétrissure qui lui fut infligée : il fut convaincu de posséder plus de dix livres pesant de vaisselle d'argent, ce qui était une contravention à la loi ; et, pour ce fait, il fut chassé du Sénat. Ses descendants vécurent depuis dans l'obscurité, et Sylla lui-même fut élevé dans un état de fortune fort médiocre. Pendant sa jeunesse, il logeait à bail chez d'autres pour un faible loyer, comme on le lui reprocha dans la suite, lorsqu'il fut parvenu à une opulence pour laquelle on ne le trouvait pas né. Un jour, après la guerre d'Afrique, il se vantait lui-même et glorifiait ses exploits: Comment serais-tu homme de bien, lui dit un des plus distingués citoyens et des plus honnêtes, toi qui, n'ayant rien hérité de ton père, possèdes une si considérable fortune ? En effet, quoique les Romains eussent déjà dégénéré de la droiture et de la pureté de m¿urs de leurs ancêtres, et qu'ils eussent ouvert leur c¿ur à l'amour du luxe et de la somptuosité, c'était néanmoins un égal opprobre, en ce temps-là, et de dissiper sa fortune et de ne pas conserver la pauvreté de ses pères..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ... Pyrrhus avait bien dans les traits un air de majesté, mais plus propre à inspirer la crainte que le respect. Sa mâchoire supérieure n'était pas formée de dents séparées : c'était un seul os continu, marqué seulement de légères entailles aux endroits où les dents auraient dû être séparées. On croyait qu'il guérissait les maladies de la rate ; pour cela il immolait un coq blanc, faisait coucher les malades sur le dos, puis il leur posait doucement son pied droit sur le flanc. Il n'était homme si pauvre ni de si basse condition qui n'obtînt de lui ce remède, aussitôt qu'il le demandait. Il recevait pour salaire le coq qu'il avait immolé ; et ce présent lui était particulièrement agréable. On dit que son gros orteil du pied droit avait une vertu divine ; à ce point qu'après sa mort, lorsque son corps eut été brûlé tout entier sur le bucher, on retrouva cet orteil intact, et sans aucune trace des atteintes du feu. Nous reparlerons de ceci plus tard..."

  • von Plutarque
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    " Archidamus, fils de Zeuxidamus, mourut, après avoir régné glorieusement sur les Lacédémoniens, laissant de Lamprido, femme distinguée, un fils nommé Agis, et d'Eupolia, fille de Mélisippidas, un fils beaucoup plus jeune, Agésilas. La royauté, d'après la loi, appartenait à Agis. Agésilas, qui semblait destiné à vivre en simple particulier, reçut l'éducation ordinaire des Lacédémoniens, cette rude et pénible éducation qui est pour les jeunes gens l'apprentissage de l'obéissance, et qui a fait, dit-on, donner à Sparte, par Simonide, l'épithète de dompte-mortels. En effet, il n'est point de ville qui rende les citoyens plus soumis et plus dociles aux lois, comme on dompte les chevaux dès leurs premières années. La loi dispense de cette nécessité les enfants élevés pour régner plus tard. Mais Agésilas eut cet avantage particulier, qu'il ne parvint au commandement qu'après avoir appris à obéir. Aussi fut-il de tous les rois celui qui sut le mieux s'accommoder à ses sujets, parce que, outre les qualités de général et de roi que lui avait données la nature, il avait puisé dans son éducation des sentiments populaires et l'amour de ses semblables..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Lysandre, ayant appris que Cyrus, le fils du roi, était arrivé à Sardes, alla le trouver, pour lui parler des affaires de la Grèce et se plaindre de Tisapherne. Tisapherne, qui avait ordre de secourir les Lacédémoniens et de chasser les Athéniens de la mer, semblait ne s'y porter que froidement, par amitié pour Alcibiade ; il ne fournissait que fort maigrement à la flotte les provisions nécessaires, et la faisait ainsi périr insensiblement. Cyrus, de son côté, souhaitait qu'il y eût des plaintes contre Tisapherne, et qu'on le décriât de réputation, parce que c'était un méchant homme, et d'ailleurs son ennemi particulier. Lysandre captiva le jeune homme, parla d'abord, et aussi par les charmes de sa conversation, surtout par son adresse à lui faire la cour ; aussi le fortifia-t-il aisément dans ses desseins de guerre. Comme il se disposait à partir, Cyrus lui donna un grand festin, et le pria de ne pas rejeter les témoignages de sa bienveillance et de lui demander tout ce qu'il voudrait, en l'assurant qu'il ne serait pas refusé. Cyrus, dit Lysandre, puisque telles sont pour moi tes favorables dispositions, je te demande et te supplie d'ajouter une obole à la paie des matelots, afin qu'au lieu de trois oboles par jour ils en reçoivent quatre. Cyrus, charmé de son désintéressement, lui donna dix mille dariques..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    L'aïeul de Lucullus était personnage consulaire; et Métellus, surnommé Numidicus, fut son oncle maternel. Quant à ses parents, son père fut convaincu de péculat, et Cécilia, sa mère, eut une mauvaise réputation, comme ayant mené une vie déréglée. Lucullus, dans sa première jeunesse, avant d'avoir exercé aucune charge et mis la main aux affaires publiques, signala son début dans le monde par une action d'éclat : il poursuivit en justice, pour cause de concussion, l'augure Servilius, l'accusateur de son père : démarche qui lui fit le plus grand honneur aux yeux des Romains ; on ne parlait de cette accusation que pour lui en faire un titre de gloire. Et en effet, on tenait pour honorables les accusations qui n'avaient même pas de motif personnel ; et l'on aimait voir les jeunes gens s'acharner à la poursuite des coupables, comme les chiens après des bêtes sauvages. Cette affaire fut suivie de part et d'autre avec tant d'animosité, qu'il y eut des gens blessés et tués dans les débats : du reste, Servilius fut absous...

  • von Plutarque
    15,00 €

    "... Ceux qui voudront connaître sa figure n'ont qu'à jeter les yeux sur sa statue de bronze qui est à Rome, placée près du grand Apollon de Carthage, vis-à-vis du cirque, et qui porte une inscription grecque. Quant au caractère, on dit qu'il était également prompt et à s'irriter et à rendre service ; avec cette différence qu'il ne châtiait que légèrement, et sans s'opiniâtrer dans sa colère, au lieu qu'il ne se contentait jamais de faire plaisir à demi : il conservait pour tous ceux qu'il avait obligés autant d'affection et de zèle que s'ils eussent été ses bienfaiteurs ; sa plus grande richesse était, disait-il, de cultiver, de s'attacher par ses prévenances, ceux à qui il avait rendu service. Plein d'une extrême ambition et d'un ardent désir de gloire, il voulait être l'unique artisan de ses actions les plus grandes et les plus belles, et préférait ceux qui avaient besoin de son secours à ceux qui pouvaient lui venir en aide : il voyait dans ceux-là une matière pour exercer sa vertu, et dans les autres des rivaux qui lui disputaient la gloire..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    ...Ou peut dire d'abord de Nicias ce qu'en a écrit Aristote : qu'il y avait à Athènes trois hommes, les meilleurs citoyens, qui avaient pour le peuple une bienveillance, une affection paternelle, Nicias fils de Nicératus, Thucydide fils de Milésias, et Théramène fils d'Agnon. Ce dernier toutefois avait ces qualités moins que les deux autres : on lui faisait un crime de sa naissance, comme étranger, natif de Céos; et son manque de fixité dans la politique, qui se faisait flotter sans cesse entre les partis, l'avait fait surnommer Cothurne. Thucydide était le plus âgé des trois ; et plusieurs fois il se mit à la tête du parti des nobles et des gens de bien, et combattit Périclès, qui disposait du peuple. Nicias était plus jeune ; cependant il jouissait de quelque considération dès le temps de Périclès : il fut son collègue dans le commandement des armées, il commanda même seul plus d'une fois. Après la mort de Périclès, il se trouva aussitôt porté au premier rang, surtout par les personnages les plus riches et les plus distingués, qui voulaient se faire de lui un rempart contre le cynisme et l'audace de Cléon. Malgré cela, il était dans les bonnes grâces du peuple, qui appuya son élévation. Cléon était fort puissant, il est vrai, parce qu'il traitait le peuple comme on fait un vieillard, et le payait pour qu'il se laissât conduire. Mais, en voyant son insatiabilité, son effronterie, son impudence, la plupart de ceux même qu'il voulait séduire par cette conduite s'attachaient à Nicias...

  • von Plutarque
    15,00 €

    "... Philop¿men ne montra nulle faiblesse, nulle condescendance : il se mit à parcourir les villes, prenant les jeunes gens un à un, éveillant en eux l'amour de l'honneur, usant de rigueur quand il le fallait ; et souvent il leur faisait faire des exercices, des parades, des petites guerres dans les endroits où il devait se trouver le plus de spectateurs. En peu de temps ils eurent acquis une vigueur et une ardeur étonnantes. Il les rendit si agiles, si prompts à exécuter les man¿uvres, il les accoutuma si bien à faire conversion à droite ou à gauche par escadrons, demi-tour ou volte-face homme par homme, qu'à voir la facilité avec laquelle la troupe entière exécutait les évolutions, on eût dit un seul corps opérant un mouvement spontané..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    ... Suivant les auteurs romains, le seul défaut qui faisait ombre sur les nombreuses vertus de Crassus, c'était son avarice. Mais on peut dire que ce défaut, qui était à lui seul plus fort que tous ceux qu'il avait en lui, avait éclipsé tous les autres. Les plus grandes preuves que l'on donne de son avarice, ce sont les moyens qu'il employait pour acquérir, et l'immensité de sa fortune. Il ne possédait d'abord pas plus de trois cents talents1 ; et, dans la suite, pendant son administration politique, il consacra à Hercule la dixième partie de ses biens, donna un banquet au peuple, et distribua à ses frais à chaque citoyen du blé pour trois mois ; et, malgré ces prodigalités, lorsqu'avant de partir pour son expédition contre les Parthes il dressa un état de sa fortune, il trouva que le total de ses fonds montait encore à sept mille cent talents. Et la plus grande partie de ses biens, s'il faut dire une vérité déshonorante pour lui, il l'amassa par le feu et la guerre ; les calamités publiques lui furent une large source de revenus...

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ...Quintus Sertorius naquit d'une famille assez distinguée, dans la ville de Nursia, au pays des Sabins. Il perdit son père en bas àge, et fut très-bien élevé par sa mère, à laquelle il témoigna toujours une extrême tendresse : elle se nommait, dit-on, Rhéa. Il s'exerça d'abord à plaider, et, jeune encore, y réussit assez pour acquérir par son éloquence le plus grand crédit dans Rome ; mais l'éclat de ses succès militaires tourna son ambition du côté des armes.Il fit sa première campagne sous Cépion4, lorsque les Cimbres et les Teutons envahirent la Gaule. Les Romains furent défaits et mis en déroute : Sertorius, qui avait eu un cheval tué sous lui, et qui était lui-même blessé, traversa le Rhône à la nage, armé de sa cuirasse et de son bouclier, en luttant avec effort contre l'impétuosité du courant : tant son corps était robuste, et endurci à la fatigue par un long exercice ! Ces mêmes ennemis revinrent une seconde fois avec une armée innombrable, vociférant d'affreuses menaces, jusque-là que c'était alors un trait de courage extraordinaire à un soldat romain de tenir ferme à son poste et d'obéir à son général. Marius commandait l'armée ; et Sertorius entreprit d'aller reconnaître, comme espion, le camp des ennemis..."

  • von Plutarque
    15,00 €

    "... Timoléon était fils de Timodème et de Démariste, personnes de noble famille dans Corinthe. Amant passionné de sa patrie, il était d'une douceur singulière, sauf une haine violente contre la tyrannie et contre les méchants ; il était si heureusement né pour la guerre, et ses facultés se compensaient si bien, qu'il s'y distingua, dans sa jeunesse, par une prudence consommée, et que, dans sa vieillesse, il n'avait rien perdu de sa vigueur d'exécution. Il avait un frère aîné, Timophane, qui ne lui ressemblait en rien : c'était un écervelé, et qu'avait corrompu une folle ambition de se faire maître unique, que lui inspiraient des amis pervers, et les soldats étrangers dont il était sans cesse environné. Il avait montré dans les batailles une certaine audace, une intrépidité aventureuse : aussi donna-t-il à ses concitoyens une grande opinion de son courage et de son activité, et obtint-il plus d'une fois des commandements militaires. Il était secondé par Timoléon, qui couvrait ses fautes ou du moins en atténuait aux yeux la gravité, et qui relevait, qui faisait valoir les bonnes qualités qu'il avait reçues de la nature..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Pélopidas, fils d'Hippoclus, était d'une famille noble de Thèbes, comme Épaminondas. Élevé dans une grande opulence, héritier dès sa jeunesse d'une fortune brillante, il se livra au soulagement de ceux qui étaient dans le besoin, et qui méritaient ses bienfaits : il voulait montrer qu'il était le maître et non l'esclave de ses richesses. Parmi les hommes, dit Aristote, les uns ne font point usage de leurs trésors par avarice, les autres en abusent en menant une conduite désordonnée ; et ils sont toute leur vie esclaves, les uns de leurs plaisirs, les autres des affaires. Les amis de Pélopidas usèrent avec reconnaissance de sa bonté et de sa libéralité, à l'exception du seul Épaminondas, qu'il ne put décider à accepter une part de sa richesse. Lui-même, cependant, il s'associa à la pauvreté d'Épaminondas, par la simplicité de ses vêtements, la frugalité de sa table, son activité dans le travail, son scrupule à ne chercher les succès qu'à visage découvert. Il ressemblait au Capanée d'Euripide, qui était fort riche, mais auquel sa richesse n'inspirait point de fierté. Il eût rougi de donner au soin de son corps plus que ne faisait le plus pauvre des Thébains. Épaminondas, familiarisé avec la pauvreté, qui était pour lui héréditaire, se la rendit encore plus facile et plus légère par la philosophie, et parce que, dès sa jeunesse, il résolut de vivre dans le célibat. Pélopidas, au contraire, avait fait un brillant mariage ; il avait des enfants ; mais il n'en devint ni moins insouciant d'augmenter sa fortune, ni moins dévoué à tous les instants au service de sa patrie. Il avait perdu de son opulence, et ses amis l'en blâmaient, disant qu'il avait tort de ne point s'occuper d'une chose nécessaire, la possession de ses biens : Nécessaire, oui certes ! mais pour Nicodème que voici, répondit-il en leur montrant un homme aveugle et boiteux..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ... Quand les acclamations de la foule et le bruit eurent cessé, Cominius, s'adressant aux soldats : Compagnons, dit-il, vous ne pouvez forcer Marcius à recevoir des présents qu'il ne veut pas accepter. Mais donnons-lui une récompense qu'il ne puisse refuser ; et décernons-lui le nom de Coriolan, si toutefois l'exploit même ne le lui a point déjà donné avant nous. Depuis ce jour, Coriolan fut le troisième nom de Marcius. Ce fait met en lumière l'usage des Romains. Ils avaient d'abord un nom propre, ainsi Caïus ; le deuxième nom, Marcius par exemple, était le nom de la maison ou de la famille ; le troisième s'ajoutait plus tard aux deux autres : on le tirait ou d'une action particulière, ou d'un événement, ou du caractère, ou de la figure, ou de quelque vertu..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ... Paul Émile, nommé consul, alla faire la guerre aux Liguriens, situés au pied des Alpes, et que certains auteurs nomment Ligustins : c'était une nation fière et belliqueuse, exercée par les longues guerres que lui avait attirées le voisinage des Romains. Ils occupent, en effet, cette extrémité de l'Italie que bornent les Alpes, et cette partie des Alpes mêmes que baigne la mer Tyrrhénienne, en face de la côte d'Afrique. Ils sont mêlés avec les Gaulois et avec les Ibères maritimes. En ce temps-là, ils écumaient cette mer, montés sur des vaisseaux corsaires, pillaient et ruinaient les marchands, et poussaient leurs courses jusqu'aux colonnes d'Hercule. Quand Paul Émile entra dans leur pays, ils étaient quarante mille hommes en armes : lui, qui n'avait en tout que huit mille hommes, attaque un ennemi cinq fois plus nombreux, le met en fuite, et le renferme dans ses murailles. Il offrit aux Liguriens des conditions pleines de douceur et d'humanité ; car les Romains ne voulaient pas complètement détruire une nation qui était comme une barrière et un boulevard contre les mouvements des Gaulois, qui ne cessaient de menacer l'Italie. Les Liguriens, se confiant à Paul Émile, lui remirent à discrétion leurs vaisseaux et leurs villes. Il leur rendit les villes, sans y avoir fait autre mal sinon qu'il en démolit les murailles ; mais il leur enleva tous les vaisseaux, et ne leur laissa pas une barque qui eût plus de trois bancs de rames. Il mit en liberté un grand nombre de prisonniers, qu'ils avaient faits sur terre et sur mer, tant Romains qu'étrangers..."

  • von Plutarque
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    "... Il y en a qui représentent Thémistocle cherchant, par tous les moyens, à gagner de l'argent pour fournir à ses prodigalités. Comme il aimait à faire des sacrifices, et qu'il traitait magnifiquement les étrangers, ses dépenses devaient être considérables. D'autres, au contraire, l'accusent d'une avarice et d'une mesquinerie sordides, jusqu'à envoyer vendre les comestibles dont on lui faisait présent. Un jour, il avait demandé un poulain à Diphilidès, l'éleveur de chevaux, et il avait essuyé un refus : il le menaça de faire bientôt de sa maison un nouveau cheval de bois ; donnant à entendre qu'il susciterait à ce personnage des querelles de famille et des procès avec ses parents..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " ... Déjà une foule de citoyens distingués s'empressaient autour d'Alcibiade, et recherchaient son amitié ; mais on s'apercevait facilement que le motif de ces assiduités, c'était leur admiration pour les charmes de sa personne. Au contraire, l'amour que lui portait Socrate ne fut qu'un hommage rendu à la vertu du jeune homme, et à son heureux naturel. Socrate en voyait briller les traits à travers la beauté de son corps ; et, redoutant les périls que lui faisaient courir ses richesses, sa naissance, et cette foule de citoyens, d'étrangers et d'alliés, qui cherchaient à se l'attacher par leurs flatteries et leurs complaisances, il se crut appelé à le sauver de sa perte, et à empêcher, par ses soins, que cette plante ne se perdit dans sa fleur et ne gâtât le fruit qu'elle faisait espérer. En effet, jamais homme ne reçut, de la Fortune, aussi complète enveloppe extérieure, aussi fort rempart de biens, comme on les appelle, pour devenir impénétrable aux coups de la philosophie et inaccessible aux aiguillons piquants des libres remontrances..."

  • von Plutarque
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    " Quant à Furius Camillus, entre toutes les grandes choses qu'on rapporte de lui, ce qu'il y a de vraiment singulier et d'étrange, c'est qu'un homme qui avait tant de fois commandé les armées et remporté des victoires éclatantes, qui exerça cinq fois la dictature, qui obtint quatre triomphes, et qui reçut le titre de second fondateur de Rome, n'ait pas été une seule fois consul. Il en faut chercher la cause dans les circonstances politiques. C'était alors le temps des discussions du sénat et du peuple. Le peuple s'opposait à l'élection des consuls : et il nommait, pour gouverner à leur place, des tribuns qui exerçaient, dans toute leur plénitude, la puissance et l'autorité consulaires, mais dont le pouvoir était moins odieux, à cause de leur nombre. C'était une consolation, pour ceux qui n'aimaient pas l'oligarchie, que de voir, à la tête des affaires, six personnes au lieu de deux. Camille, qui était alors dans toute la fleur de sa gloire, et qui se signalait par ses exploits, ne voulut point devenir consul contre le gré du peuple, bien qu'on eût tenu plusieurs fois, à Rome, dans l'intervalle, les comices consulaires. Quant aux autres magistratures, il en obtint une foule, et dans tous les genres : et il s'y comporta de telle façon, que l'autorité, même lorsqu'il commandait seul, lui fût commune avec d'autres, tandis que la gloire lui restait en propre, alors même qu'il avait des collègues. C'était, d'une part, l'effet de sa modération : il voulait exercer le pouvoir sans exciter l'envie : et de l'autre, c'était le fruit de sa prudence, qualité qui lui donnait une incontestable supériorité..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Publicola, persuadé que Rome avait moins à redouter de l'hostilité de Porsena, qu'elle n'avait à gagner à son amitié et à son alliance, ne refusait pas de le prendre pour juge, entre Tarquin et les Romains : ce parti lui souriait même ; et plus d'une fois il provoqua Tarquin à venir défendre sa cause devant Porsena, s'engageant à le convaincre qu'il était le plus méchant des hommes, et qu'il avait mérité d'être dépouillé de la royauté. Tarquin répondit fièrement qu'il n'accepterait personne pour juge, et Porsena moins que tout autre, si Porsena l'abandonnait et manquait à ses engagements. Cette réponse déplut à Porsena, et l'indisposa contre Tarquin. Sollicité d'ailleurs par son fils Aruns, qui était tout dévoué aux Romains, il offrit la paix, à condition qu'on lui rendrait, avec les prisonniers, les terres enlevées à l'Étrurie, en échange des transfuges romains. Les Romains y consentirent, et ils donnèrent pour otages dix jeunes gens de famille patricienne, et autant de jeunes filles, du nombre desquelles était Valéria, fille de Publicola..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Les noms de Romulus et de Romus leur vinrent, dit-on, du mot qui signifie mamelle, parce qu'on avait vu la louve les allaiter. Leur taille avantageuse et la noblesse de leurs traits annonçaient déjà, dès leurs plus tendres années, ce qu'ils seraient un jour. En grandissant, ils devenaient l'un et l'autre plus courageux et plus hardis, et ils montraient, dans les dangers, une audace et une intrépidité à toute épreuve ; mais Romulus l'emportait sur son frère par le bon sens, et par son habileté à traiter les affaires. S'agissait-il de pâturages, de chasse, partout, dans ses relations avec ses voisins, il donnait bien à connaître qu'il était né plutôt pour commander que pour obéir. Aussi étaient-ils fort aimés l'un et l'autre, de leurs égaux et de leurs inférieurs. Quant aux intendants et aux chefs des troupeaux du roi, à qui ils ne voyaient aucun avantage sur eux du côté du courage, ils les méprisaient, et ils ne tenaient compte ni de leurs menaces, ni de leurs colères. Leur vie, leurs occupations étaient celles d'hommes libres ; et ce qu'ils regardaient comme digne d'un homme libre, ce n'était pas de rester oisif et de ne rien faire, mais bien d'exercer son corps, de chasser, de courir, de détruire les brigands et les voleurs, et de défendre les opprimés contre la violence. Par cette conduite, ils avaient acquis un grand renom..."

  • von Nicolas Gogol
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    "... Les dehors peu avenants de Rome, sordides, enfumés, honnis des étrangers lui paraissaient de plus en plus s'harmoniser avec les trésors que cette ville recèle en son sein. Tomber au sortir de cet enchantement sur une artère à la mode bordée de luxueux magasins, parcourue par une foule élégante et de fringants équipages, eût gâté son plaisir, lui eût semblé une sorte de sacrilège. Il trouvait plus adéquate à la majesté romaine cette quiète humilité; ce mirage du XVIIIème siècle surgissant de-ci de-là sous la forme d'un noir abbé en tricorne, bas et souliers noirs, ou d'un vieux carrosse de cardinal à la caisse, aux roues, aux armoiries dorées ; ce peuple à la vivacité pondérée, à la démarche gravement plaisante, déambulant, enveloppé dans un semblant de manteau ou la veste, négligemment jetée sur l'épaule, les traits empreints d'une expression particulière, bien éloignée de cette pénible tension qui l'avait tant frappé chez les blousards et en général chez tous les Parisiens..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Jamais Solon ne sut se défendre des attraits de la beauté : il était sans force contre l'amour ; il ne savait pas lutter en athlète courageux. Il laisse voir, dans ses poésies, toute sa faiblesse, et même dans celle de ses lois qui défendait aux esclaves de se frotter d'huile sur la peau sèche5, et d'aimer des jeunes gens. C'était bien mettre un tel attachement au nombre des inclinations honnêtes et louables ; et, l'interdire aux indignes, c'était bien y inviter ceux qu'il en croyait dignes. On dit aussi que Pisistrate fut l'amant de Charmus, et qu'il dédia, dans l'Académie, la statue de l'Amour, près de l'endroit où l'on allume le flambeau sacré qui sert aux courses publiques.Solon, au rapport d'Hermippus, trouva une fortune que la bienfaisance et la générosité de son père avaient considérablement diminuée. Il ne manquait pas d'amis disposés à lui fournir de l'argent ; mais, né d'une famille plus accoutumée à donner qu'à recevoir, il aurait eu honte d'en accepter ; et, comme il était jeune encore, il s'adonna au négoce. Cependant, suivant quelques-uns, ce fut moins dans la vue de trafiquer et de s'enrichir, que dans le dessein de connaître et de s'instruire, que Solon courut par le monde..."

  • von Plutarque
    16,00 €

    "... Thésée, par son père, remontait à Érechthée et aux premiers autochthones. Du côté de sa mère, il était Pélopide. Pélops avait été le plus puissant des rois du Péloponnèse, moins encore par ses richesses que par le nombre de ses enfants. Il maria plusieurs de ses filles aux hommes les plus considérables du pays, et il dissémina la plupart de ses fils dans les gouvernements des villes. Pitthéus, l'un d'eux, aïeul maternel de Thésée, fonda la petite ville de Trézène. Il acquit le renom d'homme sensé et sage entre tous. La sagesse alors en estime consistait, je crois, en sentences morales du genre de celles qui ont fait la célébrité du poëme d'Hésiode sur les travaux et les jours. C'est là que se trouve la maxime suivante, qu'on dit être de Pitthéus : Paye à leur valeur les services de ton ami..."

  • von Plutarque
    15,00 €

    " Il y a vive dispute aussi sur l'époque où vécut le roi Numa, bien que les généalogies remontent, ce semble, avec exactitude, de génération en génération jusqu'à lui. Il est vrai qu'un certain Clodius dans la Discussion des temps, comme il a intitulé son livre, assure que, pendant le sac de Rome par les Gaulois, les anciens registres périrent, et que les actes qu'on montre aujourd'hui sont des pièces fausses, ¿uvre des complaisants, de certains personnages qui voulaient, à toute force, remonter aux premiers Romains, et se faire place dans les maisons les plus illustres. On a dit que Numa avait été le disciple de Pythagore. Numa suivant une autre opinion, n'aurait eu aucune connaissance des lettres grecques : la nature avait tout fait chez lui, et elle avait suffi pour le porter à la vertu ; ou bien, si ce roi avait eu un maître, il fallait faire honneur de son éducation à quelque barbare bien supérieur à Pythagore..."

  • von Nicolas Gogol
    16,00 €

    Le Portrait narre les aventures d'un peintre, Tchartkov, incarnanation de l'artiste romantique, consacrant sa vie à un art sans compromis. Poussé par une force mystérieuse, le jeune homme utilise ses derniers roubles à l'achat d'un tableau chez un brocanteur. Rentré chez lui, il se rend compte de l'incroyable vie qui se dégage du vieil homme qui est dépeint sur la toile et, en particulier, de ses yeux. Plus tard, il découvre une énorme somme d'argent cachée dans le cadre. Devenu artiste à la mode, il gaspille désormais son talent. Lorsqu'il s'en rend compte, le peintre maudit dérive vers la folie.

  • von Nicolas Gogol
    14,00 €

    Cette nouvelle raconte le souvenir émouvant d'Athanase Ivanovitch et de Pulchérie Ivanovna avec de belles descriptions et riches commentaires sur la vie rurale en Russie au temps de Gogol. Extrait: " Je ne puis oublier deux petits vieux du siècle passé : ils ne sont plus de ce monde, hélas ! mais la pitié me gagne et j'éprouve toujours au c¿ur un serrement bizarre en songeant que si le sort m'amène quelque jour devant leur domaine abandonné, je découvrirai peut-être au lieu de chaumières un monceau de décombres, un marécage à la place de l'étang, et sur l'emplacement de leur demeure une douve envahie par les ronces... et rien de plus. Oui, il me suffit d'y penser pour que je me sente triste, affreusement triste à l'avance."

  • von Plutarque
    16,00 €

    " On ne peut rien dire absolument, de Lycurgue le législateur, qui ne soit sujet à controverse. Son origine, ses voyages, sa mort, enfin les lois mêmes et le gouvernement qu'il a institués, ont donné lieu à des récits fort divers ; mais le point sur lequel y a le plus complet désaccord, c'est le temps où il a vécu. Les uns le font contemporain d'Iphitus, et prétendent qu'il régla avec lui l'armistice qui s'observe pendant les jeux Olympiques. De ce nombre est Aristote le philosophe, lequel allègue, pour preuve de son sentiment, le disque dont on se sert à Olympie, qui porte encore gravé le nom de Lycurgue. Mais ceux qui comptent les temps par la succession des hommes qui ont régné à Sparte, ainsi Ératosthène, Apollodore, le font antérieur d'un grand nombre d'années à la première olympiade..."

  • von Nicolas Gogol
    15,00 €

    Cette nouvelle se présente sous la forme d'un journal intime, tenu par le héros principal, Poprichtchine. Dans un premier temps, celui-ci décrit des épisodes de sa vie, de son travail ainsi que les diverses personnes qu'il côtoie. Puis il se met à confier les sentiments qu'il éprouve au sujet de la fille de son directeur. Des premiers signes de folie ne tardent pas à apparaître: le héros espionne discrètement les discussions de Medji, la chienne de cette fille. Il finit par mettre la main sur des lettres que Medji a écrites à une autre chienne. En l'espace de quelques jours, le fonctionnaire perd tous rapports avec la réalité; il comprend soudainement qu'il est en fait le roi d'Espagne. Sa démence se reflète jusque dans les dates de son journal: celui-ci commence un 3 octobre, mais le jour où il réalise qu'il est monarque est daté du 43 avril 2000. La fantaisie du héros se développe de plus belle au fil du temps. Il finit par être emmené de force dans un asile psychiatrique, alors que lui-même se figure arriver en Espagne. À la fin de la nouvelle il perd complètement la raison ; ses phrases deviennent totalement absconses. Ainsi la dernière : Hé, savez-vous que le dey d'Alger a une verrue juste en dessous du nez ?

  • von Nicolas Gogol
    18,00 €

    Tarass Boulba est un cosaque ukrainien robuste et belliqueux. Ses deux fils, Andreï et Ostap, rentrant de Kiev après avoir fini leurs études, sont très vite conduits à la Setch, le campement militaire cosaque. Une rumeur circulant dans le camp constitue un motif suffisant pour entrer en guerre contre les Polonais, au nom de la défense de la foi orthodoxe.La campagne féroce est marquée par le passage à l'ennemi d'Andreï, qui cherche à rejoindre la fille du gouverneur. Pour sauver cette fille, Andreï devra apporter de la nourriture à la ville de Doubno, assiégée par les Cosaques. Au cours du combat, Tarass découvre son fils sous l'uniforme polonais. Tarass, humilié, le tue lui-même d'une balle dans le torse. Après l'arrivée de renforts polonais, la déroute des troupes cosaques est inévitable, Ostap est capturé et exécuté publiquement avec ses compagnons sous les yeux de son père qui reviendra avec d'autres cosaques pour essayer de le venger. Mais ce sera une nouvelle défaite, Tarass Boulba finira par être capturé, puis sera brûlé vif en rêvant, du haut de son bûcher, de la victoire définitive de la foi orthodoxe.

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