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  • von Victor Du Bled
    16,00 €

    Deux traits distinctifs de cette société d'autrefois qui divinisait le plaisir et tomba dans le gouffre avec une si folle et si gracieuse imprévoyance, c'est d'abord la science de la conversation et du monde, perfectionnée par le sentiment des nuances, facilitée par le loisir des grandes existences, par l'influence de plus en plus prépondérante de la femme ; c'est ensuite le goût de la comédie de salon, mis à la mode par quelques princes et seigneurs de haut parage, devenu insensiblement une passion, une fureur universelle, pénétrant tous les ordres de la nation, au point que ce talent fait en quelque sorte partie intégrante de l'éducation, et qu'à certain moment on compte, pour Paris seulement, cent soixante théâtres particuliers. La science de la conversation n'appartient pas en propre au XVIIIe siècle, et le XVIIe siècle nous en fournit les plus excellents modèles ; la comédie d'amateurs au premier abord semble un produit spontané, une découverte du siècle dernier, qui s'est conservée à peu près intacte, à travers bien des écroulements, bien des métamorphoses...

  • von Alphonse Karr
    19,00 €

    Il s'agit ici une ¿uvre satirique dans laquelle Karr dépeint avec sévérité certains traits de caractères des femmes. Exemple : Lorsque les femmes me choquent, c'est lorsque, cédant à une mode ridicule ou à une idée fausse, elles semblent s'efforcer d'être moins femmes, - c'est lorsqu'elles veulent se dépouiller de quelques-uns de leurs charmes, et s'exposent à perdre de leur précieux empire et de leur chère tyrannie...

  • von Victor Du Bled
    16,00 €

    La vie théâtrale des comédiens français sous l'ancien régime, les incapacités civiles et religieuses qui pèsent sur eux, les rivalités des grands théâtres, leurs procès contre les troupes foraines, les querelles des acteurs les uns avec les autres, leurs rapports avec les auteurs, le publie et les gentilshommes de la Chambre, ont fait l'objet de mainte étude : ils remplissent les chroniques du XVIIIe siècle, alimentent les conversations autant au moins que la politique étrangère, que les ouvrages de Voltaire, de Montesquieu, de Diderot ou de Jean-Jacques. Le théâtre alors, est, avec l'amour, le souper et la conversation, le plaisir suprême des gens de loisir, à ce point que, vers 1770, on ne comptait pas moins de cent soixante théâtres d'amateurs pour Paris seulement. Pensionnés par le Roi pour se donner au diable, excommuniés s'ils jouent, emprisonnés s'ils refusent de jouer, les comédiens ne rencontrent de tous côtés qu'arbitraire, caprice et préventions injustes...

  • von Victor Du Bled
    16,00 €

    ... Qu'est-ce alors qu'une patrie ? Tout d'abord elle est une religion, une foi. Et chez les Hébreux, dans l'antiquité égyptienne, grecque et romaine, ailleurs encore, le mot n'est nullement pris au figuré: elle est alors la religion, ou du moins se trouve étroitement liée à celle-ci. Terra patria, la terre des pères, la terre des ancêtres est la partie du sol divinisée par la religion de la famille et celle de la Cité qui groupe dans son enceinte un certain nombre de familles unies par un faisceau de croyances, d'aspirations, de volontés communes. Le terrain au milieu duquel surgissent le foyer domestique et le tombeau des ancêtres, figure la petite patrie ; le prytanée, ses héros, la ville, son territoire consacré par la religion, voilà la grande patrie...

  • von Alphonse Karr
    25,00 €

    Stephen, jeune homme, romantique, quitte la maison familiale suite à une altercation avec son père qui voulait lui imposer un mariage. Il loue une chambre à M. Müller et se réfugie chez lui. Il tombe amoureux de Magdeleine, la fille de ce dernier... Un récit de poésie et de romantisme...

  • von Alphonse Karr
    22,00 €

    Richard est un homme heureux et positif, ses fautes mêmes lui réussissent. Maurice, son ami, est un homme du sentiment, que ses bonnes actions mènent à la ruine. Richard profite de son ami, lui enlève la place qu'il sollicitait, s'enrichit pendant que son ami se ruine, et tout cela par un effet si naturel de ses qualités positives. Entre eux, il y a une jeune fille, Hélène, une admirable beauté, que la noblesse de son c¿ur entraîne comme par fatalité dans des infamies qui se succèdent...

  • von Victor Du Bled
    17,00 €

    Dans tous les temps, dans toute société organisée, on a vu surgir, se succéder une race d'hommes nés satellites, destinés par leur fortune, leur naissance ou leur caractère, à graviter autour des grands et des riches, propres à suivre, à obéir, comme d'autres sont aptes à précéder, à commander ; insinuants et habiles dans le détail des choses, fidèles au patron que le hasard leur a donné ou qu'ils ont choisi comme un paratonnerre contre les surprises de la vie, parfois conseillers excellents et inspirateurs des grandes résolutions, mais contents de demeurer dans la pénombre et désireux de ne pas remplir les rôles éclatants sur la scène du monde. Ils n'ont pas la foi en eux-mêmes, ils n'ont pas la volonté, faculté souveraine qui remplace et souvent annihile toutes les autres ; mais certain penchant vers l'épicuréisme, quelque nonchalance dans l'âme, l'instinct du bonheur, qu'ils savent ne pas devoir rencontrer dans le fracas de la lutte, un scepticisme doux, le scepticisme de Cinéas essayant de dissuader Pyrrhus de conquérir l'univers, tout les détourne des ambitions fortes, les ramène vers un horizon restreint, du moins tranquille...

  • von Victor Du Bled
    16,00 €

    ... Parmi nos industries pastorales les plus importantes, figure la fabrication du fromage, et en particulier celle du gruyère, qui prospère surtout en Suisse, en Franche-Comté, dans l'Ain, la Savoie et la Haute-Savoie. Sans remonter au déluge, on me permettra de remarquer que, dans tous les temps, les peuples pasteurs ont fabriqué des fromages. Pline, Columelle, Varron assurent que les gourmets de Rome appréciaient les fromages de l'Helvétie, de la Séquanie; les bergers des Géorgiques vendent les leurs à l'ingrate Mantoue ; et c'est avec un fromage des Alpes qu'Antonin le Pieux se donna l'indigestion qui lui coûta la vie ; peut-être même le fromage de Gruyère nous vient-il des Celtes ou anciens Gaulois rejetés par la persécution religieuse des Césars dans les hautes montagnes de la Suisse, d'où il aurait gagné de proche en proche. D'après les anciens chroniqueurs, au XIe, au XIIe siècle, les couvents d'Engelberg, de Muri avaient des droits sur le fromage doux (seracium)...

  • von Victor Du Bled
    16,00 €

    " Le prince de Ligne a tracé dans ses Mémoires un portrait de ce que l'on appelait en son temps l'homme aimable. L'homme aimable, tel qu'il l'entend, c'est plus que l'honnête homme, c'est l'honnête homme embelli, perfectionné ou achevé par la réunion des dons les plus divers, habile surtout en l'art de se faire valoir, original et un peu précieux, presque aussi rare, si nous l'en voulions croire, qu'un grand général, qu'un grand artiste, ou qu'un homme d'état. On a le droit de supposer qu'en traçant ce portrait le prince de Ligne se regardait lui-même dans son miroir, et ce que l'on peut dire, c'est qu'en tout cas, nul mieux que lui, dans ces années du XVIIIe siècle, où l'ancien régime, avant de disparaître, s'étourdissait de l'éclat de ses dernières élégances. - ne l'a réalisé. C'est sans doute aussi ce qui me permettra d'en reparler..."

  • von Leonid Andreïev
    16,00 €

    ... La jeune popadia, accourue sur la berge avec la foule, assista au simple et déchirant spectacle de la mort : jamais elle n'oublia les battements de son c¿ur, si sourds et si lents, que chacun d'eux semblait devoir être le dernier ; et la transparence insolite de l'air, où passaient et repassaient les figures familières, mais devenues étrangères en cet instant ; et la confusion singulière des discours, où chaque parole entendue, semble s'arrondir dans l'air, pour fondre et s'effacer ensuite, au milieu des paroles nouvelles.Elle en conçut pour toute sa vie l'épouvante des jours clairs et ensoleillés ; ils faisaient revivre à ses yeux les larges carrures détachées en plein soleil, les pieds nus solidement campés dans les débris de légumes jonchant la berge, l'élan régulier de la barque blanche, où repose, tout au fond, le petit corps fluet et recroquevillé, si proche et déjà si lointain, étranger à jamais...

  • von Jurien de La Gravière
    16,00 €

    " ... Du moment qu'Alexandre reconnaissait l'infériorité de ses équipages, sa flotte n'était plus pour lui qu'une occasion de dépenses et un embarras. Il n'hésita pas à la dissoudre et ne garda près de lui qu'un petit nombre de navires destinés à porter ses machines de guerre. Le drame macédonien, pour nous servir d'une expression de Plutarque, n'est donc pas un drame que nous puissions nous permettre, quelle qu'en soit notre envie, de transporter exclusivement sur la scène maritime. Le drame macédonien, c'est, avant tout, le triomphe de la cavalerie. Il n'en rentre pas moins dans notre sujet, puisqu'il doit nous conduire au siège de Tyr et au voyage de Néarque.Ce drame, qui devait renouveler la face du monde, s'ouvre brusquement. Les prédécesseurs de Philippe auraient à peine été jugés dignes de tenir l'étrier à Périclès, - je veux dire de l'aider à monter à la perse, car les anciens n'avaient pas d'étriers. - Ce ne fut que par grâce et par une sorte de condescendance bienveillante que l'on admit les premiers rois de la Macédoine aux jeux Olympiques..."

  • von Jurien de La Gravière
    16,00 €

    "... Pour sauver notre marine d'une ruine totale, il fut heureux que tant de leçons nous eussent enfin obligés à comprendre le danger des armements précipités et des levées en masse appliquées à la guerre maritime. Après Trafalgar et Santo-Domingo, il fallut bien s'avouer que, dans des combats d'artillerie, ni l'élan du courage, ni l'exaltation la plus héroïque, ne peuvent tenir lieu de la précision et de la rapidité du tir, et que de toutes les combinaisons de la tactique, la plus sûre pour un amiral est de réunir sous ses ordres une escadre dont chaque vaisseau puisse faire son devoir. Quant à l'empereur, dont le coup d'¿il d'aigle traçait pour nos flottes des plans de campagne, comme il en traçait pour ses armées, ces revers imprévus fatiguèrent son génie et lassèrent sa constance : il détourna ses yeux du seul champ de bataille où la fortune lui eût été infidèle, et, décidé à poursuivre l'Angleterre ailleurs que sur les mers, il entreprit de recomposer sa marine, mais sans lui réserver aucune part active dans cette lutte devenue plus acharnée que jamais..."

  • von Jurien de La Gravière
    16,00 €

    " Avec l'année 1809 s'ouvre une nouvelle phase dans les opérations navales dont les mers de l'Inde sont le théâtre. Nous prenons tout à coup l'ascendant, un incontestable ascendant, sur l'ennemi. Ce résultat est dû à trois capitaines : Duperré, Bouvet et Hamelin. Le commodore Rowley rétablit peu à peu, par sa prudence, par son activité, par son énergie, la situation que des officiers téméraires ont compromise d'une façon qui semble irrémédiable. L'honneur de la marine anglaise, dans cette période, est sauf : la gloire de la marine française n'en est que plus grande. J'ai eu le très appréciable avantage, quand j'étais enseigne de vaisseau, d'être présenté à l'amiral Rowley, commandant de l'escadre de la Méditerranée après le départ de l'amiral Malcolm. Le capitaine Lalande voulut bien m'expliquer, à cette occasion, les motifs qui lui faisaient tenir en si haute estime les services de l'officier-général devant lequel il inclinait respectueusement sa renommée naissante. Je n'hésite jamais à rendre justice à nos anciens ennemis : l'histoire ne doit pas être faite de patriotisme, mais de vérité..."

  • von Jurien de La Gravière
    24,00 €

    "... Qu'était donc devenue, en ces temps tout remplis du bruit de nos armes, cette marine que Suffren et d'Estaing, de Guichen et de Grasse lui-même avaient faite si glorieuse, qui avait grandi au milieu d'une guerre acharnée comme au sein d'une paix féconde, et que l'antique monarchie française regardait, depuis Louis XIV, comme l'un de ses plus fermes boulevards ? Par quelle fatalité, de cet établissement naval, si récemment encore l'orgueil de la France et l'envie de l'Europe, ne restait-il plus en 1803 qu'un édifice chancelant et miné à la base, dont l'empire allait voir s'écrouler les derniers débris ? Les événements qui préparèrent la ruine de notre marine peuvent se partager en trois faisceaux distincts et se grouper pour ainsi dire autour de certains noms. Les combats de lord Howe et de lord Hood, des amiraux Hotham et Bridport, forment le premier acte de ce drame sanglant, et vont se rattacher à la guerre de l'indépendance américaine, dont ils continuent les traditions stratégiques. C'est le temps où la marine française se décompose lentement sous l'action incessante d'un mal intérieur. La seconde période appartient sans contestation à lord Jervis. Cet amiral remporte sur nos alliés une grande et opportune victoire..."

  • von Victor Cousin
    17,00 €

    " ... Mme de Chevreuse en effet a possédé presque toutes les qualités du grand politique ; une seule lui a manqué, et celle-là précisément sans laquelle toutes les autres tournent en ruine : elle ne savait pas se proposer un juste but, ou plutôt elle ne choisissait pas elle-même ; c'était un autre qui choisissait pour elle. Mme de Chevreuse était femme au plus haut degré ; c'était là sa force et aussi sa faiblesse. Son premier ressort était l'amour ou plutôt la galanterie, et l'intérêt de celui qu'elle aimait lui devenait son principal objet. Voilà ce qui explique les prodiges de sagacité, de finesse et d'énergie qu'elle a déployés en vain à la poursuite d'un but chimérique qui reculait toujours devant elle, et semblait l'attirer par le prestige même de la difficulté et du péril. La Rochefoucauld l'accuse d'avoir porté malheur à tous ceux qu'elle a aimés ; il est aussi vrai de dire que tous ceux qu'elle a aimés l'ont précipitée à leur suite dans des entreprises insensées..."

  • von Victor Cousin
    15,00 €

    " Ici même, il y a quelques mois, nous avons combattu le scepticisme dans son représentant le plus redoutable. Nous allons aujourd'hui porter nos études sur une autre plaie de l'esprit humain, sur un mal en apparence moins fâcheux que le scepticisme, mais qui, au fond, n'est pas moins dangereux.Il nous importe d'autant plus de rompre ouvertement avec le mysticisme qu'il semble nous toucher de plus près, et que par un air de grandeur il peut séduire plus d'une âme d'élite, particulièrement à l'une de ces époques de lassitude, où, à la suite d'espérances excessives cruellement déçues, la raison humaine, ayant perdu la foi en sa propre puissance sans pouvoir perdre le besoin de Dieu, pour satisfaire ce besoin immortel, s'adresse à tout excepté à elle-même, et, faute de savoir s'élever à Dieu par la route légitime et dans la mesure qui lui a été permise, se jette hors du sens commun, et tente le nouveau, le chimérique, l'absurde même, pour atteindre à l'impossible..."

  • von Guillaume Lejean
    16,00 €

    Nos lecteurs n'ont peut-être pas oublié le tableau que nous avons tracé, il y a trois ans, des événements qui avaient signalé à l'attention de l'Europe le pays semi-légendaire de l'Abyssinie. Dans ces rapides esquisses, nous exposions les origines d'un conflit qui ne semblait pas alors appelé à prendre les graves proportions qu'il a aujourd'hui. Quels que fussent les motifs réels de l'arrestation arbitraire du consul anglais, M. Duncan Cameron, il paraissait improbable que Théodore II, avec l'intelligence supérieure qu'on ne peut lui contester, songeât sérieusement à provoquer une lutte où il n'avait rien à gagner, et où ses puissants ennemis pouvaient compter sur le concours de la moitié de l'Abyssinie, insurgée depuis plus de cinq ans. Cependant l'improbable s'est réalisé : aux premières provocations du roi des rois est venu s'ajouter le fait plus grave de l'arrestation, sans motif connu, de la mission anglaise chargée de négocier la délivrance des captifs...

  • von Guillaume Lejean
    15,00 €

    " On sait que l'Abyssinie est un vaste plateau dont la pointe la plus avancée vers le nord surplombe le sahel ou littoral de la Mer-Rouge d'une hauteur de près de sept mille pieds. A quelques lieues de ce plateau s'élève sur un îlot madréporique la petite ville de Massouah, exposée à toutes les influences d'une température énergiquement caractérisée par ce proverbe anglo-indien : Pondichéry est un bain chaud, Aden une fournaise, Massouah l'enfer. -Malgré sa fâcheuse réputation au point de vue du climat, cette ville de huit mille âmes n'en jouit pas moins comme centre commercial d'une célébrité toute particulière en Égypte aussi bien qu'en Abyssinie ; elle la doit à son port, le plus animé, le plus important de la Mer-Rouge après celui de Djeddah. Massouah mérite aussi à un autre titre d'attirer l'attention du voyageur. La région de huit lieues d'étendue qui forme en face de l'îlot où elle s'élève les rampes inférieures du plateau abyssin est occupée par trois ou quatre tribus qui peuvent compter parmi les populations les plus originales de cette partie de l'Orient. Divisées en trois grandes fractions, - les Bogos, les Halhal et les Menza, - et possédant une cinquantaine de villages, ces tribus, restées indépendantes entré l'Égypte et l'Abyssinie, et qui forment des républiques pastorales régies par des institutions assez analogues à celles des primitives sociétés italiques, appellent par une touchante illusion d'amour-propre national leur pays le Sennaheit, c'est-à-dire le beau pays, le pays par excellence..."

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " ... Je suis né avec la révolution française. Dès que mes yeux se sont ouverts, j'ai vu flotter son drapeau, tour à tour sombre et glorieux. J'ai appris, à lire dans ses chansons : ses fêtes ont été celles de mon enfance. À dix ans, je savais les noms de ses héros. J'entends encore au Champ de Mars et, sur la place Vendôme les éloges funèbres de Marceau, de Hoche, de Kléber, de Desaix. J'assiste aux revues du premier-consul. Je vois ce grand visage pâle et mélancolique, si différent de la figure impériale, telle surtout, qu'elle m'apparut une dernière fois sur la terrasse de l'Élysée, à la fin des cent-jours. Mon instinct patriotique ne s'est pas laissé un moment surprendre à l'éclat d'une dictature militaire que je ne comprenais pas. Je n'ai compris, je n'ai aimé que les conquêtes de la liberté. En 1812, j'étais déjà suspect dans l'Université d'un attachement, mal dissimulé à sa cause proscrite, et j'y suis demeuré fidèle parmi les vicissitudes d'une vie souvent orageuse. Je m'honore d'avoir été dans tous mes ouvrages, depuis le premier jusqu'au dernier, dans la chaire comme à la tribune, son interprète, modéré, mais inébranlable. Ma philosophie même n'a guère été que la réflexion appliquée à ses instincts et le résumé de ses maximes..."

  • von Guillaume Lejean
    16,00 €

    " Les graves événements survenus en l'Europe depuis un an n'ont pas absorbé l'attention générale au point de laisser passer inaperçus les faits qui viennent de s'accomplir dans l'Asie centrale, et qui ont si profondément modifié les conditions politiques de cette partie de l'Orient. Déjà il y a près de trente ans une situation analogue avait répandu dans l'Inde une panique qui poussa les Anglais, désireux de neutraliser les progrès de la Russie, à entreprendre cette expédition de l'Afghanistan qui fut aussi désastreuse dans-ses résultats qu'elle avait été impolitique et étourdie dans sa conception. Aujourd'hui, s'il faut s'en rapporter au ton général, de la presse anglo-indienne, la marche des armées russes sur l'Oxus et leur présence à cent cinquante lieues des frontières de l'Inde ne préoccupent que médiocrement l'Angleterre, peut-être même la préoccupent-elles moins que nous. Sans rechercher la raison de ce revirement, je veux essayer de prouver trois choses dont je suis fermement convaincu : d'abord l'invasion, puis la conquête du Turkestan par les Russes n'a été qu'un acte de légitime défense ; elle n'est menaçante pour aucun intérêt européen, pas plus pour l'Inde anglaise que pour nous ; enfin, bien loin d'être une calamité pour les populations conquises, elle est la seule voie de salut ouverte à ces peuples, éternellement incapables de s'organiser et de se gouverner seuls..."

  • von Guillaume Lejean
    16,00 €

    ... Le voyageur qui longe la côte africaine de la Mer-Rouge et qui n'a eu sous les yeux, depuis Suez, que des dunes ou de petites montagnes fauves, décousues, monotones d'aspect, voit, en approchant de l'îlot madréporique de Massaoua, se profiler à l'horizon une sorte de longue et haute muraille que dominent, comme des vigies, trois ou quatre cimes ordinairement perdues dans les nuages. C'est la rampe la plus avancée d'un immense plateau de deux cents lieues de large sur une longueur encore mal déterminée, et ce plateau, qui surplombe le littoral d'une hauteur moyenne de 2,300 mètres, est toute l'Abyssinie. Jamais état n'eut ses limites tracées d'une main plus inflexible par la nature. Ce plateau, qui a la température moyenne de l'Europe centrale, et où à peine un vingtième du sol demeure sans culture, est composé de terres arables pouvant lutter de fécondité avec celles de la Flandre ou de l'Ukraine, sillonnées par deux fleuves et deux cents rivières ou ruisseaux permanents dont les eaux, habilement aménagées, entretiennent partout la végétation et la vie...

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    Quand la fronde avait été défaite au c¿ur du royaume dans la personne même de Condé , comment se serait-elle soutenue dans un coin du midi, privée de son chef, successivement resserrée dans une seule ville, et ayant contre elle la moitié des forces de la monarchie et la politique astucieuse et hardie de Mazarin ? La Guienne devait suivre inévitablement le sort de la capitale ; il faut même admirer qu'elle se soit si longtemps défendue. Condé, en la quittant, ne lui avait demandé que d'attendre les succès qu'il allait chercher, et, même après qu'il avait été contraint de sortir de France et de se retirer dans la Flandre espagnole, la Guienne avait encore les armes à la main. La fronde était condamnée à succomber à Bordeaux, comme elle avait fait à Paris : elle y parcourut le même cercle de chimériques espérances, de succès éphémères, de honteuses dissensions, d'agitations effrénées, de crimes impuissants...

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " ... Née en 1619 dans le donjon de Vincennes, pendant la captivité de son père, Henri de Bourbon, prince de Condé, avec lequel était venue s'enfermer sa jeune femme, cette beauté célèbre, Charlotte-Marguerite de Montmorency, on voit d'abord Mlle de Bourbon croissant en grâces auprès d'une telle mère, partageant ses journées entre le couvent des Carmélites et l'hôtel de Rambouillet, nourrissant son c¿ur de pieuses émotions et de lectures romanesques, allant au bal, mais avec un cilice, confidente d'un héros, le duc d'Enghien, son frère, compatissante à ses amours avec la belle Mlle du Vigean, et tout à coup les traversant et entraînant son amie dans le cloître où elle-même ira mourir. Elle est mariée à vingt-trois ans à M. de Longueville, qui en a quarante-sept, qui n'est pas tout-à-fait de son rang, et qui, au lieu de réparer ces désavantages par une tendresse empressée, suit encore le char de la plus grande coquette du temps, la fameuse duchesse de Montbazon..."

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " L'esthétique, ou la théorie du beau et de l'art, est la partie de la philosophie qui a été le plus négligée parmi nous. On ne rencontre pas une seule ligne sur ce grand sujet avant le père André et Diderot. Diderot, qui avait des éclairs de génie, où tout fermentait sans venir à maturité, a semé çà et là une foule d'aperçus ingénieux et souvent contradictoires; il n'a pas laissé une théorie sérieuse. Dans une école contraire et meilleure, disciple de saint Augustin et de Malebranche, le père André a composé sur le beau un livre estimable, où il y a plus d'abondance que de profondeur, plus d'élégance que d'originalité2. Condillac, qui a écrit tant de volumes, n'a pas même un seul chapitre sur le beau. Ses successeurs ont traité la beauté avec le même dédain ; ne sachant trop comment l'expliquer dans leur système, ils ont trouvé plus commode de ne la point apercevoir..."

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " ... La France, insouciante de sa gloire, n'a pas l'air de se douter qu'elle compte dans ses annales le plus grand siècle peut-être de l'humanité, celui qui comprend dans son sein le plus d'hommes extraordinaires en tout genre. Quand, je vous prie, a-t-on vu se donner la main des politiques tels que Henri IV, Richelieu, Mazarin, Colbert, Louis XIV? Je ne prétends pas que chacun d'eux n'ait des rivaux, même des supérieurs. Alexandre, César, Charlemagne, les surpassent peut-être, mais Alexandre n'a qu'un seul contemporain qui lui puisse être comparé, son père Philippe ; César n'a pu même soupçonner qu'un jour Octave serait digne de lui ; Charlemagne est un colosse dans un désert; tandis que chez nous ces cinq grands hommes se succèdent sans intervalle, se pressent les uns contre les autres, et ne forment pour ainsi dire qu'une âme. Et par quels capitaines n'ont-ils pas été servis ! Condé est-il vraiment inférieur à Alexandre, à Annibal et à César ?..."

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    Dans ce livre, Cousin retrace la vie de Marie de Hautefort (1616 - 1691). Surnommée par la Cour l'Aurore , elle une dame de la cour de Louis XIII de France. Fille d'honneur de Marie de Médicis et présentée à Anne d'Autriche par sa grand-mère Catherine Le Voyer de Lignerolles (la Dame de la Flotte ), elle devient dame d'honneur de la reine et l'objet des amours platoniques du roi Louis XIII.

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    ... Je suis une de ces âmes ; mes relations avec Santa-Rosa ont été bien courtes, mais intimes. Plus d'une fois j'ai été tenté d'écrire sa vie, cette vie moitié romanesque, moitié héroïque ; j'y ai renoncé. Je ne viens point disputer à l'oubli le nom d'un homme qui a manqué sa destinée; mais, plusieurs personnes, et vous en particulier, qui portez un intérêt pieux à sa mémoire, vous m'avez souvent demandé de vous raconter par quelle aventure moi, professeur de philosophie, entièrement étranger aux évènements du Piémont, j'avais été lié si étroitement avec le chef de la révolution piémontaise, et quels ont été mes rapports véritables avec votre cher et infortuné compatriote. Je viens faire ce que vous désirez. Je m'abstiendrai de toutes considérations générales, politiques et philosophiques. Il ne s'agira que de lui et de moi. Ce n'est point ici une composition historique, c'est un simple tableau d'intérieur tracé pour quelques amis fidèles, pour réveiller quelques sympathies, réchauffer quelques souvenirs, et servir de texte à quelques tristes conversations dans un cercle de jour en jour plus resserré...

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " ... L'éducation du peuple était le premier devoir de la révolution de juillet. Dans les premières années de cette révolution, tous mes efforts comme conseiller de l'Université, comme écrivain, comme pair de France, ont été tournés de ce côté. C'est pour préparer une bonne loi sur cette matière que j'allai étudier l'organisation et l'état de l'instruction primaire en Allemagne et particulièrement en Prusse, où cette partie de l'instruction publique est si florissante. Je crois pouvoir dire que mes travaux n'ont pas été inutiles à la loi de 1833 ; j'ai été le rapporteur de cette loi à la chambre des pairs, et je n'ai cessé de concourir activement à son exécution et à son développement. La loi de 1833 peut avoir quelques défauts de détail ; mais elle a le mérite de former un système un et complet, dont toutes les parties se soutiennent les unes les autres ; elle a de plus un caractère essentiellement pratique..."

  • von Victor Cousin
    16,00 €

    " ...Vanini est bien au-dessous de Bruno et de Campanella. Il n'a le sérieux de l'un ni de l'autre, ni la vaste imagination du premier, ni l'enthousiasme énergique du second. Napolitain comme eux, mais rebelle à l'esprit idéaliste de la Grande-Grèce, il appartient plutôt à l'école de Bologne. Il est anti-platonicien déclaré, et disciple ardent d'Aristote, interprété à la manière d'Averroës et de Pomponat. Ce n'est pas la plus noble expression du XVIe siècle. Il en a l'imagination et l'esprit, il en a aussi le désordre, et ce désordre paraît avoir été dans sa conduite comme dans sa pensée ; mais il a du moins ressemblé à ses deux grands compatriotes par son audace et par ses malheurs..."

  • von Victor Cousin
    15,00 €

    " Qui lit aujourd'hui le Grand Cyrus de Mlle de Scudéry ? qui le lisait au XVIIIe siècle, et déjà même dans les dernières années de Louis XIV ? Le public en avait entièrement perdu la mémoire, et quand en 1713, on s'avisa de mettre au jour les Héros de roman, avec un Discours préliminaire où Boileau, avant de mourir, avait pris à tâche de se moquer du Cyrus, on ne fit pas la moindre attention à ces plaisanteries surannées : personne ne savait plus de quoi voulait parler le vieux satirique.Cependant le Cyrus est le chef-d'¿uvre d'une des femmes les plus spirituelles et les plus célèbres du milieu du XVIIe siècle. Mme de Sévigné, qui apparemment se connaissait en agrément et en délicatesse autant que Boileau, a loué avec effusion l'auteur et l'ouvrage, et de 1649 à 1654, d'un bout de la France à l'autre, à la cour et dans la plus haute aristocratie, comme dans la bourgeoisie instruite et cultivée, à Paris et en province, dans tous les rangs de la société la plus polie de l'univers, on ne lisait pas seulement, on s'arrachait, on dévorait, à mesure qu'ils paraissaient, chacun de ces dix gros volumes, aujourd'hui oubliés, et qui dorment d'un sommeil séculaire dans les bibliothèques de quelques rares amateurs..."

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