Über Au soleil de juillet
Après les embrassades, les pleurs, les pardons, Mme Héricourt s'adossa contre la haute armoire de chêne sculpté, dans le vestibule des Moulins. Hochant la tête, elle répéta:
¿Hein, Caroline! Est-il bien mon fils...? Le sacripant! Ah Lucifer... va! Rome ne t'a point changé.
Elle replia son mouchoir humide. Dans les arbres du jardin, à travers les carreaux de la cloison vitrée, elle regarda sa douleur de le savoir sans dévotion.
¿Eh bien, mon bel avocat, trouves-tu du changement par ici?... demandait, toute fière, la tante Caroline Cavrois.
Avec son trousseau de clef, elle désigna le crépi neuf de la pièce octogone, un crépi jaune quadrillé de marron. Deux poissons frétillaient dans un bocal soutenu par un pied de bronze, au milieu du guéridon. La tante, du geste, admira le paravent recouvert d'une tapisserie fraîche dont le paysage tyrolien, reproduit cinq fois par feuille, était ceint d'une arabesque bleue. Il cachait la provision de bûches et de fagots entassés contre le mur. Les fouets de chasse, les colliers de chien, les baguettes de fusil, étaient suspendus contre un petit panneau, près de l'horloge battant la mesure dans sa haute gaine de bois. Les perspectives de la cuisine s'ouvraient là, sur leur carreau rouge, avec leurs chaises et leurs tables grattées au verre, leurs batteries de cuivre épanouies sous l'alignement des chandeliers, les figures rutilantes des bassinoires. Des grosses filles tiraient du four les plats brûlants. La graisse criait autour des perdreaux. Une odeur de dîner somptueux rassasia d'abord les narines.
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