von Manü Mohr
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Seminar paper de l¿année 2012 dans le domaine Philologie française - Littérature, note: 1,9, , langue: français, résumé: « Une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel. »(Gustave Flaubert)Cette citation de Flaubert met en évidence la puissance énorme qu'un livre peut avoir, laquelle peutaller jusqu'à un effet corporel très fort. Molière et Desmarets de Saint Sorlin, les deux auteurs dontil est question dans ce mémoire, s'occupent dans leurs pièces également de ce sujet. C'est à traversleurs personnages principaux féminins, Mélisse ainsi que Magdelon et Cathos, qu'ils démontrentque la lecture est capable d'exercer une influence plus grande que la réalité parce qu'elles viventdans un monde complètement différent. La représentation de lectrices, qui sont ridiculisées dans lespièces, est un enjeu crucial au XVIIème siècle : selon Sandrine Aragon, « les usages de la lecture ontévolué du XVIIème au XIXème siècle » (« Les images de lectrices » p. 2) ; et la figure de la lectriceavait gagné de l'importance, ce qui était dû à la progression de l'alphabétisation.L'époque à laquelle Les précieuses ridicules et Les Visionnaires ont été écrits, c'est-à-dire à lafin du XVIIème siècle, était marqué par des textes qui ont pour sujet des lectrices qui se ridiculisent,et par des images satiriques. Ce mémoire a pour but d'examiner de près Magdelon, Cathos etMélisse ; mais aussi leur caractère, leur rapport avec et l'influence de la lecture, en commençant parla pièce de Molière.D'abord, je fournirai des informations générales, comme par exemple des autres oeuvres danslesquelles l'auteur a puisé son inspiration, ou ce que Molière pensait lui-même de sa pièce. Puis, enanalysant les scènes, je montrerai les thèmes et questions abordés, tels que le langage des filles, leurimmersion dans le monde littéraire fictif, illustrée par le discours de Magdelon à la scène IV, et leurdésir non seulement d'être connues, mais aussi d'être informées de tous les nouveaux romans etpoèmes pour être instruites.Ensuite, il y aura une brève introduction aux Visionnaires de Saint Sorlin, qui avait égalementrecours à certains modèles pour sa pièce. Dans la partie principale, qui prendra aussi enconsidération la préface de l'auteur, je mettrai l'accent sur Mélisse et son amour pour Alexandre leGrand, ce qui donnera matière à parler de l'incapacité de reconnaître sa folie, de la confusion, del'extravagance, et de la force de l'écriture.