Bücher der Reihe Ouverture Philosophique

La perception nous fait-elle véritablement connaître cette réalité en soi qui caractérise le monde extérieur ? Le Moi se rapporte-t-il directement à un "Non-Moi" ? Si une chose en soi existe, comment dépasser les limites du "cercle de l'esprit fini" et prouver qu'elle est telle que nous la percevons ? Selon la lecture que nous aimerions proposer de la philosophie développée par Fichte de 1792 à 1799, seule "l'auto-affection sentimentale" constitue une synthèse du sujet et de l'objet qui soir capable de nous faire rejeter les conceptions réalistes du monde.

Les échelles de l'intelligence est une étude des maux et des espérances de la société dans laquelle nous vivons. Refusant de souscrire à certaines croyances et idées reçues, l'auteur procède à une analyse de l'intelligence sous les différents aspects scientifique, moral, politique, esthétique et religieux. A la question de savoir ce qu est l'intelligence, il répond par une enquête qui aboutit à la conclusion qu'il y a deux genres d'intelligence, l'un est instrumental, l'autre fondateur. La véritable intelligence est selon lui, "compréhension au sens le plus large et le plus noble du terme..."

François Dagognet, philosophe et médecin a écrit une oeuvre importante où les réflexions sur le corps, la médecine, le remède tiennent une place importante. Refusant le rejet des techniques de mise chez de nombreux contemporains, François Dagognet, tout en mesurant leurs limites et leurs dangers, a su y voir ce qui sauve les corps autant que l'esprit. Une rigoureuse pensée de l'homme concret en prise avec son destin d'être biologique et moral.

Quoi de plus mystérieux que la conscience  ? Les neurosciences en ont effleuré quelques manifestations, sans jamais en percer l¿essence. Les intelligences artificielles en simuleront peut-être un jour l¿apparence, mais leurs algorithmes en resteront toujours dépourvus.  Seule une approche philosophique et anthropologique de la conscience peut éclairer le spectre de ses états, la profondeur de ses racines et l¿élévation de ses aspirations, ses abysses et ses odyssées, ses exodes et ses exils, ses plongées et ses extases, et tous les dépassements dont elle est capable, ¿ en un mot, sa capacité à s¿outrepasser, à chercher sans cesse un au-delà d¿elle-même, dans une quête inassouvie d¿un état où elle serait enfin présente à soi, et aussi proche que possible du Soi.

Cet ouvrage descend dans les fondations de Vérité et méthode de Hans-Georg Gadamer, là où se dévoile la présence insoupçonnée de la métaphysique néoplatonicienne. En confrontant Gadamer à Heidegger, Platon et Plotin, l¿auteur met en lumière l¿usage innovant de l¿émanation néoplatonicienne pour transcender les limites du subjectivisme moderne et redéfinir l¿art comme source authentique de vérité. Découvrez comment Gadamer utilise les notions de lumière et d¿émanation pour tisser un lien ontologique entre mots et choses. Ce livre n¿est pas seulement un commentaire sur Gadamer, il est un défi au (post)modernisme qui prive l¿homme de son rapport réel à la vérité en faisant abstraction de la finitude humaine. Une lecture essentielle pour quiconque s¿intéresse à la métaphysique, la philosophie du langage et la critique de la (post)modernité.

Quels sont les fondements des mathématiques ? Y-a-t-il une crise des fondements des mathématiques ? La crise des fondements des mathématiques est-elle réductible à la crise des paradoxes ensemblistes ? Qüest-ce que la crise des fondements des mathématiques ?Les fondements des mathématiques ne sont pas, souvent, enseignés dans les institutions universitaires qui forment les enseignants des mathématiques ni les enseignants de la philosophie. Ils ne font pas partie du cursus académique de ceux qui sont destinés à enseigner les mathématiques ni de ceux qui sont destinés à enseigner la philosophie.Nous avons considéré que cette situation est une chance inespérée pour pouvoir mener une recherche sur ce concept qui mérite une étude autonome.

L¿auteur, enseignant émérite de philosophie, relate les aspects de son propre parcours qui lui ont paru significatifs de la façon d¿être lui-même au milieu des autres en ce début de 21e siècle. Cet ouvrage se veut une invitation à partager avec le lecteur une manière de voir le monde et l¿homme dans une perspective d¿ouverture à l¿expérience et au verdict des faits.  Chaque semaine des années 2020, 2021 et 2022 constitue une halte méditative sur un chemin de pensée allant dans le sens d¿une philosophie qui comporte la loi de son propre dépassement pour être en prise sur le réel.

Kant révolutionne la manière de penser en philosophie. Penser, ce n¿est plus réfléchir sur l¿homme, c¿est fonder et mettre en ¿uvre une existence proprement humaine. L¿humanité se révèle être impossible à définir. Elle se constitue comme un mouvement incessant vers un universel qui n¿est jamais donné. L¿homme est donc tout entier mystère. Mystère d¿une liberté qui fait signe à la fois vers Dieu et vers le monde. Mystère d¿une origine et d¿une destination. Mystère d¿une confiance et d¿une espérance fondées dans l¿indéterminable. Tel est le sens de l¿éthique : instituer une existence qui doit habiter le monde en faisant à chaque instant l¿épreuve de son humanité.

La pensée chrétienne est le plus souvent mal perçue, mal considérée, caricaturée et même défigurée, parce que mal comprise. Il appartenait à René Girard de remettre les pendules à l¿heure en montrant qüelle a porté au plus haut point la religion comme mode de gestion de la violence ou « science de la violence », comme dénonciation de la violence ¿ programmation d¿autant plus salutaire dans un monde de plus en plus violent. Cette grille de lecture permit à René Girard d¿éclairer d¿un jour nouveau l¿esprit du christianisme, du judaïsme et même du paganisme. Elle nous invite à reconsidérer la pensée chrétienne par l¿appel, à titre d¿exemples, à quelques séquences significatives, celles de Saint Thomas d¿Aquin, Joseph de Maistre et Louis de Bonald, celles de Hegel, Claude Tresmontant et Dostoïevski.

À l¿image du monde, en perpétuelle évolution, l¿être humain est fait de contradictions. La philosophie dialectique universelle peut l¿aider à les résoudre et à saisir la réalité objective, en développant son sens critique pour lui permettre de raisonner et d¿agir en pleine conscience, en toute indépendance, dans le respect d¿autrui. L¿application des principes de cette théorie, en favorisant l¿émancipation de chaque individu, peut aussi contribuer au bon fonctionnement démocratique de toute société.

Les débats en éthique environnementale entre l¿anthropocentrisme, le biocentrisme, l¿écocentrisme et les autres écoles tirent leurs sources essentielles dans une hiérarchisation des êtres, qui se fonde sur une sorte d¿idéologie. La question débattue est la suivante  : qui de l¿être humain ou animal ou végétal doit être le centre et le principal bénéficiaire de l¿agir moral sur l¿environnement ? Pourtant, il est possible de procéder autrement en considérant chaque degré d¿être comme une porte d¿entrée dans la réflexion éthique sans passer par la compétition d¿ordre axiologique sur la valeur intrinsèque de chacun. La notion d¿ancestralité, entendue comme «  précédence  fondatrice », semble convenir pour fonder l¿exigence éthique sur la fraternité universelle des êtres. Celle-ci est antérieure à toute spécification des êtres en matière, vie végétale, vie animale et vie humaine. C¿est là la préoccupation de ce livre  : dépasser les positions centristes actuelles en utilisant le concept d¿ancestralité comme trait d¿union entre tous les êtres et montrer le caractère holistique de l¿éthique de l¿environnement.

Depuis la prise de distance plus ou moins marquée jusqüà la franche négation, la modernité a depuis toujours eu un rapport ambivalent avec la tradition. Pour résoudre le dilemme, Lajos Szabó propose un rapport dialectique  : la modernité est un «  produit de décomposition  » de la tradition, de même que l¿énergie nucléaire est un produit de décomposition de l¿atome indivisible des grecs.La clarification de ce rapport passe par la redécouverte de la réalité de la langue, de cet esprit de la langue actif dans toute pensée.

Depuis la prise de distance plus ou moins marquée jusqüà la franche négation, la modernité a depuis toujours eu un rapport ambivalent avec la tradition. Pour résoudre le dilemme, Béla Tábor part à la recherche du rapport dialectique entre la langue vivante et la pensée, entre cette sophia et ce logos symbolisés respectivement par l¿arbre de vie et de l¿arbre de la connaissance du bien et du mal.

Par l¿oxymore géokinétisme ficinien, la Terre, mobile par ses parties se serrant autour de son centre, ne se constitue qüen semblant immobile. L¿humain s¿élance avec une telle Terre en un Ciel où Dieu fait du Soleil le premier créé et le milieu en l¿y dotant d¿un semblable centre constitutif. Copernic accentue cette révolution.L¿humain, individu (corps et âme) d¿emblée social, se symbolise en être un, car il fait un avec une Terre qui ne s¿unifie, à la fois terreuse en elle-même et terrestre en un ciel solairement igné, qüen faisant s¿unifier le monde. Sa dilatation universelle s¿accélère entre matière et esprit, en l¿occurrence de matière en esprit, mais en un esprit qui, de Ficin à Kant, s¿instaure d¿avant à après le concept, d¿abord celui de masse. L¿ego, de Descartes à Marie de l¿Incarnation, et la modernité, d¿Occident en Orient, ne refoulent plus leur genèse qüen la voyant ainsi resurgir.La modernité se dépasse et son anamnèse est dialogique, si elle met au jour et aperçoit ses prémices renaissantes, d¿abord ficiniennes, resurgir à sa source. S¿instaure une biasymétrie temporelle sociohistoricisante : la Renaissance ne fait pas que s¿ajouter à l¿Antiquité et au Moyen-Âge (et paraître comme si en deçà d¿une Modernité faisant rupture), mais se constitue en les articulant et impulse la Modernité. Tiers moment, non plus tant exclus et en sus qüinclus. S¿y forge le sens de soi et, en s¿intellectualisant, s¿y conçoit l¿histoire de la philosophie.

Depuis la prise de distance plus ou moins marquée jusqüà la franche négation, la modernité a depuis toujours eu un rapport ambivalent avec la tradition. Pour résoudre le dilemme, Lajos Szabó propose un rapport dialectique  : la modernité est un «  produit de décomposition  » de la tradition, de même que l¿énergie nucléaire est un produit de décomposition de l¿atome indivisible des Grecs.La clarification de ce rapport passe par la redécouverte de la réalité de la langue, de cet esprit de la langue actif dans toute pensée.Ce volume présente les comptes-rendus des séminaires de Budapest, depuis l¿approche sensualiste jusqüà l¿abstraction mathématique, en passant par l¿histoire de la philosophie et les traditions ésotériques.

Depuis la prise de distance plus ou moins marquée jusqüà la franche négation, la modernité a depuis toujours eu un rapport ambivalent avec la tradition. Pour résoudre le dilemme, Béla Tábor propose un rapport dialectique en termes de la personnalité et de l¿individualité, du principe du dialogue versus celui du monologue, de la transparence versus l¿opacité, ou encore de la rencontre versus l¿aliénation.Ce volume présente une première sélection de l¿¿uvre de ce penseur hongrois à la trajectoire mouvementée entre les guerres, les révolutions, les dictatures et les déportations qui ont marqué son siècle.

La souffrance - dans toute son extension, individuelle ou collective -, n¿a pas été vraiment traitée dans l¿histoire de la pensée. Cet essai l¿aborde donc à la lumière de la raison, à la fois pour la comprendre et envisager des remèdes pour la résorber. Il le fait sous un double point de vue  : philosophique ou spéculatif d¿abord, à l¿aide des sagesses anciennes jusqüà Spinoza ou des philosophies politiques de Kant ou de Rousseau. Puis à l¿aide des sciences humaines et sociales  : la psychanalyse par exemple pour la souffrance individuelle, ou l¿apport essentiel de Marx et de ses continuateurs pour la souffrance engendrée par la domination de  classe en régime capitaliste, que le libéralisme actuel ne fait que renforcer. L¿auteur y ajoute cette douleur inédite provoquée et aggravée par la crise écologique, dont la solution véritable ne peut être que politique, dans une société libérée de la recherche égoïste du profit.

À la pensée de l¿infini, il nous vient une idée de Dieü; c¿est une élaboration de notre entendement fini, imparfait. Nous avons appris, par ceux qui nous ont précédés, combien profonde et difficile est cette idée. Toute notre civilisation s¿est édifiée sur le fondement que nous nommons judéo-chrétien, mais hellène aussi, quoiqüen ce temps qui est nôtre nous en sommes venus à rejeter cette expérience. D¿ailleurs, le triomphe de la civilisation marchande a recouvert d¿un manteau d¿oubli une longue accoutumance, au point qüune pensée de l¿absolue désespérance a gagné nos esprits, résolus à oublier le divin.C¿est précisément ce que nous ne pouvons, parce qüil est en nous une obligation d¿éprouver, en dépit de notre imperfection et à cause d¿elle, ce qui nous appelle vers l¿infini, présent en l¿âme et notre boussole en ce monde.

Cette étude développe l¿intuition forte qüil est essentiel à la nature de la conscience d¿être conscience d¿elle-même. Et ce en même temps qüelle est conscience de l¿objet présent dans son champ, intérieur ou extérieur à l¿espace mental. Une théorie auto-représentationnelle de la conscience en résulte, qui résout les difficultés des théories simplement représentationnelles.  Des caractéristiques saillantes des états mentaux conscients s¿expliquent de façon naturelle, comme leur immédiateté d¿appréhension, leur connaissance directe, leur aspect subjectif, ou la structuration du champ conscient en premier plan et arrière-plan.La composante subjective de la conscience, bien qühabituellement marginale, apparaît alors dans toute son importance, car elle est première dans la genèse de l¿épisode conscient, et elle a des rapports structurels étroits avec l¿élaboration de la conscience de soi, elle aussi le plus souvent à l¿arrière-plan.L¿intelligence du rapport entre les représentations mentales conscientes et les configurations neuronales qui les produisent dans le cerveau est à la fois nécessaire et ¿ pour le moment ¿ difficile à atteindre, mais l¿ébauche d¿une correspondance semble se faire jour dans les recherches contemporaines.

Nous tentons d¿interpréter, d¿expliquer, de comprendre et de ressortir l¿importance des concepts de culture, de tradition et surtout d¿histoire dans l¿articulation de l¿ontologie heideggérienne même si le concept de culture reste celui qui a été le plus « récusé », « désapprouvé » par Heidegger, dont la visée consistait pourtant à dépouiller l¿ontologie fondamentale du dasein de l¿homme des préoccupations culturelles voire interculturelles. Quant aux concepts d¿histoire et de tradition, ils revêtent une importance que nous avons mise en évidence. En indiquant comment en tant qühistoire, nous nous comprenons nous-mêmes non pas au sens où nous pourrions constater ce qüil en est de nous, mais en ceci que nous apprenons ce en quoi nous sommes redevables. De telle sorte que s¿approprier son passé, cela signifie se savoir soi-même en dette vis-à-vis de ce passé, autrement dit en tant que possibilité authentique d¿être l¿histoire elle-même. Qüenfin ce dasein de l¿homme se positionnant en tant qühistoire, est aussi foncièrement tradition comme création plutôt que simple transmission.

Cet ouvrage met en dialogue Heidegger et Sartre, respectivement un penseur et un philosophe, qui n¿ont pourtant rien en commun, sur la question de l¿intersubjectivité.Au terme d¿une herméneutique serrée, il en sort que Heidegger est celui par qui la manière de voir et de juger le rapport avec l¿autre est sincère et honnête. Non seulement il l¿a innovée, mais l¿a également fait considérablement changer d¿approche jusque-là limitée au regard et à l¿hypocrisie du face-à-face.Désormais avec Heidegger, l¿autre n¿est plus un timbre ou une carte postale, mais au contraire un expéditeur et un destinataire. L¿intersubjectivité n¿est plus extérieure, mais intérieure. L¿autre n¿est plus celui qui est en face de moi et que j¿extériorise, mais plutôt celui qui est en moi-même.Ce n¿est plus un adversaire ou un conspirateur ni encore moins un enfer, mais plutôt mon propre moi-même.

Cet ouvrage réfléchit après et au-delà de l¿humanisme intégral, «¿totalitaire¿», voire drastique de Sartre. Pour proposer un humanisme ontologique, phénoménologique et herméneutique où, chez Heidegger, l¿homme n¿est plus le centre de la terre, de l¿humanité ou encore du monde, mais au contraire un dasein (être-là) simultanément servant et serviteur de l¿Être en tant qüÊtre comme terre, humanité, monde, nature.Le trop-plein des pouvoirs donné à l¿homme est certainement à l¿origine de la dévastation de la terre, de l¿écosystème et d¿autres dégradations aux conséquences incalculables sur la vie, l¿existence des espèces.

Cet ouvrage explore les systèmes de valeurs et leur interaction avec les émotions dans la formation de l¿identité individuelle et collective. Cet essai examine l¿impact des expériences sociales et éducatives précoces sur nos croyances et comportements, mettant en lumière l¿importance de la compositionnalité des valeurs dans notre langage. L¿auteur établit un lien entre les positions politiques et nos réponses émotionnelles profondes, tout en décrivant l¿influence significative des médias et de la technologie sur nos perceptions et jugements moraux. Ces réflexions se déploient dans un contexte où les fondements des valeurs traditionnelles sont constamment remis en question. Face à cette dynamique, Kleden nous invite à réfléchir à la complexité de notre environnement social, de la langue, de la croyance, et du concept de «  croire-vrai  », nous incitant ainsi à reconsidérer la stabilité et la flexibilité de nos systèmes éthiques face à une société en constante redéfinition.

Cet ouvrage s¿inscrit loin des controverses sur le nazisme de Martin Heidegger. Dans la surenchère actuelle autour de cette question, elle est ici abordée en restant fidèle à l¿esprit ontologique, phénoménologique et herméneutique de Heidegger.Si un rapport à la politique pourrait, le cas échéant, y être possibilisé, il ne le sera qüen liaison avec cet esprit où tout en bout de course l¿éthique prend une place très privilégiée dans la Lettre sur l¿humanisme. En insistant, chemin faisant, sur le rôle central du dasein dans l¿ek-sistence comme foncièrement freiheit, c¿est-à-dire nécessairement et toujours-déjà liberté en tant qüouverture au monde et aux autres.Si la question de l¿être a été la préoccupation essentielle de Heidegger, c¿est pour qüau-delà de la détermination strictement philosophique, l¿homme saisisse radicalement son essence pour y conformer son vécu dans ses aspirations les plus légitimes, parmi lesquelles nous avons la relation avec l¿autre comme valeur participant à la définition du je-suis.Une pensée du mépris, de l¿exclusion, du crime et de l¿extermination ne saurait trouver un fondement dans la pensée de Heidegger.

Aux Etats-Unis, "L'Euthyphron" est un dialogue très prisé au point de servir d'introduction à des enseignements de logique. Ce morceau "logique" revêt également une dimension "théologique", dans la mesure où une tendance significative du commentarisme voit dans le dilemme l'expression d'un débat théologique général : le Bien est-il le Bien parce que Dieu le commande ou bien Dieu commande-t-il le Bien parce qu'il est le Bien ? Le but de ce travail est de combler le retard de la France par rapport au monde anglo-saxon dans le commentarisme de "L'Euthyphron".

Dans cet ouvrage, l'auteur s'est fixé comme objectif d'explorer les rapports théoriques et philosophiques étroits existant entre André Gorz (1923-2007), l'ami de Sartre et fondateur de l'écologie politique, et Ivan Illich, fondateur du Centre Interculturel de Documentation (CIDOC, Mexique), dont les analyses critiques de la société industrielle, de l'école et de l'hôpital,  ainsi que sa théorie de la convivialité, ont exercé une forte influence sur la pensée gorzienne d'abord marquée par l'existentialisme sartrien. En empruntant à Illich les concepts de contre-productivité, d'autonomie et de convivialité, Gorz s'efforce à esquisser l'utopie d'une société autre, autogérée, égalitaire, coopérative et conviviale, seule alternative à la chute dans la barbarie...

Du langage et de l¿humanité, tels sont les concepts clés qui structurent la problématique et le contenu des textes présents dans cet ouvrage.Pour mener un raisonnement en philosophie, la structure du langage obéit à un ensemble de principes dont la mise en application rigoureuse débouche sur la validité et la pertinence de ce qui y est dit. Pour cela, quand on parle d¿humain en philosophie, le discours qui véhicule ce qui se dit n¿a de valeur objective qüen fonction de la méthodologie qui structure l¿énonciation de son discours. Ainsi, la structuration logique du langage philosophique détermine la discipline à laquelle est astreint tout chercheur dont l¿ambition est d¿énoncer un discours sur le réel ou l¿humain, à partir des canons d¿une méthodologie qüon pourrait également trouver en mathématique.

Girard a opéré une virulente dénonciation du fondement des sciences humaines dont on dresse un bref panorama : philosophie, psychanalyse, nouvelle critique littéraire, ethnologie, droit, économie politique, science politique. Seules deux sciences échappent à ce procès dont elles sont les instigatrices : la science de la guerre de Clausewitz et la science de la religion de Girard. De cette remise en place, il ne reste alors qüà tirer un bilan conforté par la dialectique d¿Aristote.

Exister dans un monde chaotique prolonge l¿ouvrage Habiter avec soi publié de façon concomitante. L¿un et l¿autre explorent les solitudes humaines à la recherche de l¿être entre facticité et matérialité, entre exigence de soi et apparence, entre affirmation et négation, entre révolte et consentement au monde, dans des mouvements constants, irrémédiablement contradictoires, en des temps différenciés, qui sont autant de contingences de la vie sur terre. À l¿arrivée, l¿ouvrage montre la nécessité du dépassement de la solitude, dans son affirmation libératrice et stimulante, que ce soit par la sociabilité, dans et par la solitude, ou encore par l¿ouverture aux autres et la création. Il est aussi une invite à comprendre ce qüil y a, à la fois, de plus personnel et de plus impersonnel en l¿humain  ; une porte incontournable sur la compréhension du soi et du toi et du consentement à vivre et à exister.

Oser parler de la vérité et, plus, écrire  : est-ce possible  ? Je crois que oui, et c¿est urgent, parce que le monde occidental s¿arroge sans cesse des droits sur la vérité qüil ne connaît pas, si peu, si mal, qüil l¿utilise à des fins utilitaristes et, davantage, idéologiques, sans la connaître pour elle-même, pour sa propre fin.À la lumière d¿un examen historique, suivi de l¿analyse réelle de la question de la vérité, le lecteur élargira son regard sur trois éléments de la vie que sont la liberté, l¿autorité et l¿obéissance. Enfin, au-delà des dimensions vitales et existentielles de la vérité, il ira à la rencontre de sa source, la Vérité première, Dieu. En quête de sagesse, la recherche de la vérité entre dans la découverte de l¿existence de Dieu, puis dans l¿intelligence de la foi.