Bücher der Reihe Poésie(s)

Prenant acte de l'inadéquation de nos perceptions, mais aussi des limites du langage et de sa réception, ainsi que du parasitage constant de la mémoire et de l'imagination, les poèmes de Parménide croyait mettent en évidence les artifices tantôt inconscients, tantôt délibérés, par lesquels le poète, qui cherche à restituer les affects confus et instants fuyants qui ont fait et font encore le réel, grouillant de vie et de mort, conduit malgré lui sa démarche, si fragile et vulnérable, à l'échec.

Malvina Blanchecotte (1830-1897) est une grande poétesse et penseuse du XIXe siècle aujourd'hui tombée dans l'oubli. Née dans un milieu ouvrier, cette autodidacte, qui a été couturière et professeuse, se lie d'amitié avec les personnalités littéraires de son temps, de Lamartine à Sainte-Beuve. En 1855, elle publie son premier recueil, Rêves et Réalités, qui est couronné par l'Académie française. Six ans plus tard, elle compose ses Nouvelles poésies impétueuses et sensibles, vives et douloureuses, où le souvenir des êtres et des choses devient obsession. Blanchecotte est également l'autrice d'un autre ouvrage poétique, Les Militantes, de trois recueils de pensées et d'un témoignage historique sur la Commune de Paris. Après les Rayons perdus de Louisa Siefert, le présent volume est le deuxième du projet collectif de la « Bibliothèque poétique des femmes », qui a pour ambition d'explorer la vie et les ¿uvres de poétesses des siècles passés.

« C'est à partir de la théorie de la relativité d'Einstein et son prolongement à travers la physique quantique que l'auteur, créateur de nouvelles approches des littératures françaises et persanes, se plait à sillonner gaiement les sentiers inédits de l'amour cosmique. Il y déploie non plus des comparaisons faciles entre amour et univers mais une authentique mise en valeur entre eux du concept de "résonance" hérité des recherches en physique contemporaine. » Philippe Tancelin

Régis Benoît Bickoutas aborde des thèmes à ses yeux essentiels : la misère qui affecte son peuple, ses souvenirs d'enfance, ses multiples deuils qui ont défini son questionnement intérieur. Mais surtout, Élégies nocturnes chante l'amour sous toutes ses couleurs : l'amour de la patrie, l'amour de son pays, l'amour de la femme, cette « femme trinitaire ».

Ce recueil est un voyage entre les mots et entre les diverses expériences initiatiques auxquelles se livre le sujet poétique. Figures féminines envoûtantes, désir d'aventure et quête du langage tracent les contours d'une traversée imprégnée par l'imaginaire de la poésie arabe traditionnelle et par la recherche formelle d'une certaine modernité. Dans cette odyssée, le poète chemine à travers la pluralité des lieux de l'écriture, de Benghazi à Ottawa, en passant par Besançon, pour livrer aux lecteurs un voyage sensoriel où l'amour occupe une place de choix.

À l'aube, les silences bruissent... est né à l'instant où il était salvateur pour la poétesse de fermer les fenêtres de son âme sur l'impudique cacophonie du monde, de prendre de l'altitude face à la foule, braillant son délire mental. Écrire tous ces silences étouffés, c'est porter ce regard résilient qui nous fait traverser, vaillamment, les épreuves et la turpitude sans en porter les scories. Un chemin que l'on arpente le c¿ur léger quand la voix de la poésie nous délivre de la lourdeur du silence...

Composé de haïkus regroupés en cinq chapitres, ce recueil tente de relier les impressions fluctuantes des jours qui passent, avec l'écriture comme fil conducteur. Faire le lien, établir des correspondances entre nos perceptions et émotions quotidiennes confrontées au monde qui bouge, tel serait le mot d'ordre de cet ouvrage poétique. La forme même du haïku, entre tradition et approche plus contemporaine, est également mise en lumière ici : sens du contraste, travail sur les sonorités et la polysémie¿ jeu aussi sur le sens de l'expression « toile d'araignée » qui porte au Japon à la fois l'idée de fragilité et de solidité. Un filet qui peut être aussi bien protecteur qu'assassin.

Ce récit poétique peut être reçu comme une chanson de fêteet d'amour,L'amour du beau voilà sa foi.L'azur son étendard et l'idéal sa loi.A travers, les lieux, les silhouettes et les mouvements,L'auteur poursuit sa quête du bonheur.A savoir, une Bretagne à la fois infinie et proche des gens,Celle qui fait fendre les cieux,Tressaillir la grande mer et trembler la terre.Evoquant « Armor » le pays de la mer, Une terre sur laquelle la mer a mis son sceau, Alain Flaud confirme avec ce cinquième ouvrage son âme d'auteur poétique. Il confirme sa quête de la beauté et du bonheur.

Le voyage est long.De la source à l'océan, l'intranquillité règne sans partage.Les questions s'accumulent. Les vérités s'éloignent.Le mouvement est la loi.Mais l'amour est là. Vivant. À fleur de peau.Dans les yeux d'une femme, dans ses mains fécondes, dansses baisers sans fin.Mais l'amour s'en va. Il s'échappe. Pareil à l'eau insaisissable.Il chante la bohème sur un air de liberté.Le voyage est une succession d'échappées.

Déserts noirs s'ouvre sur un ensemble de poèmes qui évoquent, comme autant de miroirs brisés, le délitement des rapports humains causé par une nouvelle réalité pandémique.Se dessine dans une atmosphère nocturne une palette de détresses solitaires et confinées. Des êtres silencieux, jeunes ou vieux, se font l'écho d'un vide anxiogène. L'écriture voyageuse revêt une dimension salvatrice, délivre l'image oppressée, la rend autre en elle-même, comme ces déserts noirs recouverts de sable blanc.

Une boîte noire est un objet fascinant. D'une étonnante solidité, elle enregistre dèlement et discrètement son environnement, sans qu'on ne soupçonne son importance. Car si un réceptacle représente le seul témoignage d'un événement, sa valeur deviendra immense.Un voyageur s'est perdu cette nuit.Il portait un manteau de poussièreEt une cigarette à la bouche.L'avez-vous aperçu ?Un rassemblement de fragments,De mensonges,Tout me va.Retrouvons-le entierOu en pièces détachées.

Dans ce recueil, Adrien Leroy témoigne des angoisses de l'existence, de la mort, de l'amour de la nature, de l'enfance, de la douleur d'une vie cruelle où s'épanouissent cependant l'envie de vivre et l'imaginaire. Cet ouvrage, travail d'introspection, nous montre les revers de la joie et de la souffrance inspirée par des expériences parfois violentes. Il nous fait espérer un destin encore possible.

Les poèmes de ce recueil suivent les nombreux fils de l'indignation, de la contestation, de la révolte ; ils disent les rages et fureurs, se faisant tranchants comme le fil de l'épée ; ils disent aussi tout ce qui lie et tient éveillé au monde, debout, les présences comme les absences, pour ne pas perdre le Fil du refus. Parce qu'il faut savoir refuser ce qui nous est demandé, absolument, brutalement, définitivement et s'opposer, le crier, l'écrire ; parce qu'il faut refuser d'obéir, se rebeller et tenir cette attitude par les gestes mais aussi par les verbes et leurs échos, le langage et ses réserves, la parole est de refus.

À quinze ans, j'ai fait un rêve : peu m'importait de devenir reporter ou chauffeur routier, pourvu que je parcoure le monde à la rencontre des peuples qui l'habitent. Je m'y suis tenu. De ce jour, passionné d'images et de récits, j'ai fait de mes poèmes le carnet de voyage de mon périple. Le Chant des Lucioles, c'est un écho de la vie perçue dans son humilité comme dans sa force. Je n'ai pas d'autre but ici que de répercuter la vibration initiale de mes émotions.