Bücher veröffentlicht von Editions L'Harmattan

A la suite d'un coup d'Etat manqué au Liban, Elie se réfugie à Paris où Françoise ne peut le garder. Samir s'enfuit en Jordanie et rejoint la résistance palestinienne. Michel est un bourgeois jouisseur au grand coeur que tout sépare d'Akef, l'instituteur communiste, sauf leur amitié commune avec Elie.Dans le Beyrouth cosmopolite des années cinquante et soixante, de jeunes Libanais avancent ensemble et leurs horizons se télescopent au milieu du tumulte de leur amour, de l'ivresse de leur âge et des drogues douces, d'un coup d'Etat et d'une révolution. Ils sont les acteurs d'une époque à jamais révolue, avant que le Liban ne sombre dans la guerre civile.

Dans ce livre qui scrute l'économie de l'agriculture de l'Afrique et du Congo, l'auteur insiste sur l'urgence de promouvoir le développement rural sur le même rythme du déploiement agricole. Ainsi donc le renouveau agricole pourrait progressivement freiner l'exode rural, redonner vie et qualité de vie aux villages et, à long terme, améliorer les recettes et les habitudes alimentaires.

Se distinguant de la théologie et des sciences de la religion, la philosophie de la religion tente de dégager les traits dominants comparables d'une religion à l'autre. Elle fait converger la philosophie et la religion (le modèle hégélien demeurant l'un des plus abouti). A l'heure où le dialogue entre religions est devenu un impératif, les études sur la philosophie de la religion sont d'une actualité évidente.

Né dans la 2ème moitié des années 50 au Ruanda-Urundi, territoire scindé en 2 pays en 1962 (Burundi et Rwanda), Yobi grandit sur sa colline, au Burundi, comme les autres enfants de la campagne. L'introduction de l'école entraîne une rupture entre les instruits et le monde rural. Au cours de cette scolarité, la plupart des jeunes se découvraient Hutu ou Tutsi. En discutant avec son grand-père, Yobi comprit qu'il suffisait d'être riche pour être Tutsi et pauvre pour être Hutu. Mais il se rendit compte que c'était aussi plus compliqué que cela... Il s'agit là d'un premier roman.

Jean Dorat ... Ses contemporains l'avaient surnommé, entre autres, "l'Homère de Limoges". Il traversa son siècle -le seizième, celui de la Renaissance - en y acquérant une belle célébrité ; et ce, bien au-delà de nos frontières nationales.  Certes, nul n'est prophète en son pays. Mais on doit considérer comme une injustice le fait que Dorat demeure, sinon ignoré, du moins méconnu ; en France, en général, et en Limousin, ·en particulier.  Il fut pourtant un humaniste éminent, un poète prolifique et apprécié, un enseignant hors pair ; et aussi, véritablement, l'âme de la prestigieuse Pléiade.  Il "façonna le génie" de Ronsard, notamment. Et il devint encore "poète royal et interprète" de Charles IX.  Un tel destin, qui honore son pays et son terroir, ne saurait échapper à notre mémoire collective.  Pour la première fois, un auteur tente, ici, de reconstituer la vie et l' ¿uvre de Jean Dorat, au sein de leur exact déroulement chronologique.  A travers ces pages, chacun constatera qu'il y est parvenu avec bonheur ...

L¿auteur, psychologue et psychanalyste, solidement adossé à sa pratique, décortique les plaintes et les peines d¿amour déposées dans son cabinet.  Il analyse la transformation des relations hommes / femmes, avec selon lui, des invariants qui ne changent que peu. Il questionne les difficultés à faire couple, au travers des changements sociétaux et de leurs conséquences sur les relations quotidiennes et intimes. Il nous plonge comme dans un roman, au coeur de l¿alchimie de l¿amour. L¿hystérie aurait disparu de la bible médicale (DSM5), alors que du point de vue de la clinique, la souffrance liée aux névroses d¿hystéries se développe et affecte autant les personnes qui en souffrent que leur entourage.  Dans une certaine mesure, la névrose d¿hystérie, qüil différencie de la structure hystérique, participe au phénomène des violences conjugales. L¿auteur approfondit ainsi le sujet de son livre portant sur les violences intimes et invisibles au sein des couples. Il nous permet de réfléchir, peut-être même de nous remettre en question, sur ce qüaimer veut dire. Au travers de ses différents livres, il continue son travail d¿humanisation.

L¿auteur présente ici essentiellement le parler d¿Ayt Weryaghel (sa langue maternelle), et parfois celui de tribus environnantes. Il aborde également les us et coutumes, l¿histoire du Rif et nous livre des poèmes épiques issus de cette histoire que lui chantait sa famille, des proverbes, des expressions, des devinettes, les noms scientifiques des plantes, etc., tout ceci richement illustré de photos et de dessins.C¿est grâce à ses études scientifiques et linguistiques que Jamâl Abarrou a pu extraire du discours oral les éléments constitutifs de la langue.Cette nouvelle édition est riche de plus de 12 300 mots d¿entrée numérotés (écrits en tifinaghe et phonétique en latin). Les expressions et les proverbes sont traduits littéralement avec leur équivalent en français. Y sont inclus des éléments de grammaire, les trente modèles de conjugaison de l¿ensemble des verbes et un glossaire en français inédit apportant un complément inestimable.

L¿Amour, est-ce quelque chose ? C¿est l¿interrogation qui transcende la dualité entre altérité et nuptialité qüétablit ce subtil texte d¿Abbé Paul Macodou Séne. Parler de l¿amour aujourd¿hui comme en ont parlé de grands penseurs tels qüEmmanuel Lévinas et Luce Irigaray, en l¿inscrivant dans quelque chose qui transcende l¿être touché, constitue un défi dans un monde où tout est mobilisé pour mettre en avant justement l¿individu. C¿est un pari risqué à coup sûr. Mais l¿auteur semble l¿avoir réussi par l¿ancrage de son analyse dans le dépassement de l¿être concerné pour l¿inscrire dans le mouvement de la vie. L¿amour surclasse et nie la singularité. Loin du Carpe Diem, il se déplace et nous sort du confort du présent par ses crocs et accros et ses fruits qui nous projettent dans un ailleurs temporel et existentiel.

Le dromadaire est trop souvent mal aimé, calomnié parce que mal connu. Au cours de ses sept années de vie saharienne, dans l'Ouest et au Hoggar, l'auteur a eu l'occasion et le temps d'étudier cet animal au cours de longue méharées dans des terrains différents. L'auteur, comme tous les méharistes et, en premier lieu, les nomades, était bien conscient que la survie dans le désert n'est possible que grâce à la remarquable adaptation de l'animal à cet habitat spécial.

L'Albanie, restée pendant des siècles sous le joug ottoman, ne s'est (entr)ouverte à l'Europe qu'après la Première Guerre mondiale. Un jeune étudiant put alors découvrir en France la médecine moderne. Surpris par la Seconde Guerre mondiale, il regagnera les Balkans pour aider ses compatriotes. Le professeur Ndroqi qui fut professeur à la Faculté de médecine de Tirana et chef de service hospitalier de Pneumologie nous restitue, avec ce texte autobiographique, près d'un siècle d'une Histoire particulièrement dramatique.

On dit de tous côtés qu'il est urgent " d'éduquer à la démocratie " et que tel doit être, sans attendre davantage, l'objectif d'une " éducation à la citoyenneté ". Cela est peut-être vrai, mais encore faut-il d'abord savoir de quoi il s'agit : qu'est-ce que " la démocratie " ? Il y en a plusieurs modalités. En outre, la démocratie est partout vantée, louée, présentée comme un idéal ou, du moins, comme le meilleur gouvernement possible. Et, cependant, si les régimes qui s'en réclament sont de plus en plus nombreux dans le monde, elle apparaît toujours précaire, menacée, fragile. A quoi tient ce contraste, ce paradoxe ? C'est ce que l'auteur cherche d'abord à éclairer en identifiant les difficultés d'ordre structurel qui, malgré ses indéniables mérites, entraînent la mise en péril ou l'instabilité des démocraties. Le discernement de ces obstacles est sans doute plus efficace qu'une apologie aveugle qui, ignorant les problèmes, expose à la chimère. Ce livre entreprend donc d'inventorier les équivoques qui s'attachent à la notion de démocratie, les risques auxquels elle est exposée, les tensions qu'elle ne peut éviter, les ambiguïtés constitutives qui la menacent. Il peut alors - mais alors seulement - évaluer la part que l'éducateur peut prendre à la consolidation des régimes démocratiques. Ce rôle n'est ni tout ni rien et il doit être joué sans illusion ni fatalisme.

Le professeur Dubos est considéré aux Etats-Unis comme l'une des personnalités les plus importante du XXème siècle. Il découvre en 1938 à New York le premier antibiotique, la Tyrothricine, qui ouvrira la voie un peu plus tard à la Pénicilline. En 1960-1970, le professeur entame alors une réflexion sur les rapports Homme/Nature et sur la place de l'Homme dans le Cosmos.. Cet ouvrage, sortit en 1962 aux U.S.A illustre la réflexion du scientifique : le Futur de l'Homme n'appartient qu'à lui seul, mais en symbiose avec la Nature qu'il a apprivoisée et façonnée.

Un homme affronte en son exil trois femmes qui, chacune  pour sa part, vont déterminer son destin et en infléchir le cours :  l'épouse, l'amante et l'amoureuse. Trois visages féminins, étrangers et convergents, sur lesquels ricoche le regard du protagoniste, un « exclu » d'Algérie, un « émigré », un « homme à part ».

Une dictature militaire étouffe le Togo depuis 1967. Jusqu'en 1990, le clan Eyadéma a géré farouchement Etat et peuple togolais, comme son butin. Ensuite, "l'ouverture démocratique", décrétée par Paris, n'a rien changé. L'auteur, rebelle de nature, s'enhardit à libeller et distribuer des tracts "anti-régime". Il sera dénoncé, torturé et finalement relaxé. Dans son engagement militant pour faire accéder son pays à l'ère démocratique, l'auteur a côtoyé l'opposition vraie et fausse, dont il esquisse quelques portraits. Son constat : seule la force peut faire céder le régime qui bénéficie encore du soutien occidental.

Cet ouvrage s¿inscrit loin des controverses sur le nazisme de Martin Heidegger. Dans la surenchère actuelle autour de cette question, elle est ici abordée en restant fidèle à l¿esprit ontologique, phénoménologique et herméneutique de Heidegger.Si un rapport à la politique pourrait, le cas échéant, y être possibilisé, il ne le sera qüen liaison avec cet esprit où tout en bout de course l¿éthique prend une place très privilégiée dans la Lettre sur l¿humanisme. En insistant, chemin faisant, sur le rôle central du dasein dans l¿ek-sistence comme foncièrement freiheit, c¿est-à-dire nécessairement et toujours-déjà liberté en tant qüouverture au monde et aux autres.Si la question de l¿être a été la préoccupation essentielle de Heidegger, c¿est pour qüau-delà de la détermination strictement philosophique, l¿homme saisisse radicalement son essence pour y conformer son vécu dans ses aspirations les plus légitimes, parmi lesquelles nous avons la relation avec l¿autre comme valeur participant à la définition du je-suis.Une pensée du mépris, de l¿exclusion, du crime et de l¿extermination ne saurait trouver un fondement dans la pensée de Heidegger.

« Que vous soyez inspirés éventuellement par quelque chose de l¿ordre de la poésie pour intervenir, c¿est bien vers quoi il faut vous tourner. » (Jacques Lacan) Si l¿interprétation chez Lacan relève d¿un « dire de l¿analyste », de quelle nature est ce dire, quel en est le sens ou plutôt le hors-sens ?Le poète réussit un « tour de force » qui est, non pas de produire du sens à joui-sens que veux-tu, mais de scier le sens : il laisse l¿équivoque à ciel ouvert. Comme le poète, l¿analyste lui aussi scie le sens. Il suspend, il coupe, il ponctue, il tranche, il scie. Son dire ouvre dans la parole du patient un trou, quand il arrive à « réaliser ce tour de force de faire qüun sens soit absent », qüil le réduit à un « sens blanc ». Ce « sens blanc » du discours de l¿analyste, comme de la création du poète, s¿oppose au maître contemporain, fruit de l¿alliance entre logiques de marché et rationalité scientifique moderne.

Cet ouvrage explore les systèmes de valeurs et leur interaction avec les émotions dans la formation de l¿identité individuelle et collective. Cet essai examine l¿impact des expériences sociales et éducatives précoces sur nos croyances et comportements, mettant en lumière l¿importance de la compositionnalité des valeurs dans notre langage. L¿auteur établit un lien entre les positions politiques et nos réponses émotionnelles profondes, tout en décrivant l¿influence significative des médias et de la technologie sur nos perceptions et jugements moraux. Ces réflexions se déploient dans un contexte où les fondements des valeurs traditionnelles sont constamment remis en question. Face à cette dynamique, Kleden nous invite à réfléchir à la complexité de notre environnement social, de la langue, de la croyance, et du concept de «  croire-vrai  », nous incitant ainsi à reconsidérer la stabilité et la flexibilité de nos systèmes éthiques face à une société en constante redéfinition.

Une immersion, le 14 octobre 1452, dans la célébration du saint protecteur de l¿Abbaye du Mont-Saint-Michel. La première entrevue entre un moine polymathe et l¿abbé commendataire de l¿Abbaye, également cardinal. La rencontre entre des bénédictins fictifs venus de l¿Europe entière et des personnages historiques confrontés, à la fin de la guerre de Cent Ans, aux séquelles causées par la gouvernance de trois papes différents, à la pression des Ottomans sur les frontières du monde chrétien, à la montée des idées réformatrices dans les allées des cloîtres, à l¿avènement des images de la Renaissance, mais surtout à la naissance de l¿imprimerie.

Il est présent dans toutes les images d¿un film, parfois même dans les sons. C¿est un ingrédient indispensable du scénario. Il définit la singularité de l¿histoire d¿un film. Il porte notre désir du film, pendant et bien après son visionnage. Cet obscur objet du désir-cinéma, pensé le plus souvent par le scénariste, oriente le travail du réalisateur. John Truby, scénariste réputé, le nomme « concept » (high concept). Pourtant, jamais le scénariste n¿explique comment le concept d¿un film vient à son esprit. L¿inspiration ne suffit pas. Maîtriser l¿art du concept de cinéma, c¿est comprendre la manière dont il s¿articule au film, c¿est apprendre à faire des films.

Cet ouvrage réfléchit après et au-delà de l¿humanisme intégral, «¿totalitaire¿», voire drastique de Sartre. Pour proposer un humanisme ontologique, phénoménologique et herméneutique où, chez Heidegger, l¿homme n¿est plus le centre de la terre, de l¿humanité ou encore du monde, mais au contraire un dasein (être-là) simultanément servant et serviteur de l¿Être en tant qüÊtre comme terre, humanité, monde, nature.Le trop-plein des pouvoirs donné à l¿homme est certainement à l¿origine de la dévastation de la terre, de l¿écosystème et d¿autres dégradations aux conséquences incalculables sur la vie, l¿existence des espèces.

Un personnage torturé par ses obsessions, par d¿incessants questionnements, par l¿amour, par le deuil, par une maladie dégénérative et incurable, par une réalité déformée et délirante (au sens psychiatrique du terme), par de douloureuses euphories illusoires, par sa personnalité destructrice et surtout par la dépression.Un personnage qui partage sa douleur et l¿évolution de son état mental au cours du temps par le biais de son amour - probablement pathologique exprimé par des poèmes pour trois êtres chers et perdus (ou presque) qui sont aussi ses muses.Dans quel but¿? Je dirais par besoin d¿être enfin entendu et dans l¿espoir d¿un jour être compris, ne serait-ce que par un seul de ses lecteurs. Ce personnage, c¿est moi.

Intelligence artificielle, objets connectés, applications, télémédecine, sont autant d¿innovations numériques qui ont bouleversé les usages dans le domaine de la santé. Ces innovations sont souvent difficiles à cerner en raison de leur caractère protéiforme et d¿un rythme de développement différent selon les pays, dont la France et l¿Angleterre qui feront ici l¿objet d¿une comparaison.  La France se distingue par un cadre réglementaire strict intégrant progressivement les innovations numériques en santé. L¿Angleterre s¿illustre par la multiplication de partenariats entre le secteur public (NHS) et les entreprises privées, en particulier les multinationales américaines. Cette transformation des codes, des acteurs et des frontières s¿incarne dans une nouvelle valeur qui est la donnée personnelle de santé. Réglementée par le RGPD, règlement européen relatif à la protection des données personnelles, la gestion des données des patients pose aussi des questions économiques et éthiques, qüil s¿agisse de leur conservation, de leur protection et/ou de leur vente mais aussi de la représentation du corps humain.  Au-delà des enjeux de qualification juridique, les innovations numériques en santé sont le résultat d¿investissements publics considérables depuis la fin des années 1990, à l¿échelle européenne, nationale et locale¿; elles ont également bénéficié d¿une politique favorable aux partenariats publics et privés et à la création de nombreux relais. L¿innovation numérique en santé est le témoin de la révolution numérique qui bouleverse les sociétés contemporaines comme le fit la révolution industrielle au XIXe siècle.

Professionnels du social et de l¿éducatif s¿accordent aujourd¿hui pour assimiler l¿exposition à la violence conjugale à une maltraitance à enfant. Une évidence qui a trouvé une consécration législative en février 2022 avec l¿obligation d¿évaluer la qualité de la relation du couple et son impact sur l¿enfant dans chaque situation de risque ou de danger.Mais comme nous l¿avons observé lors de l¿urgence des mises à l¿abri ou du traitement des informations préoccupantes, le recueil de la parole du mineur et la prise en compte singulière de son intérêt et de ses besoins sont loin d¿être une réalité systématique. Simplement parce que la prise en charge simultanée de deux catégories de victimes ¿ la femme et l¿enfant ¿ génère chez lestravailleurs sociaux des enjeux de posture et des tensions éthiques souvent complexes à concilier dans le quotidien professionnel.

Quatre-vingt-dix-huit poèmes pour un inventaire itinérant du sable en tous ses états, sous toutes ses présences à notre regard, à notre expérience sensible. Coup de c¿ur pour un grain de temps pas stérilement perdu.Fruit d¿une longue méditation sur un palimpseste naturel et millénaire, à la frontière mouvante de la mer et de la terre, de la vie et du désert, ce puzzle de poèmes recueille l¿écume de souvenirs plus ou moins lointains qui luttent contre leur inéluctable effacement, telles des traces fugaces de pas sur le sable mouillé, entre deux marées.

Cet ouvrage met en dialogue Heidegger et Sartre, respectivement un penseur et un philosophe, qui n¿ont pourtant rien en commun, sur la question de l¿intersubjectivité.Au terme d¿une herméneutique serrée, il en sort que Heidegger est celui par qui la manière de voir et de juger le rapport avec l¿autre est sincère et honnête. Non seulement il l¿a innovée, mais l¿a également fait considérablement changer d¿approche jusque-là limitée au regard et à l¿hypocrisie du face-à-face.Désormais avec Heidegger, l¿autre n¿est plus un timbre ou une carte postale, mais au contraire un expéditeur et un destinataire. L¿intersubjectivité n¿est plus extérieure, mais intérieure. L¿autre n¿est plus celui qui est en face de moi et que j¿extériorise, mais plutôt celui qui est en moi-même.Ce n¿est plus un adversaire ou un conspirateur ni encore moins un enfer, mais plutôt mon propre moi-même.

Si l¿on a entendu parler du « primat des Gaules », l¿institution primatiale reste peu connue, et souvent négligée dans les traités canoniques ou ecclésiologiques. Dans ce second tome, la recherche s¿oriente sur les relations des primaties avec les autres acteurs de la vie ecclésiale, papes, conciles¿ et rois. Le rôle et les modalités du conflit, du rang, du recours à l¿histoire, aux faux et aux saints sont analysés en profondeur, pour permettre un bilan ecclésiologique rétrospectif et prospectif. Des tableaux récapitulatifs synthétisent les différents types de primaties, tentant un classement en fonction de leur légitimité, de leur envergure, de leur actualité et de leur constitution propre.

Nous tentons d¿interpréter, d¿expliquer, de comprendre et de ressortir l¿importance des concepts de culture, de tradition et surtout d¿histoire dans l¿articulation de l¿ontologie heideggérienne même si le concept de culture reste celui qui a été le plus « récusé », « désapprouvé » par Heidegger, dont la visée consistait pourtant à dépouiller l¿ontologie fondamentale du dasein de l¿homme des préoccupations culturelles voire interculturelles. Quant aux concepts d¿histoire et de tradition, ils revêtent une importance que nous avons mise en évidence. En indiquant comment en tant qühistoire, nous nous comprenons nous-mêmes non pas au sens où nous pourrions constater ce qüil en est de nous, mais en ceci que nous apprenons ce en quoi nous sommes redevables. De telle sorte que s¿approprier son passé, cela signifie se savoir soi-même en dette vis-à-vis de ce passé, autrement dit en tant que possibilité authentique d¿être l¿histoire elle-même. Qüenfin ce dasein de l¿homme se positionnant en tant qühistoire, est aussi foncièrement tradition comme création plutôt que simple transmission.