Hyperprésidentialisme : Colombie, Álvaro Uribe Vélez 2002-2010

Depuis 2006, le phénomène de la parapolitique en Colombie a été mis à jour. En septembre 2007, Mario Uribe Escobar, cousin du président de l'époque, Álvaro Uribe Vélez, a été convoqué pour être interrogé sur ses éventuels liens avec les paramilitaires à Sucre, où il avait une grande influence politique. Le président Uribe a également été impliqué dans des scandales et des plaintes avec la Cour suprême de justice et certains de ses magistrats au sujet de l'affaire de son cousin et des déclarations présumées de "Tasmania", un témoin clé paramilitaire dans l'enquête sur le paramilitarisme et la parapolitique, qui impliquait le président dans le soutien de ces groupes. Dans le même ordre d'idées, il y a eu des tentatives de réforme du système judiciaire et la cooptation des organes de contrôle de l'État par l'exécutif, conséquence de la réélection du président en 2006, afin d'empêcher que des fonctionnaires de haut rang fassent l'objet d'enquêtes, de procès et de condamnations pour leurs liens avec les paramilitaires. Cette cooptation et cette persécution de la Cour suprême ont effectivement créé une institutionnalité hyper-présidentialiste dans le pays.