Über LE FORGERON DE LA COURDIEU
Le jour était loin encore ; on venait de sonner « Matines », et les moines s¿étaient rendus à la chapelle. La nuit était froide, claire, brillante, et la forge flamboyait. Tandis que les moines priaient, Dagobert commençait sa besogne quotidienne.
Depuis quelque temps, il y avait de l¿ouvrage à la forge du couvent. On était à l¿approche de la Saint-Hubert. Le prieur-abbé avait coutume de convier à cette fête tous les gentilshommes chasseurs des environs, et il y aurait dans trois jours des chevaux à ferrer.
Ce qui faisait que Dagobert s¿était levé une heure plus tôt qüà l¿ordinaire, c¿est qüil tenait à terminer une grille en fer forgé que dom Jérôme, le prieur-abbé, voulait faire poser à l¿intérieur des bâtiments conventuels, pour séparer une cour d¿une autre. Or, il faut vous dire que cela se passait en l¿an de grâce mille sept cent quatre-vingts ; que Dagobert était le forgeron du couvent, et que le couvent de la Cour-Dieu, bâti en pleine forêt d¿Orléans, renfermait une communauté de moines de l¿ordre de Cîteaux. Cependant Dagobert n¿était ni moine, ni oblat, ni frère convers. Dagobert était laïque.
Mehr anzeigen