Über La jeune fille verte
L'averse sonore battit le feuillage un moment, dÈcrut, s'Èvapora; et, peu ¿ peu, tout redevint un Èclatant silence.
Dans la salle au sol alternÈ de marbre et d'ardoise, o ¿ Vitalis Paschal mangeait des prunes de Mirabelle, ces beaux fruits, posÈs devant lui sur des feuilles de figuier, Ètaient pareils aux boules rÈpandues d'un collier d'ambre; et le parfum en pÈnÈtrait jusqu'¿ son c¿ur. De la pointe de ses doigts, il en choisit une, très grosse, qui semblait faite d'or et d'Èclat; et, se renversant en arriËre, y mordit d'un air amoureux: ¿A quoi donc songeait son patron, Me BeaudÈsyme, de pÍcher le tocan par cette chaleur.a Et il contempla en baillant les jalousies qu'on eut dit que le jour rayait de flammes.
L'eau goutte ¿ goutte, sous la varangue, ne s'entendait presque plus; ni dans le verger, le long des rigoles, o ¿ la consumait le soleil. Ce peu de pluie d'orage n'avait fait que battre la poussiËre, comme pour en confondre l'odeur avec celle des pommes rougissantes, et d'une glycine ¿ demi dÈvorÈe du soleil.
Vitalis essaya de se remettre au travail. Dans une chemise ouverte sur la table, o ¿ les minutes dormaient, d'un hÈritage riche en litiges, il en saisit une, au hasard.
L'avouÈ d'une ville voisine avait noirci son papier de vocables sauvages, de chiffres, et priÈ Me BeaudÈsyme de les homologuer, encore que ce ne f ¿t point l¿ besogne de notaire. Mais ses clients le jugeaient universel. Ce n'est pas moins le clerc qui en fut chargÈ, dont il murmurait entre tant.
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